reconquête du mois de juin

cath5660 a écrit:Facile à comprendre, les billets sont beaucoup beaucoup moins chers en dehors des dates officielles...

oui ca c'est vrai mais bon certains ont changé leurs billets sauf 1...

Lonie a écrit: j'ai passé un film... qui ne leur a pas plu

Peut-on en connaître le titre ?

Dans un collège où j'ai travaillé, certains conseils de classe de 5e s'étaient tenus le dernier jour de cours (le 3 ou 4 juillet, je ne me souviens plus).

Dans mon collège actuel, les conseils se sont tenus entre le 12 et 19 juin. Faire cours depuis est compliqué mais encore faisable. Je redoute un peu lundi et mardi parce que j'ai encore des parties du programme à terminer dans chacune de mes classes. Mes élèves n'ont aucune envie de travailler, viennent en cours avec un sac vide mais sont tous (ou presque) présents... J'imagine qu'ils s'ennuient encore plus chez eux!

Malaga a écrit:J'imagine qu'ils s'ennuient encore plus chez eux!

Cette réflexion revient souvent en effet.

Ponette a écrit:Chez nous, l'arrêt des notes était le 20 juin, les conseils sont juste avant le brevet, idem pour le rendu des manuels. Je trouve que c'est un bon juste milieu. Continuer à travailler se joue aussi dans la cohérence de l'équipe. Forcément si les profs passent des films ou font des goûters avant ces dates-là, cela insuffle un sentiment joyeux de fin aux élèves.

Terminer le 30 juin me semble difficile car de nombreux établissements sont centres d'examen et sont obligés de fermer leurs classes aux cours. Cela repousserait aussi les commissions d'appel, etc...

C'est pareil ici et c'est un bon juste milieu. Ils rendent les manuels demain pour les 3e (ensuite ils ont deux jours où ils ont le droit de ne pas venir pour "réviser" chez eux (mais c'est vrai que les meilleurs préfèrent être tranquilles), les autres classes rendent leurs manuels mardi ou mercredi, donc je ne fais une heure goûter que le mercredi, avec les classes sympa, et avec un quizz sur les connaissances de l'année en même temps.
Après le brevet, ne viennent plus que ceux que les parents ne veulent ou peuvent pas garder à la maison et ceux qui adorent faire le grand ménage (y'en a plein, ce sont des enfants simples...)

Les conseils de 4e étaient mardi dernier, ceux de 5e ne sont que lundi à venir.

Lenou3132 a écrit:

cath5660 a écrit:Facile à comprendre, les billets sont beaucoup beaucoup moins chers en dehors des dates officielles...

oui ca c'est vrai mais bon certains ont changé leurs billets sauf 1...

Je ne vois pas en quoi cela vous concerne. La France est spécialiste des règlements qu'elle ne fait pas respecter. Ne t'en vas pas redresser ce que le Seigneur a voulu courbe.

Dhaiphi a écrit:

Malaga a écrit:J'imagine qu'ils s'ennuient encore plus chez eux!

Cette réflexion revient souvent en effet.

Le malheur de l'Homme vient de ne pouvoir demeurer en repos dans une chambre, écrit à peu près Pascal...

kvasir a écrit:Personnellement je suis en LP et je peux vous assurer que je serais content si on pouvait déjà reconquérir le mois de mai.

Je confirme.
La moitié n'est pas encore revenue des vacances de Pâques...

cath5660 a écrit:La moitié n'est pas encore revenue des vacances de Pâques...

Ils se moquent de leurs études alors que vous vous en souciez. C'est le monde à l'envers.

Dhaiphi a écrit:

cath5660 a écrit:La moitié n'est pas encore revenue des vacances de Pâques...

Ils se moquent de leurs études alors que vous vous en souciez. C'est le monde à l'envers.

C'est de plus en plus souvent le cas j'ai l'impression. On est catastrophés devant des résultats, une attitude, une posture face au travail pour un élève dont on perçoit indéniablement que s'il voulait avoir l'obligeance de se faire élaguer le baobab qu'il a dans ses deux mains gauches, il pourrait réussir, au moins honorablement. L'élève en question, lui, bien souvent nous rit au nez et ne voit pas où est le problème.

Hermione0908 a écrit:

Dhaiphi a écrit:

cath5660 a écrit:La moitié n'est pas encore revenue des vacances de Pâques...

Ils se moquent de leurs études alors que vous vous en souciez. C'est le monde à l'envers.

C'est de plus en plus souvent le cas j'ai l'impression. On est catastrophés devant des résultats, une attitude, une posture face au travail pour un élève dont on perçoit indéniablement que s'il voulait avoir l'obligeance de se faire élaguer le baobab qu'il a dans ses deux mains gauches, il pourrait réussir, au moins honorablement. L'élève en question, lui, bien souvent nous rit au nez et ne voit pas où est le problème.

Ou ne veut pas avouer qu'il ne sait pas comment s'y prendre ? Très sincèrement, je crois qu'il y en a plus qu'on ne le croit de ces élèves qui ont perdu toute confiance en leurs propres capacités.

Je ne crois pas.
Bon nombre d'entre eux me rient au nez quand je m'inquiète/les engueule: "Mdame, le coup du travail, on nous l'a déjà fait...Moi je n'ai jamais rien foutu et regardez je suis là..."
Ils ont au contraire une confiance extravagante dans leurs capacités.

Axel a écrit:

Hermione0908 a écrit:

Dhaiphi a écrit:

cath5660 a écrit:La moitié n'est pas encore revenue des vacances de Pâques...

Ils se moquent de leurs études alors que vous vous en souciez. C'est le monde à l'envers.

C'est de plus en plus souvent le cas j'ai l'impression. On est catastrophés devant des résultats, une attitude, une posture face au travail pour un élève dont on perçoit indéniablement que s'il voulait avoir l'obligeance de se faire élaguer le baobab qu'il a dans ses deux mains gauches, il pourrait réussir, au moins honorablement. L'élève en question, lui, bien souvent nous rit au nez et ne voit pas où est le problème.

Ou ne veut pas avouer qu'il ne sait pas comment s'y prendre ? Très sincèrement, je crois qu'il y en a plus qu'on ne le croit de ces élèves qui ont perdu toute confiance en leurs propres capacités.

Certes, mais pour certains, dont on souligne les capacités, qu'on cherche à aider, et qui nous envoient paître... J'ai encore eu le cas cette année d'un élève qui me rendait copie blanche sur copie blanche, pour qui noter le cours était un concept, mais qu'il ne comptait pas appliquer là tout de suite maintenant. Un jour, il a fait un des devoirs. Et il a eu 8,5. Pour un élève qui n'avait rien fait depuis des semaines, j'ai trouvé ça plutôt encourageant, je lui ai mis une tartine pas possible sur sa copie, en lui disant que c'était la preuve qu'il pouvait y arriver en le décidant, qu'il n'était vraiment pas loin de la moyenne et que s'il reprenait du poil de la bête, en peu de temps, il serait au dessus de la moyenne, bref, encouragements maximum (pour un élève qui nous méprisaient cordialement, ma matière et moi). Résultats des courses de ce passage de pommade et d'encouragements ? Il a passé le reste de l'année à me rendre copie blanche.

Les deux types d'élèves co-existent et s'enfoncent mutuellement. J'ai eu cette année une troisième avec 23 élèves/24 qui rentraient dans une de ces catégories. En surnotant allégrement, je suis arrivée à 5 de moyenne de classe au 3è trimestre (8 au 1er, 6,5 au 2è).

Il y a aussi les élèves intelligents qui, à un moment donné dans le passé, pour une raison inconnue, a préféré devenir le clown de la classe, et pour qui travailler est devenu synonyme de honte devant les autres: généralement, faire le pitre et travailler sont incompatibles. J'ai un élève en tête: 12 à 15 quand il rendait ses devoirs (que ce soit de la compréhension écrite ou orale ou de l'expression écrite), mais 0 la plupart du temps (copie blanche).

Ou plutôt dans la capacité du système à les faire réussir malgré eux !!

Hermione0908 a écrit:

Axel a écrit:

Hermione0908 a écrit:

Dhaiphi a écrit:

cath5660 a écrit:La moitié n'est pas encore revenue des vacances de Pâques...

Ils se moquent de leurs études alors que vous vous en souciez. C'est le monde à l'envers.

C'est de plus en plus souvent le cas j'ai l'impression. On est catastrophés devant des résultats, une attitude, une posture face au travail pour un élève dont on perçoit indéniablement que s'il voulait avoir l'obligeance de se faire élaguer le baobab qu'il a dans ses deux mains gauches, il pourrait réussir, au moins honorablement. L'élève en question, lui, bien souvent nous rit au nez et ne voit pas où est le problème.

Ou ne veut pas avouer qu'il ne sait pas comment s'y prendre ? Très sincèrement, je crois qu'il y en a plus qu'on ne le croit de ces élèves qui ont perdu toute confiance en leurs propres capacités.

Certes, mais pour certains, dont on souligne les capacités, qu'on cherche à aider, et qui nous envoient paître... J'ai encore eu le cas cette année d'un élève qui me rendait copie blanche sur copie blanche, pour qui noter le cours était un concept, mais qu'il ne comptait pas appliquer là tout de suite maintenant. Un jour, il a fait un des devoirs. Et il a eu 8,5. Pour un élève qui n'avait rien fait depuis des semaines, j'ai trouvé ça plutôt encourageant, je lui ai mis une tartine pas possible sur sa copie, en lui disant que c'était la preuve qu'il pouvait y arriver en le décidant, qu'il n'était vraiment pas loin de la moyenne et que s'il reprenait du poil de la bête, en peu de temps, il serait au dessus de la moyenne, bref, encouragements maximum (pour un élève qui nous méprisaient cordialement, ma matière et moi). Résultats des courses de ce passage de pommade et d'encouragements ? Il a passé le reste de l'année à me rendre copie blanche.

Je connais le même... Se donner du mal pour ne pas même obtenir la moyenne ? Autant ne plus rien faire et continuer à se croire capable de mieux.
Mais certaines théories - que l'on n'aime pas trop sur ce site, j'ai bien compris - expliquent qu'à moins de 12, un élève ne voit pas l'intérêt de poursuivre ses efforts.
Je ne dis pas qu'il faut aller jusqu'à 12 en guise d'encouragement (d'ailleurs, j'en suis bien incapable, 12 pour moi c'est déjà du bon travail, perfectible mais qui correspond à ce qui était attendu) mais je m'interroge.
Un élève qui est capable de réussir et qui gâche sereinement sa scolarité, je n'y crois pas, il y a forcément quelque chose qui l'empêche de réussir, et la fainéantise cela me semble quand même un peu court comme explication.

Pour mettre 12, encore faudrait-il qu'on me rende autre chose qu'une copie blanche, ou avec trois mots qui se battent en duel. Je veux bien être gentille, mais, là, il y a des limites, mon cours, ce n'est encore pas l'école des fans.

Ca y est, ma fille me hait.

Elle passe le brevet jeudi et vendredi. Deux jours de révision à la maison avant, soit mardi et mercredi.

Il était clair pour elle qu'elle n'irait pas au collège lundi, jour où ils sont censés rendre les livres. Je viens de l'informer du contraire. D'où sa haine.

Il faut dire aussi qu'il y a quelques années, le même collège demandait de préciser par écrit si l'élève allait au collège la dernière semaine de cours. S'il n'y allait pas, on n'avait rien de spécial à remplir. Ce qui poussait clairement à ne pas y aller.
Cette année au contraire, la CPE est passée préciser aux élèves qu'ils devaient être là lundi.

Je vois d'ici son regard noir quand elle reviendra lundi soir après avoir passé la journée à regarder des films avec les 4 pauvres nouilles que leurs parents tortionnaires auront obligés à y aller...

cath5660 a écrit:Je ne crois pas.
Bon nombre d'entre eux me rient au nez quand je m'inquiète/les engueule: "Mdame, le coup du travail, on nous l'a déjà fait...Moi je n'ai jamais rien foutu et regardez je suis là..."
Ils ont au contraire une confiance extravagante dans leurs capacités.

Certains adultes les maintiennent aussi dans cet état d'esprit, en estimant que ceux qui s'en sortent dans la vie, ce sont les débrouillards, et pas forcément ceux qui sont sérieux et honnêtes...
Hier soir il y avait un reportage sur un gars qui avait totalement falsifié son CV, et qui disait avoir gagné 10 ans dans sa carrière...

Entendu par une collègue de CM2 :


Enseignante : " Vous savez, les résultats de votre fille restent très moyens en Français."

La mère : Oui, mais si vous saviez comme elle fait la pâte à crèpes.

E : Je n'en doute pas, mais en orthographe en revanche il reste de nombreuses lacunes.

La mère : Ma fille, c'est la reine du gaufrier.

E : Formidable...mais ce n'est pas vraiment la reine des accords.

La mère : Vous gouteriez ses brownies, ils sont à mourir !

E (à bout d'arguments) : Génial, sa voie est tracée on en fera une cuisinière !

cath5660 a écrit:

kvasir a écrit:Personnellement je suis en LP et je peux vous assurer que je serais content si on pouvait déjà reconquérir le mois de mai.

Je confirme.
La moitié n'est pas encore revenue des vacances de Pâques...

Pas mieux.

Pour les secondes pro toutefois, nous avons une parade : départ en stage de mi-mai jusqu'à fin juin :diable:
Autant dire que pour eux l'année se termine au moment du départ en vacances de printemps.

Axel a écrit:
Un élève qui est capable de réussir et qui gâche sereinement sa scolarité, je n'y crois pas, il y a forcément quelque chose qui l'empêche de réussir, et la fainéantise cela me semble quand même un peu court comme explication.

Et pourtant, ça existe. Je me cite:

MelanieSLB a écrit:Il y a aussi les élèves intelligents qui, à un moment donné dans le passé, pour une raison inconnue, a préféré devenir le clown de la classe, et pour qui travailler est devenu synonyme de honte devant les autres: généralement, faire le pitre et travailler sont incompatibles. J'ai un élève en tête: 12 à 15 quand il rendait ses devoirs (que ce soit de la compréhension écrite ou orale ou de l'expression écrite), mais 0 la plupart du temps (copie blanche).

Et j'ajoute que cet élève, poussé par sa mère ("je m'en fiche qu'il travaille"), veut arrêter l'école. Et l'ensemble de ses professeurs est convaincu qu'il s'en sortira, parce qu'il en a largement les capacités.

mflo a écrit:Ca y est, ma fille me hait.

Elle passe le brevet jeudi et vendredi. Deux jours de révision à la maison avant, soit mardi et mercredi.

Il était clair pour elle qu'elle n'irait pas au collège lundi, jour où ils sont censés rendre les livres. Je viens de l'informer du contraire. D'où sa haine.

Il faut dire aussi qu'il y a quelques années, le même collège demandait de préciser par écrit si l'élève allait au collège la dernière semaine de cours. S'il n'y allait pas, on n'avait rien de spécial à remplir. Ce qui poussait clairement à ne pas y aller.
Cette année au contraire, la CPE est passée préciser aux élèves qu'ils devaient être là lundi.

Je vois d'ici son regard noir quand elle reviendra lundi soir après avoir passé la journée à regarder des films avec les 4 pauvres nouilles que leurs parents tortionnaires auront obligés à y aller...

si ça peut te rassurer, mon fils me hait aussi ! et pour couronner le tout, la mauvaise mère que je suis ose lui autoriser des phases de repos dans sa "révision" du brevet qu'à condition que tel Ingres, il fasse du violon (sérieusement) histoire de présenter un truc potable pour la journée des talents

Lenou3132 a écrit:Reconquete du mois de juin, cest simple nous ferons passer les oraux de la certification intermédiaire des élèves de 2nde bac pro
Réponses des élèves "mais on va pas revenir, on a pris les billets d'avion pour aller au bled"

une élève de 1ère STG qui était outrée qu'elle puisse passer les oraux de français début juillet puisqu'elle serait au bled... du grand classique.

Axel a écrit:
Un élève qui est capable de réussir et qui gâche sereinement sa scolarité, je n'y crois pas, il y a forcément quelque chose qui l'empêche de réussir, et la fainéantise cela me semble quand même un peu court comme explication.

j'ai déjà eu plusieurs fois en 2de des élèves qui avaient obtenu mention TB au brevet et qui, au lycée, n'ont plus rien fait du tout, mais alors plus rien du tout.

ysabel a écrit:une élève de 1ère STG qui était outrée qu'elle puisse passer les oraux de français début juillet puisqu'elle serait au bled... du grand classique.

Eventuellement, elle peut prendre un aller simple.

... ou penser à consulter le calendrier scolaire. Il n'est pas confidentiel que je sache.