"Il faudra toiletter le bac, avec moins d'épreuves et d'options" (NVB)

C'est exactement ça.

leskhal a écrit:
N'oublions pas ce qui a déjà été fait dans l'indifférence générale...[...]  mais en attendant, où sont ceux qui prévoyaient que la réforme ne serait pas appliquée ? Où est le courant de fond contre cette catastrophe ? On n'a pas été foutus d'un mouvement de masse parce que la plupart s'en foutent.

Complètement d'accord.
On a aussi ce que l'on mérite. Cette année en collège a été à ce niveau-là très éprouvante. La plupart sont résignés "De toutes façons, c'est passé" ou indifférents "Elle dit quoi la réforme ?," ou pire "Oh moi tu sais, je préfère ne pas prendre position".
La Suisse demande maintenant une mention au bac français aux étudiants qui postulent dans ses universités. On met en place un système à deux vitesses et à deux budgets. Et personne ne réagit... On est nombreux pourtant.

La rentrée sera "sportive"...

Pour le reste, les incapables qui nous gouvernent pensent encore nous faire le coup du grand méchant loup.
A force de jouer à sentir le vent du boulet, on se le prend en pleine poire : "ma main ne tremblera pas", comme dirait l'autre, au moment d'introduire un bulletin dans l'urne...

Quitte à être plus raisonnable aux législatives...

Encore elle ! L'écouter est un calvaire. Ministre du sabotage et de la démagogie, voilà son vrai titre.Quand je pense aux profs qui l'écoutent et qui la trouvent "sympathique", "courageuse" et "moderne". SOS.

Docteur OX a écrit:Encore elle ! L'écouter est un calvaire. Ministre du sabotage et de la démagogie, voilà son vrai titre. Quand je pense aux profs qui l'écoutent et qui la trouvent "sympathique", "courageuse" et "moderne". SOS.

Pardon? Y en a?

Docteur OX a écrit:Encore elle ! L'écouter est un calvaire. Ministre du sabotage et de la démagogie, voilà son vrai titre.Quand je pense aux profs qui l'écoutent et qui la trouvent "sympathique", "courageuse" et "moderne". SOS.

Tu en connais vraiment?


J'ai entendu une cde membre de Terra Nova dire la même chose à la radio (bac trop compliqué, trop cher, reconquête du mois de juin etc...). J'ajoute que le bac n'est plus un examen national en LV (épreuves de CO et d'EO ayant lieu en cours d'année, sujets choisis localement et professeurs évaluant leurs propres élèves.

mafalda16 a écrit:

Docteur OX a écrit:Encore elle ! L'écouter est un calvaire. Ministre du sabotage et de la démagogie, voilà son vrai titre. Quand je pense aux profs qui l'écoutent et qui la trouvent "sympathique", "courageuse" et "moderne". SOS.

Pardon? Y en a?

Y'en a bien qui considèrent le torchon de Casali comme un manuel, au point de le recommander sur un site syndical

Le problème est ce qui motive les différentes réformes qui se succèdent.
Mais des conseils de classe dès la fin mai avec les conséquences sur le mois de juin, un bac omniprésent toute l'année (bac blanc, évaluations de ceci et celà, etc.) avec des notes finales qui ne correspondent plus à grand chose pour beaucoup me laissent penser qu'on est désormais nettement dans une spirale contre-productive et que le bac n'est plus qu'un rite initiatique ("je suis dégoûté, je me suis planté", "bon en fait non, j'ai eu 15").

Bouboule a écrit:Le problème est ce qui motive les différentes réformes qui se succèdent.
Mais des conseils de classe dès la fin mai avec les conséquences sur le mois de juin, un bac omniprésent toute l'année (bac blanc, évaluations de ceci et celà, etc.) avec des notes finales qui ne correspondent plus à grand chose pour beaucoup me laissent penser qu'on est désormais nettement dans une spirale contre-productive et que le bac n'est plus qu'un rite initiatique ("je suis dégoûté, je me suis planté", "bon en fait non, j'ai eu 15").

C'est ce que ma cde a dit en substance aux délégués lors du dernier conseil de Terminale, ce qui compte c'est l'après.

Caspar Goodwood a écrit:

Docteur OX a écrit:Encore elle ! L'écouter est un calvaire. Ministre du sabotage et de la démagogie, voilà son vrai titre.Quand je pense aux profs qui l'écoutent et qui la trouvent "sympathique", "courageuse" et "moderne". SOS.

Tu en connais vraiment?


J'ai entendu une cde membre de Terra Nova dire la même chose à la radio (bac trop compliqué, trop cher, reconquête du mois de juin etc...). J'ajoute que le bac n'est plus un examen national en LV (épreuves de CO et d'EO ayant lieu en cours d'année, sujets choisis localement et professeurs évaluant leurs propres élèves.

Avec les résultats qu'on connaît : pression des CDE, des 20 de moyenne générale dans certains privés, des évaluations outrageusement faciles avec certains professeurs avec révolte des parents dont les enfants sont avec un professeur qui essaye de maintenir un certain niveau d'exigence...

J'imagine que c'est un rite plus civilisé que de glisser les bras dans une fourmilière de Bullet ants :lol:

Jacq a écrit:

XIII a écrit:La plus grosse des économies sera une épreuve continue, qui, au passage, permettra un zonage des vacances d'été pour nous en sucrer la moitié sans conséquence pour le tourisme.

Difficile, surtout lorsque l'on voit la différence entre les moyennes de certains élèves et leurs résultats au bac... Ou alors bonjour les consignes. Est-ce qu'au collège c'est déjà cela pour le brevet ?

Tu peux faire confiance aux crânes d'œufs de la rue de Grenelle pour pondre un référentiel de compétences tellement bienveillant que les notes seront automatiquement bonnes.

Je propose une première compétence : "savoir négocier sa note auprès de son professeur".

ipomee a écrit:Je propose une première compétence : "savoir négocier sa note auprès de son professeur".

Elle est plus qu'en cours d'acquisition pour bon nombre d'élèves

Oui, mais elle n'est pas assez valorisée.

ipomee a écrit:Oui, mais elle n'est pas assez valorisée.

Propose un EPI ou un module d'AP

Non, il faut en faire une nouvelle matière au bac, qui remplacera toutes les autres options.

Et sinon, elle veut bien couper les griffes de mon chat ?

MrBrightside a écrit:Et sinon, elle veut bien couper les griffes de mon chat ?

Tu lui confierais?? Pauvre bête

Je préfère que ce soit elle qui perde un œil que moi...

Perso, je confierai bien Najat à mon chat...
En tout cas, vivement que la Droite repasse, qu'on recommence à gueuler.

Et si on avait perdu l'habitude ? Et si nos griffes avaient été rognées ?

isabe a écrit:

leskhal a écrit:
N'oublions pas ce qui a déjà été fait dans l'indifférence générale...[...]  mais en attendant, où sont ceux qui prévoyaient que la réforme ne serait pas appliquée ? Où est le courant de fond contre cette catastrophe ? On n'a pas été foutus d'un mouvement de masse parce que la plupart s'en foutent.

Complètement d'accord.
On a aussi ce que l'on mérite. Cette année en collège a été à ce niveau-là très éprouvante. La plupart sont résignés "De toutes façons, c'est passé" ou indifférents "Elle dit quoi la réforme ?," ou pire "Oh moi tu sais, je préfère ne pas prendre position".
La Suisse demande maintenant une mention au bac français aux étudiants qui postulent dans ses universités. On met en place un système à deux vitesses et à deux budgets. Et personne ne réagit... On est nombreux pourtant.

En fait, il y a vraiment 80 % contre la réforme, je pense, si l'on en juge par les motions adoptées dans divers établissements. Mais en grève, c'est 20% au mieux...
Il y a divers paramètres qui expliquent l'échec de la mobilisation : elle a  connu un pic, mais trop tard, après la rentrée.
Toute l'habileté manipulatrice a consisté à laisser croire qu'il ne s'agissait qu'une affaire de latin et d'allemand, et  peu de monde a bougé au mois de mai, et encore moins avant. Egalement, la peur de perdre de l'argent dans les grèves. Pur certains, la couardise, la peur d'être mal vu par la hiérarchie locale en faisant grève, en se faisant remarquer. Puis l'énergie consacrée à se demander comment s'en  sortir soi-même, une fois qu'il a commencé à apparaître que des postes étaient menacés.
La profession est comme assommée, n'y croit plus,  et beaucoup sont encore incapables de prendre du recul et de voir que la réforme, celle à venir du lycée, la loi travail, la réforme des statuts, celle des "territoires"  sont diverses pièces du même puzzle en train de se mettre en place. Un truc très frappant, quand on a renoué tardivement avec ce monde, c'est ce sentiment que beaucoup d'enseignants vivent "hors de la société" comme le dit une de mes collègues avec justesse, tombent toujours de l'armoire au dernier moment, et même hors de la fonction publique.

Lefteris a écrit:
Il y a divers paramètres qui expliquent l'échec de la mobilisation : elle a  connu un pic, mais trop tard, après la rentrée.
Toute l'habileté manipulatrice a consisté à laisser croire qu'il ne s'agissait qu'une affaire de latin et d'allemand, et  peu de monde a bougé au mois de mai, et encore moins avant. Egalement, la peur de perdre de l'argent dans les grèves. Pur certains, la couardise, la peur d'être mal vu par la hiérarchie locale en faisant grève, en se faisant remarquer.

Oui, car combien de profs, secrètement ou moins, trouvent que ces deux langues sont trop difficiles, ou inutiles, notamment pour les langues mortes, et trouvent que ces heures, qui sont prises sur la dotation, seraient bien plus utiles à des dédoublements par exemple, que ça profiterait à tous (en quoi ils se sont trompés). Les profs qui sont à 80% contre la réforme ne sont pas à 80% pour le latin.

Et j'ajouterai: combien de profs et combien ont signé les pétitions pour les langues anciennes ?

ipomee a écrit:

Lefteris a écrit:
Il y a divers paramètres qui expliquent l'échec de la mobilisation : elle a  connu un pic, mais trop tard, après la rentrée.
Toute l'habileté manipulatrice a consisté à laisser croire qu'il ne s'agissait qu'une affaire de latin et d'allemand, et  peu de monde a bougé au mois de mai, et encore moins avant. Egalement, la peur de perdre de l'argent dans les grèves. Pur certains, la couardise, la peur d'être mal vu par la hiérarchie locale en faisant grève, en se faisant remarquer.

Oui, car combien de profs, secrètement ou moins, trouvent que ces deux langues sont trop difficiles, ou inutiles, notamment pour les langues mortes, et trouvent que ces heures, qui sont prises sur la dotation, seraient bien plus utiles à des dédoublements par exemple, que ça profiterait à tous (en quoi ils se sont trompés). Les profs qui sont à 80% contre la réforme ne sont pas à 80% pour le latin.

C'est malheureusement un juste constat. En discutant avec certains collègues au moment de la DHG j'ai eu quelques sueurs froides.

Un petit espoir malgré tout, si la prochaine réforme du lycée est menée par la droite, peut-être que certains collègues retrouveront un regain de combativité.