démission stagiaire

...oui, oui, ce genre de documentaire, c'est ce qui me faisait rêver quand j'ai passé le concours.
Et puis la réalité, elle est différente.
J'ai l'impression que j'ai subi un symptôme post traumatique après cette rentrée violente.


Moi, j'ai une classe "poubelle". Je me récupère tous les enfants que personne ne voulait (j'ai parlé avec les maîtresses des petites sections qui connaissent bien la dizaine d'enfants très très turbulent qui sont dans ma classe...).
En fait, quand on parle de notre classe, la directrice dit : c'est la classe avec les enseignants stagiaires qui ont une gestion de classe difficile. Elle ne dit pas : c'est la classe difficile avec les enseignants stagiaires...

Perso-ailes a écrit:Bonjour à tous,
Voilà un mois qui est passé depuis mon dernier message ici.
Entre temps, j'y croyais de nouveau.
Mais la réalité revient à grands pas : aujourd'hui (jeudi !!!) je me récupère une classe complètement survoltée. Du coup, j'ai passé la journée à "cadrer" avec beaucoup d'autorité (j'en ai marre aussi d'être comme ça). Pendant que je raconte une histoire, je suis sans arrêts interrompue, sans arrêt il y a un truc, je n'en pleux plus. Pas d'atsem, j'arrive à rien. Si : parfois, il y a des moments de calme, parfois il y a des moments où les enfants travaillent en atelier.
Bon, j'ai envie d'envoyer ma lettre de démisssion.
Je me demandais un truc : est-ce que je peux repasser un concours après (genre capes ) ? Ou est-ce que je peux devenir contractuelle ?
Aussi, une troisième question : si j'envoie ma lettre la semaine prochaine. S'ils reçoivent la lettre le 26 novembre par exemple, je ne reviens pas le 3 janvier, c'est bien ça ?
J'ai entendu dire qu'il y a un entretien avec un inscpecteur avant. Et que l'EN pouvait s'opposer à notre démission. Qu'en est-il ?
Car, si je trouve du travail pour le mois de janvier, j'aimerais bien enchaîner ...

merci

Comme dit plus plus haut: Tu envoies ta lettre avec la date à laquelle tu démissionnes (environ un mois à l'avance) et tu ne te présentes plus à partir de cette date. Et basta.
L'entretien avec l'inspecteur est facultatif.

Tu peux repasser tous les concours que tu veux ensuite.

Tu sembles avoir une classe difficile aussi ...et ce sera sans doute différent l'année prochaine si tu t'accroches. Réfléchis bien!

Merci pour vos réponses!
J'ai une classe difficile. Et quand je dis que j'ai une classe difficile, on me dit "c'est normal, quand on commence, tous disent que leur classe est difficile". Du coup,ça m'interroge aussi, je me demande si l'EN pense vraiment que quand c'est difficile c'est seulement à cause des profs; C'est complètement fou ! Et c'est tellement triste, car ce sont les enfants qui en pâtissent ...on ne reconnaît pas que certains ont besoin d'aide. On dit que c'est le prof qui n'arrive pas à gérer sa classe...
bon, aller, je vais envoyer ma lettre de démission dans quelques jours...

Si vous avez d'autres perspectives professionnelles, n'hésitez pas.
S'il faut que vous attendiez avec angoisse la rentrée prochaine pour savoir à quelle sauce vous serez mangé(e), cela n'en vaut pas la peine.

Oui, c'est ça, je réfléchis sans arrêt à la rentrée prochaine. Je me dis que s'ils ne me titularisent pas, je serai à nouveau avec ces problèmes l'année prochaine.
Je n'ai plus la joie et l'enthousiasme pour ce métier. C'est comme si on me l'avait cassée. Il y a des personnes qui me disent des choses positives sur mon travail. Mais ce ne sont pas celles qui décident de mon sort. Et puis, il y a ceux qui critiquent. Et ils critiquent alors qu'ils savent bien que je débute, qu'il me faut plutôt des conseils... Et puis, je me rends compte en voyant les autres (qui ont de "la bouteille") récupérer ma classe le temps du midi par exemple (y a des profs qui gère la pause méridienne des petits) ils galèrent comme moi aveec cette classe)
Bon, ben cette classe, aura vu du monde cette année scolaire ! Pauvres enfants.

Tes collègues ne sont pas sympas mais bon, ça peut arriver partout.
J'adore aller au bahut, j'y prends beaucoup de plaisir, je n'ai jamais la boule au ventre. Enfin je devrais plutôt dire que je n'ai plus la boule au ventre en venant bosser.
Ma première année, j'étais en REP, j'avais des classes horribles, c'était le bordel dans mes classes, je hurlais, les élèves étaient encore plus excités ensuite, un élève a essayé de me casser la figure en plein cours. Bref l'horreur, heureusement que j'avais ma mère (aussi prof) au téléphone en sortant tous les jours du boulot pour me remonter le moral.
J'ai ensuite changé d'établissement, j'ai pu expérimenter de nouvelles méthodes de travail, de gestion de classe, de communication avec mes élèves et je prends beaucoup de plaisir à enseigner.
J'ai une classe difficile avec deux élèves vraiment qui posent problème, je ne m'en fais plus, je ne culpabilise pas, je ne crie pas, et ces trois heures par semaine ne se passent pas trop mal.
On ne peut pas être parfait dès la première année, et crois moi je n'ai pas pris une seule minute de plaisir ma première année.

Ton enthousiasme reviendra, il y a la fatigue qui s'accumule en plus qui rend plus sensible. Des gens qui critiquent il y en aura toujours, que ce soit justifié ou non d'ailleurs... Mais souvent ceux qui critiquent le plus sont ceux le plus en difficulté. Ne lâche pas, ne baisse pas les bras, en tout cas pas maintenant!
On veut nous faire croire que l'on devient enseignant juste en réussissant un concours et ce n'est pas vrai, il faut du temps, de l'expérience, tester, échouer, remédier, retester et ainsi de suite jusqu'à mieux réussir là où on échouait avant.

Déjà c'est une bonne idée de venir discuter ici, tu peux parler de tout anonymement, avoir des conseils, pouvoir vider ton sac et repartir un peu plus sereine!

J'avoue ne pas comprendre les collègues qui répondent sur ce sujet en conseillant à Perso-ailes de passer le CAPES, ou lui disent que l'année prochaine quand elle sera titularisée, elle aura une meilleure classe, elle sera en primaire comme elle le souhaite, et que donc tout ira mieux!! Heu, sérieusement NON quoi!! Elle peut très bien passer le CAPES de lettres et se retrouver stagiaire en ZEP/et ou avec des SEGPA, et ensuite pendant des années sur un poste similaire, avec des classes aussi très difficiles à gérer. Et pour ce qui est de sa situation de stagiaire PE d'une elle n'aura pas forcément des classes de primaire l'année prochaine car elle le souhaite, de deux il y aura toujours des classes avec un nombre plus ou moins important d'élèves difficiles. Le système est ainsi fait: les stagiaires se voient souvent refiler les groupes les plus ingérables, car c'est comme ça; c'est injuste mais voilà pour le coup c'est quasiment la règle universelle (je suis stagiaire en LP, donc je sais de quoi je parle!!), et il faut faire avec. Par contre pour le coup je trouve aberrant qu'on donne une classe difficile à deux stagiaires en binôme, là c'est vraiment complétement idiot selon moi, mais enfin... Je ne veux pas te décourager Perso-ailes, mais il faut être honnête avec toi-même avant tout: ce qui rend le métier plus facile, plus agréable, ce n'est pas seulement d'avoir le niveau que tu veux: cela n'arrivera jamais de n'avoir "que" des cm1 par exemple si tu es en alternance sur plusieurs classes parce que c'est celui que tu préfères ou "que" des élèves sages et attentifs, même si tu deviens PE à Paris 16e, (j'ai travaillé comme AED dans un établissement ultra-chic privé hors contrat dans le 15e quand j'étais étudiante et crois-moi les profs n'avaient pas forcément la vie plus facile). Ce qui en revanche va faire que tu t'épanouiras plus au travail c'est ta perception des choses, comment TOI tu travailles avec les élèves, comment TU améliores ta gestion de classe, comment TOI tu gères les élèves en très grande difficulté et très durs, comment TU améliores tes méthodes, stratégies, etc. pour rendre tes cours plus attractifs/intéressants/accessibles aux élèves, même si je suis sûre que tu fais déjà du bon boulot!! Je ne prétends pas du tout être la stagiaire parfaite, au contraire: ma tutrice qui est venue me voir en cours cette semaine, m'a reproché ma gestion de classe pour le coup catastrophique (en gros les élèves étaient déchaînés, je n'ai pas su les contrôler et ils n'ont juste rien fichu pendant l'heure, alors que mon cours était selon elle vraiment bien). Mais ce qui me fait continuer, ce n'est pas de me dire que l'année prochaine ou dans 10 ans, je n'aurai que des classes faciles avec des élèves surdoués sans aucun problème (ça n'existe pas un groupe comme ça ou un prof qui n'a que ce genre de classes), ce qui me motive à continuer c'est de me dire que je vais progresser, que je vais améliorer ma gestion de classe, que je vais aussi améliorer mes cours et donc devenir une meilleure prof, et grâce à cela, je sais que mon travail sera plus facile, et que je continuerai à apprécier mon boulot, malgré les difficultés qui y sont liées, difficultés qui elles ne disparaitront jamais (je le répète, mais que ce soit en maternelle, primaire, collège, LGT ou lycée pro, des élèves difficiles et avec de grosses lacunes, des collègues pas sympas, des niveaux auxquels tu n'aimes pas enseigner, des sujets qui t'ennuient totalement tu en auras toujours!!). Il faut que tu te poses la question: qu'est ce que toi tu veux? L'année de stage est difficile, vraiment: pression de l'ESPE, collègues pas toujours arrangeants, déception par rapport à l'image idéalisée qu'on s'était faite du métier, l'impression de na pas savoir construire ses cours (la pédagogie et la didactique ne sont pas innés hein), de ne pas savoir gérer ses classes, donc se sentir fatigué, découragé, voire déçu, c'est tout à fait normal et même sain je trouve! Mais c'est à toi de voir si tu aimes assez ce métier pour perséverer malgré les difficultés, car il y en aura toujours et même quand on aura réglé les problèmes que rencontrent tous les stagiaires, d'autres différents apparaîtront. Je n'ai pas dit que ce métier est un sacerdoce où l'on doit tout accepter la tête baissée et ce jusqu'à nos 70 ans (je ne le fais pas et je ne suis pas sûre que je serai encore enseignante dans dix ans d'ailleurs), mais pour durer il faut avoir conscience de ses difficultés, et passer outre, c'est plus réaliste que d'éspérer avoir un jour la classe que tu veux constituée seulement d'élèves parfaits!! Si tu penses que tu aimes ce que tu fais, malgré les problèmes, tu dois continuer et te dire que tu vas t'améliorer et que cela sera un peu plus facile avec le temps, par contre si vraiment tu n'aimes rien parce que tu trouves que tu n'as que des côtés négatifs, tu as le droit d'être honnête avec toi-même et de te poser des questions, ce n'est pas une honte, encore moins un pêché, au contraire!!
Allez courage et donne-nous de tes nouvelles!

Avant de démissionner, est-ce que tu ne peux pas faire remonter au rectorat, ou te plaindre, de ce qui est le plus anormal dans cette histoire : une classe de maternelle sans ATSEM, de 27 élèves, laissée à deux stagiaires.
Il ne me semble pas normal qu'il n'y ait pas d'ATSEM.

Oui, à la lecture de ton premier message, cette situation m'a elle-aussi semblée anormale. Tu dis que ceux qui ont des années d'expérience derrière eux ont aussi des problèmes avec ta classe... pourquoi l'avoir refilée à deux stagiaires, alors?
Quand les choses ne se passent pas bien avec une classe, se remettre en question est normal. Surtout quand on débute mais aussi après.  Il ne faut pas cependant prendre toute la faute pour soi et en conclure immédiatement que l'on n'est pas fait pour le métier et qu'on ne le sera jamais. Ta gestion des enfants ne peux pas être sans défaut dès le début, c'est normal: tu débutes! Et c'est vrai que certaines de ces erreurs de débutant peuvent être payées cher tout au long de l'année car difficiles à rattraper. Ce qui est anormal c'est que ta directrice t'ai mise sur une classe difficile, nombreuse, avec une autre stagiaire et sans ATSEM : elle aurait voulu vous dégoûter du métier qu'elle n'aurait pas pu mieux s'y prendre!
Il est toujours difficile avec l'épuisement de prendre une décision objective, donc ne te précipite pas et prend le temps de réfléchir (et si tu en as besoin, fais-toi arrêter quelques jours). Et n'hésite pas à faire remonter les incohérences de ta situation.
Bon courage!

Je suis d'accord avec Dame Jouanne.
Qu'en pense la stagiaire avec qui tu partages la classe? Lui as-tu fait part de tes envies de démission?

Lornet a écrit:Avant de démissionner, est-ce que tu ne peux pas faire remonter au rectorat, ou te plaindre, de ce qui est le plus anormal dans cette histoire : une classe de maternelle sans ATSEM, de 27 élèves, laissée à deux stagiaires.
Il ne me semble pas normal qu'il n'y ait pas d'ATSEM.

Attention à ce qu'on fait remonter au rectorat quand on est stagiaire, surtout par écrit.

VicomteDeValmont a écrit:

Perso-ailes a écrit:Bonjour à tous,
Voilà un mois qui est passé depuis mon dernier message ici.
Entre temps, j'y croyais de nouveau.
Mais la réalité revient à grands pas : aujourd'hui (jeudi !!!) je me récupère une classe complètement survoltée. Du coup, j'ai passé la journée à "cadrer" avec beaucoup d'autorité (j'en ai marre aussi d'être comme ça). Pendant que je raconte une histoire, je suis sans arrêts interrompue, sans arrêt il y a un truc, je n'en pleux plus. Pas d'atsem, j'arrive à rien. Si : parfois, il y a des moments de calme, parfois il y a des moments où les enfants travaillent en atelier.
Bon, j'ai envie d'envoyer ma lettre de démisssion.
Je me demandais un truc : est-ce que je peux repasser un concours après (genre capes ) ? Ou est-ce que je peux devenir contractuelle ?
Aussi, une troisième question : si j'envoie ma lettre la semaine prochaine. S'ils reçoivent la lettre le 26 novembre par exemple, je ne reviens pas le 3 janvier, c'est bien ça ?
J'ai entendu dire qu'il y a un entretien avec un inscpecteur avant. Et que l'EN pouvait s'opposer à notre démission. Qu'en est-il ?
Car, si je trouve du travail pour le mois de janvier, j'aimerais bien enchaîner ...

merci

Comme dit plus plus haut: Tu envoies ta lettre avec la date à laquelle tu démissionnes (environ un mois à l'avance) et tu ne te présentes plus à partir de cette date. Et basta.
L'entretien avec l'inspecteur est facultatif.

Tu peux repasser tous les concours que tu veux ensuite.

Non. En principe, on pose sa démission, et elle est acceptée (ou pas, d'ailleurs), donc c'est l'éducation nationale qui décide de la date à laquelle elle prendra effet. Après, il est tout à fait possible de dire "je démissionne à partir de…", et que l'éducation nationale ne fasse pas d'histoires. Mais l'éducation nationale peut tout à fait accepter la démission plus tôt (pour ne pas payer de vacances, par exemple) ou plus tard (le temps de gérer… et si la personne ne se présente pas, c'est abandon de poste… ce qui au final revient au même, dans les faits). Les gens qui "choisissent" leur date de démission, ça n'a rien d'un choix, c'est juste leur employeur qui leur fait une fleur.

Ma'am a écrit:

Lornet a écrit:Avant de démissionner, est-ce que tu ne peux pas faire remonter au rectorat, ou te plaindre, de ce qui est le plus anormal dans cette histoire : une classe de maternelle sans ATSEM, de 27 élèves, laissée à deux stagiaires.
Il ne me semble pas normal qu'il n'y ait pas d'ATSEM.

Attention à ce qu'on fait remonter au rectorat quand on est stagiaire, surtout par écrit.

D'un autre côté, quand tu es sur le point de démissionner, tu t'en fiches un peu, d'être ou ne pas être dans les petits papiers de l'inspection, non ?

Je ne suis pas PE mais je ne savais même pas qu'on pouvait laisser des classes de maternelle sans ATSEM.
Donc c'est légal ? Courant ?
Et quand ça arrive, les PE ne le font pas remonter au rectorat sous peine de sanction ?

:shock:

Dame Jouanne a écrit:Oui, à la lecture de ton premier message, cette situation m'a elle-aussi semblée anormale. Tu dis que ceux qui ont des années d'expérience derrière eux ont aussi des problèmes avec ta classe... pourquoi l'avoir refilée à deux stagiaires, alors?
Quand les choses ne se passent pas bien avec une classe, se remettre en question est normal. Surtout quand on débute mais aussi après.  Il ne faut pas cependant prendre toute la faute pour soi et en conclure immédiatement que l'on n'est pas fait pour le métier et qu'on ne le sera jamais. Ta gestion des enfants ne peux pas être sans défaut dès le début, c'est normal: tu débutes! Et c'est vrai que certaines de ces erreurs de débutant peuvent être payées cher tout au long de l'année car difficiles à rattraper. Ce qui est anormal c'est que ta directrice t'ai mise sur une classe difficile, nombreuse, avec une autre stagiaire et sans ATSEM : elle aurait voulu vous dégoûter du métier qu'elle n'aurait pas pu mieux s'y prendre!
Il est toujours difficile avec l'épuisement de prendre une décision objective, donc ne te précipite pas et prend le temps de réfléchir (et si tu en as besoin, fais-toi arrêter quelques jours). Et n'hésite pas à faire remonter les incohérences de ta situation.
Bon courage!

+1, et ne pas démissionner.
Les choses sont tellement différentes d'un établissement à l'autre, attends de voir la suite. Quant à l'attitude de tes collègues, no comment.

Perso-ailes, je vois que tu es dans le 93. Tout est très différent une fois sortie de ce m*****. Je redécouvre mon métier !

Attendre un peu et ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain, c'est bien.
Anticiper un éventuel virage professionnel, c'est mieux.
On rencontre bcp de collègues qui ont « tenu», en se disant année après année que ça allait s'arranger et qui se rendent compte 10, 15, 20 ans plus tard qu'ils ne se sont jamais épanouis, qu'ils ont juste survécu.
Bref, ne rien faire dans la précipitation, mais ne rien s'interdire non plus.

Marie-Henriette a écrit:Attendre un peu et ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain, c'est bien.
Anticiper un éventuel virage professionnel, c'est mieux.
On rencontre bcp de collègues qui ont « tenu», en se disant année après année que ça allait s'arranger et qui se rendent compte 10, 15, 20 ans plus tard qu'ils ne se sont jamais épanouis, qu'ils ont juste survécu.
Bref, ne rien faire dans la précipitation, mais ne rien s'interdire non plus.

Tout à fait.
Et les élèves ne vont pas en s'améliorant.

Oui même au collège...

Suite à vos commentaires.
Je décide donc de rester encore un peu, même si, franchement, la lettre était prête.
Il y a eu un événement qui m'a fait changer d'avis (ou, plutôt, qui m'a empêchée de partir) : le passage de ma formatrice. J'avais décidé de toute façon que je ne voulais pas être stressée. De toute façon j'allais partir. Mais la visite s'est bien passée et elle a vu une amélioration sur ma façon de tenir la classe etc. Du coup, je reste encore.

Maintenant je sais que quand elle est passée, j'avais une atsem je l'ai que deux matinées dans la semaine depuis quelques jours. J'avais très peu d'élèves (plein d'absents). Mais à sa prochaine visiste, je serai seule avec les enfants, du coup, je me dis que c'est fou que je sois évaluée sur une tenue de classe que je ne peux pas inventer (puisque je viens de commencer) et que non seulement je n'ai pas d'atsem, mais que j'ai une classe difficile et d'autant plus difficile qu'elle a binome stagiaire...
je trouve ça bizarre cette méthode. Je trouve ça injuste aussi qu'il y ait des classes avec atsem, et des classes sans.
Bon, la lettre est prête, mais je reste (encore un peu)
Merci pour vos retours,

As-tu dit à la formatrice que la présence de l'atsem était récente et ponctuelle ? Il est important qu'elle soit au courant.

Les Atsem sont gérés par la municipalité - le rectorat n'a pas de prise sur leur nomination, la DSDEN non plus et elle n'a pas connaissance de savoir qui a, ou n'a pas d'Atsem.

C'est un point qu'il faudrait aborder en conseil d'école, voire avec le service chargé des écoles, ou encore l'élu qui siège au conseil d'école de votre école. Pourquoi il n'y a personne ou à temps partiel. Problème de financement, de recrutement ? Personnel malade et non remplacé complètement ? Leur faire savoir que leur incurie peut faire démissionner des stagiaires de bonne volonté... Parce que si tu pars, qui te remplacera ? La résolution du problème est politique.

Oudemia a écrit:As-tu dit à la formatrice que la présence de l'atsem était récente et ponctuelle ? Il est important qu'elle soit au courant.

+1

Et les parents ne peuvent pas se mobiliser pour avoir une ATSEM?

Bon courage Perso-Ailes!