Najat Vallaud-Belkacem "illuminée" par les SES

Trompettemarine, je t'assure que la réflexion dont parle Henriette, et que je ne vais pas reproduire ici, était sexiste. Il y a déjà eu un certain nombre de "blagues" sur ce thème précis concernant NVB. Il y a malheureusement assez à redire concernant son action comme ministre de l'EN sans avoir à aborder ce registre-là, je pense que tout le monde en conviendra. Maintenant, comme on ne va évidemment pas reproduire ici les blagues qu'on efface par ailleurs, il va falloir me croire sur parole

e-Wanderer a écrit:On a déjà eu deux hommes (Peillon et Hamon) et deux extra-terrestres (NVB et Robine) : maintenant on va peut-être pouvoir confier le ministère à une femme. Reste à trouver laquelle.

trompettemarine a écrit:Henriette,
je ne te vise pas particulièrement et j'espère que je ne t'ai pas vexée, (j'ignore les débordements dont tu fais part); mais il n'en reste pas moins que la question posée par la modération dans le premier post oblige à se poser la question de savoir quand une question est sexiste ou pas ; ce serait valable avec d'autres ministres, Royal, Taubira.
Or, on peut critiquer un ministre femme sans être taxé(e) de misogyne.

Peut-être un jour aurons-nous, pendant un bref laps de temps, à nous interroger sur le sexisme en parlant de DSK, Sapin, Valls ou Cazeneuve, alors, peut-être que peu de temps après, nous n'aurons plus à nous poser la question.
Henriette, merci pour le temps que tu consacres à œuvrer pour que nous puissions continuer à échanger sur le forum.  

trompettemarine a écrit:Henriette,
je ne te vise pas particulièrement et j'espère que je ne t'ai pas vexée, (j'ignore les débordements dont tu fais part); mais il n'en reste pas moins que la question posée par la modération dans le premier post oblige à se poser la question de savoir quand une question est sexiste ou pas ; ce serait valable avec d'autres ministres, Royal, Taubira.
Or, on peut critiquer un ministre femme sans être taxé(e) de misogyne.

Tout le monde a le droit de critiquer NVB et d'ailleurs, je pense que l'immense majorité des topics dans lesquels son nom apparaît contiennent des critiques fortes et, à mon humble avis, parfaitement justifiées.
En revanche, qualifier quelqu'un de c... (8 lettres et ça se rime avec "tasse"), ce n'est ni une critique ni de l'humour, c'est simplement une insulte.

Il suffit juste d'être respectable pour être respecté.

Je pense qu'on peut sans problème dire de NVB qu'elle est ambitieuse, et sans état d'âme surtout pour casser l'école publique, qu'elle a été choisie pour cela, pour ses qualités de communicante, et aussi parce qu'elle est femme et d'origine maghrébine, ce qui est censé être un atout électoral. Sur ce dernier point l'ont précédée notamment Rachida Dati et Rama Yade.
Par contre outre les insultes en -asse, qui sont inadmissibles, et ne sont pas des arguments, dire d'une femme qui arrive à de hautes fonctions que c'est de la promotion canapé ou que c'est dû à sa beauté est sexiste et inadmissible. On n'a pas dit ça de Macron par exemple.
Je suppose que c'est ce qui était visé par le paragraphe vert.

Et je ne défends ici absolument pas NVB. Au contraire. Chaque fois que j'entends parler d'elle, la colère monte en moi. Ainsi que mon rejet pour le PS (là elle n'est pas la seule raison).

Ipomee, très bien dit

Iphigénie a écrit:

Cet enseignant avait voulu frapper nos esprits en nous montrant que nous pouvions utiliser ces savoirs nouveaux pour mieux nous comprendre nous-mêmes, la structure sociale de notre environnement et donc, d’une certaine manière, nous émanciper. Avec le recul, je me dis que c’était presque de la sémiologie : comment interpréter le monde matériel qui nous entoure ?

Alors sur le fond, c'est dommage qu'elle n'ait pas eu  de cours de langues anciennes, et de littérature : non seulement elle aurait appris à décrypter le monde matériel, mais elle aurait aussi appris à décrypter le monde des idées.
Tout cela ce sont des propos vides. La seule réalité, ce sont les conditions de l'enseignement données aux jeunes actuels. Et de cela elle est responsable, on n'attend pas seulement ses états d'âme, ni ses goûts personnels.

Mais c'est très révélateur de la sociologie de nos élites: un vernis de sciences sociales (et encore, celles de "pouvoir"), un langage formaté par l'info-com et la technocratie, une méconnaissance presque totale de la culture classique, l'éloignement progressif de l'univers livresque.

On en vient presque à regretter la bonne bourgeoisie à l'ancienne, qui se faisait un point d'honneur de posséder une belle bibliothèque et d'y lire de temps à autre. Ca produisait tout de même des De Gaulle, des Pompidou ou des Mitterrand.

Sphinx a écrit:Ipomee, très bien dit

Je n'aurais pas mieux dit que toi.

ipomee a écrit:Je pense qu'on peut sans problème dire de NVB qu'elle est ambitieuse.

Et même cela est déjà assez sexiste. On ne renvoie jamais à un homme politique à son ambition et Dieu sait pourtant que certains avouent en avoir même en se rasant. Mais par contre le reproche fut fait à S.Royal, M.Aubry, E.Cresson, M.F. Garaud...

Chamil a écrit:

Iphigénie a écrit:

Cet enseignant avait voulu frapper nos esprits en nous montrant que nous pouvions utiliser ces savoirs nouveaux pour mieux nous comprendre nous-mêmes, la structure sociale de notre environnement et donc, d’une certaine manière, nous émanciper. Avec le recul, je me dis que c’était presque de la sémiologie : comment interpréter le monde matériel qui nous entoure ?

Alors sur le fond, c'est dommage qu'elle n'ait pas eu  de cours de langues anciennes, et de littérature : non seulement elle aurait appris à décrypter le monde matériel, mais elle aurait aussi appris à décrypter le monde des idées.
Tout cela ce sont des propos vides. La seule réalité, ce sont les conditions de l'enseignement données aux jeunes actuels. Et de cela elle est responsable, on n'attend pas seulement ses états d'âme, ni ses goûts personnels.

Mais c'est très révélateur de la sociologie de nos élites: un vernis de sciences sociales (et encore, celles de "pouvoir"), un langage formaté par l'info-com et la technocratie, une méconnaissance presque totale de la culture classique, l'éloignement progressif de l'univers livresque.

On en vient presque à regretter la bonne bourgeoisie à l'ancienne, qui se faisait un point d'honneur de posséder une belle bibliothèque et d'y lire de temps à autre. Ca produisait tout de même des De Gaulle, des Pompidou ou des Mitterrand.

Tu peux y ajouter une méconnaissance presque totale de la culture scientifique…

Chamil a écrit:

ipomee a écrit:Je pense qu'on peut sans problème dire de NVB qu'elle est ambitieuse.

Et même cela est déjà assez sexiste. On ne renvoie jamais à un homme politique à son ambition et Dieu sait pourtant que certains avouent en avoir même en se rasant. Mais par contre le reproche fut fait à S.Royal, M.Aubry, E.Cresson, M.F. Garaud...

Pas du tout d'accord, l'ambition d'un Sarkozy, d'un Macron, etc... font partie des reproches qu'on leur adresse. L'astuce consiste à être ambitieux sans que cela ne se voie trop ( alla Hollande. ) L'ambition est acceptée, voire considérée comme une qualité, lorsqu'elle est accompagnée d'autres qualités positives, ce que ne sont pas la maîtrise de la langue de bois ni celle des petits calculs politiciens.
Je ne doute pas que la/le/les personne(s) dont il est question ici aient ces autres qualités, je peine cependant encore à les voir, malgré mon éducabilité.

C'est certain que la nullité souvent assumée en matière scientifique du monde politico-médiatique a de quoi faire pleurer. Ceci dit, quand on voit les dégâts que peuvent causer un médaillé d'or du CNRS ou une agrégée de physique quand on leur confie certaines responsabilités...

ipomee a écrit:Je pense qu'on peut sans problème dire de NVB qu'elle est ambitieuse, et sans état d'âme surtout pour casser l'école publique, qu'elle a été choisie pour cela, pour ses qualités de communicante, et aussi parce qu'elle est femme et d'origine maghrébine, ce qui est censé être un atout électoral. Sur ce dernier point l'ont précédée notamment Rachida Dati et Rama Yade.
Par contre outre les insultes en -asse, qui sont inadmissibles, et ne sont pas des arguments, dire d'une femme qui arrive à de hautes fonctions que c'est de la promotion canapé ou que c'est dû à sa beauté est sexiste et inadmissible. On n'a pas dit ça de Macron par exemple.
Je suppose que c'est ce qui était visé par le paragraphe vert.

Et je ne défends ici absolument pas NVB. Au contraire. Chaque fois que j'entends parler d'elle, la colère monte en moi. Ainsi que mon rejet pour le PS (là elle n'est pas la seule raison).

Ben si, on l'a dit pour la belle promotion de monsieur Valaud, par exemple.

Sinon je suis d'accord sur le fait qu'il n'y a pas à utiliser les accusations de nature sexiste mais il faudrait aussi ne pas en utiliser l'argument en permanence: qui ne se souvient des photos de Dati dans Paris match, de ses frasques de vie privée etc. .. Dans ce cas femme ou homme, c'est autant méprisable. Perso  je trouve les minauderies et les éclats de rire permanents sur les sujets graves c'est gravement sexiste.
Et que le comble du sexisme c'est d'avoir accepté un poste pour lequel elle n'a aucune formation ni compétence à part celle de faire de la communication permanente avec un grand sourire: ca c'est très dommageable pour la cause des femmes: j'ai entendu beaucoup de violences racistes contre Taubira, ce qui est un autre problème, mais pas de violences sexistes,il me semble. Idem pour une S. Veil

Par ailleurs, à partir du moment où un dress code assez strict est imposé aux hommes, il est assez mal venu de parler de sexisme si ces hommes reprochent aux femmes des tenues plus déshabillées, par exemple lorsque l'une d'elle laisse apercevoir un sous-vêtement. (Ce qui n'empêche pas que ces hommes soient sexistes par ailleurs - c'est une autre question).

Je parle ici de l'assemblée nationale.

Bien sûr, jouer de sa belle gueule et de sa séduction est également méprisable.

trompettemarine a écrit:

Le décryptage des mécanismes de domination, (...) a fonctionné comme une révélation.

Voilà, on connaît l'origine de sa feuille de route.

NVB peut effectivement rendre un vibrant hommage à ce professeur pour lui avoir révélé la matrice idéologique du discours qui aura fait d'elle une arme fatale de la langue de bois communication politique ; j'espère au moins qu'aujourd'hui cet enseignant a vraiment mauvaise conscience.

Note pour la modération : lorsque j'écris "vibrant", il y a absolument aucun sous-entendu sexuel à base d'un canard en plastique fonctionnant avec deux piles de type LR6 ; je ne veux pas avoir d'ennuis moi...