Comment les tuteurs sont-ils choisis?

Babarette a écrit:Il me semble qu'il faut être volontaire. [...] Je suppose que, à moins que l'IPR ait une dent contre le volontaire, celui qui veut être tuteur est accepté, parce que je crois que tout le monde ne se bat pas pour ce poste.

En théorie mais dans la pratique, tu peux être désignée par l'IA-IPR (j'ai peu été tutrice mais j'ai été désignée à chaque fois, alors que je ne cache pas que je m'en passe volontiers). Je n'ai toutefois jamais essayé, après avoir été désignée, de répondre "flattée mais non merci" car, pour avoir été dans le rôle de la patate chaude dont personne ne voulait un jour ou deux avant la rentrée, j'ai un peu de compassion pour le malheureux stagiaire dans cette situation. Je connais toutefois une collègue qui a décliné poliment l'offre : à ma connaissance, le ciel ne lui est toujours pas tombé sur la tête.

Hyelia a écrit:D'après ce qu'on m'a dit, c'est le dernier inspecté qui devient tuteur.

Pas nécessairement : ma dernière inspection remonte à près de dix ans.

ylm a écrit:Choix de l'IPR. Le mien a refusé que je le sois, trop mauvais, et surtout, mais ça c'est mon impression, trop critique et pas dans la ligne.

En réunion, je me fais souvent remarquer (j'ai déjà eu droit à un commentaire courroucé de la part d'un des formateurs-animateurs qui m'a promis que mon "nom serait transmis à mon inspecteur". J'ai aimablement répondu de ne pas hésiter à le faire afin que je ne sois plus convoquée à de telles formations. Deux ans plus tard, j'étais tutrice (en ayant fait toutes les grèves anti-réformes et en placardant de façon ostentatoire des documents syndicaux en salle des professeurs) avec le baratin habituel de l'inspecteur sur mon "enthousiasme" et ma "passion pour le métier". Je ne doute pas qu'ils aient vraiment eu du mal à trouver quelqu'un cette année-là mais je pense aussi qu'il était plus facile de trouver quelqu'un d'autre, plus malléable que moi, ne serait-ce que parce que certains courent davantage après la hors classe.

J'imagine toutefois que les conditions doivent varier d'une académie/d'un bassin sur l'autre, en fonction de la quantité de "personnes ressources".

J'ai été tutrice en n'ayant été inspectée qu'une seule fois et en n'étant probablement pas dans la ligne attendue en matière de pédagogie... La plupart du temps, on nomme tuteur quelqu'un de l'établissement qui accepte cette charge, sans chercher plus loin.

Loreleii a écrit:J'ai un souci. Nous avons deux stagiaires à la rentrée. Nous en avons discuté entre nous et avons décidé que j'en "prendrai" un(e) et une collègue était d'accord pour "prendre" l'autre. Or, je viens de recevoir un mail de l'inspectrice qui me demande si je veux bien suivre les deux. Je suis surprise et ennuyée. Pourquoi me confier les deux alors que nous étions deux à accepter la mission ? Comment ma collègue va-t-elle réagir ? C'est blessant pour elle, je trouve.

Très franchement, je suis même surpris que l'inspection te le propose. Il faudrait vérifier que cela ne contrevient à aucune directive/circulaire.

D'autant que si tu débutes, il y a bon nombre de choses que tu vas devoir apprendre sur le tas (dans mon académie, la réunion des tuteurs a lieu fin septembre ou début octobre). Je t'encourage vivement à en discuter avec ton IPR et ton CDE (peut être que c'est lui qui a court-circuité ta collègue) pour clarifier les choses.

J'ai été tutrice alors que je n'étais titulaire que depuis un an. Le rectorat avait envoyé deux stagiaires dans mon établissement qui était un collège rural très isolé, bien loin de la ville où se trouvait l'IUFM. Comme le dit Provence, c'est bien souvent celui qui accepte cette charge qui devient tuteur.

idem,

Tamerlan a écrit:

pop a écrit:

Loreleii a écrit:J'ai un souci. Nous avons deux stagiaires à la rentrée. Nous en avons discuté entre nous et avons décidé que j'en "prendrai" un(e) et une collègue était d'accord pour "prendre" l'autre. Or, je viens de recevoir un mail de l'inspectrice qui me demande si je veux bien suivre les deux. Je suis surprise et ennuyée. Pourquoi me confier les deux alors que nous étions deux à accepter la mission ? Comment ma collègue va-t-elle réagir ? C'est blessant pour elle, je trouve.

S'ils te confient les 2, ça ne fait qu'une prime à payer :p

Absolument pas, c'est une IMP à 1250 euros par stagiaire.

Pas chez moi ! D'après le rectorat, la prime tuteur ne peut être payée qu'une fois car elle correspond à une case à cocher dans leur logiciel. Case qu'on ne peut cocher qu'une fois !

Fenrir a écrit:

Loreleii a écrit:J'ai un souci. Nous avons deux stagiaires à la rentrée. Nous en avons discuté entre nous et avons décidé que j'en "prendrai" un(e) et une collègue était d'accord pour "prendre" l'autre. Or, je viens de recevoir un mail de l'inspectrice qui me demande si je veux bien suivre les deux. Je suis surprise et ennuyée. Pourquoi me confier les deux alors que nous étions deux à accepter la mission ? Comment ma collègue va-t-elle réagir ? C'est blessant pour elle, je trouve.

Très franchement, je suis même surpris que l'inspection te le propose. Il faudrait vérifier que cela ne contrevient à aucune directive/circulaire.

D'autant que si tu débutes, il y a bon nombre de choses que tu vas devoir apprendre sur le tas (dans mon académie, la réunion des tuteurs a lieu fin septembre ou début octobre). Je t'encourage vivement à en discuter avec ton IPR et ton CDE (peut être que c'est lui qui a court-circuité ta collègue) pour clarifier les choses.

J'y ai pensé, d'autant qu'il y a un an il y avait eu un problème entre eux. Mais si c'est ça, pourquoi ne lui en a-t-il pas parlé ?
Bon, j'ai appelé l'inspectrice et j'ai finalement accepté. Je me dis que c'est une expérience intéressante que je me sens capable de tenter. Maintenant les dés sont jetés, je vais faire au mieux.
J'ai contacté ma collègue, elle est surprise de la proposition de l'inspectrice, mais elle ne m'en veut pas d'accepter les deux stagiaires. Je me sens soulagée.

En espérant que vous ne le regrettiez pas vu la charge de travail et de responsabilité/rémunération et que ça se passe bien pour les 2, sinon bonjour l'ambiance...

Peut-être que je le regretterai, mais je tente le coup, ce n'est que pour une année ...

C'est rarement pour une seule année...

Dans mon académie, nous recevons en fin d'année une demande le l'ESPE pour savoir si des enseignants veulent devenir tuteur terrain, tuteur pour les stages filés ou tuteur pour les visites d'observation, quelle que soit la discipline.
Ensuite, l'ESPE et le rectorat (par le biais de l'IPR de la discipline) voient ensemble où les stagiaires peuvent être affectés et si un tuteur est disponible dans le coin. Sinon, c'est l'IPR qui va à la pêche et qui contacte directement les personnes.

Loreleii a écrit:

Fenrir a écrit:

Loreleii a écrit:J'ai un souci. Nous avons deux stagiaires à la rentrée. Nous en avons discuté entre nous et avons décidé que j'en "prendrai" un(e) et une collègue était d'accord pour "prendre" l'autre. Or, je viens de recevoir un mail de l'inspectrice qui me demande si je veux bien suivre les deux. Je suis surprise et ennuyée. Pourquoi me confier les deux alors que nous étions deux à accepter la mission ? Comment ma collègue va-t-elle réagir ? C'est blessant pour elle, je trouve.

Très franchement, je suis même surpris que l'inspection te le propose. Il faudrait vérifier que cela ne contrevient à aucune directive/circulaire.

D'autant que si tu débutes, il y a bon nombre de choses que tu vas devoir apprendre sur le tas (dans mon académie, la réunion des tuteurs a lieu fin septembre ou début octobre). Je t'encourage vivement à en discuter avec ton IPR et ton CDE (peut être que c'est lui qui a court-circuité ta collègue) pour clarifier les choses.

J'y ai pensé, d'autant qu'il y a un an il y avait eu un problème entre eux. Mais si c'est ça, pourquoi ne lui en a-t-il pas parlé ?
Bon, j'ai appelé l'inspectrice et j'ai finalement accepté. Je me dis que c'est une expérience intéressante que je me sens capable de tenter. Maintenant les dés sont jetés, je vais faire au mieux.
J'ai contacté ma collègue, elle est surprise de la proposition de l'inspectrice, mais elle ne m'en veut pas d'accepter les deux stagiaires. Je me sens soulagée.

Je trouve cette histoire très surprenante quand même ...j'aurais été mal à l'aise vis à vis de la collègue .
On te prend pour un super héros et elle, pour une incapable ?...cette répartition ne me paraît légitime, du tout ...
J'aurais cherché à comprendre le pourquoi du comment, d'autant plus que ta collègue était volontaire

Pili, je suis encore surprise et je ne comprends pas non plus, mais je n'ai pas mis ma collègue devant le fait accompli. Je l'ai immédiatement contactée et je lui ai demandé ce que je devais faire.
Je pense que ce qui a joué aussi est que je suis la plus ancienne de l'équipe et elle la plus jeune (elle a l'âge de mon fils).

VicomteDeValmont a écrit:Am stram gram.

Mdr, j'ai eu un super tuteur moi j'ai eu du bol

Deux stagiaires ? Je ne m'y serais pas risquée, déjà faire coïncider les EDT entre celui du stagiaire, les jours libérés pour l'ESPE et nos propres disponibilités c'est difficile... Et devoir tout doubler : visites dans les deux sens, entretiens, rapports... J'espère que tu n'auras pas à le regretter, mais vraiment, même quand cela fonctionne bien c'est du boulot !

Haynee a écrit:

Babarette a écrit:Il me semble qu'il faut être volontaire. [...] Je suppose que, à moins que l'IPR ait une dent contre le volontaire, celui qui veut être tuteur est accepté, parce que je crois que tout le monde ne se bat pas pour ce poste.

En théorie mais dans la pratique, tu peux être désignée par l'IA-IPR (j'ai peu été tutrice mais j'ai été désignée à chaque fois, alors que je ne cache pas que je m'en passe volontiers). Je n'ai toutefois jamais essayé, après avoir été désignée, de répondre "flattée mais non merci" car, pour avoir été dans le rôle de la patate chaude dont personne ne voulait un jour ou deux avant la rentrée, j'ai un peu de compassion pour le malheureux stagiaire dans cette situation. Je connais toutefois une collègue qui a décliné poliment l'offre : à ma connaissance, le ciel ne lui est toujours pas tombé sur la tête.

Hyelia a écrit:D'après ce qu'on m'a dit, c'est le dernier inspecté qui devient tuteur.

Pas nécessairement : ma dernière inspection remonte à près de dix ans.

ylm a écrit:Choix de l'IPR. Le mien a refusé que je le sois, trop mauvais, et surtout, mais ça c'est mon impression, trop critique et pas dans la ligne.

En réunion, je me fais souvent remarquer (j'ai déjà eu droit à un commentaire courroucé de la part d'un des formateurs-animateurs qui m'a promis que mon "nom serait transmis à mon inspecteur". J'ai aimablement répondu de ne pas hésiter à le faire afin que je ne sois plus convoquée à de telles formations. Deux ans plus tard, j'étais tutrice (en ayant fait toutes les grèves anti-réformes et en placardant de façon ostentatoire des documents syndicaux en salle des professeurs) avec le baratin habituel de l'inspecteur sur mon "enthousiasme" et ma "passion pour le métier". Je ne doute pas qu'ils aient vraiment eu du mal à trouver quelqu'un cette année-là mais je pense aussi qu'il était plus facile de trouver quelqu'un d'autre, plus malléable que moi, ne serait-ce que parce que certains courent davantage après la hors classe.

J'imagine toutefois que les conditions doivent varier d'une académie/d'un bassin sur l'autre, en fonction de la quantité de "personnes ressources".

Oui, l'important est déja pour le recorat de trouver des blocs horaires de 9 h pour caser les stagiaires.
Mon chef, qui cherche à se faire bien voir, a proposé de prendre 3 stagiaires : maths, anglais, HG.
En HG, nous n'avons que 6 h, pas 9 h. Or, il a fallu les dégager ! Le chef nous impose donc des dédoublements de 4ème...

Quand au tuteur, ça a été le cadet des soucis du chef, il s'est dit qu'il y aurait bien des profs pour "prendre" les stagiaires.
Cela ne s'est pas bousculé en anglais et maths, les IPR n'ont pas eu de choix !
EN HG une collègue était partante.

Bref, il y a certainement des tuteurs choisis pour leurs "qualités pédagogiques" (selon les critères du moment), mais d'autres le sont parce qu'il faut bien trouver quelqu'un.