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Catherine93
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par Catherine93 Ven 9 Fév 2018 - 9:46
Bonjour

Voici un problème qui me tarabuste pas mal et qui fait que je passe à côté de grands chefs d’œuvre. C'est la sacralisation de la poésie. Je ne sais pas pourquoi mais c'est un genre que je ne lis jamais dans le métro ou le RER. J'ai l'impression que ce n'est pas un endroit où on lit de la poésie. Et Dieu sait que je dépends des transports en commun pour aller au travail! Je ne sais pas d'où vient ce respect excessif du genre poétique, certainement de mes études sorbonnardes qui datent déjà. Résultat des courses? Je ne lis jamais de poésie mais plutôt des romans. Je voudrais bien que cela change.

Qu'est-ce que vous faites vous?

Désolée pour une telle remarque mais bon! j'avais envie d'échanger là-dessus.

Bonne journée enneigée

Catherine :jenny2:


Dernière édition par Thalia de G le Ven 9 Fév 2018 - 10:00, édité 1 fois (Raison : Typographie dans le titre)
Elaïna
Elaïna
Enchanteur

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par Elaïna Ven 9 Fév 2018 - 9:53
En ce qui me concerne, je vois souvent la poésie comme quelque chose qui m'amuse, comme une musique que j'aime ou un tableau que je trouve joli. Bref le côté "ornemental". J'aime connaître de petits poèmes par coeur, les réciter à mes enfants, juste pour le plaisir de la rime ou du rythme. Du coup j'en lis souvent, même si j'ai des goûts assez particuliers : j'aime bien la poésie très "régulière" : Heredia, Gautier, Marot, Charles d'Orléans, Malherbe, La Fontaine, etc, mais aussi Desnos par exemple. Du coup je peux apprendre les poèmes assez facilement, et les apprendre à mes enfants. J'en lis moins que des romans (que j'avale au kilomètre) mais de temps en temps, oui.

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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.

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Awott
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par Awott Ven 9 Fév 2018 - 12:43
La poésie dans le métro ? Jamais ! Non pas par sacralisation mais parce que j'ai un certains besoin de l'oraliser (par exemple pour lire en marchant je préfère la poésie question de rythme et de pratique).
Celadon
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Demi-dieu

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par Celadon Ven 9 Fév 2018 - 12:50
J'adore la poésie et il ne me vient pas à l'idée de la lire dans le métro non plus. J'ai l'impression que je dois me trouver dans un certain état de réception, in the mood of, en quelque sorte, dont le métro me prive.
Tocade3010
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par Tocade3010 Ven 9 Fév 2018 - 16:32
Pour ma part, je n'ai jamais vraiment réussi à "lire" de la poésie. Travailler sur un poème en particulier, le décortiquer pour en apprécier la beauté, oui; mais le lire comme je lirais un roman m'est impossible donc en lire dans le métro....
A part pour les concours, je ne suis jamais parvenue à lire un recueil. C'est sans doute un tort mais je n'arrive pas à passer au-delà.
Orlanda
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par Orlanda Ven 9 Fév 2018 - 17:00
Je ne savoure la poésie que si je la lis à voix haute, un peu comme le théâtre d'ailleurs. Donc dans le train ou le métro, j'emporte un roman ou un essai, mais pas un recueil de poèmes.
Mais là, je suis tranquillement installée dans mon salon, je contemple la neige à travers la baie vitrée, je suis seule: je vais lire un peu de poésie. En ce moment, les Cantos d'Ezra Pound. Il me fait travailler cet homme-là, mais ça en vaut la peine.


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Sylvain de Saint-Sylvain
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par Sylvain de Saint-Sylvain Ven 9 Fév 2018 - 17:39
J'aime lire à voix haute, mais plutôt les poèmes que je ne découvre pas tout à fait. Pour une première lecture, je préfère laisser mes cordes vocales en paix. Lire de la poésie dans le métro ne me gène pas : ce ne sera pas la même chose qu'en lire chez moi, c'est tout.

Je crois qu'il y a un gros problème dans l'enseignement de la poésie en France. On nous habitue à croire qu'un poème ne s'apprécie pas sans analyse, en gros. Que le plaisir de lire de la poésie naît de l'analyse, que lire un poème sans approfondir sa lecture c'est ne pas l'avoir lu. On oublie que ça peut s'apprécier comme on apprécie une note de parfum, une gorgée de vin ou la compagnie de quelqu'un qu'on n'écoute peut-être qu'à demi, mais dont la voix nous est très agréable. Enfin, j'ai l'impression qu'on a dans d'autres sociétés un rapport nettement moins inhibé à la poésie.
egomet
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par egomet Ven 9 Fév 2018 - 19:14
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:J'aime lire à voix haute, mais plutôt les poèmes que je ne découvre pas tout à fait. Pour une première lecture, je préfère laisser mes cordes vocales en paix. Lire de la poésie dans le métro ne me gène pas : ce ne sera pas la même chose qu'en lire chez moi, c'est tout.

Je crois qu'il y a un gros problème dans l'enseignement de la poésie en France. On nous habitue à croire qu'un poème ne s'apprécie pas sans analyse, en gros. Que le plaisir de lire de la poésie naît de l'analyse, que lire un poème sans approfondir sa lecture c'est ne pas l'avoir lu. On oublie que ça peut s'apprécier comme on apprécie une note de parfum, une gorgée de vin ou la compagnie de quelqu'un qu'on n'écoute peut-être qu'à demi, mais dont la voix nous est très agréable. Enfin, j'ai l'impression qu'on a dans d'autres sociétés un rapport nettement moins inhibé à la poésie.

+ 1

C'est triste au fond. Quand j'écris des poèmes, je reçois parfois des commentaires honteux, du type "j'aime bien, mais je n'y connais rien". Le plus étonnant, c'est qu'ils peuvent même venir de gens instruits. Se pose-t-on autant de questions pour émettre un jugement sur un film ou une musique?

Note qu'on trouve aussi pas mal ce genre d'inhibition pour la peinture.

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Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
Zagara
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par Zagara Ven 9 Fév 2018 - 19:47
Plus je m'éloigne du temps où je devais analyser des poèmes, plus je les apprécie. Parce que je les considère maintenant pour ce qu'ils sont, à mon sens, en premier lieu : une musicalité qui peut être distrayante, rigolote, ou au contraire dérangeante ; bref un objet producteur d'émotions, comme la musique.
"Désacraliser" la poésie m'a permis de l'apprécier, alors que je trouvais ça sec, creux, figé et précieux quand on me la faisait analyser.

Les Anglais ont conservé une pratique ludique et vivante de la poésie, avec des cercles de poètes amateurs et de lecture à haute voix en commun. En France on a eu tendance à mettre la poésie sous cloche, à la priver de ses parts de performance et de sociabilité (jugés trop gueuses peut-être). Du coup on en a en partie fait un objet froid, "sacré" et, au final, mort.
Babarette
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par Babarette Ven 9 Fév 2018 - 20:13
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:J'aime lire à voix haute, mais plutôt les poèmes que je ne découvre pas tout à fait. Pour une première lecture, je préfère laisser mes cordes vocales en paix. Lire de la poésie dans le métro ne me gène pas : ce ne sera pas la même chose qu'en lire chez moi, c'est tout.

Je crois qu'il y a un gros problème dans l'enseignement de la poésie en France. On nous habitue à croire qu'un poème ne s'apprécie pas sans analyse, en gros. Que le plaisir de lire de la poésie naît de l'analyse, que lire un poème sans approfondir sa lecture c'est ne pas l'avoir lu. On oublie que ça peut s'apprécier comme on apprécie une note de parfum, une gorgée de vin ou la compagnie de quelqu'un qu'on n'écoute peut-être qu'à demi, mais dont la voix nous est très agréable. Enfin, j'ai l'impression qu'on a dans d'autres sociétés un rapport nettement moins inhibé à la poésie.

Oh, les spécialistes de vins pourraient dire qu'on n'apprécie pas un grand vin si on ne sait pas "l'analyser".

Je suis d'accord avec toi, la poésie, pour moi, c'est beau avant tout. Beau, juste beau. Je lis des poèmes (ou des tirades de théâtre) comme des remèdes: j'ai besoin d'énergie, je lis celui-ci, je veux évacuer de la colère, celui-là, je suis triste, celui-ci, ou alors, je veux juste entendre les mots chanter...
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par Sei Ven 9 Fév 2018 - 22:20
Pour désacraliser la poésie, tu peux par exemple lire Tarkos et sa "poésie de merde" ou regarder des vidéos de Nathalie Quintane recevant des lancers de tomates... Smile

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par Miettes Ven 9 Fév 2018 - 22:51
Zagara, la poésie contemporaine française s'inscrit au contraire dans pas mal de sociabilités différentes. Mais en cercles restreints, elle a du mal à se médiatiser.

Sinon, j'ai également du mal à lire de la poésie dans les transports, ou même en recueils extensifs. Je picore plutôt au gré de mes rencontres Internet, et grâce à la newsletter quotidienne de Poezibao, qui contient souvent quelques poèmes.
J'ai beaucoup d'ami-es qui partagent des poèmes sur les réseaux sociaux, sinon. Et je m'inscris aux pages Facebook d'écrivain-es ou de libraires qui, elles et eux aussi, partagent des poèmes.

Ou alors, mon amoureux et moi nous lisons parfois à voix haute des poèmes au hasard, pris au gré de nos anthologies (nous avons aussi eu nos périodes, en vacances nous emportons un ou deux recueils d'un-e seul-e auteur-e et les lisons extensivement).

Je dis tout ça, mais j'adore pourtant acheter des recueils de poèmes... les éditions sont souvent somptueuses. Harpo, Orphée, la collection poésie de Corti, et tant d'autres, c'est un plaisir !

(Sei : on peut aussi conseiller les vidéos de Pennequin, elles sont excellentes dans ce registre...)

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2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
2017-2018, professeure des écoles stagiaire : CM2
2018- ? , doctorat de lettres
egomet
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par egomet Sam 10 Fév 2018 - 2:04
Miettes a écrit:Zagara, la poésie contemporaine française s'inscrit au contraire dans pas mal de sociabilités différentes.


Dont certaines, volontiers absconses, cultivent le quant à soi. Or, c'est cette poésie absconse qui fait l'objet d'un enseignement et d'une promotion officielle.
Vous trouvez pas qu'il y a une dichotomie entre la poésie savante, souvent absurde, et la poésie populaire, faite de haïkus débiles?


J'ajoute, sur nos habitudes de faire des lectures analytique dès le plus jeune âge, que cela conduit les élèves à de lamentables contresens. Ils se croient obligés de trouver un sens profond, voire un sens politique, à tout. On les a tellement bassinés avec la poésie engagée qu'ils croient que c'est un passage obligé. Ils n'arrivent même plus à voir qu'un poème peut être un plan de drague, ou qu'on peut faire des rimes parce que c'est drôle ou tout simplement joli.

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Zagara
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par Zagara Sam 10 Fév 2018 - 12:26
La poésie contemporaine vraiment vivante, c'est plutôt le slam et le rap.
La poésie "traditionnelle" a été pétrifiée et mise sous cloche, mais de nouvelles pratiques culturelles sont nées pour la remplacer, parce que la société ne l'a pas maintenue vivace et pertinente pour les jeunes générations. Dans d'autres pays, il y a des assoces d'ados qui font encore de la poésie traditionnelle et du slam côte à côte. En France, la poésie traditionnelle est vraiment has been et répulsive pour la sensibilité des jeunes. Ce n'est pas qu'ils manqueraient de goût, c'est plutôt la faute de l'institutionnalisation typiquement française de la poésie, qui, justement, la "sacralise" et la place ainsi en dehors de la portée des gens normaux qui veulent juste s'amuser en manipulant les mots (but premier de la poésie, rappelons-le).

A noter que je ne porte aucun jugement sur l'un ou l'autre cas. Je ne dis pas que ce serait mieux ou moins bien en France ou en Angleterre ; je constate seulement que la poésie traditionnelle ne fait plus partie de l'éventail de formes artistiques populaires en France.
V.Marchais
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Empereur

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par V.Marchais Sam 10 Fév 2018 - 14:44
Je ne suis pas d'accord, Zagara. Je suis au contraire toujours étonnée par le nombre d'initiatives autour d'un genre par ailleurs peu populaire. Les maisons d'édition spécialisées dans la poésie ont bien du mal à vivre, mais à côté de ça, on a des tas de salons de la poésie, Caravane des Poètes, etc. J'ai été frappée, l'été dernier, à l'un de ces festivals, où l'on entend beaucoup de poésie, d'auteurs vivants et parfois drôles, comme JM Espitallier ou Julien Blaine, ne se prenant guère au sérieux (ou ne prenant guère au sérieux notre monde), j'ai été frappée par la diversité du public, rassemblant toutes sortes de personnes, jeunes, vieux, enfants, intellectuels, curieux...
La poésie est un genre toujours vivant, qui s'essaie à tout un tas de choses - dialogue avec la photographie ou d'autres arts, exploration des formes. La richesse de la création contemporaine, on le voit bien sur des sites comme Poezibao, c'est de tout oser - y compris le plus grand des classicismes. Il y a une vraie liberté et une vraie dynamique dans la poésie en France, surtout si l'on met ces aspects en balance avec le fait que c'est un genre qui ne rapporte à peu près rien, et qui donc intéresse bien peu de monde. Il n'y a qu'à voir la différence de traitement dans les médias entre le Prix Goncourt tout court, dont il est difficile d'ignorer l'existence, quand bien même on lirait très peu, et le Goncourt de la Poésie, dont il faut aller chercher les noms si l'on s'y intéresse. Pour un art soi-disant académique, il est bien peu sous les projecteurs.
Miettes
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Niveau 8

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par Miettes Lun 12 Fév 2018 - 22:45
egomet : au contraire, je dirais que sont enseignés dans le secondaire les néo-lyriques (Bonnefoy, Jacottet, parfois Réda ou Roubaud (le dernier étant moins néo-lyrique que les trois premiers)), ceux-là n'étant pas vraiment abscons. On peut dire de la poésie action ou de la poésie sonore qu'elles sont difficiles d'accès, mais elles ne sont pas pour autant vraiment institutionnalisées, et les cours de fac peinent encore un peu à les intégrer dans leurs corpus.
Et loin de trouver qu'il existerait une dichotomie entre "poésie savante absconse" et "poésie populaire de haïkus débiles", je trouve qu'il existe un continuum, des pratiques diverses et riches, et sans doute une grande part de l'amateurisme dont les surréalistes se seraient réjoui-es (c'est ça, les haïkus débiles ?)

Après la poésie est en France le genre littéraire le moins lu, et on peut avoir l'impression qu'il y a eu un âge d'or au XIXème siècle, mais si l'on regarde les chiffres de vente des "stars" de l'époque, ils n'étaient pas non plus faramineux et étaient loin d'égaler ceux des romans. La France n'a jamais vraiment réussi à faire de la poésie un objet populaire, comme dans certains pays. Et on n'a jamais autant publié / lu / écrit de poésie qu'aujourd'hui, d'ailleurs (même proportionnellement à la population, sinon ça n'aurait pas grand sens).

Je rejoins sinon V.Marchais sur tout ce qu'elle dit, sur les références qu'elle donne et sur l'impression qui s'en dégage ! La poésie contemporaine est très joueuse, partageuse, et ne se prend pas au sérieux.
Le slam et le rap ont absorbé une forme de travail sur la langue qu'on pourrait qualifier de poétique, mais de toute façon la poésie "pure" n'a jamais eu la côte que ces arts ont aujourd'hui, donc ce n'est pas vraiment comparable, il n'y a pas eu de translation du public jeune depuis la poésie jusqu'au slam.
Je ne vois pas Zagara ce que tu appelles poésie "traditionnelle", qui de nos jours, si tu parles de poésie métrée ou surréalisante, a tendance à se cantonner à l'amateurisme, parce que les poètes et poétesses vraiment intéressants n'écrivent pas du tout des choses qu'on pourrait comparer à ce qui s'écrivait il y à 60-70 ans.
Pour appuyer ce que dit V.Marchais, lorsqu'on se tourne vers l'édition indépendante on est vite stupéfait-e par la vitalité de l'édition poétique ; si on devait faire un ratio entre les autres formes d'écriture et la poésie, la poésie grappille un nombre exagéré de ME (elle suscite bien des vocations !). Le marché de la poésie réunit d'ailleurs tout ce petit monde, et on se rend compte qu'elles sont vraiment nombreuses, et proposent des choses extrêmement variées. Bon après un tirage moyen pour un recueil de poèmes, c'est 300 exemplaires, ça ne pèse pas lourd, mais on peut aussi penser aux nombreuses revues consacrées exclusivement à la poésie.

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2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
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2018- ? , doctorat de lettres
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