Une école où les enfants font ce qu'ils veulent

RogerMartin a écrit:

Fires of Pompeii a écrit:Et à choisir je préférerais envoyer ma gamine à Eton :lol:

Comment dire... Eton fait pas tellement dans les frangines, si tu vois ce que je veux dire
C'est dommage, elle serait à croquer dans l'uniforme.

En effet, mais si j'ai le choix entre l'envoyer à la garderie super chère ou à Eton, travestie, eh bien je la travestis :lol:

Fires of Pompeii a écrit:

RogerMartin a écrit:

Fires of Pompeii a écrit:Et à choisir je préférerais envoyer ma gamine à Eton :lol:

Comment dire... Eton fait pas tellement dans les frangines, si tu vois ce que je veux dire
C'est dommage, elle serait à croquer dans l'uniforme.

En effet, mais si j'ai le choix entre l'envoyer à la garderie super chère ou à Eton, travestie, eh bien je la travestis :lol:

Tu me rappelles un roman pour la jeunesse traduit de l'allemand que j'avais adoré, où une fille se déguise en garçon pour continuer le latin et le grec.
EDIT Nicole et son club. Véridique.

Bon, évidemment, on pense à l'île aux plaisirs de Pinocchio, tout en se demandant comment des adultes peuvent trouver une telle chose désirable.
https://ecole-democratique-paris.org/ressources/
Rien de bien neuf, en fait.

RogerMartin a écrit:

Fires of Pompeii a écrit:

RogerMartin a écrit:

Fires of Pompeii a écrit:Et à choisir je préférerais envoyer ma gamine à Eton :lol:

Comment dire... Eton fait pas tellement dans les frangines, si tu vois ce que je veux dire
C'est dommage, elle serait à croquer dans l'uniforme.

En effet, mais si j'ai le choix entre l'envoyer à la garderie super chère ou à Eton, travestie, eh bien je la travestis :lol:

Tu me rappelles un roman pour la jeunesse traduit de l'allemand que j'avais adoré, où une fille se déguise en garçon pour continuer le latin et le grec.
EDIT Nicole et son club. Véridique.

En gros dans cette école, il n'y a que des autodidactes. Bien, attendons une quinzaine d'années pour voir à quel moment ils décideront de se mettre à bosser et réussiront à comprendre sans profs.

Je me demande comment se passe la nourriture. J'imagine qu'ils ramènent eux-même leur nourriture vu qu'ils mangent tous dans des tupperware. Qu'en est-il de leur constitution physique ? de leur santé ?

C'est une vaste blague.

Le désastre a été analysé par Arendt depuis bien longtemps dans La crise de l'éducation: au fond il ne s'agit que d'une ènième manifestation du refus de la transmission et de l'autorité. Le résultat est désespérément prévisible, mais pourquoi renoncer à persévérer dans l'erreur?

Ma fille a bossé à Londres une dizaine de mois. Elle accompagnait 2 jeunes gamines de familles friquées avec écoles élitistes en diable (et fort coûteuses au demeurant) et travail personnel de malade (4 heures de boulot par soir).....c'était pas non plus l'épanouissement...combien de fois elle a récupéré l'une d'entre elles en larmes...pression familiale et des professeurs....j'avais l'impression d'entendre parler d'un véritable chemin de croix. Tout ça pour finir par bosser dans la finance ou le droit parce que ça gagne bien...

Qu'il est compliqué d'éduquer les jeunes...et de trouver la bonne voie...l'élitisme à tout crin pour gaver comme une oie des jeunes gens qui n'en peuvent plus est aussi une belle façon de massacrer l'enfance....

Ce genre d'école fondée sur l'autonomie totale me laisse aussi perplexe....le gamin doit être aussi bien armé pour grandir sans la moindre contrainte....

ernya a écrit:En gros dans cette école, il n'y a que des autodidactes. Bien, attendons une quinzaine d'années pour voir à quel moment ils décideront de se mettre à bosser et réussiront à comprendre sans profs.

Je me demande comment se passe la nourriture. J'imagine qu'ils ramènent eux-même leur nourriture vu qu'ils mangent tous des dans tupperware. Quand est-il de leur constitution physique ? de leur santé ?

C'est une vaste blague.

Pas de profs
Pas de cantines
Pas de salles de classe

Bref, de quoi faire des économies à l'Education nationale !

Je serais un peu moins catégorique que vous sur certains points, même si je ne mettrais jamais mes gosses dans cette école.
Je suis en accord avec eux sur plusieurs points : le plaisir et l’envie d’apprendre sont la clé.
Par ailleurs, je suis aussi convaincue qu’on peut apprendre à des âges variés. Pour la lecture, certains apprennent tôt à très tôt, d’autres plus tardivement. Idem pour l’écriture par exemple.

Par contre, il y a des points qui me semblent des aberrations.
Je suis convaincue qu’il y a des âges mieux que d’autres pour apprendre certaines choses. Apprendre à lire à 12 ans, ce serait trop tard. Apprendre une langue tardivement aussi. Très peu de gens sont capables de parler parfaitement une langue apprise après l’adolescence.
Ensuite, l’adulte, le modèle, le référent, est crucial. Je ne veux pas un facilitateur d’apprentissages, je veux un maître passionné et capable d’enseigner ce qui m’intéresse, jusqu’au fond des choses.
Enfin, je pense que le plus important pour élever son enfant «libre d’école» c’est de lui donner accès à un maximum de personnes ressources, à un maximum de connaissances. Aujourd’hui, poterie avec un potier traditionnel. Demain, astronomie en soirée avec le club local. Jour suivant, rencontre avec un entomologiste et promenade en forêt. Week-end cuisine ( confitures : ramassage, tri, stérilisation des pots, cuisson, étiquettes, il y a de quoi faire niveau apprentissages).

Je me souviens encore d’une de mes plus grandes frustrations d’enfants, en astronomie, j’avais huit ans. «  Sinus ? Cosinus ? Non, tu ne peux pas comprendre, tu es trop petite... » J’en ai pleuré de rage. Je vous assure qu’il y aurait eu un prof prêt à m’enseigner la trigo, il aurait pu le faire à ce moment là, car je n’aurais jamais abandonné avant d’avoir pu comprendre et reproduire en maquette la trajectoire de la comète de Halley qui passait dans le ciel à cette époque. Peu importe le temps nécessaire, j’y aurais mis toute mon énergie.
D’ailleurs, je suis devenue prof de maths, et cet épisode n’y est certainement pas étranger.

Je me souviens des passions de mes enfants, pour les étoiles, les requins, les ctenophores à ailes tachetées, la flore de Gaston Bonnier, la géologie de l’île de Groix, la cuisine... Je sais que ça les suivra toute leur vie.

Il faut offrir à nos enfants la curiosité et les moyens d’assouvir cette curiosité. Là, peut-être, l’enfant va trouver une passion, et donc un sens à ses apprentissages. Par contre, si on le laisse devant ses jeux vidéo à longueur de journée. Le résultat sera une catastrophe c’est évident. Ce qui me frappe, c’est que les ados sont des ados cassés, sans envie. Ils sont à mille lieues des ados non scolarisés que je connais, qui foisonnent de projets, n’ont pas de smartphone, et ne regardent pas la télé. Dans le film, on dirait qu’on attend qu’ils se réveillent, en espérant que ça arrive. Les mômes rechauffent leur bouffe au micro ondes, mais ils sont où les légumes à cultiver, laver, peler, cuisiner ? Autonome la demoiselle ? Laisse moi rire.
Pêcher son poisson apprendre à le tuer, le découper, l’ecailler, le cuisiner, laver le bazar... ça c’est motivant. Ou ton môme devient végétarien direct. Au choix.

Maintenant, je suis convaincue  que ce que j’ai décrit ne sera jamais transposable sous forme d’école. On ne le trouvera que dans une famille intellectuellement favorisée, et probablement riche, car les parents ne bossent pas tous les deux ou à temps plein et peuvent financer les déplacements, stages et autres. C’est comme ça.

Ajupouet : le modèle que tu proposes ne me semble pas correspondre à ce que propose cette « école »... mais il fait rêver. Mon grand serait enthousiaste.

Totoro, l’idée de base est la même : laisser l’enfant libre de ses apprentissages. Pour le reste, pas grand chose de commun, c’est vrai.

Édit : ça marche nickel en primaire. À partir du collège, si on veut donner à ses gamins une chance de faire des études, il faut faire plus d’enseignement formel, insister sur les méthodes.
Et ça marche d’autant mieux que l’enfant n’a pas été dégoûté des apprentissages avant.

Ajupouet a écrit:Totoro, l’idée de base est la même : laisser l’enfant libre de ses apprentissages. Pour le reste, pas grand chose de commun, c’est vrai.

Édit : ça marche nickel en primaire. À partir du collège, si on veut donner à ses gamins une chance de faire des études, il faut faire plus d’enseignement formel, insister sur les méthodes.
Et ça marche d’autant mieux que l’enfant n’a pas été dégoûté des apprentissages avant.

Mais dans ta version, il y a des apprentissages.
Dans ce que j’ai vu dans la vidéo, il n’y a pas grand chose : ils peuvent apprendre à lire, mais il n’y a aucun prof pour les y aider, ils peuvent faire du piano, mais ils n’en « jouent » pas... on les voit surtout jouer à la console et au baby-foot.
Mes enfants jouent beaucoup (trop) à la console pendant les vacances, je ne suis donc pas une farouche opposante aux écrans, mais de là à trouver fabuleux qu’ils y passent toutes leurs journées dans l’espoir qu’un jour ils souhaiteront apprendre des trucs...

Ajupouet, le modèle que tu décris se rapproche de celui du film Captain Fantastic. Je le trouve très positif, mais inapplicable quand les parents travaillent, malheureusement.

L'État contrôle-t-il les résultats obtenus par les élèves dans les écoles hors-contrat ? Le reportage est peut-être biaisé, mais il donne l'impression qu'il y a un manquement à l'obligation scolaire.

J'ai trouvé que l'ambiance qui se dégageait de l'établissement était extrêmement triste, et même mortifère, tout particulièrement au moment des repas. Les barquettes de nourriture me paraissent complètement désincarnées, l'enjeu social de la nourriture aussi... D'ailleurs, le seul moment où le collectif est évoqué, c'est pour parler des "tribunaux d'enfant" !
Et rien ne semble éveiller la curiosité et l'envie d'apprendre, comme s'il manquait une pulsion de vie dans les locaux. Même les "facilitateurs d'apprentissage" semblent renier leur individualité, se présentant comme des fantômes, attendant hypothétiquement qu'on vienne les trouver... Rien à voir avec l'idée que je me fais du "maître ignorant" de Rancière.

RogerMartin a écrit:R81 600 per annum, ça voudrait dire 81 600 livres sterling par an ? Même Eton c'est "seulement" 36 000 livres/41 000 euros...

Non, .za c'est pour l'Afrique du Sud et R désigne le rand sud-africain (code 3 lettres: ZAR). DuckDuckGo me dit que 81600 ZAR = 5527,01 EUR.

Pour la réponse de Mathador, j'ai du rater un épisode

Sei a écrit:L'État contrôle-t-il les résultats obtenus par les élèves dans les écoles hors-contrat ? Le reportage est peut-être biaisé, mais il donne l'impression qu'il y a un manquement à l'obligation scolaire.

Au niveau de l'école, je ne sais pas. Mais au niveau individuel oui. Les enfants qui vont dans des écoles hors contrat sont soumis au contrôle de l'instruction annuel par l'éducation nationale comme les enfants instruits en famille. Les contrôles ont d'ailleurs été renforcés récemment.

Sei a écrit:J'ai trouvé que l'ambiance qui se dégageait de l'établissement était extrêmement triste, et même mortifère, tout particulièrement au moment des repas. Les barquettes de nourriture me paraissent complètement désincarnée, l'enjeu social de la nourriture aussi... D'ailleurs, le seul moment où le collectif est évoqué, c'est pour parler des "tribunaux d'enfant" !
Et rien ne semble éveiller la curiosité et l'envie d'apprendre, comme s'il manquait une pulsion de vie dans les locaux. Même les "facilitateurs d'apprentissage" semblent renier leur individualité, se présentant comme des fantômes, attendant hypothétiquement qu'on vienne les trouver... Rien à voir avec l'idée que je me fais du "maître ignorant" de Rancière.

Je te rejoins complètement. Je ne suis cela dit pas convaincue que le reportage rende bien justice à ce qui se passe réellement dans cette école.
Mais les repas m'ont vraiment choquée, de même que les adultes dont on cherche encore le rôle.
Ma fille qui est allée aux USA dans une école "Open connection" durant 2mois avait eu des cours sur la reproduction, avait appris à se servir d'une imprimante 3D et à survivre en forêt. Elle avait appris des trucs qui sortaient vraiment de l'ordinaire, avait choisi ce qui l'intéressait et aurait pu jouer au babyfoot toute la journée aussi, mais clairement elle avait eu des cours.

Bref en hors contrat, on trouve de tout.

Payer autant d’argent pour que son enfant joue aux playmobils ou au mille bornes, comment dire, ...non.

Bonjour à tous


A titre de complément d’information (française) :

Association Ecole Démocratique Pais – 75019 Paris


https://drive.google.com/file/d/0B3sYC4MIm5FtSkxoLTkyR1dMbjg/view


Bonne lecture

Ajupouet a écrit:Pour la réponse de Mathador, j'ai du rater un épisode

Après que @Caspar ait mentionné le précédent de Summerhill (au RU, fondée en 1921), @RogerMartin, en cherchant les montants de l'écolage, en a trouvé sur le site d'une autre école nommée Summerhill, mais en Afrique du Sud. Comme elle pensait que les montants trouvés était en livres sterling (plutôt qu'en rands sud-africains), ils lui paraissaient exorbitants.

J’ai un peu de mal avec la notion de choix évoquée à la fin du reportage (si un enfant veut ensuite suivre un cursus classique il aura peut-être quelques difficultés mais ce qui compte c’est que c’est lui qui aura choisi, dit en substance le fondateur de l’école). Mouais... Pas sûr que l’enfant inscrit à quatre ans par ses parents ait eu le choix, les remerciera-t-il dans quelques années ?

Mathador a écrit:

RogerMartin a écrit:R81 600 per annum, ça voudrait dire 81 600 livres sterling par an ? Même Eton c'est "seulement" 36 000 livres/41 000 euros...

Non, .za c'est pour l'Afrique du Sud et R désigne le rand sud-africain (code 3 lettres: ZAR). DuckDuckGo me dit que 81600 ZAR = 5527,01 EUR.

Mathador a écrit:

Ajupouet a écrit:Pour la réponse de Mathador, j'ai du rater un épisode

Après que @Caspar ait mentionné le précédent de Summerhill (au RU, fondée en 1921), @RogerMartin, en cherchant les montants de l'écolage, en a trouvé sur le site d'une autre école nommée Summerhill, mais en Afrique du Sud. Comme elle pensait que les montants trouvés était en livres sterling (plutôt qu'en rands sud-africains), ils lui paraissaient exorbitants.

Oui, merci. Les tarifs de Summerhill UK sont introuvables sur leur site, ou alors je suis encore plus truffe que je ne pensais
J'ai trouvé un article du Guardian de 2013 qui précise

boarding fees of £3,000-£5,000 a term, depending on age, and no bursaries

https://www.theguardian.com/education/2013/may/27/summerhill-school-head-profile
Donc des tarifs à 9000-15000 livres par an selon l'âge, en pension. Soit 10000-17000 euros. C'est deux fois moins cher qu'Eton

Franchement, je trouve ça lamentable. Il y a encore des gens qui pensent qu'un enfant, ça s'élève tout seul. Et qu'on peut grandir en jouant aux jeux vidéo ou aux playmobils toute la journée. Tant pis pour les parents qui sont assez bêtes pour dépenser leur argent là-dedans. y je trouve surtout ça triste pour leurs enfants.
Je me demande bien en quoi cette institution peut revendiquer le statut d'"école", vu qu'on y enseigne rien aux enfants.

demain est un autre jour a écrit:Bonjour à tous


A titre de complément d’information (française) :

Association Ecole Démocratique Pais – 75019 Paris


https://drive.google.com/file/d/0B3sYC4MIm5FtSkxoLTkyR1dMbjg/view


Bonne lecture

Les gamins qui te tirent la langue à la fin du document... Ca donne envie, comme école.
Mais bon, quand on n'a pas été élevé, aussi...

L'orthographe ne doit pas être très démocratique, il y a des fautes dans le document qui vend/vante cette école.

Personnellement cette école me donne des idées de reconversion. Je veux bien être "facilitateur d'apprentissages" à 2500 euros net par mois. "Tu veux apprendre les hiéroglyphes ? Va voir sur l'étagère à droite , 'doit y avoir un bouquin pour ça. Sinon tu cherches sur Go*ogle, y a un ordi dans la salle au fond du couloir. D'autres questions ?"
Mieux, fonder ma propre école démocratique. Y'a un vieux bâtiment à l'abandon dans mon village, ça ne me semble pas pas très compliqué d'y mettre un canapé, un baby-foot et un micro-ondes, quelque jeux de société et des livres pour la déco. C'est bien le diable si je ne trouve pas 20 gamins qui rêvent d'être monoactifs et qui ont des parents prêts à dépenser des fortunes pour leur permettre d'atteindree ce rêve.

En parcourant le document, comme c'est beau !!! Ils n'ont pas oublié de se verser un salaire confortable pour une première année d'exercice.

Je pense que 2500 euros par mois, ce n'est pas de trop, pour se faire humilier toute la journée et laisser des gamins de 10 ans prendre des décisions pour toi...
Enfin je n'en voudrais pas. Je préfère garder mon salaire et mon poste actuels.