A qui envoyer sa lettre de démission ?

Bonsoir,
Je suis TZR dans le Val d'Oise (aca Versailles) et je rêve de me réorienter depuis plus d'un an. Ma lettre de démission est enfin faite, adressée au recteur et à l'inspecteur de ma zone.
Problème : je ne sais pas concrètement à quelle adresse mail l'envoyer, si je dois la faire suivre à d'autres, si un mail suffit ou s'il faut que je l'envoie au format papier...

Je vous serais reconnaissante si vous pouviez m'indiquer concrètement la procédure à suivre ou qui je dois contacter pour avoir plus d'informations car le temps presse et que les sons de cloche que j'ai ne sont pas tous les mêmes. N'hésitez pas si vous connaissez quelqu'un qui est passé par là !

Merci,
Levio.

Tu adresses la lettre au seul recteur (et à personne d'autre) et, en dessous, "s/c Proviseur/Principal de RAD". Tu envoies en effet ta lettre par la voie hiérarchique, c'est-à-dire "sous couvert de" ton chef d'établissement. Tu fais parvenir la lettre au secrétariat de ton RAD : dépôt de lettre imprimée ou envoi par pdf. Dans les deux cas, tu demandes une copie datée et signée par le chef.
Tu peux aussi envoyer une copie par mail à ton gestionnaire à la DPE. Dans ce cas-là, l'usage veut que tu le fasses figurer dans ta lettre, au-dessous de l'objet par exemple : Copie à "adresse mail".
C'est un moment paradoxalement important dans la carrière d'un fonctionnaire. Si tu connais le CDE de ton RAD, tu peux lui donner la lettre en mais propres plutôt qu'un simple dépôt au secrétaire.

Par définition, il faut être ABSOLUMENT convaincu avant de demander sa démission.

valle a écrit:Tu adresses la lettre au seul recteur (et à personne d'autre) et, en dessous, "s/c Proviseur/Principal de RAD". Tu envoies en effet ta lettre par la voie hiérarchique, c'est-à-dire "sous couvert de" ton chef d'établissement. Tu fais parvenir la lettre au secrétariat de ton RAD : dépôt de lettre imprimée ou envoi par pdf. Dans les deux cas, tu demandes une copie datée et signée par le chef.
Tu peux aussi envoyer une copie par mail à ton gestionnaire à la DPE. Dans ce cas-là, l'usage veut que tu le fasses figurer dans ta lettre, au-dessous de l'objet par exemple : Copie à "adresse mail".
C'est un moment paradoxalement important dans la carrière d'un fonctionnaire. Si tu connais le CDE de ton RAD, tu peux lui donner la lettre en mais propres plutôt qu'un simple dépôt au secrétaire.

Merci beaucoup de ta réponse. Il faut impérativement l'envoyer au secrétariat de mon RAD en plus du recteur ? J'aurais aimé que mon établissement actuel ne soit pas au courant, en espérant que l'information ne soit pas transmise entre les deux.

Je me suis mal exprimé. La lettre est à envoyer "au recteur" (formellement) par le biais de ton RAD, ce n'est pas donc à l'un en plus de l'autre.
Cela n'a pas de sens. Tu espères démissionner sans que ton établissement le sache ?

valle a écrit:Je me suis mal exprimé. La lettre est à envoyer "au recteur" (formellement) par le biais de ton RAD, ce n'est pas donc à l'un en plus de l'autre.
Cela n'a pas de sens. Tu espères démissionner sans que ton établissement le sache ?

En fait, dans ma lettre de démission j'explique que je ne me présenterai plus dans mon établissement à partir de la rentrée de janvier 2024. Je sais que cela risque d'être considéré comme un abandon de poste au vu du délai très court, mais je m'en fiche, je ne suis plus à ça près et j'aurai au moins tout fait dans les règles.
Donc en effet, je préfère que la direction de mon établissement actuel ne l'apprenne pas car je crains que la principale ne me mette des bâtons dans les roues ou ne m'interroge, et que je n'ai pas envie de lui rendre des comptes. Merci à toi !

Edna a écrit:

valle a écrit:Je me suis mal exprimé. La lettre est à envoyer "au recteur" (formellement) par le biais de ton RAD, ce n'est pas donc à l'un en plus de l'autre.
Cela n'a pas de sens. Tu espères démissionner sans que ton établissement le sache ?

En fait, dans ma lettre de démission j'explique que je ne me présenterai plus dans mon établissement à partir de la rentrée de janvier 2024. Je sais que cela risque d'être considéré comme un abandon de poste au vu du délai très court, mais je m'en fiche, je ne suis plus à ça près et j'aurai au moins tout fait dans les règles.
Donc en effet, je préfère que la direction de mon établissement actuel ne l'apprenne pas car je crains que la principale ne me mette des bâtons dans les roues ou ne m'interroge, et que je n'ai pas envie de lui rendre des comptes. Merci à toi !

Du moment que tu as fait une lettre de démission ( au recteur S/C de la voie hiérarchique), tu seras considérée comme démissionnaire, même se ce ne sont pas tout à fait les délais réglementaires, qui en fait ont surtout des raisons d' être pratiques, pour la fin des mises en paiement, les remplacements etc. On ne t'enverra pas les gendarmes, rassure-toi. Par contre il est probable que tu touches encore deux mois de traitement, garde bien le pognon au chaud.  Une amie a démissionné dans le premier mois parce qu'on l'avait envoyée en rase campagne alors qu'elle n'avait pas le permis, effet immédiat. Moi-même j'ai démissionné après une première obtention du concours  un jour de rentrée  par téléphone parce que ma situation avait changé (j'étais fonctionnaire) et fait la lettre après, j'ai repris mon poste comme de si de rien n'était.
Ca c'est pour les modalités pratiques. Ceci dit, je t'aurais conseillé de faire six mois de plus en serrant les dents, en passant un concours te permettant de garder les acquis de tes efforts (reclassement)

Si ta décision est ferme et irrévocable, il n'y a pas de raison de ne pas faire les choses correctement (via ton RAD qui est, si j'ai bien compris, ton établissement d'exercice).
Quels bâtons dans les roues ?? Si ton principal te questionne, tu lui dis que tu as dit tout ce que tu avais à dire par écrit. Que veux-tu qu'il fasse ??

En tout cas, ce n'est pas possible qu'il ne soit pas (mis) au courant ! Le rectorat ne va pas attendre que deux ou trois jours après la rentrée le principal l'appelle pour lui dire "ah oui, c'est une démission".

Edit : Cela me paraît un exemple assez clair de l'état de peur permanente de beaucoup de collègues, qui arrivent à avoir peut de... démissionner.

J'ai toujours envoyé mes lettres de démission par la poste en recommandé avec accusé de réception. Mais peut-être que désormais il est possible de procéder autrement (je ne suis plus toute jeune).

Aliceinwonderland a écrit:J'ai toujours envoyé mes lettres de démission par la poste en recommandé avec accusé de réception. Mais peut-être que désormais il est possible de procéder autrement (je ne suis plus toute jeune).

La procédure que j'ai indiquée a toujours été la "correcte" (je dirais que depuis le régime de Vichy au moins). Les communications dans l'administration se font par la voie hiérarchique.
Cela dit, oui, si tu envoies cela directement par la poste (avec adresse "Monsieur le Recteur. Rectorat de l'académie de X. 24, rue des Fées. Ville."), cela reste une démission.

Aliceinwonderland a écrit:J'ai toujours envoyé mes lettres de démission par la poste en recommandé avec accusé de réception. Mais peut-être que désormais il est possible de procéder autrement (je ne suis plus toute jeune).

Je pense que tu as raison, si les choses n'ont pas changé. Tout ce qui relève de la situation administrative individuelle peut être fait par courrier recommandé, mais les deux restent (restaient ?) possibles. C'est ce que j'ai fait lors de mon reclassement et les divers recours qui ont suivi, que ce soit hiérarchique ou via le médiateur. Et ça en fait, des chemises . En revanche si l'on choisit le courrier administratif, il doit passer par la voie hiérarchique. Il comporte nécessairement un enregistrement et une date de remise ou d'envoi, et même un numéro. Il vaut mieux en demander une copie (de la page de garde ou bordereau d'envoi) avec un tampon daté et signé.

Pourquoi ne pas le dire à ta chef? Elle ne va pas venir t'enchaîner à ton casier. Et si tu démissionnes, que peut-elle te faire? Et au contraire, prévenir me semble être la plus élémentaire politesse (donc avoir un entretien), sauf si cette chef est le coeur de ton problème.
Et même conseil que Lefteris : passe un concours, demande un reclassement... c'est dommage de laisser tomber les "avantages" du fonctionnariat.

Cléopatra2 a écrit:Pourquoi ne pas le dire à ta chef? Elle ne va pas venir t'enchaîner à ton casier. Et si tu démissionnes, que peut-elle te faire? Et au contraire, prévenir me semble être la plus élémentaire politesse (donc avoir un entretien), sauf si cette chef est le coeur de ton problème.
Et même conseil que Lefteris : passe un concours, demande un reclassement... c'est dommage de laisser tomber les "avantages" du fonctionnariat.

Pourquoi projeter sur la collègue vos propres peurs de perdre un statut ? Elle n'a peut-être strictement rien à faire d'un concours administratif pour le simple fait d'avoir des avantages, vous confondez épanouissement et bien être au travail et avantages annexes, c'est terrible ça ! Il y a un monde ailleurs en fait...
"Elle ne va pas tenchainer à ton casier" quel ton méprisant en plus, incroyable !

Je pense que la personne qui a ouvert le fil a déjà eu sa réponse.

Beaucoup de messagex. Désolée de ne pas avoir pris le temps de répondre, très grosse journée...
Merci beaucoup à toutes les personnes qui ont répondu depuis hier !

Lefteris a écrit:
Du moment que tu as fait une lettre de démission ( au recteur S/C de la voie hiérarchique), tu seras considérée comme démissionnaire, même se ce ne sont pas tout à fait les délais réglementaires, qui en fait ont surtout des raisons d' être pratiques, pour la fin des mises en paiement, les remplacements etc. On ne t'enverra pas les gendarmes, rassure-toi. Par contre il est probable que tu touches encore deux mois de traitement, garde bien le pognon au chaud.  Une amie a démissionné dans le premier mois parce qu'on l'avait envoyée en rase campagne alors qu'elle n'avait pas le permis, effet immédiat. Moi-même j'ai démissionné après une première obtention du concours  un jour de rentrée  par téléphone parce que ma situation avait changé (j'étais fonctionnaire) et fait la lettre après, j'ai repris mon poste comme de si de rien n'était.
Ca c'est pour les modalités pratiques. Ceci dit, je t'aurais conseillé de faire six mois de plus en serrant les dents, en passant un concours te permettant de garder les acquis de tes efforts (reclassement)

Merci de ta réponse, mais non, je ne "serrerai pas les dents" six mois de plus, j'ai déjà beaucoup donné et je me fiche pas mal des concours de la fonction publique pour l'instant et de mes acquis ; je veux juste souffler et souhaite me réorienter dans tout à fait autre chose (les métiers du cinéma).
Je suis bien au courant de la situation, je sais que cela mettra plusieurs semaines avant que je ne sois radiée et me prépare à devoir rembourser, ça n'est aucunement un problème, en espérant juste pouvoir réguler cela sans difficulté afin de rapidement retrouver du travail derrière.

@Cléopatra2 : Je suis très partagée sur ce que tu dis. Ma chef serait bien embêtée de me perdre au vu des 22H30 que je représente dans l'établissement et du rôle de prof principale qu'elle m'a imposé...! Je crois que je préfère la mettre devant le fait accompli que devoir me justifier, argumenter, qu'on me fasse la morale... C'est déjà une décision qui n'est pas facile à prendre, radicale et inintelligible pour beaucoup, notamment ma famille. J'essaie d'éviter à tout prix de rendre des comptes là où c'est une question de survie et de renaissance pour moi.
Je vais de nouveau répondre ce que @Galicia a très justement rétorqué (d'ailleurs merci à toi !) : je me fiche de mon concours et du fonctionnariat, je veux juste faire quelque chose qui m'épanouisse et qui ait du sens et espère pouvoir vivre de mes passions.

Merci encore à tous !

Edna a écrit:Beaucoup de message. Désolée de ne pas avoir pris le temps de répondre, très grosse journée...
Merci beaucoup à toutes les personnes qui ont répondu depuis hier !

Lefteris a écrit:
Du moment que tu as fait une lettre de démission ( au recteur S/C de la voie hiérarchique), tu seras considérée comme démissionnaire, même se ce ne sont pas tout à fait les délais réglementaires, qui en fait ont surtout des raisons d' être pratiques, pour la fin des mises en paiement, les remplacements etc. On ne t'enverra pas les gendarmes, rassure-toi. Par contre il est probable que tu touches encore deux mois de traitement, garde bien le pognon au chaud.  Une amie a démissionné dans le premier mois parce qu'on l'avait envoyée en rase campagne alors qu'elle n'avait pas le permis, effet immédiat. Moi-même j'ai démissionné après une première obtention du concours  un jour de rentrée  par téléphone parce que ma situation avait changé (j'étais fonctionnaire) et fait la lettre après, j'ai repris mon poste comme de si de rien n'était.
Ca c'est pour les modalités pratiques. Ceci dit, je t'aurais conseillé de faire six mois de plus en serrant les dents, en passant un concours te permettant de garder les acquis de tes efforts (reclassement)

Merci de ta réponse, mais non, je ne "serrerai pas les dents" six mois de plus, j'ai déjà beaucoup donné et je me fiche pas mal des concours de la fonction publique pour l'instant et de mes acquis ; je veux juste souffler et souhaite me réorienter dans tout à fait autre chose (les métiers du cinéma).
Je suis bien au courant de la situation, je sais que cela mettra plusieurs semaines avant que je ne sois radiée et me prépare à devoir rembourser, ça n'est aucunement un problème, en espérant juste pouvoir réguler cela afin de rapidement retrouver du travail derrière.

@Cléopatra2 : Je suis très partagée sur ce que tu dis. Ma chef serait bien embêtée de me perdre au vu des 22H30 que je représente dans l'établissement et du rôle de prof principale qu'elle m'a imposé...! Je crois que je préfère la mettre devant le fait accompli que devoir me justifier, argumenter, qu'on me fasse la morale... C'est déjà une décision qui n'est pas facile à prendre, radicale et inintelligible pour beaucoup, notamment ma famille. J'essaie d'éviter à tout prix de rendre des comptes là où c'est une question de survie et de renaissance pour moi.
Je vais de nouveau répondre ce que @Galicia a très justement rétorqué (d'ailleurs merci à toi !) : je me fiche de mon concours et du fonctionnariat, je veux juste faire quelque chose qui m'épanouisse et qui ait du sens et espère pouvoir vivre de mes passions.

Merci encore à tous !

Je répète que je suis étonné que tu puisses penser que cela se passera comme ça. Même si tu l'envoies par la poste, dès que la lettre sera parvenue au rectorat ils appelleront ton chef, qui aura les mêmes opportunités de te parler que si tu avais déposé ta lettre au secrétariat.
Mais, bonne nouvelle pour toi, tu t'en fiches. Tu ne devras pas te justifier, argumenter, rendre des comptes.
En revanche, fais attention à ta lettre : peu d'explications et de justifications, beaucoup d'engagements (je souhaite rompre tout lien avec mon service à compter du... décision irrévocable... vous voudrez bien me radier des cadres...). Si tu as un plan de formation ou professionnel, mentionne-le. Tout cela t'évitera des problèmes (ne pas être radié rapidement, des lettres pour abandon de poste, des convocations au rectorat que tu n'honoreras pas, etc.). Si tu veux démissionner pour la rentrée, agis vite. Un syndicat pourra t'aider.

En revanche, je ne vois pas du toit en quoi l'expression de @Lefteris "le chef ne t'enchaînera pas à ton casier" est méprisante d'après @Galicia. C'est une réalité : même si ta démission traîne ou qu'elle n'est pas acceptée rapidement, on ne t'obligera pas physiquement à être sur ton lieu de travail...

Galicia a écrit:

Cléopatra2 a écrit:Pourquoi ne pas le dire à ta chef? Elle ne va pas venir t'enchaîner à ton casier. Et si tu démissionnes, que peut-elle te faire? Et au contraire, prévenir me semble être la plus élémentaire politesse (donc avoir un entretien), sauf si cette chef est le coeur de ton problème.
Et même conseil que Lefteris : passe un concours, demande un reclassement... c'est dommage de laisser tomber les "avantages" du fonctionnariat.

Pourquoi projeter sur la collègue vos propres peurs de perdre un statut ? Elle n'a peut-être strictement rien à faire d'un concours administratif pour le simple fait d'avoir des avantages, vous confondez épanouissement et bien être au travail et avantages annexes, c'est terrible ça ! Il y a un monde ailleurs en fait...
"Elle ne va pas tenchainer à ton casier" quel ton méprisant en plus, incroyable !

Accompagnant des collègues, je vois des situations compliquées tous les jours, et des décisions prises à des moments de dépression qui sont amèrement regrettées par la suite, parfois 3-4 ans après. Et beaucoup de collègues attribuent un "pouvoir" au CDE, on est dans la pensée magique. Ne pas prévenir son CDE qu'on va démissionner c'est impoli. Le CDE est là pour accompagner ce genre de choses, c'est son travail, et en tant que chef de service il est censé savoir qu'il va manquer d'un enseignant dans quelques semaines. Il convoquera le collègue dès qu'il aura reçu le message de l'inspection de toute façon.
Une de mes collègues veut changer de boulot. Elle s'est inscrite à plein de concours autres, et notamment au CAPES de prof doc (elle ne veut plus de copies). Je lui parle du détachement comme prof doc. On regarde la procédure, et on voit qu'il faut l'avis du CDE. Elle bloque car elle a "peur" d'aller en discuter avec le chef. Alors que c'est la voie la plus simple pour elle. Elle préfère se planter à un concours difficile plutôt que d'aller parler 30 minutes avec le chef dans son bureau. Je vais donc sûrement y aller avec elle.

valle a écrit:

En revanche, je ne vois pas du toit en quoi l'expression de @Lefteris "le chef ne t'enchaînera pas à ton casier" est méprisante d'après @Galicia. C'est une réalité : même si ta démission traîne ou qu'elle n'est pas acceptée rapidement, on ne t'obligera pas physiquement à être sur ton lieu de travail...

La citation est de quelqu'un d'autre mais ça ne change pas le fond du problème en effet.

Cléopatra2 a écrit:
Accompagnant des collègues, je vois des situations compliquées tous les jours, et des décisions prises à des moments de dépression qui sont amèrement regrettées par la suite, parfois 3-4 ans après. Et beaucoup de collègues attribuent un "pouvoir" au CDE, on est dans la pensée magique.

Exactement. J'ai toujours conseillé à des collègues -et encore très récemment- de ne pas partir sur une démission "sèche", autant avoir un retour sur investissement en ayant un salaire à la fin du mois, même en repassant un concours de catégorie inférieure. Partir en pensant être libre, c'est une vue à court terme, compréhensible chez des gens épuisés et écoeurés, mais quelle liberté de galérer après des années d'études, ou de revenir chez ses parents. Quant à la démission, le CDE ne peut rien y faire, et ils sera de toute manière avisé par les services gestionnaires, quelques jours plus tard.

Une de mes collègues veut changer de boulot. Elle s'est inscrite à plein de concours autres, et notamment au CAPES de prof doc (elle ne veut plus de copies). Je lui parle du détachement comme prof doc. On regarde la procédure, et on voit qu'il faut l'avis du CDE. Elle bloque car elle a "peur" d'aller en discuter avec le chef. Alors que c'est la voie la plus simple pour elle. Elle préfère se planter à un concours difficile plutôt que d'aller parler 30 minutes avec le chef dans son bureau. Je vais donc sûrement y aller avec elle.

Là par contre, je nuance : dans les reconversions par détachement ( et même certains concours internes) où il faut l'avis du chef, certains se lâchent pour nuire à l'agent, j'en ai vu des dossiers, certes dans une autre administration. C'est comme ça que je suis devenu enseignant, après un conflit très dur (changement de service géographique et fonctionnel, baisse de note, non proposition au tableau...), ayant compris que seul un concours externe pouvait m'extraire de la tenaille. Je me serais fait démolir sur un dossier de demande de détachement.

Là ce n'est pas le cas, le chef ne lui mettra aucun bâton dans les roues (sinon je ne lui aurais pas conseillé d'aller le voir).

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont répondu : vos réflexions m'ont fait cogiter également, et je me dis qu'il serait peut-être sain et utile d'en parler aussi avec ma direction, de prendre RDV avec mes cheffes pour échanger avec elles de vive voix à ce sujet. Je réfléchis à tout cela, merci encore à toutes et tous !

Bonjour,
Je me permets de revenir ici : ça y est, j'ai enfin envoyé ma lettre de démission, uniquement au format numérique pour l'instant. Comme conseillé, je l'ai envoyée d'abord à mon établissement de rattachement, à la DPE qui s'occupe de moi puis aux services globaux du rectorat de Versailles.
J'hésite à la doubler d'un format papier en envoyant un recommandé aux bureaux l'académie de Versailles : jugez-vous cela utile ?

Merci beaucoup !