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dita
Neoprof expérimenté

Comment une journaliste de "L'Œil du 20 heures" est devenue prof de lycée en quelques minutes via Le Bon Coin - Page 2 Empty Re: Comment une journaliste de "L'Œil du 20 heures" est devenue prof de lycée en quelques minutes via Le Bon Coin

par dita Sam 8 Sep 2018 - 13:11
Merci, XIII, c'est passionnant.
Touche pas à ma SEGPA
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Niveau 9

Comment une journaliste de "L'Œil du 20 heures" est devenue prof de lycée en quelques minutes via Le Bon Coin - Page 2 Empty Re: Comment une journaliste de "L'Œil du 20 heures" est devenue prof de lycée en quelques minutes via Le Bon Coin

par Touche pas à ma SEGPA Dim 9 Sep 2018 - 4:29
Misère de misère...
Volubilys
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Grand sage

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par Volubilys Dim 9 Sep 2018 - 5:01
Ergo a écrit:Cf.

https://www.neoprofs.org/t106659p25-france-2-envoye-special-ma-vie-de-prof-comment-l-education-nationale-recrute-t-elle#3872463

Et plus loin dans le fil le début des discussions sur le reportage qu'Envoyé Spécial avait fait sur le même sujet:
https://www.neoprofs.org/t106659p50-france-2-envoye-special-ma-vie-de-prof-comment-l-education-nationale-recrute-t-elle#3874526
Le journaliste reconnaissait même dès l'entretien qu'il n'y connaissait rien.
J'allais faire la même remarque :

_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
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buckledown
Niveau 3

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par buckledown Lun 17 Sep 2018 - 5:35
trompettemarine a écrit:
Franck059 a écrit:
Et une fois de plus, les vraies questions de fond n'ont pas été soulevées : Pourquoi cet état de fait ?

On nous a donné la vraie raison.

En Lettres, c'est parce que notre matière est poussiéreuse. Elle ne peut donc pas attirer les élèves vers les filières littéraires, il faut faire du "numérique", des projets zinnovants !
C'est pareil pour le CAPES de Lettres qui est obligé de recruter des candidats qui n'ont pas le niveau et ne sont pas motivés ; ils sont même susceptibles d"échouer comme stagiaires. Il faut leur donner l'envie d'avoir envie, comme dirait l'autre...

Bref, c'est notre faute, dixit un collègue, régulièrement jury de CAPES (en passant, bonjour l'obligation de confidentialité).

J'attends avec hâte le rapport de jury du CAPES de Lettres de cette année...

Amis professeurs de toutes les matières, vous n'êtes que poussière et retournerez à la poussière.
Qui vivra par la poussière, périra par la poussière !
Allez, je cours sous le tapis, ma vraie place.

Je ne peux parler que de mon cas personnel.
Bien reçu au Capes (dans le premier tiers mais un 17 en dissertation faisait que le concours était acquis d'avance de mon côté, et j'ai réussi à gratter un 13 dans l'épreuve histoire de la langue grammaire en ayant vaguement révisé deux semaines auparavant), j'ai vécu deux années de stage au terme desquelles j'ai été licencié, sans doute à raison, car je n'ai pas de discipline de travail. J'ai passé le concours, juste comme ça. Rien dans le concours ne prépare à être enseignant. En première année, je suis arrivé comme une fleur et j'ai commis toutes les erreurs possibles, en disant que j'étais stagiaire à mes élèves. La deuxième année s'est bien passée en comparaison et de mon point de vue, mais pas suffisamment bien pour la hiérarchie, entérinant une sentence que j'avais déjà formulée moi-même, je suis ne pas fait pour enseigner, du moins pas encore, et selon les critères en vigueur.
Je pense au contraire que les candidats au capes sont motivés pour la plupart, ils se prennent l'affectation en REP+ avec honneur le plus souvent, et qu'on met le doigt au mauvais endroit pour parler du problème.
pseudo-intello
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Sage

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par pseudo-intello Lun 17 Sep 2018 - 11:29
buckledown a écrit:Je pense au contraire que les candidats au capes sont motivés pour la plupart, ils se prennent l'affectation en REP+ avec honneur le plus souvent, et qu'on met le doigt au mauvais endroit pour parler du problème.

Le vrai problème, c'est l'indiscipline qui règne dans le REP+. Et accessoirement, les embêtements censés les résoudre projet de prime au mérite collectif, dispositif éclair, innovations imposées à base de co-enseignement, de projet, et de tout ce qui met à mal la logique "un prof - une classe - une discipline".

Décréter que dorénavant, ce ne seront plus les petits jeunes qui y seront envoyés mais les profs avec un peu de bouteille, déjà installés (souvent propriétaires, parents, etc) ailleurs, ça serait la cata, en terme de démissions.
Je ne saurais pas mieux gérer une classe ingérable qu'il y a dix ans. Ce serait même pire, car j'ai dix ans de plus dans les pattes + l'organisation de la vie de famille à côté + un éloignement accru avec les us et coutumes de djeunes d'aujourd'hui, etc.

Le problème n'est pas de savoir qui on va envoyer gérer les ingérables. Le problème est d'établir et appliquer dans ces endroits comme dans les autres des règles qui permettent aux enseignants d'y enseigner sans y perdre les nerfs, les cordes vocales et la vocation.
Halybel
Halybel
Érudit

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par Halybel Lun 17 Sep 2018 - 11:56
buckledown a écrit:
trompettemarine a écrit:
Franck059 a écrit:
Et une fois de plus, les vraies questions de fond n'ont pas été soulevées : Pourquoi cet état de fait ?

On nous a donné la vraie raison.

En Lettres, c'est parce que notre matière est poussiéreuse. Elle ne peut donc pas attirer les élèves vers les filières littéraires, il faut faire du "numérique", des projets zinnovants !
C'est pareil pour le CAPES de Lettres qui est obligé de recruter des candidats qui n'ont pas le niveau et ne sont pas motivés ; ils sont même susceptibles d"échouer comme stagiaires. Il faut leur donner l'envie d'avoir envie, comme dirait l'autre...

Bref, c'est notre faute, dixit un collègue, régulièrement jury de CAPES (en passant, bonjour l'obligation de confidentialité).

J'attends avec hâte le rapport de jury du CAPES de Lettres de cette année...

Amis professeurs de toutes les matières, vous n'êtes que poussière et retournerez à la poussière.
Qui vivra par la poussière, périra par la poussière !
Allez, je cours sous le tapis, ma vraie place.

Je ne peux parler que de mon cas personnel.
Bien reçu au Capes (dans le premier tiers mais un 17 en dissertation faisait que le concours était acquis d'avance de mon côté, et j'ai réussi à gratter un 13 dans l'épreuve histoire de la langue grammaire en ayant vaguement révisé deux semaines auparavant), j'ai vécu deux années de stage au terme desquelles j'ai été licencié, sans doute à raison, car je n'ai pas de discipline de travail. J'ai passé le concours, juste comme ça. Rien dans le concours ne prépare à être  enseignant. En première année, je suis arrivé comme une fleur et j'ai commis toutes les erreurs possibles, en disant que j'étais stagiaire à mes élèves. La deuxième année s'est bien passée en comparaison et de mon point de vue, mais pas suffisamment bien pour la hiérarchie, entérinant une sentence que j'avais déjà formulée moi-même, je suis ne pas fait pour enseigner, du moins pas encore, et selon les critères en vigueur.
Je pense au contraire que les candidats au capes sont motivés pour la plupart, ils se prennent l'affectation en REP+ avec honneur le plus souvent, et qu'on met le doigt au mauvais endroit pour parler du problème.

Typiquement je suis le genre de prof que tu cites. J'ai toujours voulu transmettre à des jeunes en difficultés. Quand j'étais animateur je bossais à la goutte d'or et j'adorais ça... Puis est venu le temps de la désillusion... On parle de moyens accrus ? Ba écoute en terme d'heures, oui mais pour le reste...

J'ai vite déchanté... Je reste avec la niak mais pour combien de temps et c'est sûrement pas la prime qui me fera rester...

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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
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