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User26836
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Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 Empty Re: Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat

par User26836 Mer 16 Jan - 19:36
La plupart des profs en IDF que je connais (dont moi) depensent plutôt la moitié de leur salaire dans le loyer et pour une surface minus et / ou souvent un domicile très éloigné de leur lieu de travail, et de ce qui à termes peut faire tout le charme de la vie dans la capitale (sorties, loisirs, culture, etc.). Ceux que ce mode de vie n'interessent pas peuvent toujours se loger dans la très lointaine banlieue, mais il faut bien avouer que c'est tous les inconvénients de la "campagne" sans aucun de ses avantages, surtout quand tu es muté en tant que néotit' dans un établissement de banlieue sensible souvent très éloigné de ton domicile aussi et que tu dois donc te fader en plus du reste le RER / trasilien 5 zones avec tous les charmants à côtés : retards, odeurs, foule, etc.
Y'a pas à dire : bac + 5 + concours et année de stage pesante + établissement "sensible" du 93/95/92 ou ailleurs + élèves qui n'ont parfois pas dépassé le stade du 1aire sur le plan scolaire / développement intellectuel et moral + vivre dans un 20m2 pour la moitié de ton salaire au fond d'une banlieue délaissée ou 10 m2 si c'est une banlieue sympa + 2h minimum de RER / Transilien par jour A/R + 40h de boulot par semaine minimum + mépris absolu du public élève / parents / direction / grand public (pas toujours quand même) voire parfois amis et connaissances ; et tout cela pour heu 200 euros de plus que le smic (qui peut s'obtenir même si on n'a que le brevet du moment qu'on est à plein temps), ça fait rêver ce job ! Et on se demande encore pourquoi on a du mal à recruter ? Very Happy


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ycombe
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Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 Empty Re: Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat

par ycombe Mer 16 Jan - 19:37
Je n'aime pas le titre de ce fil, on y comprend presque que la perte de pouvoir d'achat a commencé il y a 20 ans.

Elle a commencé au début des années 1980, cela fait plus de 30 ans que le pouvoir d'achat des enseignants et des fonctionnaires est en chute.

Pour rappel, le salaire minimum de la fonction publique (catégorie C débutant) était à 120% du SMIC au début des années 1980. Il est, depuis longtemps, tombé sous le smic (une prime étant versée pour arriver jusqu'au montant du smic). Aujourd'hui, 120% du smic, c'est un chouïa plus que le salaire d'un certifié stagiaire.

Autrement dit, à SMIC constant, un certifié débutant est aujourd'hui sous le niveau du salaire minimal de la fonction publique du début des années 1980.


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Luigi_B
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Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 Empty Re: Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat

par Luigi_B Mer 16 Jan - 19:45
Tu as raison, ycombe, mais c'était involontaire. Je peux corriger ça.

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ycombe
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Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 Empty Re: Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat

par ycombe Mer 16 Jan - 19:48
Luigi_B a écrit:Tu as raison, ycombe, mais c'était involontaire. Je peux corriger ça.
Les vingt dernières années de chute du pouvoir d'achat ? Ou quelque chose comme cela, qui indiquerait clairement que ça n'a pas commencé en 1999.


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Bouboule
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par Bouboule Mer 16 Jan - 19:52
Il y a la baisse et la surbaisse (décrochage par rapport aux autres qui baissent aussi) professeur
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Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 Empty Re: Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat

par VicomteDeValmont Mer 16 Jan - 21:00
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Lefteris
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Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 Empty Re: Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat

par Lefteris Mer 16 Jan - 21:08
Arrêtez de gueuler. Encore une décennie à ce rythme, et les enseignants auront aussi droit à l'indemnité compensatoire pour rattraper le smic. Et droit aux foyers et loyers sociaux.

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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)

Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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par VicomteDeValmont Mer 16 Jan - 21:12
Lefteris a écrit:Arrêtez de gueuler. Encore une décennie à ce rythme, et les enseignants auront aussi droit à l'indemnité compensatoire pour rattraper le smic. Et droit aux foyers et loyers sociaux.

Les enseignants en début de carrière ont déjà droit à une aide sociale: la prime d’activité.

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anthracite
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Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 Empty Re: Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat

par anthracite Mer 16 Jan - 21:13
Peut être même pas besoin d'attendre 10 ans, certains gilets jaunes réclament une hausse immédiate de 20% du smic. On y serait . Pari à 2 $ aussi : va t'on réussir à payer un enseignant débutant certifié bac + 5 au smic ? moins que le smic ? (statut dérogatoire de la fonction publique pour compenser la garantie d'emploi ? Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 1363553205 )
je sors...


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Lefteris
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par Lefteris Mer 16 Jan - 21:13
Lisak35 a écrit:La plupart des profs en IDF que je connais (dont moi) depensent plutôt la moitié de leur salaire dans le loyer et pour une surface minus et / ou souvent un domicile très éloigné de leur lieu de travail, et de ce qui à termes peut faire tout le charme de la vie dans la capitale (sorties, loisirs, culture, etc.). Ceux que ce mode de vie n'interessent pas peuvent toujours se loger dans la très lointaine banlieue, mais il faut bien avouer que c'est tous les inconvénients de la "campagne" sans aucun de ses avantages, surtout quand tu es muté en tant que néotit' dans un établissement de banlieue sensible souvent très éloigné de ton domicile aussi et que tu dois donc te fader en plus du reste le RER / trasilien 5 zones avec tous les charmants à côtés : retards, odeurs, foule, etc.
Y'a pas à dire : bac + 5 + concours et année de stage pesante + établissement "sensible" du 93/95/92 ou ailleurs + élèves qui n'ont parfois pas dépassé le stade du 1aire sur le plan scolaire / développement intellectuel et moral + vivre dans un 20m2 pour la moitié de ton salaire au fond d'une banlieue délaissée ou 10 m2 si c'est une banlieue sympa + 2h minimum de RER / Transilien par jour A/R + 40h de boulot par semaine minimum + mépris absolu du public élève / parents / direction / grand public (pas toujours quand même) voire parfois amis et connaissances ; et tout cela pour heu 200 euros de plus que le smic (qui peut s'obtenir même si on n'a que le brevet du moment qu'on est à plein temps), ça fait rêver ce job ! Et on se demande encore pourquoi on a du mal à recruter ? Very Happy
C'est ça, et pour beaucoup d'autres fonctionnaires quand même pas super-payés. Beaucoup de démissions d'ailleurs dans les corps n'ayant pas demandé un gros investissement, où les lauréats avaient une autre corde à leur arc. Les ministères qui veulent des agents coûte que coûte investissent dans leur service du logement, et donnent une prime conséquente. Pour venir à Paris, il faut soit avoir de la famille, soit du bien, soit y avoir débuté il y a un certain temps (acheter n'st plus possible depuis une bonne dizaine d'années, les quartiers "populaires" ont aussi flambé).

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Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 Empty Re: Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat

par Phocea Mer 16 Jan - 21:18
VicomteDeValmont a écrit:
Lefteris a écrit:Arrêtez de gueuler. Encore une décennie à ce rythme, et les enseignants auront aussi droit à l'indemnité compensatoire pour rattraper le smic. Et droit aux foyers et loyers sociaux.

Les enseignants en début de carrière ont déjà droit à une aide sociale: la prime d’activité.

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par Lefteris Mer 16 Jan - 21:19
Phocea a écrit:
VicomteDeValmont a écrit:
Lefteris a écrit:Arrêtez de gueuler. Encore une décennie à ce rythme, et les enseignants auront aussi droit à l'indemnité compensatoire pour rattraper le smic. Et droit aux foyers et loyers sociaux.

Les enseignants en début de carrière ont déjà droit à une aide sociale: la prime d’activité.

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Fallait choisir premier de cordée, comme boulot. Le mérite est récompensé, on te dit. Si tu n'es pas récompensé, hein, faut en tirer les conclusions. Etattention, les HLM, ça coûte un pognon de dingue quand même...

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par Fenrir Mer 16 Jan - 21:42
Lefteris a écrit:
Phocea a écrit:
VicomteDeValmont a écrit:
Lefteris a écrit:Arrêtez de gueuler. Encore une décennie à ce rythme, et les enseignants auront aussi droit à l'indemnité compensatoire pour rattraper le smic. Et droit aux foyers et loyers sociaux.

Les enseignants en début de carrière ont déjà droit à une aide sociale: la prime d’activité.

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Fallait pas déconner et traverser la rue.

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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
gauvain31
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par gauvain31 Mer 16 Jan - 21:50
Fenrir a écrit:
Lefteris a écrit:
Phocea a écrit:
VicomteDeValmont a écrit:

Les enseignants en début de carrière ont déjà droit à une aide sociale: la prime d’activité.

Je suis prof et je vis en HLM
Fallait choisir premier de cordée, comme boulot. Le mérite est récompensé, on te dit. Si tu n'es pas récompensé, hein, faut en tirer les conclusions. Et attention, les HLM, ça coûte un pognon de dingue quand même...

Fallait pas déconner et traverser la rue.

Oui, mais le "rien" peut-il traverser la rue ou déconner? On entre dans l'élaboration d'une nouvelle anthropologie là....
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par Elaïna Mer 16 Jan - 21:56
Lisak35 a écrit:La plupart des profs en IDF que je connais (dont moi) depensent plutôt la moitié de leur salaire dans le loyer et pour une surface minus et / ou souvent un domicile très éloigné de leur lieu de travail, et de ce qui à termes peut faire tout le charme de la vie dans la capitale (sorties, loisirs, culture, etc.). Ceux que ce mode de vie n'interessent pas peuvent toujours se loger dans la très lointaine banlieue, mais il faut bien avouer que c'est tous les inconvénients de la "campagne" sans aucun de ses avantages, surtout quand tu es muté en tant que néotit' dans un établissement de banlieue sensible souvent très éloigné de ton domicile aussi et que tu dois donc te fader en plus du reste le RER / trasilien 5 zones avec tous les charmants à côtés : retards, odeurs, foule, etc.
Y'a pas à dire : bac + 5 + concours et année de stage pesante + établissement "sensible" du 93/95/92 ou ailleurs + élèves qui n'ont parfois pas dépassé le stade du 1aire sur le plan scolaire / développement intellectuel et moral + vivre dans un 20m2 pour la moitié de ton salaire au fond d'une banlieue délaissée ou 10 m2 si c'est une banlieue sympa + 2h minimum de RER / Transilien par jour A/R + 40h de boulot par semaine minimum + mépris absolu du public élève / parents / direction / grand public (pas toujours quand même) voire parfois amis et connaissances ; et tout cela pour heu 200 euros de plus que le smic (qui peut s'obtenir même si on n'a que le brevet du moment qu'on est à plein temps), ça fait rêver ce job ! Et on se demande encore pourquoi on a du mal à recruter ? Very Happy

Oui, et puis le week-end on va à la mine et on doit creuser, en plus.


Faut quand même arrêter l'exagération.
Non, nous ne sommes pas très bien payés.
Mais non, tous les établissements de la région parisienne ne sont pas pourris.
Oui, il y a des postes sympas accessibles à 80 points (et même moins). Entre Henri-IV et la poubelle, il y a foultitude de trucs bien.
Non, toute la banlieue parisienne accessible n'est pas pourrie.
Non, tout le monde n'est pas obligé de faire 2h de RER par jour.
Oui, si au bout de plusieurs années d'enseignement vous bossez 40h en poste fixe, il y a un souci d'organisation.

ça va bien au bout d'un moment le concours de misérabilisme.

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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.

Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered

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Jenny
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Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 Empty Re: Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat

par Jenny Mer 16 Jan - 22:09
Elaina : quand on veut vraiment profiter de Paris, c’est quand même compliqué.
Pour les établissements, c’est très variable, c’est vrai.
ycombe
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Monarque

Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 Empty Re: Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat

par ycombe Mer 16 Jan - 22:18
Il y a quelques années, il y avait eu un rapport ou une mission sur les rémunérations des enseignants qui disait en gros que la plupart des enseignants étaient des enseignantes, que leur mari gagnait en général plus qu'elles et que donc il n'y avait pas de raison d'augmenter les rémunérations des enseignants.

(Si quelqu'un se souvient de ça, je ne retrouve pas la source).

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Une passante
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par Une passante Mer 16 Jan - 22:19
C'était un rapport de la Cour des Comptes, mais lequel ???
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Bouboule
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par Bouboule Mer 16 Jan - 22:20
Une passante a écrit:C'était un rapport de la Cour des Comptes, mais lequel ???

"Gérer les enseignants autrement" ?
musa
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par musa Mer 16 Jan - 22:30
Je dois être particulièrement tarte mais je n'ai jamais réussi, à temps plein, à bosser moins de 40h par semaine. C'est pour ça que je suis à temps partiel d'ailleurs. Je suis en lettres, c'est sûr que ce n'est sans doute pas le meilleur choix. Quant à avoir un poste sympa en région parisienne pour 80 points ou moins ça doit être difficile en lettres classiques (autre mauvais choix de ma part). Enfin, pour se loger à Paris (ou en banlieue sympa) avec une famille et nos salaires, c'est quasi mission impossible. C'est en partie pour ça que j'ai quitté cette ville que j'adore.
Bref, je ne comprends pas ton mot de misérabilisme Elaïna et je ne comprends pas bien ton ironie sur le sujet à vrai dire. Pour bien vivre dans ce métier aujourd'hui, il vaut mieux avoir un conjoint et s'il peut en plus bien gagner sa vie, c'est toujours ça de pris. Ce n'est pas du misérabilisme que de le dire, c'est simplement la réalité et les analyses de Luigi B. le montrent parfaitement.


Dernière édition par musa le Mer 16 Jan - 22:36, édité 1 fois
musa
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Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 Empty Re: Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat

par musa Mer 16 Jan - 22:35
Partiellement grillée par Ycombe! J'avais lu aussi ce truc en son temps. C'était pas dans le rapport Pochard? (ouhlà je ne sais pas comment je me souviens de ce nom, j'ai l'impression qu'il sort du plus profond des abysses "chéri, je me sens rajeunir! Smile Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 2289946511 )


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par ycombe Mer 16 Jan - 22:37

la valeur des carrières des agrégés du secondaire et des professeurs des universités, définie comme somme actualisée et espérée des salaires nets réels sur le cycle de vie professionnelle, a baissé d’environ 20% en 25ans, de 1981 à 2004.
https://www.cairn.info/revue-d-economie-politique-2007-3-page-323.htm?contenu=resume


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Leclochard
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Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 Empty Re: Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat

par Leclochard Mer 16 Jan - 22:49
Elaïna a écrit:
Lisak35 a écrit:La plupart des profs en IDF que je connais (dont moi) depensent plutôt la moitié de leur salaire dans le loyer et pour une surface minus et / ou souvent un domicile très éloigné de leur lieu de travail, et de ce qui à termes peut faire tout le charme de la vie dans la capitale (sorties, loisirs, culture, etc.). Ceux que ce mode de vie n'interessent pas peuvent toujours se loger dans la très lointaine banlieue, mais il faut bien avouer que c'est tous les inconvénients de la "campagne" sans aucun de ses avantages, surtout quand tu es muté en tant que néotit' dans un établissement de banlieue sensible souvent très éloigné de ton domicile aussi et que tu dois donc te fader en plus du reste le RER / trasilien 5 zones avec tous les charmants à côtés : retards, odeurs, foule, etc.
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Oui, et puis le week-end on va à la mine et on doit creuser, en plus.


Faut quand même arrêter l'exagération.
Non, nous ne sommes pas très bien payés.
Mais non, tous les établissements de la région parisienne ne sont pas pourris.
Oui, il y a des postes sympas accessibles à 80 points (et même moins). Entre Henri-IV et la poubelle, il y a foultitude de trucs bien.
Non, toute la banlieue parisienne accessible n'est pas pourrie.
Non, tout le monde n'est pas obligé de faire 2h de RER par jour.
Oui, si au bout de plusieurs années d'enseignement vous bossez 40h en poste fixe, il y a un souci d'organisation.

ça va bien au bout d'un moment le concours de misérabilisme.

C'est sûr que toute la banlieue n'est pas pourrie et qu'on trouve toutes sortes de catégories d'établissements, parfois séparés de seulement quelques centaines de mètres. Je peux en témoigner.  
Cependant, on est bien obligé de reconnaître que la question de l'immobilier se pose avec dureté aux débutants. Comme se loger décemment, dans un endroit pas trop craignos, pas trop éloigné, avec un traitement de débutant ? Je ne parle pas d'acheter. Là, ça relève du rêve dans la banlieue proche (on tourne facilement entre 4000 et 5000 euros/m2 et plus dans les villes agréables). Vu les traitements, j'ai du mal à penser qu'un débutant puisse y arriver sans bénéficier de l'aide familiale (caution, héritage ?) ou du soutien d'un conjoint. Pour les célibataires, c'est hyper compliqué.

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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
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User26836
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Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat - Page 3 Empty Re: Enseignants : les vingt dernières années de perte de pouvoir d'achat

par User26836 Mer 16 Jan - 23:02
@Elaïna Ecoute, je ne fais pas du misérabilisme : je n'ai ni faim ni froid et j'ai un toît plutôt confortable et grand sur la tête. EN outre, je peux aller chez le coiffeur, au restaurant / boire un verre avec des amis, partir en vacances deux ou trois fois par an (dont au moins une fois dans ma famille), acheter 2-3 fringues, avoir des loisirs, aller voir des expos ou autres en effet. Mais perso, mon loyer me bouffe la moitié de mon salaire et en effet j'ai un grand appartement (plus de 40m2), mais, c'est parce que je sous-loue l'appart d'une relation, et cela nous arrange tous les 2. Mais le coût de l'immobilier à Paris grève le budget de tout jeune prof célibataire, et ça c'est une réalité, que cela te plaise ou non, pas besoin de chercher très loin hein, il suffit de connaître le salaire d'un prof mettons entre l'échelon 1 et 5 et les prix du locatif en RP et tu verras comment c'est "misérabiliste" de dire que les jeunes profs ont la vie dure. Plusieurs de mes collègues ont choisi de louer pour plus que le 1/3 de leur salaire "réglementaire" (c'est parfois accepté quand on est fonctionnaire titulaire), histoire de ne pas être dans un coin trop pourri et / où ne pas vivre dans un 15m2, mais du coup ben il leur reste pas énormément pour vivre "bien", assez pour se nourrir évidemment, se vêtir, se chauffer et payer le pass Navigo et avoir des à-côtés, mais pas assez pour ne pas angoisser si gros pépin ou partir en vacances en dehors de leur famille. Par exemple en ce moment, je cherche à acheter et pour un emprunt sur 25 ans pour environ un peu plus d'1/3 de mon salaire actuel, et je ne peux pas avoir plus de 20-25m2, et je ne parle pas d'une banlieue proprette, plutôt de coins assez reculés et peu à mon goût où je n'aurais jamais pensé habiter avant. Et je ne vois pas trop comment je vais pouvoir meubler mon futur château de 25m2 vu que mon salaire ne me permettra pas vraiment de dépenser une grosse somme d'un coup pour m'équiper (frigo, lave-linge, cuisinière, literie de bonne qualité, et soyons fous une table, des chaises, des étagères, une armoire !), Si je voulais acheter à Paris, mon budget me permettrait de rêver d'une surface entre 10 et 15m2, donc wow la vie de château qui m'y attend en effet :lol:
Par ailleurs cela fait plusieurs fois que je remarque sur ce forum que tu n'as pas l'air de comprendre que ta situation est particulière : agrégée, domiciliée ailleurs qu'en IDF, un conjoint qui gagne bien sa vie (et tant mieux !); comment ne peux-tu pas conprendre que ta situation ne reflète absolument pas celle de tous les profs en début de carrière célibataires dont j'ai parlé plus haut. Dans un de mes anciens établissements un perdir est marié à une personne qui se trouve à la tête d'une des plus grosses boites françaises (on parle de salaire mensuel à 5 chiffres là), donc évidemment ce perdir n'est pas vraiment concerné par les problèmes financiers des néotits, pour autant, d'après les anciens collègues elle est très compréhensive et n'exprime aucun mépris comme tu le fais souvent selon moi sur ce forum... Moi aussi en tant que néo-tit', je vis pas trop mal car je suis encore aidée par ma famille, n'empêche que lorsque je dois payer mes factures médicales, c'est souvent très tendu jusqu'au remboursement (je pioche dans un héritage reçu il y a plusieurs années, sinon ce serait le gros découvert assuré).
Et par ailleurs, concernant les établissements difficiles de la RP dans laquelle est quaisi inévitablement affecté tout néo-tit', tu en connais beaucoup de ces fameux néo-tit affectés par exemple à HIV (pour ceux qui sont dans l'académie de Paris) parce que moi ce que j'ai vu c'est plutôt la Goutte d'or et cie, hein...


Dernière édition par Lisak35 le Jeu 17 Jan - 23:36, édité 1 fois
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par Une passante Mer 16 Jan - 23:17
ycombe a écrit:Il y a quelques années, il y avait eu un rapport ou une mission sur les rémunérations des enseignants qui disait en gros que la plupart des enseignants étaient des enseignantes, que leur mari gagnait en général plus qu'elles et que donc il n'y avait pas de raison d'augmenter les rémunérations des enseignants.

(Si quelqu'un se souvient de ça, je ne retrouve pas la source).

Il me semble que le rapport était de 2002 ou 2007, mais je n'arrive pas à trouver....
Loreleii
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par Loreleii Jeu 17 Jan - 0:10
Et on fait quoi ? On ne se révolte pas ?
Il y a un truc que je ne comprends pas sur notre forum. J'ai cru comprendre qu'il n'était pas autorisé de parler des stylos rouges. Pourtant, il y a eu des sujets sur les grèves, sur les syndicats, sur la politique ...
Je dois être naïve, mais 65 000 collègues en colère qui se regroupent pour demander à être correctement payés et vivre décemment de leur travail, ça me donne de l'espoir.
On est sur un forum de profs et on ne parle presque pas de ce mouvement et ça me désole ...
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