- FinrodExpert
C'est malheureusement ce que fait la majorité des français : un ou plusieurs profil type.
Il suffit de lire la BD "les profs". Les auteurs ont réuni tous les préjugés qui trainent de ci de là et les ont représentés chacun par un prof.
Il n'y a évidemment pas de "mentalité". Le problème est que l'on constate, comme Lt-Dan que les "réformes" sont des artifices sans utilité et sans impact, doublés de baisses d'effectifs injustifiées, de fermetures de sections...
Alors, forcément, n'importe qui de censé en a marre.
Mais la réforme, la vraie, on la veut, on en rêve et on l'aura jamais (le père Noël a du se faire choper en route, et hop un charter pour le pôle nord).
Il suffit de lire la BD "les profs". Les auteurs ont réuni tous les préjugés qui trainent de ci de là et les ont représentés chacun par un prof.
Il n'y a évidemment pas de "mentalité". Le problème est que l'on constate, comme Lt-Dan que les "réformes" sont des artifices sans utilité et sans impact, doublés de baisses d'effectifs injustifiées, de fermetures de sections...
Alors, forcément, n'importe qui de censé en a marre.
Mais la réforme, la vraie, on la veut, on en rêve et on l'aura jamais (le père Noël a du se faire choper en route, et hop un charter pour le pôle nord).
- JohnMédiateur
On a oublié la prime pur le départ volontaire et l'affectation des TZR hors de leur discipline de départ.
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- frankensteinVénérable
Finrod a écrit:C'est malheureusement ce que fait la majorité des français : un ou plusieurs profil type.
Il suffit de lire la BD "les profs". Les auteurs ont réuni tous les préjugés qui trainent de ci de là et les ont représentés chacun par un prof.
Il n'y a évidemment pas de "mentalité". Le problème est que l'on constate, comme Lt-Dan que les "réformes" sont des artifices sans utilité et sans impact, doublés de baisses d'effectifs injustifiées, de fermetures de sections...
Alors, forcément, n'importe qui de censé en a marre.
Mais la réforme, la vraie, on la veut, on en rêve et on l'aura jamais (le père Noël a du se faire choper en route, et hop un charter pour le pôle nord).
Ouais, ça c'est la version "gentille"...En réalité, je crois qu'on va nous taxer de "fonctionnaires" (non virables) ne pensant qu'aux vacances...
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- Lt-DanNiveau 2
Quand je parle de l'EN, je ne parle pas des enseignants ou des personnels. On peut pas réduire 1000000 de personnes à un profil type. Je parle bien des institutions, c'est à dire, le ministère et les syndicats surtout.
Ca me rappelle une discussion que j'ai eu avec un proviseur. J'ai l'impression, peut-être à tort je ne veux pas polémiquer (mais je sens que je vais me faire huer lol ... tant pis ca sera pas la première fois), que l'EN n'arrive pas à évoluer avec son temps. L'EN a du mal à s'ouvrir à l'extérieur, notamment aux entreprises. Tout ce qu'on enseigne, je trouve, est un peu déconnecté de la réalité, comme ce qu'on enseigne à l'université d'ailleurs. Et j'ai peur que du coup, les écoles privées, elles, ayant beaucoup moins de mal à évoluer, vont le faire à notre place pour attirer de nouveaux "clients", et ca, ca me fait très peur.
Ca me rappelle une discussion que j'ai eu avec un proviseur. J'ai l'impression, peut-être à tort je ne veux pas polémiquer (mais je sens que je vais me faire huer lol ... tant pis ca sera pas la première fois), que l'EN n'arrive pas à évoluer avec son temps. L'EN a du mal à s'ouvrir à l'extérieur, notamment aux entreprises. Tout ce qu'on enseigne, je trouve, est un peu déconnecté de la réalité, comme ce qu'on enseigne à l'université d'ailleurs. Et j'ai peur que du coup, les écoles privées, elles, ayant beaucoup moins de mal à évoluer, vont le faire à notre place pour attirer de nouveaux "clients", et ca, ca me fait très peur.
- FinrodExpert
je crois qu'on va nous taxer de "fonctionnaires" (non virables)
hého, moi je me fais virer ! (carte scolaire)
Comme un ingénieur BAC +5 qui retrouve du boulot vite fait dans une autre boite à 25 km de là...
Sauf que moi on m'envoie dans une boite où jamais je serai allé de moi même. Je sais pas où encore, en collège.
@Lt-Dan Connexion à la réalité et au monde de l'entreprise ? C'est une très vaste question.
Le savoir à toujours eu une double vertu, l'émancipation personnelle et le progrès (sous-entendu, lié à l'économie, la science et l'évolution de la société).
Il faut les deux évidemment. Et comme la réalité est infiniment complexe, ça se bouscule, les gens s'y perdent, cherchent des repères simples dans une équation dont les trois quart des inconnues leur échappe.
Le seul truc intelligent que j'ai lu sur ces grandes questions est qu'il faut redonner la paroles aux véritables penseurs, non seulement aux technocrates, aux politiciens, ou aux médias... Mais c'est utopique.
- Lt-DanNiveau 2
Selon moi c'est LA question, avec celle de l'autorité que les professeurs ont largement perdu. Mais ca, c'est à mon avis pas une réforme qui va arranger les choses, mais plutôt un changement de comportement de la part de certains parents de systématiquement défendre bec et ongle moncherimoncoeur
- CelebornEsprit sacré
Augustin a écrit:"L'entretien personnalisé d'orientation" 2010
Cadeau pour les PP
Fichtre ! Je ne savais même pas qu'il existait, celui-là ! Mais les circulaires sont même + vieilles que ça, en fait ! Ça se fait, ça, chez vous ?
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- CelebornEsprit sacré
John a écrit: l'affectation des TZR hors de leur discipline de départ.
Y'a une date précise à ce phénomène ?
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- frankensteinVénérable
Ouais, c'est ce qu'on entend souvent...Est-ce vraiment la réalité avec les filières professionnelles ? Est-ce vraiment un objectif (une compétence :Lool:) pour l'obtention d'un bac général ? Puis on peut aussi inverser la question, les entreprises ont-elles vraiment besoin de bacheliers (caissières de supermarché, manutentionnaires )Lt-Dan a écrit:Quand je parle de l'EN, je ne parle pas des enseignants ou des personnels. On peut pas réduire 1000000 de personnes à un profil type. Je parle bien des institutions, c'est à dire, le ministère et les syndicats surtout.
Ca me rappelle une discussion que j'ai eu avec un proviseur. J'ai l'impression, peut-être à tort je ne veux pas polémiquer (mais je sens que je vais me faire huer lol ... tant pis ca sera pas la première fois), que l'EN n'arrive pas à évoluer avec son temps. L'EN a du mal à s'ouvrir à l'extérieur, notamment aux entreprises. Tout ce qu'on enseigne, je trouve, est un peu déconnecté de la réalité, comme ce qu'on enseigne à l'université d'ailleurs. Et j'ai peur que du coup, les écoles privées, elles, ayant beaucoup moins de mal à évoluer, vont le faire à notre place pour attirer de nouveaux "clients", et ca, ca me fait très peur.
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- Lt-DanNiveau 2
Les filières professionnelles sont en général dévalorisées, par les enseignants eux-mêmes ! Je trouve que c'est un peu dommage.
Je me souviens, quand j'étais étudiant dans une école d'ingénieur, j'assistais à un conseil d'administration où il y avait (véridique !) une longue table en forme d'ovale très allongée avec d'un côté les "clients du produit" qui voulaient imposer leurs exigences aux "fournisseurs du produit" qui avaient leurs exigences en matières d'enseignement. Les gens utilisaient exactement ce vocabulaire (c'est assez surprenant de se faire traiter de produit lol), mais ca marchait bien, et je précise de suite que c'est une école publique !
Les entreprises c'est pas les "grands méchants" qui cherchent à exploiter le pauvre peuple. C'est déjà, entre autre, ce qui permet de payer notre sécu, et ils ont juste besoin de gens ayant une certaine connaissance du marché de l'emploi, et quelques qualités humaines.
Je me souviens, quand j'étais étudiant dans une école d'ingénieur, j'assistais à un conseil d'administration où il y avait (véridique !) une longue table en forme d'ovale très allongée avec d'un côté les "clients du produit" qui voulaient imposer leurs exigences aux "fournisseurs du produit" qui avaient leurs exigences en matières d'enseignement. Les gens utilisaient exactement ce vocabulaire (c'est assez surprenant de se faire traiter de produit lol), mais ca marchait bien, et je précise de suite que c'est une école publique !
Les entreprises c'est pas les "grands méchants" qui cherchent à exploiter le pauvre peuple. C'est déjà, entre autre, ce qui permet de payer notre sécu, et ils ont juste besoin de gens ayant une certaine connaissance du marché de l'emploi, et quelques qualités humaines.
- CelebornEsprit sacré
Lt-Dan a écrit:Les filières professionnelles sont en général dévalorisées, par les enseignants eux-mêmes ! Je trouve que c'est un peu dommage.
C'est peut-être que dans l'organisation de la société actuelle, tu ne vas pas aller faire un bac-pro alors que tu pourrais tenter une grande école de commerce. Ça me fait toujours rire, ce discours sur la nécessaire "revalorisation des filières professionnelles" : j'attends encore qu'on propose à ceux qui tiennent ce discours d'envoyer leurs enfants faire un BEP carrière sanitaire et sociale plutôt que science-po.
Qu'on se comprenne bien : il y a des tas de gens qui s'épanouissent dans ces filières (enfin, qui s'épanouiraient mieux si on ne s'acharnait pas à les démolir en voulant les "revaloriser"), mais dire que tout se vaut, c'est un très beau discours, qui hélas ne sera jamais corroboré par la réalité.
Ensuite, je n'ai rien contre le monde de l'entreprise en soi (qui est fort nécessaire, oui, comme nous, d'ailleurs). Mais je crois qu'au contraire, on fait beaucoup perdre à l'école en en faisant l'antichambre de ce monde-là (et en y appliquant les techniques qui y ont souvent cours, et dont beaucoup de mes amis qui travaillent dans ce monde terrible de l'entreprise me disent régulièrement le plus grand mal). On est là pour forger une culture et développer un esprit critique, pas pour pré-programmer les travailleurs de demain.
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- Lt-DanNiveau 2
C'est à mon avis là où on diverge lol.
Je pense fortement que l'école est là aussi pour former des gens capables de s'intégrer professionnellement dans la société; pas seulement des esprits critiques.
Je pense fortement que l'école est là aussi pour former des gens capables de s'intégrer professionnellement dans la société; pas seulement des esprits critiques.
- Lt-DanNiveau 2
Je rajouterai aussi, que dans ces filières professionnelles, plus de la moitié des formations en général est assurée par les entreprises (donc le privé). On peut vanter le mérite des stages, mais je connais très très peu d'écoles d'ingénieurs qui imposent plus de la moitié du cursus en stage. Et pour moi, ca montre vraiment le gouffre entre l'EN et les entreprises, et le mal qu'à l'EN d'évoluer.
Alors c'est vrai que c'est aussi un problème plus général. En France on attache beaucoup d'importance au statut social des gens, et c'est vraiment difficile de s'en défaire et de choisir un métier moins valorisé mais où on s'y sent mieux. Mais crois-moi je le dis à tout le monde, même aux gens de ma famille, et peut-être à mes futurs enfants, il y a des gens qui ne sont pas faits pour des études longues, et je trouve que ca ne les sert pas toujours de les contraindre à des études générales
Alors c'est vrai que c'est aussi un problème plus général. En France on attache beaucoup d'importance au statut social des gens, et c'est vraiment difficile de s'en défaire et de choisir un métier moins valorisé mais où on s'y sent mieux. Mais crois-moi je le dis à tout le monde, même aux gens de ma famille, et peut-être à mes futurs enfants, il y a des gens qui ne sont pas faits pour des études longues, et je trouve que ca ne les sert pas toujours de les contraindre à des études générales
- CelebornEsprit sacré
Lt-Dan a écrit:Je rajouterai aussi, que dans ces filières professionnelles, plus de la moitié des formations en général est assurée par les entreprises (donc le privé). On peut vanter le mérite des stages, mais je connais très très peu d'écoles d'ingénieurs qui imposent plus de la moitié du cursus en stage. Et pour moi, ca montre vraiment le gouffre entre l'EN et les entreprises, et le mal qu'à l'EN d'évoluer.
Alors c'est vrai que c'est aussi un problème plus général. En France on attache beaucoup d'importance au statut social des gens, et c'est vraiment difficile de s'en défaire et de choisir un métier moins valorisé mais où on s'y sent mieux. Mais crois-moi je le dis à tout le monde, même aux gens de ma famille, et peut-être à mes futurs enfants, il y a des gens qui ne sont pas faits pour des études longues, et je trouve que ca ne les sert pas toujours de les contraindre à des études générales
On ne diverge pas tant que ça, en fait.
Je parle de l'enseignement primaire et secondaire "général", moi, surtout. Ensuite, les stages, l'alternance, la formation en entreprise, aucun souci : pour apprendre des métiers et savoir si on y est bien ou pas, ça me semble ultra-important.
Ensuite, je suis entièrement d'accord sur le fait qu'il est difficile en France de choisir un métier moins valorisé mais dans lequel on se sentirait mieux, et là, je parle vraiment en connaissance de cause, crois-moi. Cela dit, s'il ne faut pas décourager un enfant qui a une véritable appétence pour tel métier "moins considéré", on ne peut quand même pas dire qu'on va pousser les bons élèves à faire des filières pro car elles sont aussi bien que la filière générale. Toi-même tu raisonnes en disant que certaines personnes ne sont pas faites pour des études longues : ça ne veut pas dire qu'elles seront moins heureuses, mais le choix leur sera quand même plus restreint, et ce sont quand même eux qui vont y aller, dans les filières pro, et pas ceux qui font l'option européenne.
Enfin, et c'est là l'essentiel, attention à l'expression "esprit critique" : ça ne veut pas dire "personne qui n'est jamais d'accord et qui râle tout le tout", mais bien "personne capable de réfléchir de façon autonome, de peser le pour et le contre en étant la moins influencée et la moins formatée possible". Et ça, à mon avis, ça aide à s'intégrer professionnellement, à se remettre en cause, à progresser, et j'ose même espérer que ça aide à être plus heureux. Mais à défaut de bonheur, ça aide à être plus libre. On est là pour ça. Ensuite, les gens capables de réfléchir et de faire preuve d'esprit critique, je les vois généralement mieux réussir que les autres, car ils finissent par s'insérer dans la société là où ils veulent et doivent être. Et ils sont capables d'évoluer si la société évolue. Et d'être des citoyens responsables.
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- frankensteinVénérable
Tiens, en cherchant des éléments sur l'école et l'entreprise (parce que de toute manière, on s'adapte à un emploi...c'était le cas dans les périodes de plein emploi...) j'ai trouvé cette vidéo qui me conforte dans mes suspicions ! :colere:
Marc-Philippe Daubresse lance le livret de compétences
envoyé par jeunesse-vie-associative. - L'info video en direct.
Marc-Philippe Daubresse lance le livret de compétences
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- roxanneOracle
c'est quoi, pour toi, des gens capables de s'intégrer professionnellement? Des bons petits soldats, bien contents d'avoir un boulot et qui surtout la fermeront?Lt-Dan a écrit:C'est à mon avis là où on diverge lol.
Je pense fortement que l'école est là aussi pour former des gens capables de s'intégrer professionnellement dans la société; pas seulement des esprits critiques.
Sinon, ne t'en fais pas , l'école s'adapte...conversation entendue en 6° (11 ans en 6° donc disons que l'intégration dans le monde professionnel ne devrait pas être la priorité absolue):3tu prends euro anglais en 5° (c'est THe must avec euro allemand) ou latin (parce que les deux ne sont pas compatibles bien sûr) ?_Ah mais euro, on m'a dit que pour trouver du travail , ça servait à rien le latin , que l'euro serait plus utile."
voilà, t'es content , on y est...
- ysabelEnchanteur
frankenstein a écrit:Tiens, en cherchant des éléments sur l'école et l'entreprise (parce que de toute manière, on s'adapte à un emploi...c'était le cas dans les périodes de plein emploi...) j'ai trouvé cette vidéo qui me conforte dans mes suspicions !
Marc-Philippe Daubresse lance le livret de compétences
envoyé par jeunesse-vie-associative. - L'info video en direct.
"animer une équipe", "savoir-être" "le cahier des charges"... non mais on est où là ?
C'est vraiment le retour du livret ouvrier mais presque en pire puisqu'il va commencer à 10 ans ; presque 15 ans avant d'entrer en entreprise...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Lt-DanNiveau 2
Des gens capables de s'intégrer professionnellement ce n'est pas des robots, ou des esclaves justement. Ce sont des gens qui ont des connaissances, et des qualités exigé par n'importe quel emploi (c'est difficile à énumérer, mais comme exemple on pourrait donner l'autonomie, maths appliquées, orthographe, etc ...)
Mais là je sens comme une sorte de mépris (que j'ai l'habitude de subir lol), je comprends pas pourquoi, et surtout je pense que c'est là le noeud du problème. La majorité des enseignants pensent comme vous que "l'esprit critique" et "former des citoyens" est plus important que tout. C'est effectivement une de nos missions, et c'est fondamental. Mais autre qui me parait fondamental, et qui ne contredit pas cela, c'est apprendre aux gens le monde qui nous entoure, les réalités économiques, et "comment on s'en sort dans la vie active". Je veux pas former une armée de robot sans aucune pensée, mais justement des gens capables de s'en sortir dans la vie. En plus, quand on voit 150.000 jeunes sortir de l'école sans qualification, on peut se dire qu'il y a un vrai problème de ce côté là.
C'est ce problème qui est fondamental, et c'est ce problème que personne ne traite.
P.S : je ne suis pas prof de latin. Mais on me sort la même chose avec les maths, que ca ne sert à rien. Je commence toujours par expliquer aux élèves à quoi peuvent concrètement servir les maths (et il y a énormément de domaines ! finance, électronique, statistique, informatique, cryptographie, etc etc etc ...), après on me demande plus à quoi ca sert ... et je trouve qu'en leur montrant l'aspect concret des connaissances qu'ils apprennent, ils pourront mieux défendre les compétences qu'ils ont acquises. Si un bonhomme apprend le latin sans savoir pourquoi, il va pas s'en vanter sur un CV, si un autre bonhomme apprend les maths et te dit "voilà, je peux te calculer ceci, je peux te mettre au point tel système", ca devient de suite beaucoup plus valorisant, et je ne vois pas en quoi c'est méprisable ou dégradant.
Mais là je sens comme une sorte de mépris (que j'ai l'habitude de subir lol), je comprends pas pourquoi, et surtout je pense que c'est là le noeud du problème. La majorité des enseignants pensent comme vous que "l'esprit critique" et "former des citoyens" est plus important que tout. C'est effectivement une de nos missions, et c'est fondamental. Mais autre qui me parait fondamental, et qui ne contredit pas cela, c'est apprendre aux gens le monde qui nous entoure, les réalités économiques, et "comment on s'en sort dans la vie active". Je veux pas former une armée de robot sans aucune pensée, mais justement des gens capables de s'en sortir dans la vie. En plus, quand on voit 150.000 jeunes sortir de l'école sans qualification, on peut se dire qu'il y a un vrai problème de ce côté là.
C'est ce problème qui est fondamental, et c'est ce problème que personne ne traite.
P.S : je ne suis pas prof de latin. Mais on me sort la même chose avec les maths, que ca ne sert à rien. Je commence toujours par expliquer aux élèves à quoi peuvent concrètement servir les maths (et il y a énormément de domaines ! finance, électronique, statistique, informatique, cryptographie, etc etc etc ...), après on me demande plus à quoi ca sert ... et je trouve qu'en leur montrant l'aspect concret des connaissances qu'ils apprennent, ils pourront mieux défendre les compétences qu'ils ont acquises. Si un bonhomme apprend le latin sans savoir pourquoi, il va pas s'en vanter sur un CV, si un autre bonhomme apprend les maths et te dit "voilà, je peux te calculer ceci, je peux te mettre au point tel système", ca devient de suite beaucoup plus valorisant, et je ne vois pas en quoi c'est méprisable ou dégradant.
- roxanneOracle
Il y a 15 jours, réunion sur le thème ô combien passionnant du "contrat d'objectifs et de l'analyse des indicateurs".Rien que l'intitulé fait tout comprendre , un tel truc aurait été inimaginable il y a encore dix ans .Et pourtant , nous sommes tous là, à regarder des graphiques et des tableaux sur les taux de redoublements, les catégories ociales , le devenir de nos élèves apr_s le bac (et à quel âge ils procréent , rien ? ), le taux de passage en seconde générale un peu faible , il faut faire attention ;, on envoie trop d'élèves en bac pro (tiens , n'y aurait-il pas contradiction ? ) et notre taux de 90% de réussite au brevet.Bon , là 'est notre moment de gloire , on est au-dessus des pourcentages académiques et même nationaux ..Je fais remarquer que certes , c'est bien mais que le brevet quand même on sait ce qu'il vaut.Ah , mais non, les voisins ils ont 50% de réussite, eux avec les mêmes épreuves ..(soupir résigné de ma voisine :"Et ben , ça doit être beau!").
Arrive le moment où on doit constituer des gruopes de travail "bénévoles et volontaires" pour combler nos lacunes du contrat et avoir des indicateurs performants l'année prochaine .Et là, croyez-le ou non , les mêmes qui font grève , qui hurlent après Sarko et les suppressions de postes se précipitent pour se porter volontaires, pour faire un blog (!!), et ça lève la main devant un CDE épaté qui n'en demandait pas tant ...C'est pour ça que toutes ces réformes passent,alors qu'il y a encore quelques années , ça ne srait pas arrivé .
Arrive le moment où on doit constituer des gruopes de travail "bénévoles et volontaires" pour combler nos lacunes du contrat et avoir des indicateurs performants l'année prochaine .Et là, croyez-le ou non , les mêmes qui font grève , qui hurlent après Sarko et les suppressions de postes se précipitent pour se porter volontaires, pour faire un blog (!!), et ça lève la main devant un CDE épaté qui n'en demandait pas tant ...C'est pour ça que toutes ces réformes passent,alors qu'il y a encore quelques années , ça ne srait pas arrivé .
- roxanneOracle
maios à 11 ans , on devrait s'en foutre du cv, on devrait juste apprendre pour soi, pour comprendre le monde autour de nous ..11 ans , 6° , moi je ne m'occupais pas de mon CV..Qu'en terminale , on commence à réfléchir dans ce sens , d'accord , pas en 6° .Lt-Dan a écrit:Des gens capables de s'intégrer professionnellement ce n'est pas des robots, ou des esclaves justement. Ce sont des gens qui ont des connaissances, et des qualités exigé par n'importe quel emploi (c'est difficile à énumérer, mais comme exemple on pourrait donner l'autonomie, maths appliquées, orthographe, etc ...)
Mais là je sens comme une sorte de mépris (que j'ai l'habitude de subir lol), je comprends pas pourquoi, et surtout je pense que c'est là le noeud du problème. La majorité des enseignants pensent comme vous que "l'esprit critique" et "former des citoyens" est plus important que tout. C'est effectivement une de nos missions, et c'est fondamental. Mais autre qui me parait fondamental, et qui ne contredit pas cela, c'est apprendre aux gens le monde qui nous entoure, les réalités économiques, et "comment on s'en sort dans la vie active". Je veux pas former une armée de robot sans aucune pensée, mais justement des gens capables de s'en sortir dans la vie. En plus, quand on voit 150.000 jeunes sortir de l'école sans qualification, on peut se dire qu'il y a un vrai problème de ce côté là.
C'est ce problème qui est fondamental, et c'est ce problème que personne ne traite.
P.S : je ne suis pas prof de latin. Mais on me sort la même chose avec les maths, que ca ne sert à rien. Je commence toujours par expliquer aux élèves à quoi peuvent concrètement servir les maths (et il y a énormément de domaines ! finance, électronique, statistique, informatique, cryptographie, etc etc etc ...), après on me demande plus à quoi ca sert ... et je trouve qu'en leur montrant l'aspect concret des connaissances qu'ils apprennent, ils pourront mieux défendre les compétences qu'ils ont acquises. Si un bonhomme apprend le latin sans savoir pourquoi, il va pas s'en vanter sur un CV, si un autre bonhomme apprend les maths et te dit "voilà, je peux te calculer ceci, je peux te mettre au point tel système", ca devient de suite beaucoup plus valorisant, et je ne vois pas en quoi c'est méprisable ou dégradant.
- CelebornEsprit sacré
Lt-Dan a écrit: En plus, quand on voit 150.000 jeunes sortir de l'école sans qualification, on peut se dire qu'il y a un vrai problème de ce côté là.
Oui, et le problème n'est pas qu'il ne connaissent pas leur environnement économique, mais bien qu'ils ne savent pas écrire, pas compter, pas réfléchir et n'ont pas de bagage culturel pour le faire.
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- FinrodExpert
Mais on me sort la même chose avec les maths, que ca ne sert à rien
Le problème est, en effet, que si l'on prend en compte leur référentiel, ils sont honnête.
On n'a pas besoin de maths pour faire trois courses et manger du pâté en regardant Pernault puis "qui veut épouser mon fils"...
On retombe sur un principe fondamental de pédagogie, c'est toute la vision du monde par l'élève qui doit se confronter à la réalité, montré par l'enseignant qui détruit et reconstruit en permanence.
Avec une définition aussi large, les parents devraient aussi jouer un rôle fondamental d'ailleurs.
Reste que l'ouverture d'esprit comme l'esprit critique sont les moteurs de cette démarche. Le reste n'est qu'un entassement de savoirs et savoirs faire dont la valeur dépend fortement de la valeur ajoutée qu'y donnera la compréhension de leur valeur par celui qui les a appris.
Qu'est ce qui est dés lors nécessaire pour apprendre la vie active ? Des apprentissages sans doute, et se confronter à la réaliser en ayant été formé à l'ouverture d'esprit et à la découverte, par la culture et l'enseignement des fondamentaux (pas ceux du socle, rien à voir).
Et là, les compétences n'ont rien à y faire, elles n'apparaitrait qu'après, lorsque connaissant le monde dont il veut faire parti, l'élève se pose la question d'un formation plus spécifique. Donc quand il est plus grand...
Si on a besoin de quelque chose, c'est de passerelle entre les diverse étapes d'un grand cursus d'éducation.
Pour l'instant, l'EN vit dans un chaos entretenu par des conflits (on les a vu ici même) hasardeux.
C'est une question tellement large, mais je ne peux pas taper un message de 5000 lignes. (surtout que qu'il faudrait que je relise).
- Lt-DanNiveau 2
Je continue à penser qu'on a besoin d'enseignement moins "universitaires" (même au collège/lycée lol).
Toi qui est aussi prof de maths. Tu dois savoir qu'on manipule, même au lycée, des outils dont les élèves ignorent quasiment tout de leur "puissance", et de leur utilité en mathématiques. Qu'est-ce qui nous empêcherait de faire la même chose avec ce que peuvent être des applications des maths (qui sont toujours des maths). Par exemple, comment faire un sondage, comment on modélise un marché financier, comment on code un message, etc ... Déjà ca appâte les élèves, et je trouve que ca donne des apprentissages utiles dans la vie sans pour autant dégrader la matière. A 11 ans ou à 17 ans, ce n'est pas une question d'âge.
Mais là, tu as raison, on en a pour 107 ans à discuter de cela, surtout qu'aucune "réforme" de l'EN n'attaque ce problème, et que tout ce qui a été fait c'est juste des gadgets pour faire croire que l'EN bouge, alors que pas du tout.
Toi qui est aussi prof de maths. Tu dois savoir qu'on manipule, même au lycée, des outils dont les élèves ignorent quasiment tout de leur "puissance", et de leur utilité en mathématiques. Qu'est-ce qui nous empêcherait de faire la même chose avec ce que peuvent être des applications des maths (qui sont toujours des maths). Par exemple, comment faire un sondage, comment on modélise un marché financier, comment on code un message, etc ... Déjà ca appâte les élèves, et je trouve que ca donne des apprentissages utiles dans la vie sans pour autant dégrader la matière. A 11 ans ou à 17 ans, ce n'est pas une question d'âge.
Mais là, tu as raison, on en a pour 107 ans à discuter de cela, surtout qu'aucune "réforme" de l'EN n'attaque ce problème, et que tout ce qui a été fait c'est juste des gadgets pour faire croire que l'EN bouge, alors que pas du tout.
- FinrodExpert
Certes mais faire un sondage c'est dur et ils ont déjà du mal avec les pourcentages en TES, alors...
niveau savoirs on est en train de toucher le fond, or ils sont indispensable pour se tourner vers la pratique
meme en tpe, on n'arrive pas à leur faire grand chose. mes S en sont à la poussé d'archimède et à des caculs d'aire de disques...
ps dsl j'ecris d'1 main dsl pour la forme
niveau savoirs on est en train de toucher le fond, or ils sont indispensable pour se tourner vers la pratique
meme en tpe, on n'arrive pas à leur faire grand chose. mes S en sont à la poussé d'archimède et à des caculs d'aire de disques...
ps dsl j'ecris d'1 main dsl pour la forme
- CelebornEsprit sacré
Lt-Dan a écrit:Je continue à penser qu'on a besoin d'enseignement moins "universitaires" (même au collège/lycée lol).
Toi qui est aussi prof de maths. Tu dois savoir qu'on manipule, même au lycée, des outils dont les élèves ignorent quasiment tout de leur "puissance", et de leur utilité en mathématiques. Qu'est-ce qui nous empêcherait de faire la même chose avec ce que peuvent être des applications des maths (qui sont toujours des maths). Par exemple, comment faire un sondage, comment on modélise un marché financier, comment on code un message, etc ... Déjà ca appâte les élèves,
En tant qu'élève, j'aurais détesté. Je me souviens d'ailleurs qu'il y avait une année au lycée des statistiques, et c'était profondément ennuyeux, car on n'apprenait absolument rien.
Ensuite, pour faire des "applications" des maths, il faut déjà que les élèves maîtrisent… les maths (ça tombe bien : c'est l'objectif du primaire et du secondaire) !
Je suis dans un collège pas défavorisé, loin de là. Eh bien ce n'est pas le cas. Alors avant de modéliser des marchés financiers, peut-être faudrait-il se rendre compte que beaucoup ne savent pas diviser correctement et qu'une grande partie n'est pas capable de faire une règle de 3 ou un pourcentage.
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- AugustinBanni
Celeborn a écrit:Augustin a écrit:"L'entretien personnalisé d'orientation" 2010
Cadeau pour les PP
Fichtre ! Je ne savais même pas qu'il existait, celui-là ! Mais les circulaires sont même + vieilles que ça, en fait ! Ça se fait, ça, chez vous ?
En fait, c'est il y a deux ans (donc plutôt 2009) que l'on nous a demandé de le faire. Il y avait un tableau à remplir par le PP ou la COP à chaque fois que l'on rencontrait un élève de troisième avec ou sans ses parents. Le but est de constater que les élèves de cet âge ne savent pas ce qu'il veulent faire ou bien changent d'avis tous les mois (Ooooooooh surprise !) mais en en laissant une trace écrite :|
Perso j'ai rien rempli. Certains collègues l'on fait un peu et puis c'est tombé dans l'oubli.
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