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nane
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poésie engagée Empty poésie engagée

par nane Ven 28 Nov 2008 - 11:00
Je compte faire une séquence sur la poésie engagée au XIXème siècle : à part Rimbaud et Hugo, quel autre poète pourrait être intéressant ?
Merci d'avance !
Poups
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Sage

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par Poups Ven 28 Nov 2008 - 14:46
Desnos, Eluard, Aragon , Char, Verlaine ... trefle
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nane
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poésie engagée Empty Re: poésie engagée

par nane Ven 28 Nov 2008 - 18:40
19ème...
Quel poème de Verlaine me conseillerais-tu ?
Poups
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Sage

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par Poups Ven 28 Nov 2008 - 18:58
Gaspar Hauser chante
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Abraxas
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par Abraxas Ven 28 Nov 2008 - 19:34
Béranger ! Voir en particulier le Vieux drapeau
http://ameliefr.club.fr/VieuxDrapeau.html
et tous les liens que donne cette page.
Sinon, Musset, le Rhin allemand. Lamartine, la Marseillaise de la paix.
Et Aristide Bruant, la Chanson des canuts (entre autres) :
http://pagesperso-orange.fr/nad.b3-everquest/chansons/La-chanson-des-canuts.htm
Ou l'Internationale, non ? Eugène Pottier, ce n'ets pas rien. Le site Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/L'Internationale
propose la chanson en 85 langues : vous pouvez même vous éclater dans l'interdisciplinarité…
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Abraxas
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par Abraxas Ven 28 Nov 2008 - 19:54
Et de Jean-Baptiste Clément, le Temps des cerises et la Semaine sanglante !
Poups
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Sage

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par Poups Ven 28 Nov 2008 - 20:12
Tu as aussi Monsieur Prudhomme de Verlaine ...
Il existe un recueil paru chez Gallimard qui s' intitule La poésie engagée avec pleins de textes intéressants...
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retraitée
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par retraitée Ven 12 Déc 2008 - 20:23
On trouve de très belles choses chez Marceline Desbordes -Valmore. En plus , c'est une femme!
Je ne retrouve pas le recueil, mais j'ai trouvé cela dans un manuel. Le poème concerne la révolte des canuts de Lyon

À monsieur A. L.

Quand le sang inondait cette ville éperdue,
Quand la bombe et le plomb balayant chaque rue,
Excitaient les sanglots des tocsins effrayés,
Quand le rouge incendie aux longs bras déployés,
Etreignait dans ses nœuds les enfants et les pères,
Refoulés sous leurs toits par les feux militaires,
J'étais là! quand brisant les caveaux ébranlés,
Pressant d'un pied cruel les combles écroulés,
la mort disciplinée et savante au carnage,
Étouffait lâchement le vieillard, le jeune âge,
Et la mère en douleurs près d'un vierge berceau,
Dont les flancs refermés se changeaient en tombeau,
J'étais là : j'écoutais mourir la ville en flammes;
J'assistais vive et morte au départ de ces âmes,
Que le plomb déchirait et séparait des corps,
Fête affreuse où tintaient de funèbres accords :
les clochers haletants, les tambours et les balles;
Les derniers cris du sang répandu sur les dalles;
c'était hideux à voir : et toutefois mes yeux
Se collaient à la vitre et cherchaient par les cieux,
Si quelque âme visible en quittant sa demeure,
Planait sanglante encor sur ce monde qui pleure;
J'écoutais si mon nom, vibrant dans quelque adieu,
N'excitait point ma vie à se sauver vers Dieu :
Mais le nid qui pleurait! mais le soldat farouche,
Ilote, outrepassant son horrible devoir,
Tuant jusqu'à l'enfant qui regardait sans voir,
Et rougissant le lait encor chaud dans sa bouche...
Oh! devinez pourquoi dans ces jours étouffants,
j'ai retenu mon vol aux cris de mes enfants :
Devinez! devinez dans cette horreur suprême,
pourquoi, libre de fuir sous le brûlant baptème,
Mon âme qui pliait dans mon corps à genoux,
Brava toutes ces morts qu'on inventait pour nous!

Savez-vous que c'est grand tout un peuple qui crie!
Savez-vous que c'est triste une ville meurtrie,
Appelant de ses sœurs la lointaine pitié,
Et cousant au linceul sa livide moitié,
Écrasée au galop de la guerre civile!
Savez-vous que c'est froid le linceul d'une ville!
Et qu'en nous revoyant debout sur quelques seuils
Nous n'avions plus d'accents pour lamenter nos deuils!

Pauvres fleurs (1839)
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