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Daphné
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par Daphné Sam 02 Juil 2011, 12:08
Et pour les mères de trois enfants qui pouvaient passer le concours sans aucune exigence de titre, ça va donner quoi sorciere2
Jim Thompson
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par Jim Thompson Sam 02 Juil 2011, 14:53
et les étudiants, ils pensent bouger avec nous contre ça????

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Daphné
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par Daphné Sam 02 Juil 2011, 15:03
Il y en a peut-être qui seront contents de ne pas avoir à passer le concours ou d'aller à Créteil.
Vu sur le court terme..............
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Abraxas
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par Abraxas Sam 02 Juil 2011, 15:33
Très bonne réaction du SNALC sur le sujet : http://www.snalc.fr/affiche_article.php?actu=1&id=621&id_rep=281
Et ce n'est pas parce que je connais un peu la personne qui l'a rédigée que je la trouve bonne (la réaction, pas la personne — quoique…)

"Non à un recrutement des professeurs au rabais !

Le SNALC (CSEN-FGAF) a pris connaissance des propositions conjointes de l'UMP et du député Jacques Grosperrin de supprimer à terme les concours de recrutement des professeurs, au profit du seul recrutement sur Master par les chefs d'établissements. Bien que peu surprenantes dans le contexte de remise en cause constante du statut de fonctionnaire, ces propositions sont pour le SNALC intolérables.

Le SNALC rappelle son attachement aux concours nationaux de haut niveau disciplinaire, gage d'égalité entre candidats et de qualité du recrutement. Dans le contexte actuel d'inflation des titres universitaires, le Master n'est en rien une garantie d'excellence disciplinaire, que seule la préparation intensive d'un concours exigeant peut assurer. Alors même que tous les Masters ne se valent pas, seul le concours permet d'envoyer chaque année des lauréats de niveau minimum reconnu dans chaque collège ou lycée de France. Le SNALC dénonce ainsi la procédure qui consisterait à faire des chefs d'établissements des « recruteurs » - procédure que les établissements ECLAIR expérimentent déjà bien malgré eux ! -, source de toutes les dérives, clientélistes et népotistes. Le SNALC se demande quelle sera la liberté pédagogique des professeurs ainsi recrutés, soumis aux seuls impératifs locaux.

Le SNALC est particulièrement effaré des propos tenus par Jacques Grosperrin au sujet de l'agrégation, propos qui témoignent d'une méconnaissance totale des finalités de ce concours et d'une haine tenace contre l'élitisme républicain. En estimant que l'agrégation externe fait ainsi « double usage » avec le CAPES, Jacques Grosperrin jette aux oubliettes le modèle français de promotion sociale via l'obtention d'un concours de très haut niveau, et condamne à terme l'existence des classes préparatoires.

A tous ceux qui feraient de la baisse drastique du nombre de candidats aux concours un argument pour promouvoir ce mode de recrutement, le SNALC rappelle que c'est le Ministère lui-même qui a organisé la pénurie : masterisation ratée, revalorisation symbolique, dégradation constante des conditions d'enseignement. Le SNALC s'opposera donc par tous les moyens à l'évolution vers un recrutement à l'anglo-saxonne qui ne pourrait à terme que détruire définitivement le modèle républicain.
"
Circé
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par Circé Sam 02 Juil 2011, 15:43
Daphné a écrit:Et pour les mères de trois enfants qui pouvaient passer le concours sans aucune exigence de titre, ça va donner quoi sorciere2

J'en fais partie, j'ai obtenu mon Capes comme ça !!! araignée

Iphigénie
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par Iphigénie Sam 02 Juil 2011, 15:44
réaction du SNALC sur le sujet : http://www.snalc.fr/affiche_article.php?actu=1&id=621&id_rep=281

Ça c'est parfait cheers
Jim Thompson
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par Jim Thompson Sam 02 Juil 2011, 15:50
c'est étrange toutes ces mauvaises nouvelles en fin d'année scolaire...............avant les vacances........

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Condorcet
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par Condorcet Sam 02 Juil 2011, 16:45
Réactions de plusieurs sociétés savantes et syndicats ici : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4826
Très bon texte aussi de Sauvons l'université (SLU) ici : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4825

""Le rapport Grosperrin. ou comment en finir avec l’éducation nationale, de l’école à l’université", Communiqué de Sauvons l’Université ! 1er juillet 2011

vendredi 1er juillet 2011

Au printemps 2008, nous avions été quelques-uns - minoritaires - à pointer le danger, au vu des discours dominants des nouvelles équipes au pouvoir, d’une remise en cause des concours comme forme de recrutement la plus égalitaire et la plus républicaine. Nombre de nos interlocuteurs - collègues, syndicalistes, journalistes, « spécialistes » du monde éducatif - considéraient alors que c’était là une analyse par trop pessimiste et très exagérée, qu’on n’en était pas là et qu’il serait bien difficile à ceux qui nous gouvernent de remettre en cause un des piliers de l’éducation nationale.

Quand la mastérisation de la formation des enseignants a été lancée, nous fûmes un peu plus nombreux à souligner que mettre en concurrence un diplôme et un concours portait inexorablement à vider de tout contenu le premier et à rendre inutile l’existence même du second. Mais beaucoup rétorquèrent alors que la soi-disant augmentation du nombre d’années de formation était en soi une bonne chose. Cette position était nourrie par l’illusion d’une revalorisation générale des traitements des enseignants du primaire et du secondaire puisque – et il fallait être aveugle pour ne pas le comprendre – ce n’était pas le nombre d’années de formation qui augmentait mais bien le nombre d’années de formation non rétribuées, du fait de la suppression de l’année de stage suivant la réussite aux concours. En sus, il était clair que cette réforme allait entraîner immédiatement une faillite de la formation des nouveaux enseignants. Ce qui devait arriver arriva, et l’année 2010-2011 serait à marquer d’une pierre noire dans l’histoire de l’éducation nationale si les années à venir ne s’annonçaient pires.

Car c’est là qu’intervient la mission parlementaire dirigée par le député UMP Jacques Grosperrin qui vient de boucler son rapport. Sa conclusion est d’un cynisme impressionnant : la faillite de cette réforme ridicule de la formation des enseignants, désormais reconnue par ceux-là mêmes qui l’ont imposée brutalement et sans la moindre écoute des critiques fondées qui s’élevaient, est mise au service d’une étape de plus dans la destruction de l’éducation nationale.

En effet, dans un raisonnement où se mêlent absurdité et mauvaise foi – il « omet » sciemment la suppression de l’année de stage postérieure au concours qui « rapporte » à Bercy 16 000 postes par an –, il est affirmé que, puisque les nouveaux Masters mettent en danger la formation correcte des enseignants, il ne reste qu’à supprimer les concours de recrutement ! Au passage, il serait temps selon l’ineffable député UMP de saper toute formation disciplinaire, de concentrer la formation sur une « pédagogie » dont on ne nous dit pas ce qu’elle recouvre, de supprimer les logiques nationales de formation et de faire passer de l’État aux chefs d’établissement les prérogatives de recrutement.

Il ne s’agit pas là d’interprétations sujettes à débat ou de procès d’intention : on trouve très explicitement, parmi les propositions du rapport Grosperrin, qui sera présenté à la commission des Affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale le 6 juillet prochain, et qui a été diffusé le jeudi 30 juin dans une version provisoire, la suppression de l’agrégation externe (proposition 5) ainsi que plus généralement celle des concours de recrutement des enseignants (CAPES, CRPE…, proposition 20). Cette provocation – immanquablement pensée comme un chiffon rouge – ne doit pas masquer par ailleurs la nocivité et le potentiel destructeur des autres propositions. Certaines sont de nature à entraîner d’irrémédiables bouleversements structurels : localisme des recrutements d’enseignants accentuant l’effet « territoires défavorisés » sur une base contractuelle (proposition 13), caporalisation de la formation et des pratiques professionnelles (proposition 17), substitution de « compétences » à des diplômes (propositions 14 et 16), redéfinition de l’organisation de l’Ecole - avec une « école du socle » jusqu’au collège, un ensemble Bac -3 / Bac +3 qui absorbe la licence, et une université ancrée dans la recherche commençant au Master (propositions 5, 11, 19).

Ce rapport est une agression inouïe et d’une gravité extrême contre les fondements même de l’école républicaine et contre l’éducation nationale. Dans un contexte de mise en concurrence généralisée des universités délivrant les diplômes de master enseignement, la fin des concours nationaux au profit d’un recrutement d’enseignants par « des autorités académiques ou des établissements sur la base d’un entretien professionnel », marquerait de fait la fin de l’éducation nationale. On peut comprendre que, par principe, les députés du Parti socialiste aient refusé de voter un texte qui leur avait été soumis très tardivement mais on s’étonnera quand même que la simple lecture rapide des 20 propositions finales n’ait pas suffi à justifier un vote contre sans ambiguïté. On ne peut qu’attendre de tout acteur politique prétendant être de gauche ou avoir l’ambition de défendre la République qu’il s’exprime et s’oppose point par point à de telles propositions.

Détruire l’éducation nationale c’est liquider le pacte républicain, il est atterrant de devoir le rappeler.

Sauvons l’Université ! 1er juillet 2011"
ysabel
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par ysabel Sam 02 Juil 2011, 16:52
condorcet a écrit:Réactions de plusieurs sociétés savantes et syndicats ici : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4826
Très bon texte aussi de Sauvons l'université (SLU) ici : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4825

""Le rapport Grosperrin. ou comment en finir avec l’éducation nationale, de l’école à l’université", Communiqué de Sauvons l’Université ! 1er juillet 2011

vendredi 1er juillet 2011

Au printemps 2008, nous avions été quelques-uns - minoritaires - à pointer le danger, au vu des discours dominants des nouvelles équipes au pouvoir, d’une remise en cause des concours comme forme de recrutement la plus égalitaire et la plus républicaine. Nombre de nos interlocuteurs - collègues, syndicalistes, journalistes, « spécialistes » du monde éducatif - considéraient alors que c’était là une analyse par trop pessimiste et très exagérée, qu’on n’en était pas là et qu’il serait bien difficile à ceux qui nous gouvernent de remettre en cause un des piliers de l’éducation nationale.

Quand la mastérisation de la formation des enseignants a été lancée, nous fûmes un peu plus nombreux à souligner que mettre en concurrence un diplôme et un concours portait inexorablement à vider de tout contenu le premier et à rendre inutile l’existence même du second. Mais beaucoup rétorquèrent alors que la soi-disant augmentation du nombre d’années de formation était en soi une bonne chose. Cette position était nourrie par l’illusion d’une revalorisation générale des traitements des enseignants du primaire et du secondaire puisque – et il fallait être aveugle pour ne pas le comprendre – ce n’était pas le nombre d’années de formation qui augmentait mais bien le nombre d’années de formation non rétribuées, du fait de la suppression de l’année de stage suivant la réussite aux concours. En sus, il était clair que cette réforme allait entraîner immédiatement une faillite de la formation des nouveaux enseignants. Ce qui devait arriver arriva, et l’année 2010-2011 serait à marquer d’une pierre noire dans l’histoire de l’éducation nationale si les années à venir ne s’annonçaient pires.

Car c’est là qu’intervient la mission parlementaire dirigée par le député UMP Jacques Grosperrin qui vient de boucler son rapport. Sa conclusion est d’un cynisme impressionnant : la faillite de cette réforme ridicule de la formation des enseignants, désormais reconnue par ceux-là mêmes qui l’ont imposée brutalement et sans la moindre écoute des critiques fondées qui s’élevaient, est mise au service d’une étape de plus dans la destruction de l’éducation nationale.

En effet, dans un raisonnement où se mêlent absurdité et mauvaise foi – il « omet » sciemment la suppression de l’année de stage postérieure au concours qui « rapporte » à Bercy 16 000 postes par an –, il est affirmé que, puisque les nouveaux Masters mettent en danger la formation correcte des enseignants, il ne reste qu’à supprimer les concours de recrutement ! Au passage, il serait temps selon l’ineffable député UMP de saper toute formation disciplinaire, de concentrer la formation sur une « pédagogie » dont on ne nous dit pas ce qu’elle recouvre, de supprimer les logiques nationales de formation et de faire passer de l’État aux chefs d’établissement les prérogatives de recrutement.

Il ne s’agit pas là d’interprétations sujettes à débat ou de procès d’intention : on trouve très explicitement, parmi les propositions du rapport Grosperrin, qui sera présenté à la commission des Affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale le 6 juillet prochain, et qui a été diffusé le jeudi 30 juin dans une version provisoire, la suppression de l’agrégation externe (proposition 5) ainsi que plus généralement celle des concours de recrutement des enseignants (CAPES, CRPE…, proposition 20). Cette provocation – immanquablement pensée comme un chiffon rouge – ne doit pas masquer par ailleurs la nocivité et le potentiel destructeur des autres propositions. Certaines sont de nature à entraîner d’irrémédiables bouleversements structurels : localisme des recrutements d’enseignants accentuant l’effet « territoires défavorisés » sur une base contractuelle (proposition 13), caporalisation de la formation et des pratiques professionnelles (proposition 17), substitution de « compétences » à des diplômes (propositions 14 et 16), redéfinition de l’organisation de l’Ecole - avec une « école du socle » jusqu’au collège, un ensemble Bac -3 / Bac +3 qui absorbe la licence, et une université ancrée dans la recherche commençant au Master (propositions 5, 11, 19).

Ce rapport est une agression inouïe et d’une gravité extrême contre les fondements même de l’école républicaine et contre l’éducation nationale. Dans un contexte de mise en concurrence généralisée des universités délivrant les diplômes de master enseignement, la fin des concours nationaux au profit d’un recrutement d’enseignants par « des autorités académiques ou des établissements sur la base d’un entretien professionnel », marquerait de fait la fin de l’éducation nationale. On peut comprendre que, par principe, les députés du Parti socialiste aient refusé de voter un texte qui leur avait été soumis très tardivement mais on s’étonnera quand même que la simple lecture rapide des 20 propositions finales n’ait pas suffi à justifier un vote contre sans ambiguïté. On ne peut qu’attendre de tout acteur politique prétendant être de gauche ou avoir l’ambition de défendre la République qu’il s’exprime et s’oppose point par point à de telles propositions.

Détruire l’éducation nationale c’est liquider le pacte républicain, il est atterrant de devoir le rappeler.

Sauvons l’Université ! 1er juillet 2011"

ça c'est sûr... je n'ai aucune confiance en ce parti qui se déclare de gauche...

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User5899
Demi-dieu

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par User5899 Sam 02 Juil 2011, 17:16
Abraxas a écrit:Très bonne réaction du SNALC sur le sujet : http://www.snalc.fr/affiche_article.php?actu=1&id=621&id_rep=281
Et ce n'est pas parce que je connais un peu la personne qui l'a rédigée que je la trouve bonne (la réaction, pas la personne — quoique…)

"Non à un recrutement des professeurs au rabais !

Le SNALC (CSEN-FGAF) a pris connaissance des propositions conjointes de l'UMP et du député Jacques Grosperrin de supprimer à terme les concours de recrutement des professeurs, au profit du seul recrutement sur Master par les chefs d'établissements. Bien que peu surprenantes dans le contexte de remise en cause constante du statut de fonctionnaire, ces propositions sont pour le SNALC intolérables.

Le SNALC rappelle son attachement aux concours nationaux de haut niveau disciplinaire, gage d'égalité entre candidats et de qualité du recrutement. Dans le contexte actuel d'inflation des titres universitaires, le Master n'est en rien une garantie d'excellence disciplinaire, que seule la préparation intensive d'un concours exigeant peut assurer. Alors même que tous les Masters ne se valent pas, seul le concours permet d'envoyer chaque année des lauréats de niveau minimum reconnu dans chaque collège ou lycée de France. Le SNALC dénonce ainsi la procédure qui consisterait à faire des chefs d'établissements des « recruteurs » - procédure que les établissements ECLAIR expérimentent déjà bien malgré eux ! -, source de toutes les dérives, clientélistes et népotistes. Le SNALC se demande quelle sera la liberté pédagogique des professeurs ainsi recrutés, soumis aux seuls impératifs locaux.

Le SNALC est particulièrement effaré des propos tenus par Jacques Grosperrin au sujet de l'agrégation, propos qui témoignent d'une méconnaissance totale des finalités de ce concours et d'une haine tenace contre l'élitisme républicain. En estimant que l'agrégation externe fait ainsi « double usage » avec le CAPES, Jacques Grosperrin jette aux oubliettes le modèle français de promotion sociale via l'obtention d'un concours de très haut niveau, et condamne à terme l'existence des classes préparatoires.

A tous ceux qui feraient de la baisse drastique du nombre de candidats aux concours un argument pour promouvoir ce mode de recrutement, le SNALC rappelle que c'est le Ministère lui-même qui a organisé la pénurie : masterisation ratée, revalorisation symbolique, dégradation constante des conditions d'enseignement. Le SNALC s'opposera donc par tous les moyens à l'évolution vers un recrutement à l'anglo-saxonne qui ne pourrait à terme que détruire définitivement le modèle républicain.
"
D'autant que c'est le Capes qui fait double emploi avec l'agreg, ayant été créé après elle pour sous-payer ses lauréats.
Condorcet
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par Condorcet Sam 02 Juil 2011, 17:19
Un peu d'histoire :
http://www.jpobin.com/pdf8/2006Lesenseignants.pdf
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barèges
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par barèges Sam 02 Juil 2011, 22:04
Je vais faire ma neu-neu, mais quelle est au juste l'importance d'un texte comme celui-ci? Au niveau législatif, je veux dire? En gros c'est juste un document pour nourrir la réflexion d'une commission parlementaire, donc un papier "informatif" pour un groupe restreint de députés, ça peut ne pas aller bien loin?
J'ignorais la possibilité de "pondre" des brûlots comme ça, sans expertise à l'évidence, et presque purement provocateurs.
D'accord sinon pour rappeler que tout ceci était en germe dans la masterisation, que certains mauvais esprits voyaient justement faite pour cela : supprimer le concours. Qu'est-ce qu'on était peu à le penser, et qu'est-ce qu'on aimerait s'être bien trompés !
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par Condorcet Sam 02 Juil 2011, 22:13
Disons qu'il s'agit d'une base sur laquelle pourrait être rédigée une proposition ou un projet de loi...
J'ai toujours été contre la mastérisation, Barèges, voire contre la LRU, dès 2007 quand les universitaires s'en moquaient comme de l'an 40.


Dernière édition par condorcet le Sam 02 Juil 2011, 22:33, édité 1 fois
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barèges
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par barèges Sam 02 Juil 2011, 22:22
La LRU, je ne me souviens plus, mais pour la masterisation, je garde beaucoup d'amertume. Des mois de grèves, de manifs, une désinformation constante dans la presse, et une réforme qui passe. Pendant que certains en AG avançaient timidement leur crainte pour l'avenir des concours et du fonctionnariat des profs, les trois quarts de l'assemblée entonnait le refrain des dangers statutaires pour les enseignants du sup' (modulation des services, oui c'est une catastrophe, mais services modulés ou pas, il y a bien plus grave). Seul ce dernier mot d'ordre est un petit peu passé dans la presse, et le bon peuple y a vu du bête corporatisme.
En 2009, il s'en est fallu d'un cheveu pour que le mouvement arrive à bloquer ça. Je crois que les universitaires ne s'en moquaient pas tant que ça, mais à ce moment-là la jonction ne s'est pas faite avec le secondaire : on a commencé à entrevoir les dégâts avec l'arrivée de premiers stagiaires new age. Deux ans de retard, et ça va tellement vite en face...
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par Condorcet Sam 02 Juil 2011, 22:39
Les universitaires n'avaient pas aidé leurs collègues du secondaire en 2003 (qui, pour certains, ont perdu des semaines de traitement, en menant une grève prolongée) : en 2009, ils ont récolté le fruit de leur corporatisme (réel). SLU (Sauvons l'université) et SLR (Sauvons la recherche) ont beaucoup parlé de la mastérisation et dans les cortèges de manifestants, les revendications ont beaucoup porté sur l'abandon de la mastérisation.
Je pense que Valérie Pécresse et Xavier Darcos se sont aussi révélés de bien meilleurs stratèges que leurs adversaires (notamment à leur profit la Conférence des Présidents d'Université, ou des personnes prétendument modérées et en réalité acquises à la réforme comme Axel Kahn). L'attentisme des sociétés savantes qui s'émeuvent aujourd'hui, l'opportunisme des mandarins prêts à saisir les nouvelles prébendes qui leur étaient laissées, la décision de ne pas bloquer les concours comme les examens ont décidé de l'échec de 2009.
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barèges
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par barèges Sam 02 Juil 2011, 22:54
Il est certain que faire passer en même temps la modulation des services et la masterisation, c'était du grand art. Il fallait voir la confusion des AG, entre les deux problèmes.
Les sociétés savantes ont agi, je crois, quand il était question de "sauver"un minimum d'exigences disciplinaires au CAPES. Les premiers projets prévoyaient une épreuve disciplinaire/une épreuve de "fonctionnaire éthique" à l'écrit, un simulacre d'entretien professionnel à l'oral, quelle que soit la matière. Ces maquettes, bizarrement, n'ont pas circulé hors des universités. Quand j'en parlais aux collègues du secondaire, ils me regardaient avec de grands yeux ronds. Le lobbying des spécialistes a un peu amendé les choses. Mais ces premiers projets étaient éloquents sur le devenir du CAPES : un pur et simple blabla de conformité idéologique, soluble dans des entretiens avec le cde, à terme.
Et ils font quoi, les gens de 2009 qui n'ont pas connu 2003 ? Si le secondaire et le supérieur continuent de se renvoyer la balle ("vous ne nous avez pas aidés quand..."), on ne s'en sortira pas. Et là c'est du très court terme.
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par Condorcet Sam 02 Juil 2011, 23:05
Je le déplore comme toi, Barèges mais c'est un état d'esprit que je décris sans le partager. Le fait est qu'en 2009, dans le secondaire, la mobilisation a été plus faible qu'en 2003 et que le mot d'ordre de lutte "de la maternelle à l'université" est resté un voeu pieux. Chaque combat perdu rend le suivant plus difficile à remporter : la défaite de 2009 est dramatique en ce qu'elle a entériné la remise en cause des concours républicaines, comme tu l'expliques, mais aussi et plus globalement, dans la mesure où elle a ancré le fatalisme dans les esprits.
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Abraxas
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par Abraxas Dim 03 Juil 2011, 01:28
Le Supérieur est plein de gens qui ne pensent qu'à leur pré carré. Aucune vision à strictement parler politique.
ET les présidents d'université ont adoré la loi LRU, qui renforce leurs pouvoirs.
De même que les IUFM ont plébiscité la mastérisation, parce qu'ils se sont dit que c'était un excellent moyen de remplacer des masters disciplinaires par des masters "professionnels" dans lesquels la didactique et autres merdes ronflantes remplaceraient les compétences et les savoirs savants. Il n'y a qu'à voir la façon dont ils ont investi certaines facs — et les universitaires n'ont rien vu, ils leur ont laissé la direction des opérations, des départements et bientôt des facs.
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par Condorcet Dim 03 Juil 2011, 01:45
+ 1000
Entre la course à l'évaluation bibliométrique et au classement, le pouvoir accru des présidents d'université, le climat y est détestable et l'opacité dans l'attribution des postes toujours de rigueur. Les masters enseignement sont un pâle artefact qui promettent de très graves désillusions dont la matrice réside dans le refus de la complexité, de la prise du recul et du pur calcul.
Quand je pense que dans mon université, par pur opportunisme et sans aucun travail de recherche préalable sur le sujet de ses promoteurs, a été créé un séminaire "d'histoire de l'écologie et du développement durable"...
Comment mieux dire la sujétion des savoirs à l'injonction des modes non plus intellectuelles mais trouvant leur justification en elle-même : l'actualité comme seule source de légitimité, le plaisir de remettre en cause les acquis pour se goberger de modernité, le mythe de l'instantanéité correlé à celui du volume ?
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marc44
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par marc44 Dim 03 Juil 2011, 06:58
je ne peux que confirmer le message de condorcet.

cours au bling-bling, dans l'insincérité totale, la préoccupation des chefs de toutes étages, à l'université, n'est plus de bien faire mais de se faire bien voir. Parfois ça coincide, mais dans l'ensemble, les anciens abus sont remplacés par de nouveaux abus.
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par Ruthven Dim 03 Juil 2011, 08:27
condorcet a écrit:Je le déplore comme toi, Barèges mais c'est un état d'esprit que je décris sans le partager. Le fait est qu'en 2009, dans le secondaire, la mobilisation a été plus faible qu'en 2003 et que le mot d'ordre de lutte "de la maternelle à l'université" est resté un voeu pieux. Chaque combat perdu rend le suivant plus difficile à remporter : la défaite de 2009 est dramatique en ce qu'elle a entériné la remise en cause des concours républicaines, comme tu l'expliques, mais aussi et plus globalement, dans la mesure où elle a ancré le fatalisme dans les esprits.

Il faut dire aussi que les syndicats du secondaire n'ont strictement rien fait pour relayer la mobilisation dans le secondaire et ont laissé se dépatouiller les universitaires dans leur mouvement.
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par Ruthven Dim 03 Juil 2011, 08:30
Abraxas a écrit:
De même que les IUFM ont plébiscité la mastérisation, parce qu'ils se sont dit que c'était un excellent moyen de remplacer des masters disciplinaires par des masters "professionnels" dans lesquels la didactique et autres merdes ronflantes remplaceraient les compétences et les savoirs savants.


Hum, ce n'est pas ce que j'ai vu sur le terrain ; il y a eu mobilisation des IUFM mais ils étaient très isolés ; la mastérisation, c'était quand même à l'origine un truc des antipédagos (au sens large) pour faire disparaître les IUFM, cela a été toute la communication de Darcos. Que cela leur ait explosé au visage, c'est une autre histoire ...
Les syndicats du secondaire n'ont plutôt rien fait pour s'y opposer - l'élévation du niveau de recrutement étant un dogme apparemment indiscutable.
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par Invité Dim 03 Juil 2011, 08:50
Ruthven a écrit:
Les syndicats du secondaire n'ont plutôt rien fait pour s'y opposer - l'élévation du niveau de recrutement étant un dogme apparemment indiscutable.

Plusieurs choses :
- tu ne peux pas crier sur tous les toi que le niveau baisse et ne pas demander en contre partie d'élever le niveau de recrutement.
- les candidats qui passaient le capes avaient déjà, pour beaucoup, au moins une maitrise. Dans les faits, il était presque déjà là.
- les demandes (au moins pour le snes), était une élévation du niveau accompagné d'une élévation du traitement. Bizarrement, on n'a pas tout eu...
Ruthven
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par Ruthven Dim 03 Juil 2011, 09:02
Will.T a écrit:
Ruthven a écrit:
Les syndicats du secondaire n'ont plutôt rien fait pour s'y opposer - l'élévation du niveau de recrutement étant un dogme apparemment indiscutable.

Plusieurs choses :
- tu ne peux pas crier sur tous les toi que le niveau baisse et ne pas demander en contre partie d'élever le niveau de recrutement.
- les candidats qui passaient le capes avaient déjà, pour beaucoup, au moins une maitrise. Dans les faits, il était presque déjà là.
- les demandes (au moins pour le snes), était une élévation du niveau accompagné d'une élévation du traitement. Bizarrement, on n'a pas tout eu...

La baisse du niveau n'est pas homogène ; un concours sélectif à bac+3 ou à bac+5 ne recrutera pas des candidats plus capables.

Il n'y a eu aucune tension entre Snes et Snesup à propos de la mastérisation ; la belle brochure cartonnée 4 pages couleurs pour dire que tout allait bien en a été le signe. :lol!:
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par Invité Dim 03 Juil 2011, 09:24
maintenant on est les seuls à être recrutés comme des A+ en étant payés comme des A (et toujours sans les primes)
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Abraxas
Doyen

R.I.P. Capes - Page 2 Empty Re: R.I.P. Capes

par Abraxas Dim 03 Juil 2011, 10:30
Ruthven a écrit:
Abraxas a écrit:
De même que les IUFM ont plébiscité la mastérisation, parce qu'ils se sont dit que c'était un excellent moyen de remplacer des masters disciplinaires par des masters "professionnels" dans lesquels la didactique et autres merdes ronflantes remplaceraient les compétences et les savoirs savants.


Hum, ce n'est pas ce que j'ai vu sur le terrain ; il y a eu mobilisation des IUFM mais ils étaient très isolés ; la mastérisation, c'était quand même à l'origine un truc des antipédagos (au sens large) pour faire disparaître les IUFM, cela a été toute la communication de Darcos. Que cela leur ait explosé au visage, c'est une autre histoire ...

C'est tut le problème de l'infiltration. Il y a au ministère, surtout depuis que Lang y est passé, une cinquième colonne de pédagos qui brouille toutes les décisions cohérentes. Ça s'est déjà passé sous Robien à propos de la lecture, ils ont récidivé sous Darcos — en fait, dès que Darcos est parti : tout tenait par le conseiller de Darcos en charge des questions de pédagogie, qui a réintégré son corps d'origine (l'IG de philo). Et comme Chatel s'en fiche — son seul souci, ce fut de supprimer des postes, et la nouvelle mouture du CAPES lui en a fourni un prétexte en or…
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