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- leyadeEsprit sacré
Dans Cyrano de Bergerac, il y a une scène, mais je crois plutôt que c'est en cuisine, lors de la préparation...
Deuxième acte : les deux premières scènes dans une rôtisserie / pâtisserie (?!)
http://fr.wikisource.org/wiki/Cyrano_de_Bergerac_(Rostand)
Le passage est long je le mets en spoiler :
Deuxième acte : les deux premières scènes dans une rôtisserie / pâtisserie (?!)
http://fr.wikisource.org/wiki/Cyrano_de_Bergerac_(Rostand)
Le passage est long je le mets en spoiler :
- Spoiler:
RIDEAU
Deuxième Acte
La rôtisserie des poètes
La boutique de Ragueneau, rôtisseur-pâtissier, vaste ouvroir au coin de la rue Saint-Honoré et de la rue de l’Arbre-Sec qu’on aperçoit largement au fond, par le vitrage de la porte, grises dans les premières lueurs de l’aube.
À gauche, premier plan, comptoir surmonté d’un dais en fer forgé, auquel sont accrochés des oies, des canards, des paons blancs. Dans de grands vases de faïence de hauts bouquets de fleurs naïves, principalement des tournesols jaunes. Du même côté, second plan, immense cheminée devant laquelle, entre de monstrueux chenets, dont chacun supporte une petite marmite, les rôtis pleurent dans les lèchefrites.
À droite, premier plan avec porte. Deuxième plan, un escalier montant à une petite salle en soupente, dont on aperçoit l’intérieure par des volets ouverts ; une table y est dressée, un menu lustre flamand y luit : c’est un réduit où l’on va manger et boire. Une galerie de bois, faisant suite à l’escalier, semble mener à d’autres petites salles analogues.
Au milieu de la rôtisserie, un cercle en fer que l’on peut faire descendre avec une corde, et auquel de grosses pièces sont accrochées, fait un lustre gibier.
Les fours, dans l’ombre, sous l’escalier, rougeoient. Des cuivres étincellent. Des broches tournent. Des pièces montées pyramident. Des jambons pendent. C’est le coup de feu matinal. Bousculade de marmitons effarés, d’énormes cuisiniers et de minuscules gâte-sauces. Foisonnement de bonnets à plume de poulet ou à aile de pintade. On apporte, sur des plaques de tôle et des clayons d’osier, des quinconces de brioches, des villages de petits-fours.
Des tables sont couvertes de gâteaux et de plats. D’autres entourées de chaises, attendent les mangeurs et les buveurs. Une plus petite, dans un coin, disparaît sous les papiers. Ragueneau y est assis au lever du rideau, il écrit.
Scène Première RAGUENEAU, PATISSIER, puis LISE. Ragueneau, à la petite table, écrivant d’un air inspiré, et comptant sur ses doigts.
PREMIER PATISSIER, apportant une pièce montée
Fruits en nougat !
DEUXIEME PATISSIER, apportant un plat
Flan !
TROISIEME PATISSIER, apportant un rôti paré de plumes
Paon !
QUATRIEME PATISSIER, apportant une plaque de gâteaux
Roinsoles !
CINQUIEME PATISSIER, apportant une sorte de terrine
Bœuf en daube !
RAGUENEAU, cessant d’écrire et levant la tête
Sur les cuivres, déjà, glisse l’argent de l’aube !
Étouffe en toi le dieu qui chante, Ragueneau !
L’heure du luth viendra, -c’est l’heure du fourneau !
Il se lève. -À un cuisinier.
Vous, veuillez m’allonger cette sauce, elle est courte !
LE CUISINIER
De combien ?
RAGUENEAU
De trois pieds.
Il passe.
LE CUISINIER
Hein !
PREMIER PATISSIER
La tarte !
DEUXIEME PATISSIER
La tourte !
RAGUENEAU, devant la cheminée
Ma Muse, éloigne-toi, pour que tes yeux charmants
N’aillent pas se rougir au feu de ces sarments !
À un pâtissier, lui montrant des pains.
Vous avez mal placé la fente de ces miches
Au milieu la césure, -entre les hémistiches !
À un autre, lui montrant un pâté inachevé.
À ce palais de croûte, il faut, vous, mettre un toit…
À un jeune apprenti, qui, assis par terre, embroche des volailles.
Et toi, sur cette broche interminable, toi,
Le modeste poulet et la dinde superbe,
Alterne-les, mon fils, comme le vieux Malherbe
Alternait les grands vers avec les plus petits,
Et fais tourner au feu des strophes de rôtis !
UN AUTRE APPRENTI, s’avançant avec un plateau recouvert d’une assiette
Maître, en pensant à vous, dans le four, j’ai fait cuire
Ceci, qui vous plaira, je l’espère.
Il découvre un plateau, on voit une grande lyre de pâtisserie.
RAGUENEAU, ébloui
Une lyre !
L’APPRENTI
En pâte de brioche.
RAGUENEAU, ému
Avec des fruits confits !
L’APPRENTI
Et les cordes, voyez, en sucre je les fis.
RAGUENEAU, lui donnant de l’argent
Va boire à ma santé !
Apercevant Lise qui entre.
Chut ! ma femme ! Circule,
Et cache cet argent !
À Lise, lui montrant la lyre d’un air gêné.
C’est beau ?
LISE
C’est ridicule !
Elle pose sur le comptoir une pile de sacs en papier.
RAGUENEAU
Des sacs ?… Bon. Merci.
Il les regarde.
Ciel ! Mes livres vénérés !
Les vers de mes amis ! déchirés ! démembrés !
Pour en faire des sacs à mettre des croquantes…
Ah ! vous renouvelez Orphée et les bacchantes !
LISE, sèchement
Et n’ai-je pas le droit d’utiliser vraiment
Ce que laissent ici, pour unique paiement,
Vos méchants écriveurs de lignes inégales !
RAGUENEAU
Fourmi !… n’insulte pas ces divines cigales !
LISE
Avant de fréquenter ces gens-là, mon ami,
Vous ne m’appeliez pas bacchante, -ni fourmi !
RAGUENEAU
Avec des vers, faire cela !
LISE
Pas autre chose.
RAGUENEAU
Que faites-vous, alors, madame, avec la prose ?
Scène II LES MEMES, DEUX ENFANTS qui viennent d’entrer dans la pâtisserie.
RAGUENEAU
Vous désirez, petits ?
PREMIER ENFANT
Trois pâtés.
RAGUENEAU, les servant
Là, bien roux…
Et bien chauds.
DEUXIEME ENFANT
S’il vous plaît, enveloppez-les-nous ?
RAGUENEAU, saisi, à part
Hélas ! un de mes sacs !
Aux enfants.
Que je les enveloppe ?…
Il prend un sac et au moment d’y mettre les pâtés, il lit.
"Tel Ulysse, le jour qu’il quitta Pénélope…"
Pas celui-ci !…
Il le met de côté et en prend un autre. Au moment d’y mettre les pâtés, il lit.
"Le blond Phœbus…" Pas celui-là !
Même jeu.
LISE, impatientée
Eh bien ! qu’attendez-vous ?
RAGUENEAU
Voilà, voilà, voilà !
Il en prend un troisième et se résigne.
Le sonnet à Philis !… mais c’est dur tout de même !
LISE
C’est heureux qu’il se soit décidé !
Haussant les épaules.
Nicodème !
Elle monte sur une chaise et se met à ranger des plats sur une crédence.
RAGUENEAU, profitant de ce qu’elle tourne le dos, rappelle les enfants déjà à la porte
Pst !… Petits !… Rendez-moi le sonnet à Philis,
Au lieu de trois pâtés je vous en donne six.
Les enfants lui rendent le sac, prennent vivement les gâteaux et sortent. Ragueneau, défripant le papier, se met à lire en déclamant.
"Philis !…" Sur ce doux nom, une tache de beurre !…
"Philis !… !
Cyrano entre brusquement.
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- IphigénieProphète
Le Souper de JC Brisville (le repas deFouché et Talleyrand)
Mais une sérieuse mise à niveau historique s'imposerait...
Mais autant les romans abondent en scènes de repas (de mariage, d'enterrement et autres) autant les repas, au théâtre, ce n'est quand même pas très porteur scéniquement....
Mais une sérieuse mise à niveau historique s'imposerait...
Mais autant les romans abondent en scènes de repas (de mariage, d'enterrement et autres) autant les repas, au théâtre, ce n'est quand même pas très porteur scéniquement....
- bellaciaoFidèle du forum
La scène de l'Avare dans laquelle Harpagon explique comment organiser la collation de l'après-midi.
- Va, vis et deviensHabitué du forum
iphigénie a écrit:Mais autant les romans abondent en scènes de repas (de mariage, d'enterrement et autres) autant les repas, au théâtre, ce n'est quand même pas très porteur scéniquement....
Justement, quand on travaille en 1ère sur la représentation, ça peut être très enrichissant de se poser des questions de mise en scène avec les élèves.
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