Article publié dans le Figaro: les parents veulent que les devoirs se fassent à l'école

Voici le lien. J'aime beaucoup les propos de la FCPE qualifiant les devoirs à la maison de "forme de sous-traitance pédagogique aux familles". Ah ces affreux professeurs, qui non contents d'exploiter comme de vils patrons les élèves, "sous traitent" leur travail aux parents...Faut-il retirer sur le salaire des professeurs qui donnent du travail une indemnité reversée aux parents à qui ces devoirs imposent une contrainte supplémentaire?

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/12/01016-20120312ARTFIG00736-les-parents-veulent-que-les-devoirs-se-fassent-a-l-ecole.php

Je ne comprends pas cette comédie.
Avant quand on allait à l'école on avait bien tous des devoirs à faire chez soi, on faisait ce qu'on avait à faire. Jamais je n'ai sollicité de gens de ma famille pour faire les devoirs.
En même temps s'ils n’apprennent pas leurs leçons chez eux, je ne vois pas comment les élèves de maintenant pourraient retenir les cours.

les devoirs, une contrainte injuste...pour les parents.

Les parents ne seraient pas un peu des sous-éducateurs, aujourd'hui ?

Luigi_B a écrit:Les parents ne seraient pas un peu des sous-éducateurs, aujourd'hui ?

on se demande à quoi ils pensent quand ils pondent des enfants. Il faut occuper et supporter ses enfants pendant les vacances scolaires, les vacances sont donc trop longues. Pendant les périodes scolaires, il faut les suivre dans leurs apprentissages, les devoirs sont donc trop pénibles...

micaschiste a écrit:

Luigi_B a écrit:Les parents ne seraient pas un peu des sous-éducateurs, aujourd'hui ?

on se demande à quoi ils pensent quand ils pondent des enfants. Il faut occuper et supporter ses enfants pendant les vacances scolaires, les vacances sont donc trop longues. Pendant les périodes scolaires, il faut les suivre dans leurs apprentissages, les devoirs sont donc trop pénibles...

Ca, c'est une très bonne question. C'est comme les gens qui prennent un chiot et qui s'en débarrassent après. Sauf que manque de bol, on peut pas se débarrasser de façon effective d'un gamin lorsqu'il ''ne convient pas avec notre mode de vie''. (HS : En ce moment, au Japon, il y a pas mal d'infanticides de la part de parents qui ne ''savaient pas qu'un bébé ça pleurait autant''. Ils sont pas au courant (???!!!) qu'un bébé ça peut pleurer sans s'arrêter, que ça fait pas ses nuits forcément etc... Alors ils les battent à mort ou les étouffent ''pour les faire taire''. Ou alors des parents qui laissent littéralement mourir de faim leurs gamins. Des trucs hallucinants. Ils pensaient pas qu'un gamin c'était ça alors ils les tuent.)

Yoaken, quelle horreur !

yoaken a écrit:C'est comme les gens qui prennent un chiot et qui s'en débarrassent après. Sauf que manque de bol, on peut pas se débarrasser de façon effective d'un gamin lorsqu'il ''ne convient pas avec notre mode de vie''. (HS : En ce moment, au Japon, il y a pas mal d'infanticides de la part de parents qui ne ''savaient pas qu'un bébé ça pleurait autant''. Ils sont pas au courant (???!!!) qu'un bébé ça peut pleurer sans s'arrêter, que ça fait pas ses nuits forcément etc... Alors ils les battent à mort ou les étouffent ''pour les faire taire''. Ou alors des parents qui laissent littéralement mourir de faim leurs gamins. Des trucs hallucinants. Ils pensaient pas qu'un gamin c'était ça alors ils les tuent.)

C'est un peu comme certains collégues qui passent un concours et qui découvrent soi disant que les élèves ne sont pas naturellement sages et obéïssants et qui passent leur temps à pleurer et à déprimer.

Le problème des devoirs à la maison c'est que si il est nécessaire d'avoir un répétiteur à domicile pour s'en sortir alors toute une partie de la population (la plus défavorisée) n'a plus possibilité de réussite via l'école (c'est le cas aux états-unis...)

Schéhérazade a écrit:Voici le lien. J'aime beaucoup les propos de la FCPE qualifiant les devoirs à la maison de "forme de sous-traitance pédagogique aux familles". Ah ces affreux professeurs, qui non contents d'exploiter comme de vils patrons les élèves, "sous traitent" leur travail aux parents...Faut-il retirer sur le salaire des professeurs qui donnent du travail une indemnité reversée aux parents à qui ces devoirs imposent une contrainte supplémentaire?

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/12/01016-20120312ARTFIG00736-les-parents-veulent-que-les-devoirs-se-fassent-a-l-ecole.php

Et mis à part les leçons ou le vocabulaire à apprendre (et même ça, ça devrait pouvoir se faire avec l'aide du prof, au moins au début), ils ont parfaitement raison quand ils disent :

Pour l'élève connaissant des difficultés plus ou moins grandes d'apprentissage, la mise au travail individuel est souvent une mise en échec lorsqu'elle est faite exclusivement à la maison.

Et j'aime bien le commentaire de merci-bien22 :

Le nombre de choses que l'école peut faire pour améliorer l'apprentissage tout en conservant l'égalité est incroyable !
Déjà, donner le cours par avance sur papier, et consacrer l'heure de classe à EXPLIQUER plutôt qu'à DICTER le cours... Qu'il faudra après apprendre à la maison (avec des parents compétents pour les plus veinards)
Ceci dit, je suis perso très heureux du système actuel qui favorise ma famille: je suis triple formation, ma femme ingénieur, on parle à nous deux 6 langues, on a un pc par enfant etc... Mes enfants sont clairement avantagés par rapport à l'élève lambda, et honnêtement, à intelligence égale, ils finiront avec de meilleures perspectives que leur alter-ego de l'éducation publique.
Tous les hommes naissent libres et égaux, mais c'est juste après que ça foire...

"Les parents ne seraient pas un peu des sous-éducateurs, aujourd'hui ?"
Pas des sous, des anti.

Ce qui est paradoxal, c'est que beaucoup d'élèves de 6e qui nous arrivent regardent Secret Story,écoutent Fatal Bazooka ou Sexion d'assaut, passent un temps considérable, et qui s'accroît ensuite, sur Facebook...

:lol!: Je trouve ça très drôle ! Tout est dit...

victor44 a écrit:

yoaken a écrit:C'est comme les gens qui prennent un chiot et qui s'en débarrassent après. Sauf que manque de bol, on peut pas se débarrasser de façon effective d'un gamin lorsqu'il ''ne convient pas avec notre mode de vie''. (HS : En ce moment, au Japon, il y a pas mal d'infanticides de la part de parents qui ne ''savaient pas qu'un bébé ça pleurait autant''. Ils sont pas au courant (???!!!) qu'un bébé ça peut pleurer sans s'arrêter, que ça fait pas ses nuits forcément etc... Alors ils les battent à mort ou les étouffent ''pour les faire taire''. Ou alors des parents qui laissent littéralement mourir de faim leurs gamins. Des trucs hallucinants. Ils pensaient pas qu'un gamin c'était ça alors ils les tuent.)

C'est un peu comme certains collégues qui passent un concours et qui découvrent soi disant que les élèves ne sont pas naturellement sages et obéïssants et qui passent leur temps à pleurer et à déprimer.

Le problème des devoirs à la maison c'est que si il est nécessaire d'avoir un répétiteur à domicile pour s'en sortir alors toute une partie de la population (la plus défavorisée) n'a plus possibilité de réussite via l'école (c'est le cas aux états-unis...)

Dis, tu n'exagères pas un peu?

Lornet a écrit:Ce qui est paradoxal, c'est que beaucoup d'élèves de 6e qui nous arrivent regardent Secret Story,écoutent Fatal Bazooka ou Sexion d'assaut, passent un temps considérable, et qui s'accroît ensuite, sur Facebook...

Un quart de mes 6e, voire plus, a un compte FB.

Cela dit, certaines familles de bonne volonté ne sont pas capables de faire travailler leurs enfants à la maison. Si le bagage de mon père avait été identique à celui de ma mère, je n'aurais jamais fait d'études.
La solution idéale pour permettre aux enfants de ces parents-là, je ne l'ai pas : études surveillées du soir, animées éventuellement par un intervenant extérieur et formé, mais cela pose des problèmes pour le ramassage scolaire.
Bref, dans mon esprit il ne s'agit pas de supprimer les devoirs, mais d'apporter une aide efficace à certaines familles. Vous savez très bien que dans certains établissement défavorisés, les grandes sœurs doivent s'occuper des plus petits, ou les élèves ne peuvent s'isoler pour travailler dans le calme.

Et bien sûr, je suis tout à fait opposée à l'augmentation de notre temps de présence dans l'établissement.

Je rappelle que je me suis fait traiter ici de pétainiste pour avoir mentionné que mes enfants n'allaient pas sur facebook... :diable:

Aevin a écrit:

Schéhérazade a écrit:Voici le lien. J'aime beaucoup les propos de la FCPE qualifiant les devoirs à la maison de "forme de sous-traitance pédagogique aux familles". Ah ces affreux professeurs, qui non contents d'exploiter comme de vils patrons les élèves, "sous traitent" leur travail aux parents...Faut-il retirer sur le salaire des professeurs qui donnent du travail une indemnité reversée aux parents à qui ces devoirs imposent une contrainte supplémentaire?

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/12/01016-20120312ARTFIG00736-les-parents-veulent-que-les-devoirs-se-fassent-a-l-ecole.php

Et mis à part les leçons ou le vocabulaire à apprendre (et même ça, ça devrait pouvoir se faire avec l'aide du prof, au moins au début), ils ont parfaitement raison quand ils disent :

Pour l'élève connaissant des difficultés plus ou moins grandes d'apprentissage, la mise au travail individuel est souvent une mise en échec lorsqu'elle est faite exclusivement à la maison.

Déjà pour l'article : :colere:

Et pour Aevin :

Sans déconner, on a fait comment, nous ?
Moi j'avais personne pour m'aider ( mes parents étaient restaurateurs et géraient un restaurant d'une soixantaine de places à eux deux ), et ça ne m'a pas empêché de réussir.
Pour la leçon, j'imagine que le PE les accompagne d'abord, pour les exercices pareils. Déjà que le but de nos jours c'est cours -> exercices types où il faut juste appliquer bêtement, je ne vois pas en quoi un gamin défavorisé ne pourraient pas passer 30 minutes avant de se coucher à lire sa leçon plutôt que d'être sur facebook ou autre.

Oui, un bon nombre de parents n'aident plus leurs enfants, au point qu'on a l'impression que la réussite à l'école est peu importante, ne transmettent plus la valeur de l'effort, du travail. Ils préfèrent coller leurs gamins devant la télé, un jeu vidéo ou facebook. Alors que fait on ? Ils n'ont pas de chance, ces enfants, d'avoir des parents laxistes ... Donc pour rétablir l'égalité, on fait les devoirs à l'école ... Oui mais ça n'empêchera en rien que les gamins dont les parents s'occupent d'eux, leurs facilitent l'accès à la culture seront avantagés ... On fait quoi alors ... On remplace les mauvais parents ?

Je sais, c'est franchement idiot ce que je viens de dire, mais à force d'y aller petit à petit pour que personne le remarque, on va arriver très loin ...

Thalia de G a écrit:
La solution idéale pour permettre aux enfants de ces parents-là, je ne l'ai pas : études surveillées du soir, animées éventuellement par un intervenant extérieur et formé, mais cela pose des problèmes pour le ramassage scolaire.
Bref, dans mon esprit il ne s'agit pas de supprimer les devoirs, mais d'apporter une aide efficace à certaines familles. Vous savez très bien que dans certains établissement défavorisés, les grandes sœurs doivent s'occuper des plus petits, ou les élèves ne peuvent s'isoler pour travailler dans le calme.

+ 1000 !
Pour la surveillance de ces études, elle peut être confiée à un personnel surveillant dont les qualifications auront été vérifiées... si ça pouvait aller de pair avec une stabilisation et une qualification réelle exigée pour les surveillants... mais je rêve, là...

victor44 a écrit:

C'est un peu comme certains collégues qui passent un concours et qui découvrent soi disant que les élèves ne sont pas naturellement sages et obéïssants et qui passent leur temps à pleurer et à déprimer.

oh grand Victor qui sait tout, je vais de ce pas me flageller de ne pas avoir su de toute éternité que les élèves n'obéissaient pas toujours et d'en avoir bavé la première année...

Mais quel mépris...
:colere:

Dans le collège où je suis, certains "anciens" ont parlé d'un projet auquel ils ont participé il y a une dizaine d'années ...

Des professeurs volontaires étaient disponibles, dans une sorte de MJC, au sein des "quartiers" de leurs élèves, pour les aider dans leurs devoirs, leur faire du soutien ...

Ils ont eu quelques élèves, au début ... Puis, ça a été une catastrophe, devant le peu de succès de cette initiative ...

c'est le problème que rencontre l'AFEV par exemple. Pour y avoir été bénévole, je peux dire qu'on se rend très vite compte que seuls les élèves qui sont de bonne volonté viennent, autant dire pas ceux qui en ont forcément le plus besoin. Il faut que l'étude soit obligatoire.

Effectivement c'est très drôle ! Et un collectif d'enseignants qui expliquerait aux parents comment éduquer leurs enfants ca pourrait être drôle aussi !

Et les parents, ils ne voudraient pas que leurs enfants se lavent les oreilles/finissent leur assiette/rangent leurs affaires/...?vivent?... à l'école?

Finalement, les enfants ne pourraient-ils pas être élevés par l'école et voir leurs parents seulement de temps en temps?

nos parents avaient l'étude du soir, ça a donc existé. mais nos lecteurs du Figaro sont-ils prêts à payer plus d'impôts pour financer les heures de surveillance et d'aide que ça suppose?

Marie Laetitia a écrit:

victor44 a écrit:

C'est un peu comme certains collégues qui passent un concours et qui découvrent soi disant que les élèves ne sont pas naturellement sages et obéïssants et qui passent leur temps à pleurer et à déprimer.

oh grand Victor qui sait tout, je vais de ce pas me flageller de ne pas avoir su de toute éternité que les élèves n'obéissaient pas toujours et d'en avoir bavé la première année...

Mais quel mépris...
:colere:

+1 et puis surtout on peut avoir été conscient de ce qu'est un élève, mais pas de la façon dont nous on réagit, si on est bien en classe ou pas. Je crois qu'il faut avoir pris une classe pour savoir si on est fait pour ou pas.