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- HARDYPINKKNiveau 9
Comme hier toujours fais moi l'Amour
Que mon corps presque mort
Sous tes mains fremisse encore
Que mon âme toujours
Se souvienne de ce jour
Que mon corps presque mort
Sous tes mains fremisse encore
Que mon âme toujours
Se souvienne de ce jour
- AnacycliqueÉrudit
Spontanément, je pense à un bel amour de mes 17 ans, auquel est associé celui-ci :
" Le front aux vitres "
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Ciel dont j’ai dépassé la nuit
Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes
Dans leur double horizon inerte indifférent
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Je te cherche par delà l’attente
Par delà moi même
Et je ne sais plus tant je t’aime
Lequel de nous deux est absent.
Eluard (in l'Amour, la poésie)
Mais il y en a des tas d'autres... Promis, si je vieillis, dans la journée, j'en poste de nouveaux.
" Le front aux vitres "
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Ciel dont j’ai dépassé la nuit
Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes
Dans leur double horizon inerte indifférent
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Je te cherche par delà l’attente
Par delà moi même
Et je ne sais plus tant je t’aime
Lequel de nous deux est absent.
Eluard (in l'Amour, la poésie)
Mais il y en a des tas d'autres... Promis, si je vieillis, dans la journée, j'en poste de nouveaux.
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"Faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait. Passer aux actes afin de faire sa part."
- titeprofExpert
je ne sais pas si je peux jouer, n'étant pas une littéraire à la base, mais j'aimerais vous proposer un texte. Ce n'est pas un poème à proprement parler, ce sont les paroles d'une chanson de Leo Ferré que j'aime beaucoup. Dites moi ce que vous en pensez :
L'amour fou
La mer en vous comme un cadeau
Et dans vos vagues enveloppée
Tandis que de vos doigts glacés
Vous m'inventez sur un seul mot
O Ma Frégate des hauts-fonds
Petite frangine du mal
Remettez-vous de la passion
Venez que je vous fasse mal
Je vous dirai des mots d'amour
Des mots de rien de tous les jours
Les mots du pire et du meilleur
Et puis des mots venus d'ailleurs
Je vous dirai que je t'aimais
Tu me diras que vous m'aimez
Vous me ferez ce que tu peux
Je vous dirai ce que tu veux
Je vous dirai ce que tu veux
Je vous aime d'amour
Si t'as seize ans et des poussières
A nous deux ça fait des années
Que je prépare ma galère
A te ramer à t'affoler
Voilà que tu cherches ton bien
Dans les vitrines de ma nuit
Achète-moi je ne vaux rien
Puisque l'amour n'a pas de prix
Comme une louve sous son loup
Quand je vous ferai des petits
Vous banderez vos yeux jaloux
Avec un loup de satin gris
Tout comme est gris le jour qui va
Petite sœur écoutez-moi
Comme un bateau entre mes doigts
Vous coulerez je vous le dois
Vous coulerez je vous le dois
Je vous aime d'amour
Si la mort avait ton regard
Je meurs ce soir sans regarder
Et te demanderai ma part
Au bord du vide et des baisers
L'amour ça ne meurt que la nuit
Alors habille-toi en moi
Avec un peu de rouge aussi
J'aurai ta mort entre mes bras
Lorsque vous me mettrez en croix
Dans votre forêt bien apprise
Et que je boirai tout en bas
La sève tant et tant promise
Je vous engouffrerai de sang
Pendant que vous serez charmée
Et je vous donnerai l'enfant
Que vous n'avez jamais été
Que vous n'avez jamais été
Je vous aime d'amour
Léo Ferré
L'amour fou
La mer en vous comme un cadeau
Et dans vos vagues enveloppée
Tandis que de vos doigts glacés
Vous m'inventez sur un seul mot
O Ma Frégate des hauts-fonds
Petite frangine du mal
Remettez-vous de la passion
Venez que je vous fasse mal
Je vous dirai des mots d'amour
Des mots de rien de tous les jours
Les mots du pire et du meilleur
Et puis des mots venus d'ailleurs
Je vous dirai que je t'aimais
Tu me diras que vous m'aimez
Vous me ferez ce que tu peux
Je vous dirai ce que tu veux
Je vous dirai ce que tu veux
Je vous aime d'amour
Si t'as seize ans et des poussières
A nous deux ça fait des années
Que je prépare ma galère
A te ramer à t'affoler
Voilà que tu cherches ton bien
Dans les vitrines de ma nuit
Achète-moi je ne vaux rien
Puisque l'amour n'a pas de prix
Comme une louve sous son loup
Quand je vous ferai des petits
Vous banderez vos yeux jaloux
Avec un loup de satin gris
Tout comme est gris le jour qui va
Petite sœur écoutez-moi
Comme un bateau entre mes doigts
Vous coulerez je vous le dois
Vous coulerez je vous le dois
Je vous aime d'amour
Si la mort avait ton regard
Je meurs ce soir sans regarder
Et te demanderai ma part
Au bord du vide et des baisers
L'amour ça ne meurt que la nuit
Alors habille-toi en moi
Avec un peu de rouge aussi
J'aurai ta mort entre mes bras
Lorsque vous me mettrez en croix
Dans votre forêt bien apprise
Et que je boirai tout en bas
La sève tant et tant promise
Je vous engouffrerai de sang
Pendant que vous serez charmée
Et je vous donnerai l'enfant
Que vous n'avez jamais été
Que vous n'avez jamais été
Je vous aime d'amour
Léo Ferré
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[center]Je suis comme le ciel, rien ne s'accroche à moi (mantra)
- bikkhouHabitué du forum
Un homme passionnément amoureux. Texte magnifique.
Merci pour ce partage, Titeprof, je ne le connaissais pas.
Merci pour ce partage, Titeprof, je ne le connaissais pas.
- titeprofExpert
flute, il y a un bug-ajout intempestif d'adresse dans le texte, je n'avais pas vu et je ne peux pas éditer (pourquoi d'ailleurs?). Si un modo peut enlever cette pseudo pub horrible de ce texte superbe, merci!
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[center]Je suis comme le ciel, rien ne s'accroche à moi (mantra)
- thrasybuleDevin
Je cherche en vain un poème de Verlaine, quelqu'un l'a-t-il dans ses archives?
De mémoire le début:
La faiblesse, la langueur du corps humain
M'attendrissent, me fléchissent, m'apitoient.
...........
Pauvre corps! Combien faible et combien puni"
J'imagine qu'il n'est pas étonnant, pour Verlaine, que ce soient des hendécasyllabes.
Si un expert dans la recherche googlienne pouvait m'aider...
De mémoire le début:
La faiblesse, la langueur du corps humain
M'attendrissent, me fléchissent, m'apitoient.
...........
Pauvre corps! Combien faible et combien puni"
J'imagine qu'il n'est pas étonnant, pour Verlaine, que ce soient des hendécasyllabes.
Si un expert dans la recherche googlienne pouvait m'aider...
- ZazkFidèle du forum
Trouvé ! "Désormais Le Sage, Puni"
(extrait)
X
La tristesse, langueur du corps humain
M’attendrissent, me fléchissent, m’apitoient,
Ah! surtout quand des sommeils noirs le foudroient.
Quand les draps zèbrent la peau, foulent la main!
Et que mièvre dans la fièvre du demain,
Tiède encor du bain de sueur qui décroît,
Comme un oiseau qui grelotte sous un toit!
Et les pieds, toujours douloureux du chemin,
Et le sein, marqué d’un double coup de poing,
Et la bouche, une blessure rouge encor,
Et la chair frémissante, frêle décor,
Et les yeux, les pauvres yeux si beaux où point
La douleur de voir encore du fini!…
Triste corps! Combien faible et combien puni!
(extrait)
X
La tristesse, langueur du corps humain
M’attendrissent, me fléchissent, m’apitoient,
Ah! surtout quand des sommeils noirs le foudroient.
Quand les draps zèbrent la peau, foulent la main!
Et que mièvre dans la fièvre du demain,
Tiède encor du bain de sueur qui décroît,
Comme un oiseau qui grelotte sous un toit!
Et les pieds, toujours douloureux du chemin,
Et le sein, marqué d’un double coup de poing,
Et la bouche, une blessure rouge encor,
Et la chair frémissante, frêle décor,
Et les yeux, les pauvres yeux si beaux où point
La douleur de voir encore du fini!…
Triste corps! Combien faible et combien puni!
- glucheNiveau 10
Quel beau topic!
Ma contribution avec ce poème de Senghor extrait des Lettres d'hivernage. (Et pourquoi n'ai-je pas épousé un poète, moi? :injuste: )
Ma contribution avec ce poème de Senghor extrait des Lettres d'hivernage. (Et pourquoi n'ai-je pas épousé un poète, moi? :injuste: )
Il a plu toute la nuit .
J'ai pensé à toi sous la fulgurance sulfureuse des ténèbres .
La mer bavait sur les brisants des tuiles vertes, la mer meuglante
Sous le tonnerre et la tornade, nous gémissons sous l'Angle de la mort
D'une longue plainte si douce
Me voici dans le gouffre de palais sonore
Dans les moiteurs, les migraines, comme Dyilôr jadis
Ma mère ceignait mes angoisses de feuilles de manioc, les saignait .
A Joal comme autrefois, il y a cette souffrance à respirer, qui colle visqueuse à la passion
Cette fièvre aux entrailles le soir, à l'heure des primordiales.
Je rêve aux rêves de jeunesse.
Mon ami l'Etranger disait la fraicheur des prés en Septembre
Et les roses de Tinchebray qui s'irisent dans la candeur du matin
Je rêvais d'une jeune fille au cœur odorant.
Et quand elle se fâchait, on délirait, ses yeux jetaient des éclairs
Je souffre, comme toi n'est-ce pas? comme la nuit d'hivernage.
- AlcyoneFidèle du forum
Celle de toujours, toute
Si je vous dis : « j’ai tout abandonné »
C’est qu’elle n’est pas celle de mon corps,
Je ne m’en suis jamais vanté,
Ce n’est pas vrai
Et la brume de fond où je me meus
Ne sait jamais si j’ai passé.
L’éventail de sa bouche, le reflet de ses yeux,
Je suis le seul à en parler,
Je suis le seul qui soit cerné
Par ce miroir si nul où l’air circule à travers moi
Et l’air a un visage, un visage aimé,
Un visage aimant, ton visage,
À toi qui n’as pas de nom et que les autres ignorent,
La mer te dit : sur moi, le ciel te dit : sur moi,
Les astres te devinent, les nuages t’imaginent
Et le sang répandu aux meilleurs moments,
Le sang de la générosité
Te porte avec délices.
Je chante la grande joie de te chanter,
La grande joie de t’avoir ou de ne pas t’avoir,
La candeur de t’attendre, l’innocence de te connaitre,
Ô toi qui supprimes l’oubli, l’espoir et l’ignorance,
Qui supprimes l’absence et qui me mets au monde,
Je chante pour chanter, je t’aime pour chanter
Le mystère où l’amour me crée et se délivre.
Tu es pure, tu es encore plus pure que moi-même.
Paul Eluard, Nouveaux poèmes
Si je vous dis : « j’ai tout abandonné »
C’est qu’elle n’est pas celle de mon corps,
Je ne m’en suis jamais vanté,
Ce n’est pas vrai
Et la brume de fond où je me meus
Ne sait jamais si j’ai passé.
L’éventail de sa bouche, le reflet de ses yeux,
Je suis le seul à en parler,
Je suis le seul qui soit cerné
Par ce miroir si nul où l’air circule à travers moi
Et l’air a un visage, un visage aimé,
Un visage aimant, ton visage,
À toi qui n’as pas de nom et que les autres ignorent,
La mer te dit : sur moi, le ciel te dit : sur moi,
Les astres te devinent, les nuages t’imaginent
Et le sang répandu aux meilleurs moments,
Le sang de la générosité
Te porte avec délices.
Je chante la grande joie de te chanter,
La grande joie de t’avoir ou de ne pas t’avoir,
La candeur de t’attendre, l’innocence de te connaitre,
Ô toi qui supprimes l’oubli, l’espoir et l’ignorance,
Qui supprimes l’absence et qui me mets au monde,
Je chante pour chanter, je t’aime pour chanter
Le mystère où l’amour me crée et se délivre.
Tu es pure, tu es encore plus pure que moi-même.
Paul Eluard, Nouveaux poèmes
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