Photocopillage des professeurs et insultes des élèves sur Twitter : à égalité ?

Je crois, si on parle de la même affaire, que ça va chercher entre 17 et 18 ans.
En tout cas, ce sont des terminales.

holderfar a écrit:Tiens, une attaque ad hominem. C'est bien mesquin, dis-moi?

Disons que tu aurais pu t'abstenir de qualifier mon propos de "malhonnête" pour exprimer ton désaccord.

holderfar a écrit:

Luigi_B a écrit:Citons la conclusion de l'article : "Alors avant de photocopier, ou de recopier tel ou tel document pour les élèves, il serait bon que chaque enseignant s'interroge sur son respect du droit avant de pouvoir interpeller ses élèves. C'est à ce prix (= respecter le droit d'auteur) que l'on pourra donner de la force et de la légitimité à nos enseignements, en quelque sorte, l'exemplarité face à la loi (= ne pas insulter ses professeurs sur Twitter)... même pour le numérique ". Effectivement, aucun lien de causalité.

Eh non! Duvauchelle dit simplement que nous ne sommes nous mêmes pas exemplaires sur tout, et que donc nous pourrions simplement faire l'effort de comprendre le pourquoi de certaines transgressions. Point de causalité, juste de l'interprétation très personnelle de ta part. Quand on prétend faire de l'analyse de discours, on essaye d'être précis et de ne pas faire d'extrapolation.

Excuse-moi mais ta propre interprétation pour dédouaner Bruno Devauchelle me semble bien peu convaincante. M. Devauchelle ne parle pas de compréhension mais d'exemplarité (du professeur devant l'élève), ce qui induit bien un lien logique.

Et, à l'approche de leur majorité, elles ne savaient pas que leurs propos étaient publics? Je me marre!

Cripure a écrit:

holderfar a écrit:Bon, on n'est libre de ne pas adhérer à l'ensemble du propos mais le titre du fil est quand même très caricatural. B.Duvauchelle s'interroge surtout sur le rapport à la loi qu'entretiennent les adultes et nous invite à remettre en perspective les transgressions des enfants. Je ne trouve pas ça bête du tout, au contraire...
La question du respect des droits d'auteur est une vraie plaie, il a raison de le mentionner.

Oui, enfin, en l'occurrence, il y a un domaine où le problème des droits d'auteur ne se pose pas, et c'est bien celui de la photocopie, puisque cette dernière est rémunérée de façon officielle. En revanche, les programmes qui ennuient des profs de lettres avec l'étude de l'image, en les laissant se débrouiller avec des supports protégés, là, les cahiers machins, on ne les entend pas.

Je ne crois pas que l'auteur défende même les contraintes de droits d'auteur telles qu'elles existent en ce moment. Il pose juste le fait, incontestable, que beaucoup d'entre nous ne sont pas forcément dans les clous (forcément, si on veut bosser, n'est-ce pas...)

Si je puis me permettre, Luigi, tu serais grand seigneur en changeant le titre, même si je suis exaspéré par l'article

thrasybule a écrit:Et, à l'approche de leur majorité, elles ne savaient pas que leurs propos étaient publics? Je me marre!

L'âge ne change rien à l'affaire finalement, ici aussi, par exemple, et j'insiste bien sur le fait que je ne vise personne en particulier, on peut trouver ce genre de confusion entre privé/public (propos qui vont trop loin sur tel ou tel par exemple, ou même finalement dans ce qu'on dit de soi)

holderfar a écrit:Je trouve que l'article n'est pas très bon pour les raisons que tu évoques.
Je ne crois même pas à la volonté de mettre sur le même plan insultes et photocopies: je pense que l'auteur voulait maladroitement nous montrer que nous aussi, nous ne nous rendions pas compte que nous étions hors des clous, parfois. Et ce faisant, ce qu'on peut discuter si on veut, il sous-entend que dans le cas des insultes sur twitter, on devrait peut-être faire l'effort de comprendre le pourquoi de la transgression.
Pour le titre: ce n'est pas à nous de le changer, mais à Luigi d'assumer. Quelqu'un d'extérieur qui le lit puis lit l'article sera choqué par le titre, c'est tout.

On ne saura en avoir la certitude, mais, s'il a juste été maladroit, alors cela témoigne d'une relative bêtise de la part de l'auteur : quel adulte intelligent, qui cherche à étayer un propos écrit, et censément réfléchi, irait comparer des insultes à un professeur (twitter ou pas) avec la photocopie de bouquins, acte apparemment non illégal dans les établissements ?

Je crois bien à une volonté du gars de sous-entendre que si un collègue se fait insulter, c'est qu'il l'a bien cherché : en gros, il faut comprendre cette transgression de la part des élèves, le collègue est relou. Et on compare ça à la photocopie de livres, que nous ne trouverons en effet pas grave puisque nous l'utilisons en permanence.
Je trouve ce type d'idée raccord avec ce que je peux lire sur des blogs ou des réseaux sociaux de la part de gens d'obédience café péda : dès qu'un collègue est en porte-à-faux avec des élèves (insultes, punitions etc.) ils prennent d'abord le parti des élèves avec des remarques du style "En même temps, le collègue, bon..."
Je trouve ce ressentiment envers les profs, de la part d'autres profs, happy few, particulièrement répétitif, et nauséabond.

Luigi_B a écrit:

holderfar a écrit:Tiens, une attaque ad hominem. C'est bien mesquin, dis-moi?

Disons que tu aurais pu t'abstenir de qualifier mon propos de "malhonnête" pour exprimer ton désaccord.

holderfar a écrit:

Luigi_B a écrit:Citons la conclusion de l'article : "Alors avant de photocopier, ou de recopier tel ou tel document pour les élèves, il serait bon que chaque enseignant s'interroge sur son respect du droit avant de pouvoir interpeller ses élèves. C'est à ce prix (= respecter le droit d'auteur) que l'on pourra donner de la force et de la légitimité à nos enseignements, en quelque sorte, l'exemplarité face à la loi (= ne pas insulter ses professeurs sur Twitter)... même pour le numérique ". Effectivement, aucun lien de causalité.

Eh non! Duvauchelle dit simplement que nous ne sommes nous mêmes pas exemplaires sur tout, et que donc nous pourrions simplement faire l'effort de comprendre le pourquoi de certaines transgressions. Point de causalité, juste de l'interprétation très personnelle de ta part. Quand on prétend faire de l'analyse de discours, on essaye d'être précis et de ne pas faire d'extrapolation.

Excuse-moi mais ta propre interprétation pour dédouaner Bruno Devauchelle me semble bien peu convaincante. M. Devauchelle ne parle pas de compréhension mais d'exemplarité (du professeur devant l'élève), ce qui induit bien un lien logique.

Ton titre est faux, je regrette et je pense que tu le sais fort bien (d'où le malhonnête). L'exemplarité du prof n'induit pas de lien logique, il montre juste qu'un professeur qui veut être complètement intransigeant sur la transgression ne doit lui-même pas transgresser ou bien que justement, il doit pouvoir faire l'effort de comprendre. Jamais il ne dit que les élèves insultent parce que nous photocopillons, absolument jamais.

Igniatius, +1

thrasybule a écrit:Si je puis me permettre, Luigi, tu serais grand seigneur en changeant le titre, même si je suis exaspéré par l'article

Je vais essayer !

Et au fait, quel châtiment terrible a été celui des élèves insulteurs?

Elles ont été exclues définitivement.

Renvoyées de l'établissement. Ce qui est plutôt excessif, de mon point de vue : voilà ce qu'aurait pu dire Bruno Devauchelle.

Titre changé : qu'en penses-tu holderfar ?

Ce qui me parait normal .

Luigi_B a écrit:Renvoyées de l'établissement. Ce qui est plutôt excessif, de mon point de vue : voilà ce qu'aurait pu dire Bruno Devauchelle.

Titre changé : qu'en penses-tu holderfar ?

Ben là c'est mieux, effectivement: l'article est suffisamment mal écrit pour qu'on puisse penser que l'auteur met sur le même plan photocopillage et insultes.

Igniatius, je suis bien d 'accord avec ce que tu dis et c'est précisément ce qui me met en colère dans cet article.

holderfar a écrit:Ton titre est faux, je regrette et je pense que tu le sais fort bien (d'où le malhonnête). L'exemplarité du prof n'induit pas de lien logique, il montre juste qu'un professeur qui veut être complètement intransigeant sur la transgression ne doit lui-même pas transgresser ou bien que justement, il doit pouvoir faire l'effort de comprendre. Jamais il ne dit que les élèves insultent parce que nous photocopillons, absolument jamais.

C'est là où tu te trompes : l'intransigeance dont il est question ici celle d'un chef d'établissement dans un conseil de discipline, pas d'un professeur.

M. Devauchelle n'avait à proprement parler aucune raison d'évoquer les enseignants ici, preuve de son peu de bienveillance à leur sujet.

holderfar a écrit:

Luigi_B a écrit:Renvoyées de l'établissement. Ce qui est plutôt excessif, de mon point de vue : voilà ce qu'aurait pu dire Bruno Devauchelle.

Titre changé : qu'en penses-tu holderfar ?

Ben là c'est mieux, effectivement: l'article est suffisamment mal écrit pour qu'on puisse penser que l'auteur met sur le même plan photocopillage et insultes.

Je pense sincèrement qu'il fait ce lien!! Et que ce n'est pas innocent! Pourquoi mettre en parallèle (même sans liens de cause à effet) les usages d'enseignants et d'élèves...?

Par ailleurs, j'ai vraiment du mal à prendre au sérieux quelqu'un qui écrit si mal!

holderfar a écrit:

Cripure a écrit:

holderfar a écrit:Bon, on n'est libre de ne pas adhérer à l'ensemble du propos mais le titre du fil est quand même très caricatural. B.Duvauchelle s'interroge surtout sur le rapport à la loi qu'entretiennent les adultes et nous invite à remettre en perspective les transgressions des enfants. Je ne trouve pas ça bête du tout, au contraire...
La question du respect des droits d'auteur est une vraie plaie, il a raison de le mentionner.

Oui, enfin, en l'occurrence, il y a un domaine où le problème des droits d'auteur ne se pose pas, et c'est bien celui de la photocopie, puisque cette dernière est rémunérée de façon officielle. En revanche, les programmes qui ennuient des profs de lettres avec l'étude de l'image, en les laissant se débrouiller avec des supports protégés, là, les cahiers machins, on ne les entend pas.

Je ne crois pas que l'auteur défende même les contraintes de droits d'auteur telles qu'elles existent en ce moment. Il pose juste le fait, incontestable, que beaucoup d'entre nous ne sont pas forcément dans les clous (forcément, si on veut bosser, n'est-ce pas...)

Il y a une jolie histoire dans la Bible sur une première pierre, je crois me souvenir

Enfin, le droit d'auteur sur des docs d'histoire ou des cartes de géo?

Le parallèle est vraiment idiot je trouve

je trouve ce parallèle totalement idiot, ne serait-ce que par le fait qu'insulter un professeur (ou qui que ce soit) sur Twitter part d'une très mauvaise intention ce qui n'est pas le cas quand un professeur photocopie un manuel.

Un de mes collègues a été insulté sur Twitter récemment. Savez-vous ce que lui a dit son CDE quand il l'a informé de l'affaire ? Qu'il n'aurait pas dû chercher son nom sur Internet (et ainsi, il n'aurait pas été au courant des insultes) et que de toute façon, un professeur est un personnage public qui s'expose à ce genre de risques...

C'est le genre de raisonnement de ma CDE

Malaga a écrit:je trouve ce parallèle totalement idiot, ne serait-ce que par le fait qu'insulter un professeur (ou qui que ce soit) sur Twitter part d'une très mauvaise intention ce qui n'est pas le cas quand un professeur photocopie un manuel.

Un de mes collègues a été insulté sur Twitter récemment. Savez-vous ce que lui a dit son CDE quand il l'a informé de l'affaire ? Qu'il n'aurait pas dû chercher son nom sur Internet (et ainsi, il n'aurait pas été au courant des insultes) et que de toute façon, un professeur est un personnage public qui s'expose à ce genre de risques...

Ce CdE méconnaît les textes en matière de discipline, ce n'est pas lapeine d'aller discuter plus avant.