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John
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Jean-François Pradeau, Les « humanités », au coeur de l’excellence scolaire et professionnelle Empty Jean-François Pradeau, Les « humanités », au coeur de l’excellence scolaire et professionnelle

par John Mer 3 Juil 2013 - 20:26
Un document qui en intéressera sans doute plus d'un :
Document de travail (2013-02) - Les "humanités" au cœur de l'excellence scolaire et professionnelle
01/03/13

L’ensemble des études et des rapports qui ont été consacrés ces quinze dernières années à l’enseignement des langues et cultures de l’antiquité ont fait le diagnostic d’un déclin accéléré des humanités classiques, que ne fréquente plus aujourd’hui qu’un bachelier sur vingt. Le latin et le grec, et avec eux la connaissance de l’antiquité gréco-latine, deviennent des terres inconnues. L’enseignement des langues anciennes et la découverte des cultures anciennes occupent une place désormais marginale. La situation des humanités est pourtant paradoxale, dans notre pays comme dans la plupart des pays occidentaux.

Les "humanités" au cœur de l’excellence scolaire et professionnelle
Pistes pour l’enseignement des langues, de la culture et de la réception de l’antiquité

Car autant la situation scolaire paraît sombre, tant le latin et le grec y sont marginalisés et abandonnés par la plus grande majorité des élèves et des familles, autant bon nombre d’expériences et de pratiques dans l’enseignement supérieur comme dans le domaine culturel attestent que le "besoin social" des humanités classiques est une réalité. Une réalité culturelle, pour des sociétés européennes qui se sentent toujours héritières de l’antiquité gréco-latine ; une réalité professionnelle, dans un monde où certaines entreprises prennent conscience des compétences remarquables de jeunes adultes formés à la rigueur littéraire et linguistique des savoirs de l’antiquité.

Les formations qui ont su faire une place de choix aux humanités peuvent voir leur caractère d’excellence reconnu à travers des collaborations originales entre entreprises et universités. Ce document de travail propose des pistes pour faire connaître et développer l’insertion de la culture classique dans les formations, pour montrer combien les humanités fécondent l’apprentissage scolaire des langues européennes, combien elles restent au principe de notre culture nationale et européenne, combien enfin elles sont précieuses dans la formation rigoureuse de jeunes adultes appelés à exercer des métiers variés.

Mots clefs : antiquité, lettres classiques, culture européenne, formation, école, humanités.

Auteur : Jean-François Pradeau

N°2013-02, février 2013
A lire ici : http://www.strategie.gouv.fr/content/dt-2013-02-humanites-coeur-excellence-scolaire-professionnel#les-ressources

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par Gryphe Mer 3 Juil 2013 - 21:21
Merci John ! Very Happy 

Déjà, je trouve intéressant le fait que strategie.gouv se penche sur la situation des Lettres classiques.

Ce passage est une surprise inattendue (mais si l'on y réfléchit bien, mais oui mais c'est bien sûr) :

1. Le paradoxe des humanités : toujours plus de latinistes, pour une durée
plus brève


le nombre de latinistes n’a jamais été aussi élevé en France que ces dix ou
quinze dernières années
. Plus d’un demi-million d’enfants rencontrent le latin au Collège et
au Lycée. Et plus de 35 000 font du grec. En valeur absolue, ces chiffres peuvent autoriser
des diagnostics heureux. On peut dire par exemple que jamais, dans l’histoire moderne de
notre pays, autant de jeunes gens n’auront fait du latin
. Si l’on rapporte les chiffres de
l’enseignement du latin au Collège à l’ensemble de la classe d’âge, on s’aperçoit qu’un
adolescent sur quatre fait du latin en France. Aujourd’hui, environ 150 000 élèves de 4e font
du latin. En 1920, ils étaient quinze fois moins nombreux, puisqu’on en comptait environ
10 000
. Bien entendu, ces chiffres sont l’effet de l’accroissement de la durée des études. La
majorité d’une classe d’âge fait aujourd’hui des études secondaires et la scolarité
obligatoire conduit donc en classe de latin un nombre élevé de collégiens.
Chez nous, tous les ans on est presque étonnés nous-mêmes du nombre élevé d'élèves qui choisissent de faire du latin en classe de 5ème. Smile 
Dalva
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par Dalva Mer 3 Juil 2013 - 21:28
Ça, c'est parce qu'on fait du bon boulot avec l'initiation en 6e ! (Il est où le smiley avec les chevilles qui gonflent ?)
Les enfants adorent ça, vraiment, le latin.
Je suis plus inquiète de la deuxième partie du titre : "pour une dure plus brève". Cela ne m'étonne pas car plus ceux qui choisissent l'option sont nombreux, plus il risque d'y avoir des "erreurs de choix" et des abandons en fin de 3e, mais quand même... L'a-t-on rendu si barbant ?
Presse-purée
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par Presse-purée Mer 3 Juil 2013 - 21:29
on en parle à plusieurs reprises sur le forum, déjà ^^

Genre dans ce post

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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8

"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
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par Gryphe Mer 3 Juil 2013 - 21:32
Dalva a écrit: L'a-t-on rendu si barbant ?
Non, on l'a rendu ludique, c'est pire. Razz 

(En fait je n'en sais rien, suis pas prof de latin...)
Dalva
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par Dalva Mer 3 Juil 2013 - 21:34
Ah oui, c'est ce que je voulais dire. Je n'ai jamais rien tant fui que le ludique, lorsque j'étais élève. Pas forcément le ludique, d'ailleurs. Le "oh mes pauvres chéris c'est bien trop difficile pour vous on va vous simplifier tout ça et on va s'amuser à confectionner des gâteaux comme les romains et après on ira les faire goûter aux autres et comme ça on aura fait plein de latin ou presque mais non mais non on ne va pas apprendre deux déclinaisons cette année enfin c'est beaucoup trop mes lapinous" aussi.
Je suis contente, mes collègues de LC n'ont rien à voir avec ce refrain.
Lefteris
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par Lefteris Mer 3 Juil 2013 - 21:38
Dalva a écrit:Ça, c'est parce qu'on fait du bon boulot avec l'initiation en 6e ! (Il est où le smiley avec les chevilles qui gonflent ?)
Les enfants adorent ça, vraiment, le latin.
Je suis plus inquiète de la deuxième partie du titre : "pour une dure plus brève". Cela ne m'étonne pas car plus ceux qui choisissent l'option sont nombreux, plus il risque d'y avoir des "erreurs de choix" et des abandons en fin de 3e, mais quand même... L'a-t-on rendu si barbant ?
Non : on vient
-pour voir
-pour être avec le copain ou la copine
-parce que les parents ont obligé (par goût réel ou par stratégie d'évitement supposée )

et après, on se rend compte qu'il y a de la grammaire et un peu de travail régulier (le gros mot) , alors que les copains sont déjà en train de brailler dehors, et là humhum ...

_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)

Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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par Jul Mer 3 Juil 2013 - 21:44
Je n'enseigne pas les lettres classiques, je ne veux donc pas dire de bêtises, mais je suis TZR et je vois donc des situations très différentes d'un établissement à l'autre. Or, il est fréquent que l'on propose à des élèves d'étudier le latin dès la 5e, puis d'étudier le grec en 3e mais en remplacement du latin. Ceci expliquerait peut-être la brièveté des études du latin.
Simple hypothèse de Béotien.
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par Presse-purée Mer 3 Juil 2013 - 21:46
Lefteris a écrit:
Dalva a écrit:Ça, c'est parce qu'on fait du bon boulot avec l'initiation en 6e ! (Il est où le smiley avec les chevilles qui gonflent ?)
Les enfants adorent ça, vraiment, le latin.
Je suis plus inquiète de la deuxième partie du titre : "pour une dure plus brève". Cela ne m'étonne pas car plus ceux qui choisissent l'option sont nombreux, plus il risque d'y avoir des "erreurs de choix" et des abandons en fin de 3e, mais quand même... L'a-t-on rendu si barbant ?
Non : on vient
-pour voir
-pour être avec le copain ou la copine
-parce que les parents ont obligé (par goût réel ou par stratégie d'évitement supposée )

et après, on se rend compte qu'il y a de la grammaire et un peu de travail régulier  (le gros mot) , alors que les copains sont déjà en train de brailler dehors,  et là humhum ...

ça dépend aussi du lieu et des cohortes. Pour ma part, dans les bilans de fin de troisième, les élèves m'ont reproché de ne pas avoir fait assez de langue (cette cohorte a suivi les programmes officiels et les méthodes préconisées). Donc, je vais m'adapter pour les autres.

(Voir https://www.neoprofs.org/t61405p40-on-a-decouvert-les-secrets-du-ciment-utilise-par-les-romains-superieur-au-notre )

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par Jul Mer 3 Juil 2013 - 21:47
Non : on vient
-pour voir
-pour être avec le copain ou la copine
-parce que les parents ont obligé (par goût réel ou par stratégie d'évitement supposée )

et après, on se rend compte qu'il y a de la grammaire et un peu de travail régulier  (le gros mot) , alors que les copains sont déjà en train de brailler dehors,  et là humhum ...
[/quote]
Il arrive également que les parents soient déçus. Les latinistes sont parfois dispersés dans toutes les classes et se retrouvent en option seulement ...
Infiniment
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par Infiniment Mer 3 Juil 2013 - 21:49
Jul a écrit:Je n'enseigne pas les lettres classiques, je ne veux donc pas dire de bêtises, mais je suis TZR et je vois donc des situations très différentes d'un établissement à l'autre. Or, il est fréquent que l'on propose à des élèves d'étudier le latin dès la 5e, puis d'étudier le grec en 3e mais en remplacement du latin. Ceci expliquerait peut-être la brièveté des études du latin.
Simple hypothèse de Béotien.

Je ne suis pas sûr que l'hypothèse soit tout à fait juste. Les établissements où l'on peut faire du grec (qu'il s'agisse de l'enseigner ou de l'étudier...) ne sont plus si nombreux.

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Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
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par Presse-purée Mer 3 Juil 2013 - 21:50
Jul a écrit: Les latinistes sont parfois dispersés dans toutes les classes et se retrouvent en option seulement ...

à ma connaissance, c'est une obligation légale ça.

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par Lefteris Mer 3 Juil 2013 - 21:51
Jul a écrit:Je n'enseigne pas les lettres classiques, je ne veux donc pas dire de bêtises, mais je suis TZR et je vois donc des situations très différentes d'un établissement à l'autre. Or, il est fréquent que l'on propose à des élèves d'étudier le latin dès la 5e, puis d'étudier le grec en 3e mais en remplacement du latin. Ceci expliquerait peut-être la brièveté des études du latin.
Simple hypothèse de Béotien.
Oui, une dérive consiste à faire ça. Ainsi, les coulés en latin passent en grec, apprennent l'alphabet, ont 18, et remontent leur sacro-sainte moyenne pur le brevet. En même temps, ils arrêtent de pourrir le cours de latin... et tout le monde est content.

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User5899
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par User5899 Mer 3 Juil 2013 - 21:56
Un chiffre un seul. 74 latinistes passent de 3e dans nos secondes.
Sur ces 74, 7 se sont inscrits en latin 2e.
Et je vous vois venir, hein : ce n'est plus moi qui fais les cours (d'ailleurs, quand je les faisais, il y en avait plutôt 15-20).
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par Dalva Mer 3 Juil 2013 - 22:03
Ben quand même... Chez nous, la règle est qu'on s'engage dans une option jusqu'à la fin du collège, l'autorisation d'abandonner est très rarement accordée, et en fait essentiellement aux élèves pour qui le latin est vraiment pénalisant (élèves très motivés au départ mais vraiment trop en difficulté, élèves d'ULIS qui quittent le cursus "normal" en 4e, etc, etc.).
Le gros problème, c'est le passage en 2nde : beaucoup ne continuent pas le latin, ce qui nous est reproché (à tort je pense) par l'IA.
Je dis que c'est à tort, parce qu'une fois arrivés au lycée, les élèves ne peuvent pas toujours cumuler les options et le latin se retrouve en concurrence avec d'autres options quasiment obligatoires selon ce qu'ils envisagent pour la suite. Et puis de toute façon, avoir suivi sérieusement le latin pendant trois ans n'est jamais en vain.
Je trouve ça incroyable que l'IA l'observe d'une façon purement comptable, alors que c'est un apport indéniable pour les élèves quand ils s'y consacrent sérieusement.
J'ai par exemple été obligée de l'abandonner en 1re (1re S, il fallait obligatoirement choisir un truc scientifique d'expérimentation), mais j'ai repris dès mon arrivée en prépa.

Edit : je répondais pendant que Cripure répondait, mais mon message répond aux deux en même temps.
Lefteris
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par Lefteris Mer 3 Juil 2013 - 22:07
Jul a écrit:Non : on vient
-pour voir
-pour être avec le copain ou la copine
-parce que les parents ont obligé (par goût réel ou par stratégie d'évitement supposée )

et après, on se rend compte qu'il y a de la grammaire et un peu de travail régulier  (le gros mot) , alors que les copains sont déjà en train de brailler dehors,  et là humhum ...

Il arrive également que les parents soient déçus. Les latinistes sont parfois dispersés dans toutes les classes et se retrouvent en option seulement
Oui, c'est un "problème" pour certains  parents, qui en plus n'ont que de mauvais échos de leur enfant qui refuse de travailler en latin. Mais plus on monte, moins on peut mélanger, en raison des diverses options, ça devient trop compliqué. Donc ceux qui ont classe euro-latin ou allemand latin réduisent les probabilités d'être séparés.Je l'ai encore vu cette année, impossible de séparer certains élèves, pénibles en plus en latin. Il vaudrait mieux les laisser abandonner (ou les virer) , et les mettre dans d'autre classes.

Infiniment a écrit:
Jul a écrit:Je n'enseigne pas les lettres classiques, je ne veux donc pas dire de bêtises, mais je suis TZR et je vois donc des situations très différentes d'un établissement à l'autre. Or, il est fréquent que l'on propose à des élèves d'étudier le latin dès la 5e, puis d'étudier le grec en 3e mais en remplacement du latin. Ceci expliquerait peut-être la brièveté des études du latin.
Simple hypothèse de Béotien.

Je ne suis pas sûr que l'hypothèse soit tout à fait juste. Les établissements où l'on peut faire du grec (qu'il s'agisse de l'enseigner ou de l'étudier...) ne sont plus si nombreux.


Presse-purée a écrit:
Jul a écrit: Les latinistes sont parfois dispersés dans toutes les classes et se retrouvent en option seulement ...

à ma connaissance, c'est une obligation légale ça.
C'est vrai , mais vois ce que je dis plus haut... J'ai réussi à me débarrasser de deux élèves qui ne le savent pas encore , car ils ont demandé la découverte pro, et là, les horaires sont totalement incompatibles. L'une lit des mangas en latin (je préfère ça que le sabotage du cours, toute l'heure à se déplacer en parlant à haute voix) , l'autre refuse tout travail et a 6 de moyenne générale. Elles vont être contentes... mais on les change aussi de classe.

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par cunégonde Mer 3 Juil 2013 - 22:35
Savez-vous qu'il y a des établissements où, en 5e, on réussit à répartir 20 latinistes dans 6 ou 7 classes? Et même politique de saupoudrage pour les 4 e et les 3 e...
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par Lefteris Mer 3 Juil 2013 - 22:39
cunégonde a écrit:Savez-vous qu'il y a des établissements où, en 5e, on réussit à répartir 20 latinistes dans 6 ou 7  classes? Et même politique de saupoudrage pour les 4 e et les 3 e...
Fortiche...Nous parvenons à 3 classes en 5ème et 2 en 4ème-3ème (sur 4 divisions en moyenne) . Et malgré ça, la vie du professeur de lettres classiques est bien pourrie (début, et pire, fin de journée..humhum )

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