Sondage : qui voudrait changer de métier ?

kiwi a écrit:

atrium a écrit:1 HSA équivaut à 100 euros de plus par mois?

130 brut car la 1ère hsa est majorée. Mais pas sur 12mois.

Ce n'est pas faramineux non plus. Ceci dit, je vous laisse comparer:

http://67.snuipp.fr/spip.php?article1224

Violet a écrit:

stench a écrit:

Violet a écrit:

Je ne suis pas d'accord.
Ils sont bien trop faibles pour les premiers échelons mais je ne crois pas qu'on puisse dire indignes une fois qu'on dépasse les 2300 ou 2500...  ou alors c'est qu'on n'a aucune notion du salaire moyen des gens en France...

Je suis d'accord avec le début de ta phrase, mais si après 10 ans de services je ne touche que 1850 euros, je me demande bien quand j'arriverai à 2300 (et ne parlons pas des 2500 !). Si c'est pour finir les deux dernières années de ma vie pro avec un salaire qui ne sera pas considéré comme indigne, ça fait quand même un peu léger...

Je crois qu'on peut arriver à ce salaire bien avant les deux dernières années...  

Et puis, on peut aussi arrondir son salaire en étant PP, et avec 1 ou 2 HSA.

Oui. Après une vingtaine d'années seulement.   
Perso, je ne raisonne pas avec les hsa. J'en vois qui en font trois en lettres et qui ont à peine le temps de manger. Si c'est pour devenir moine..

PauvreYorick a écrit:

doublecasquette a écrit:Non. En revanche, j'aimerais bien que le métier change !

Et si possible en mieux

Tant qu'à faire, oui !   

doublecasquette a écrit:

PauvreYorick a écrit:

doublecasquette a écrit:Non. En revanche, j'aimerais bien que le métier change !

Et si possible en mieux

Tant qu'à faire, oui !   

Tutafé!   

doublecasquette a écrit:

PauvreYorick a écrit:

doublecasquette a écrit:Non. En revanche, j'aimerais bien que le métier change !

Et si possible en mieux

Tant qu'à faire, oui !   

Le métier ?

Leclochard a écrit:

Violet a écrit:

stench a écrit:

Je suis d'accord avec le début de ta phrase, mais si après 10 ans de services je ne touche que 1850 euros, je me demande bien quand j'arriverai à 2300 (et ne parlons pas des 2500 !). Si c'est pour finir les deux dernières années de ma vie pro avec un salaire qui ne sera pas considéré comme indigne, ça fait quand même un peu léger...

Je crois qu'on peut arriver à ce salaire bien avant les deux dernières années...  

Et puis, on peut aussi arrondir son salaire en étant PP, et avec 1 ou 2 HSA.

Oui. Après une vingtaine d'années seulement.   
Perso, je ne raisonne pas avec les hsa. J'en vois qui en font trois en lettres et qui ont à peine le temps de manger. Si c'est pour devenir moine..

On est d'accord, mais travailler plus, c'est ce que font tous les gens qui ne sont pas enseignants quand il sont des responsabilités importantes. Et les autres doivent aussi le faire, ne serait-ce que pour garder leur boulot!

amour a écrit:

Leclochard a écrit:

Violet a écrit:

Je crois qu'on peut arriver à ce salaire bien avant les deux dernières années...  

Et puis, on peut aussi arrondir son salaire en étant PP, et avec 1 ou 2 HSA.

Oui. Après une vingtaine d'années seulement.   
Perso, je ne raisonne pas avec les hsa. J'en vois qui en font trois en lettres et qui ont à peine le temps de manger. Si c'est pour devenir moine..

On est d'accord, mais travailler plus, c'est ce que font tous les  gens qui ne sont pas enseignants quand il sont des responsabilités importantes. Et les autres doivent aussi le faire, ne serait-ce que pour garder leur boulot!

Peut-être, mais j'ai l'impression moi aussi, depuis 10 ans, sans avoir d'HSA, de travailler de plus en plus : plus de classes, plus d'élèves, plus de réunions, plus de contraintes. Sans rien gagner de plus.

Je vous laisse imaginer avec tout le poids administratif et la responsabilité légale, ce qu'est devenu en 20 ans la fonction de directeur d'école.

stench a écrit:

amour a écrit:

Leclochard a écrit:

Oui. Après une vingtaine d'années seulement.   
Perso, je ne raisonne pas avec les hsa. J'en vois qui en font trois en lettres et qui ont à peine le temps de manger. Si c'est pour devenir moine..

On est d'accord, mais travailler plus, c'est ce que font tous les  gens qui ne sont pas enseignants quand il sont des responsabilités importantes. Et les autres doivent aussi le faire, ne serait-ce que pour garder leur boulot!

Peut-être, mais j'ai l'impression moi aussi, depuis 10 ans, sans avoir d'HSA, de travailler de plus en plus : plus de classes, plus d'élèves, plus de réunions, plus de contraintes. Sans rien gagner de plus.

Tout à fait Stench, voilà pourquoi certains collègues refusent de participer aux réunions non obligatoires ou d'utiliser leur boite mail (nous n'avons aucune obligation légale de le faire) mais ils se coupent aussi un peu du métier!

atrium a écrit:Je vous laisse imaginer avec tout le poids administratif et la responsabilité légale, ce qu'est devenu en 20 ans la fonction de directeur d'école.

je n'ose même pas imaginer. Et je comprends parfaitement que certains ne veuillent plus de la fonction! (c'est le cas d'une de mes amies)

J'ai voté 4. J'aimerais faire du droit.
Mais bon, faut trouver le courage de s'y mettre.

Ce serait intéressant d'enseigner ailleurs avant une reconversion, car j'ai un groupe de 3° euro dans mon second établissement avec lesquels je prends réellement plaisir à enseigner. C'est très différent de mon collège de ZEP.

Baba a écrit:J'ai voté 4. J'aimerais faire du droit.
Mais bon, faut trouver le courage de s'y mettre.

Ce serait intéressant d'enseigner ailleurs avant une reconversion, car j'ai un groupe de 3° euro dans mon second établissement avec lesquels je prends réellement plaisir à enseigner. C'est très différent de mon collège de ZEP.

Exact : j'ai fait avant mon poste définitif une bonne classe en lycée, et là où je suis , au début, des élèves de classes artistiques (disparues), polis , travailleurs même quand ils n'étaient pas d'un niveau extraordinaire . On ne sort pas de deux ou trois heures de cours comme si l'on avait monté trois cols à vélo.
Ca change d'entrer dans des classes où le combat commence aussitôt passé le seuil : refus d'enlever le manteau, refus de sortir ses affaires, brouhaha cinq minutes , contestation de tout, travail non fait, insolences , impossibilité de tourner le dos à la classe, parole coupée toute les deux syllabes, paperasses pour les punitions, exclusions, etc.
Hélas, j'ai l'impression que le cas n° 2 est en expansion ...

Lefteris a écrit:

Baba a écrit:J'ai voté 4. J'aimerais faire du droit.
Mais bon, faut trouver le courage de s'y mettre.

Ce serait intéressant d'enseigner ailleurs avant une reconversion, car j'ai un groupe de 3° euro dans mon second établissement avec lesquels je prends réellement plaisir à enseigner. C'est très différent de mon collège de ZEP.

Exact : j'ai fait avant mon poste définitif  une bonne  classe en lycée, et là où je suis , au début, des élèves de classes artistiques (disparues), polis , travailleurs même quand ils n'étaient pas d'un niveau extraordinaire . On ne sort pas  de deux ou trois heures de cours comme si l'on avait monté trois cols à vélo.
Ca change d'entrer dans des classes où le combat commence aussitôt passé le seuil : refus d'enlever le manteau, refus de sortir ses affaires, brouhaha cinq minutes , contestation de tout, travail non fait, insolences , impossibilité de tourner le dos à la classe,  parole coupée toute les deux syllabes, paperasses pour les punitions, exclusions, etc.
Hélas, j'ai l'impression que le cas n° 2 est en expansion ...

Tutafé

Le cas N°2, dans des intensités différentes bien sûr, s'étend en effet à mon avis à tous les milieux. Je suis dans un collège dont on ne cesse de se gargariser du niveau, des élèves, etc., mais la description N° 2 ressemble à ce que j'avais avec mes 4èmes l'an dernier et que j'ai en partie avec une 3ème cette année.

Lefteris a écrit:

Dwarf a écrit:

Il en va au demeurant ainsi de la vie elle-même : carpe diem. Aujourd'hui tout va bien et j'en suis content mais qui sait ce que l'avenir réserve? Profiter du présent et en être satisfait dans la conscience du moment n'empêche pas d'avoir tout autant conscience que l'on pourrait être amené à quitter l'existence volontairement si les conditions de vie ne permettaient pas de vivre une vie digne et décente (et non, ce n'est pas une incitation à débattre de l'euthanasie mais une simple comparaison).

J'adhère assez à ça, car je peux me le permettre , ayant déjà vu ma vie professionnelle basculer, et étant plus  plus âgé que toi , mais il faut aussi penser que le carpe diem est plus difficile pour certains, avec les menaces qui  planent. Tu connais l'histoire de Dame Auclesse...  

Dame Auclesse, je la retiens celle-là!   Et oui, j'en ai bien conscience, sinon...

Violet a écrit:

Janne a écrit:Nos salaires sont indignes.

Je ne suis pas d'accord.
Ils sont bien trop faibles pour les premiers échelons mais je ne crois pas qu'on puisse dire indignes une fois qu'on dépasse les 2300 ou 2500...  ou alors c'est qu'on n'a aucune notion du salaire moyen des gens en France...

Ce que vous écrivez ne montre pas que nos salaires sont dignes

Cripure a écrit:

Violet a écrit:

Janne a écrit:Nos salaires sont indignes.

Je ne suis pas d'accord.
Ils sont bien trop faibles pour les premiers échelons mais je ne crois pas qu'on puisse dire indignes une fois qu'on dépasse les 2300 ou 2500...  ou alors c'est qu'on n'a aucune notion du salaire moyen des gens en France...

Ce que vous écrivez ne montre pas que nos salaires sont dignes

La désindexation des salaires et des prix en 1983 (la désinflation compétitive) a eu raison de l'inflation mesurée mais aussi du pouvoir d'achat des salariés. Trente ans plus tard, la part des salaires dans la valeur ajoutée s'est drastiquement restreinte. Comparer un salaire au salaire moyen voire au salaire médian n'a de sens que s'il est aussi relié au coût de la vie (dépenses contraintes, loisirs....). Il faudrait aussi prendre ce qu'on appelle dans le jargon économique le "pouvoir multiplicateur de l'argent", c'est-à-dire le fait qu'un euro investi peut en rapporter deux, trois ou plus (par effet "boule de neige") : si le salaire n'est pas au sens strict un investissement, il est assez raisonnable de penser que des salaires plus élevés permettront de soutenir la consommation qui à son tour appuiera des secteurs très variés de l'économie (du tourisme à l'industrie en passant par la recherche. En effet, des salaires bas encouragent la course au moindre coût où, hormis les circuits courts, la France ne peut lutter. En revanche, elle est encore bien présente dans le moyen et haut de gamme.

Et franchement... dire que nos salaires deviennent dignes quand on accepte d'être PP, ou qu'on prend la charge de 1 ou 2 HSA...ça veut tout dire.

Pour ma part, j'ai gravi les deux derniers échelons au choix et au grand choix... j'ai donc gagné un peu de temps. Mais à l'échelon 7, gagner 1890,15 de salaire net de base, auquel allez, soyons fous, je rajoute l'isoe fixe qui s'élève à 99,43€, soit un total de 1989,58... ben oui, je trouve ça vraiment décourageant, et presque insultant. Je suis prof depuis 2002. Ca fait plus de 11 ans que je trime.... et seule, je m'en sors tout juste. Et moins bien qu'il y a quelques années d'ailleurs... entre le moment où j'ai fini de rembourser ma voiture et mon prêt étudiant, j'estime n'avoir eu qu'un an ou deux où j'ai pu vivre sans m'inquiéter financièrement.

Arriver à 2300 ou 2500€ de salaire net de base... mazette... ce sera pour dans... euh.... ben ce sera pour l'échelon 9. En gros. Si j'ai de la chance... j'aurai 42 ans pour les 2300 (en comptant l'isoe dedans, sinon, faut attendre l'échelon 10...), et si je traîne...44.
Ne parlons même pas d'atteindre les 2500€.....

Ce qui est sûr, c'est que quand on est célibataire, ça devient de moins en moins facile de vivre avec ce salaire "pas si indigne"...

Et bien je ne peux pas voter....vu que, comme Reine, c'est fait....
Je revis depuis que je suis prof doc..... En revanche j'y ai perdu au niveau salaire et comme je vis seule avec ma cocotte sur un seul salaire, et bien c'est dur.

J'aimerais donc gagner un peu plus et surtout que les conditions de travail ne soient pas celles qu'elles sont en train de devenir....réunionnites aigues, on assigne aux profs des tâches qui n'ont rien à voir avec l'enseignement....c'est de plus en plus pénible.

Audrey, je suis à l'êchelon 9 et je gagne 2130 euros.....sans isoe évidemment....même si je me tape tous les conseils pédagigiques puisque seule dans ma matière alors que mes collègues d'une même discipline se les partagent...

Audrey a écrit:
Ce qui est sûr, c'est que quand on est célibataire, ça devient de moins en moins facile de vivre avec ce salaire "pas si indigne"...

Effectivement, le fisc étant d'autant moins tendre avec nous. Et encore, si je prends mon exemple, je verse une pension alimentaire, qui se déduit de mes impôts, alors j'imagine sans! Et je n'ai pas de voiture. Mais je vis dans la région la plus chère de France, en revanche.   

je dois être neuneu mais j'ai voté 1.
Depuis que je suis gamine je veux être prof.
Et tous les ans je me dis : bah oui tu l'as eu ton capes c'est vrai!

Alors, il est vrai que je ne suis plus TZR, dans mon académie ET ma région d'origine (j'habite à 20km de mes parents) , depuis 4 ans je suis dans un colkège où les gosses te tiennent la porte, te font la haie d'honneur pour ton anniversaire, te dise bonjour bon appétit au revoir madame même si tu les as pas en classe, se tiennent à carreau, Bref un bon collège de campagne où chaque prof a sa salle avec un ordi et un TBI. ...
Je ne fais pas le même métier que certain c'est clair. ...

Alors oui salaire toussa toussa, réunions toussa toussa, parents chiants ( ah ça chez moi aussi ) toussa toussa. ..
Mais malgré le ras le bol fatigue pré vacances je ne me vois pas faire autre chose. ...

J'ai voté 1 même si "je ne changerai pour rien au monde" est un peu excessif.

Je suis devenue enseignante par hasard et je n'ai jamais idéalisé ce métier. Les deux premières années ont été franchement difficiles, notamment pour la gestion de classe, mais les choses s'améliorent chaque année.
J'ai également le sentiment de m'améliorer en tant que prof et je le dois en partie à Néo et aux discussions que nous avons entre collègues d'HG.

J'ai la chance d'être originaire d'une académie dont personne ne veut donc il m'a été très facile d'y rester. J'ai eu rapidement un poste fixe dans un collège peu demandé (à tort) et je m'y plais car les élèves, les collègues et la direction sont globalement bien.

Pour le salaire, je suis à l'échelon 5 et je gagne actuellement (en congé maternité) 1910€ (prime de ZEP inclus).

Bref, pour le moment, je ne me vois pas faire autre chose.

..

J'ai voté 3.

Audrey a écrit:Et franchement... dire que nos salaires deviennent dignes quand on accepte d'être PP, ou qu'on prend la charge de 1 ou 2 HSA...ça veut tout dire.

Pour ma part, j'estime que le temps de travail est indissociable du salaire si l'on veut évaluer la "dignité" ou quoi que ce soit d'autre de pertinent. PP + HSA, à moins de bâcler le travail, il me semble que l'on bosse dans les 40h par semaine. Que deviendrait ce salaire ramené aux 35h d'un salarié classique ?