Oral de latin et examinateur désobligeant . Que faire?

La plupart de mes latinistes de terminale ont passé leur oral de latin aujourd'hui et j'en ai déjà des échos.

Selon les instructions officielles , l'examinateur doit proposer au candidat le quart du texte choisi (soit environ 5 à 8 lignes ou vers )pour la lecture et la traduction juxtalinéaire.
Or ,un jury a imposé les trois quarts du texte !! de ce fait , l'élève n'a pas eu le temps de tout traduire !!

Un autre candidat a dû supporter les nombreux soupirs du jury dès le début de la prestation.

Ou l'examinateur demande au candidat de parler moins fort , ou de se débrouiller pour le brouillon ou le dictionnaire...

J'avoue que tout cela me déstabilise et me peine pour mes élèves , qui pour la plupart , sont brillants!!

Que faire ? Quel moyen existe-t-il pour communiquer ce genre d'attitude de la part d'un collègue?

merci de vos conseils.  

1) Méfiance: entre ce que tes élèves te rapportent et ce qui a pu se passer, il y a souvent une belle différence.
2) Nous n'avons pas à contrôler le travail de nos collègues.

Pénélope59 a écrit:

Un autre candidat a dû supporter les nombreux soupirs du jury dès le début de la prestation.

Et il n'en est pas mort...

Ou l'examinateur demande au candidat de parler moins fort

Qu'est-ce qui te choque?

Plusieurs élèves m'ont rapporté les mêmes faits.

L'inspecteur nous demande bien de faire preuve de bienveillance , non?

Pénélope59 a écrit:
L'inspecteur nous demande bien de faire preuve de bienveillance , non?

De grands garçons et de grandes filles de 18 ans s'en remettront, je pense.

Et puis, on peut être bienveillant tout en demandant au candidat de parler moins fort ou de se débrouiller.

Honnêtement, ce qui me chiffonne (mais pas seulement dans ce fil   ), c'est la tendance à inspecter le travail des collègues, à accorder foi aux propos des élèves au lieu de faire confiance aux examinateurs.

La seule chose qui m'agacerait, ce serait que l'examinateur ait demandé de traduire les trois-quarts du texte: information à vérifier aussi, puisque, en ce qui me concerne, je refuse de saucissonner les textes et il m'arrive d'aller au-delà du sacro-saint quart qui est à traduire.
Pour le reste tout cela me semble vraiment peu important et ne justifiant pas un processus de dénonciation (que j'exècre par principe et pourtant j'aurais des choses à dire sur les oraux qu'ont passés mes élèves, sommés de répondre à une mitraille de questions avec un examinateur qui les a parfois gardés 45 minutes!). IL faut quand même relativiser: des soupirs? où va-t-on si on se scandalise pour ces détails!

Provence a écrit:

Pénélope59 a écrit:
L'inspecteur nous demande bien de faire preuve de bienveillance , non?

De grands garçons et de grandes filles de 18 ans s'en remettront, je pense.

Et puis, on peut être bienveillant tout en demandant au candidat de parler moins fort ou de se débrouiller.

Honnêtement, ce qui me chiffonne (mais pas seulement dans ce fil   ), c'est la tendance à inspecter le travail des collègues, à accorder foi aux propos des élèves au lieu de faire confiance aux examinateurs.

+458124,78! C'est une tendance qui se généralise et qui me démoralise.

Il est tout de même plus logique de faire confiance à ses élèves qu'à des examinateurs qu'on ne connait pas.
Tous les élèves ne sont pas menteurs et tous les collègues ne sont pas irréprochables.

Et toutes les paroles des élèves ne sont pas paroles d'évangile et tous les collègues ne sont pas à condamner au bagne.

http://www.education.gouv.fr/bo/2003/21/MENE0301081N.htm

voici le lien des instructions pour cette épreuve.

Merci Pénélope, je suis modérateur depuis des années mais je ne connaissais pas les textes! 
Ou coordo, je sais plus le terme

thrasybule a écrit:IL faut quand même relativiser: des soupirs? où va-t-on si on se scandalise pour ces détails!

Le candidat avait peut-être une tête de pont ?

 

Je vous trouve durs.
Pénélope59 est déçue par la manière de laquelle ses élèves ont vécu cette épreuve et elle a parfaitement le droit de l'exprimer et de questionner la pertinence de l'attitude des examinateurs.

Des profs imbuvables en jury, ça existe et nous le savons très bien.
Idéalement, ils devraient changer de métier ou redescendre sur terre.

Le feront-ils ?
Non, et ça, nous le savons aussi.

Et maintenant, Maman, on fait quoi ?

On boit un coup pour se détendre et on critique les profs !   

Quand j'avais passé l'oral de français, l'examinatrice m'avait demandé aussi de parler moins fort, parce-que je dérangeais l'autre candidat qui passait dans la même salle. Je n'en ai pas été choqué.

Ce n'est pas ce que j'appelle un examinateur imbuvable...

C'est un des éléments qui a été reproché à l'examinateur mis sur la sellette.

Le seul souci à mon sens serait la longueur du texte à traduire.

Le reste, ma foi... ça fait partie des joies de l'oral, et honnêtement, je n'y vois rien susceptible de déstabiliser un candidat.

Sur la liste musagora, tu sembles choquée de voir qu'on demande à tes élèves de "parler bas"... franchement, quoi de plus normal quand candidat préparant et candidat en cours d'oral partagent la même salle?

Des enseignants désagréables, mal lunés, tes élèves en ont quand même déjà croisé un paquet dans leur vie... ils en verront d'autres. Pauvres chouchous...

Je trouve en tout cas choquant de voir que ton premier réflexe et ta seule demande concerne la façon de signaler cela à l'inspection.

Un autre candidat a dû supporter les nombreux soupirs du jury dès le début de la prestation.

Ou l'examinateur demande au candidat de parler moins fort , ou de se débrouiller pour le brouillon ou le dictionnaire...

J'avoue que tout cela me déstabilise et me peine pour mes élèves , qui pour la plupart , sont brillants!!

Que faire ? Quel moyen existe-t-il pour communiquer ce genre d'attitude de la part d'un collègue?

  

thrasybule a écrit:C'est un des éléments qui a été reproché à l'examinateur mis sur la sellette.

Je crois que des gamins de terminale qui font du latin ne sont pas de parfaits crétins incapables de mettre du sens sur une attitude, un geste, une parole, un ton, etc.

Par ailleurs, il y avait également un problème au niveau de la longueur du texte à traduire.

Ils vont voir le chef de centre et présentent leurs doléances.
Le professeur de l'année n'est pas le mieux placé pour traiter ce genre de problème, qui peut exister, c'est vrai, mais qu'il faut circonscrire le plus possible au factuel le plus strict.

J'ai eu le même souci en Allemand lorsque j'ai passé le bac. Mes parents ont adressé un courrier à l'IPR, parce que la liste de ma prof a été critiquée (j'avais 16/20 en S), qu'on m'a prise avec 2h30 de retard en me demandant si j'étais étrangère (ouais j'ai un nom d'Alsacienne mais un prénom lié aux Rolling Stones) et en me proposant un doc inconnu à la place du doc vu en classe. Bref tout doit être fait pour les valoriser, non ?

"Tout", quand même pas, non.... ;-)

Ce que tu évoques, Marillion, c'est quand même d'un autre ordre que ce qui choque Pénélope.

Cripure a écrit:Ils vont voir le chef de centre et présentent leurs doléances.
Le professeur de l'année n'est pas le mieux placé pour traiter ce genre de problème, qui peut exister, c'est vrai, mais qu'il faut circonscrire le plus possible au factuel le plus strict.

Magister dixit.