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- SphinxModérateur
Ben ça dépend. En 3e, niveau que j'ai eu il y a deux ans, j'ai une oeuvre qui a bien marché, je la garde, une autre avait mal fonctionné, je la change. En 5e, je vais garder le plus gros, changer peut-être la séquence poésie dont j'étais moyennement contente. Dans tous les cas, si je garde les idées, il est bien possible que je formule les choses différemment ici et là, et si je garde le cours et les oeuvres, dans tous les cas je change les exercices... et bien sûr les contrôles !
- neomathNeoprof expérimenté
Voilà, c'est exactement ce que je fais.@virgere a écrit:réutiliser mes cours de l'an derniers, en changeant deux-trois petites choses pour améliorer mais en gardant l'essentiel : les textes, oeuvres, leçons, évaluations.
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You cannot reason people out of positions they didn’t reason themselves into. J. Swift
- ChocolatGuide spirituel
Je suppose que l'on gagne un temps fou, en procédant de la sorte.
Rhaaaa, je me déteste !!!
Rhaaaa, je me déteste !!!

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La réforme du collège décryptée sur un site indépendant et apolitique :
http://www.reformeducollege.fr/
- Thalia de GMédiateur
@leyade a écrit:Je garde ceux dont je suis contente, je refais ceux qui sont pourris/qui avaient été fait à l'arrache/qui n'avaient pas marché. et quand j'ai un peu de temps, ceux dont je suis contente, je ne les change pas, mais j'améliore la mise en page, la présentation, je rajoute un exercice, une illustration etc.
Ainsi procédé-je. Je n'ai plus le temps, le courage de tout refaire à zéro, comme en ma proche jeunesse. Je recycle. Mais comme beaucoup, tout refaire sans changer une virgule, je ne peux pas.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
- SphinxModérateur
Mais quand même, on change les évaluations, non ? C'est quand même la seule chose dont il soit un tantinet contrariant que les élèves se les refilent d'une année sur l'autre...
Anecdote : j'ai eu une prof d'histoire ancienne en prépa, l'année avant sa retraite, qui avait des cours et des documents très anciens, sur feuilles jaunies, tapés à la machine à écrire (et avec des erreurs). C'étaient les mêmes cours qu'avait eus mon papa, qui avait eu cette dame comme prof lors de sa première année d'enseignement dans cette prépa, trente ans plus tôt
Anecdote : j'ai eu une prof d'histoire ancienne en prépa, l'année avant sa retraite, qui avait des cours et des documents très anciens, sur feuilles jaunies, tapés à la machine à écrire (et avec des erreurs). C'étaient les mêmes cours qu'avait eus mon papa, qui avait eu cette dame comme prof lors de sa première année d'enseignement dans cette prépa, trente ans plus tôt

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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather

- ParatgeÉrudit
En juin, je brûle tous mes papiers, j'efface tous mes fichiers et je passe tout l'été à tout refaire.
Euh, excusez-moi, je croyais que j'écrivais sur le site des Cahiers pédagogiques !
Euh, excusez-moi, je croyais que j'écrivais sur le site des Cahiers pédagogiques !

- V.MarchaisEnchanteur
@ysabel a écrit:je n'hésite pas à recycler, mais tous les ans je fais du neuf aussi. Il faut varier les plaisirs.
Même chose. C'est usant de tout refaire tout le temps. Y a pas que le boulot dans la vie.
Je refais ce qui n'a pas marché.
Je ne touche surtout pas aux leçons de grammaire délicates pour lesquelles j'ai trouvé THE angle d'attaque éclairant, THE formulation limpide de la notion, THE exercices super-efficaces. Pas folle, tout de même.
Je garde certains chapitres tels quels, j'en remanie d'autres, peu ou prou. Il faut aussi un peu de nouveauté chaque année pour maintenir l'intérêt du prof, donc des élèves.
Cela dit, moi aussi je constate que le travail sur le même texte peut prendre, selon les classes et les réactions des élèves, des directions très différentes.
- VirginieNiveau 8
Cette année en français, j'avais décidé de ne rien refaire, les cours de 2nde ayant été refaits l'an dernier en totalité (j'avais un redoublant que j'avais eu l'année précédente). Le cas se représente: j'ai encore un redoublant que j'ai eu l'an dernier... Grr!
- ChocolatGuide spirituel
@Sphinx a écrit:Mais quand même, on change les évaluations, non ? C'est quand même la seule chose dont il soit un tantinet contrariant que les élèves se les refilent d'une année sur l'autre...
Anecdote : j'ai eu une prof d'histoire ancienne en prépa, l'année avant sa retraite, qui avait des cours et des documents très anciens, sur feuilles jaunies, tapés à la machine à écrire (et avec des erreurs). C'étaient les mêmes cours qu'avait eus mon papa, qui avait eu cette dame comme prof lors de sa première année d'enseignement dans cette prépa, trente ans plus tôt

Ça donne envie...

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- V.MarchaisEnchanteur
La vache ! Moi qui dis à mon chef, quand j'ai eu un niveau 2 ou 3 années de suite, qu'il faut que je fasse une pause, sinon je vais devenir neurasthénique...
- ChocolatGuide spirituel

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- cléliaNiveau 9
@V.Marchais a écrit:@ysabel a écrit:je n'hésite pas à recycler, mais tous les ans je fais du neuf aussi. Il faut varier les plaisirs.
Même chose. C'est usant de tout refaire tout le temps. Y a pas que le boulot dans la vie.
Je refais ce qui n'a pas marché.
Je ne touche surtout pas aux leçons de grammaire délicates pour lesquelles j'ai trouvé THE angle d'attaque éclairant, THE formulation limpide de la notion, THE exercices super-efficaces. Pas folle, tout de même.
Je garde certains chapitres tels quels, j'en remanie d'autres, peu ou prou. Il faut aussi un peu de nouveauté chaque année pour maintenir l'intérêt du prof, donc des élèves.
Cela dit, moi aussi je constate que le travail sur le même texte peut prendre, selon les classes et les réactions des élèves, des directions très différentes.
Même chose. Je garde ce qui marche et ce qui me plait. J'essaie d'améliorer le reste et de me faire plaisir. Je m'adapte aussi à la classe (en particulier pour les oeuvres intégrales).
Inutile de culpabiliser parce qu'on réutilise quelque chose qui fonctionne, c'est quand même dingue, cette pression qu'on peut se mettre pour toujours tout réinventer. (Attention, je ne juge pas mais je conseille juste de prendre un peu de distance. Un pâtissier ne culpabilise pas de refaire tous les jours le même gâteau, ça ne l'empêche de temps en temps d'en créer éventuellement un nouveau mais quand il a une bonne recette d'un bon gâteau que ses clients apprécient, il ne se pose pas la question, il refait le même le lendemain)
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- CelebornEsprit sacré
@Sphinx a écrit:
Anecdote : j'ai eu une prof d'histoire ancienne en prépa, l'année avant sa retraite, qui avait des cours et des documents très anciens, sur feuilles jaunies, tapés à la machine à écrire (et avec des erreurs). C'étaient les mêmes cours qu'avait eus mon papa, qui avait eu cette dame comme prof lors de sa première année d'enseignement dans cette prépa, trente ans plus tôt
J'en ai eu un qui avait un cours manuscrit daté des années 70, effectivement. En même temps, un cours sur Kant, est-ce qu'on a vraiment envie de le refaire

Plus sérieusement, je garde beaucoup, et je change des points à la marge. De temps en temps, je crée un nouveau chapitre, et j'améliore mes progressions grammaticales. J'essaie de ne pas courir trop de lièvres à la fois et de me concentrer sur une dimension de mon enseignement en ce qui concerne les changements.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- virgereNeoprof expérimenté
Merci pour tous ces témoignages.
Je vais sans doute modifier en partie les contrôles, et les chapitres (oups, pardon, Monsieur-l'inspecteur-qui-va-m'inspecter-en-vue-de-la-titularisation, je voulais dire les séquences
) sur la poésie et le théâtre qui n'étaient pas supers.
Et je garde le reste sans complexe alors
Je vais sans doute modifier en partie les contrôles, et les chapitres (oups, pardon, Monsieur-l'inspecteur-qui-va-m'inspecter-en-vue-de-la-titularisation, je voulais dire les séquences

Et je garde le reste sans complexe alors

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2018, année de la loutre !
(je suis sûre qu'il existe une langue dans laquelle ça rime... Une récompense à qui trouve ! )
- leskhalNiveau 10
Les évaluations bougent, surtout parce que les programmes dégénèrent tellement que les devoirs surveillés deviennent rapidement infaisables...
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- totoroGuide spirituel
Je garde les trames, je change des textes, des activités... Je change une oeuvre quand elle n'a pas fonctionné ou quand j'en ai marre...
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- InviteeSNiveau 6
Je garde certains cours, mais très souvent, je remanie, je reformule, je change certaines parties...Il n'y a rien de figé.
- adrifabNiveau 10
Mais pourquoi il n' y a que des profs de lettres qui s'expriment sur ce sujet ?? J'aurais aimé l'avis de mes collègues scientifiques et ce soir, j'suis trop crevé pour témoigner



- marie91270Érudit
@adrifab a écrit:Mais pourquoi il n' y a que des profs de lettres qui s'expriment sur ce sujet ?? J'aurais aimé l'avis de mes collègues scientifiques et ce soir, j'suis trop crevé pour témoigner![]()
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Je pointe!
Je garde les mêmes cours d'une année sur l'autre, mais je change les activités. Je ne fais pas non plus les mêmes activités dans toutes les classes de même niveau (heureusement, car j'ai trois classes de 5ème cette année, je finirais par m'ennuyer!).
- LefterisEmpereur
Ca s'xplique :il n'y a pas à proprement parler de "progression" en lettres , hormis la grammaire. Pas comme en langues anciennes ou modernes, en maths . Pour la littérature , il n'existe aucune progression à passer du théâtre au roman ou de la poésie à la nouvelle, ou l'inverse, ou l'inverse de l'inverse. C'st assez subjectif, selon la difficulté que l'on entrevoit ( "ah non! la langue du XVIIè avec ces boloss , pas possible@adrifab a écrit:Mais pourquoi il n' y a que des profs de lettres qui s'expriment sur ce sujet ?? J'aurais aimé l'avis de mes collègues scientifiques et ce soir, j'suis trop crevé pour témoigner![]()
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"
(F. Robine , penseure moderne, dans son cours sur sa réforme, expliquant comment le piège s'est progressivement mis en place depuis 2013).
"Ce troisième grade [celui du PPCR] , c’est un peu l’agrégation pour tous: elle (sic) donne la possibilité d’atteindre un niveau de rémunération proche de celui d’un agrégé en fin de carrière, soit 4.500 euros nets par mois" Frédéric Sève,SGEN-CFDT (penseur très moderne,à l'école de la précédente).
« Tant qu’il y aura des hommes qui n’obéiront pas à leur raison seule, le genre humain restera partagé en deux classes : celles des hommes qui raisonnent et celles des hommes qui croient, celle des maîtres et celle des esclaves ».Condorcet (autre penseur, mais ancien et périmé)
- Mila Saint AnneNiveau 9
@Paratge a écrit:En juin, je brûle tous mes papiers, j'efface tous mes fichiers et je passe tout l'été à tout refaire.
Euh, excusez-moi, je croyais que j'écrivais sur le site des Cahiers pédagogiques !
C'est censé être drôle ?
Misère.....
- LefterisEmpereur
Oui , et un cours par élève. Ca s'appelle "l'individualisation" , ya des décrets et des circulaires, donc ça existe, yaka ..@Paratge a écrit:En juin, je brûle tous mes papiers, j'efface tous mes fichiers et je passe tout l'été à tout refaire.
Euh, excusez-moi, je croyais que j'écrivais sur le site des Cahiers pédagogiques !

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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"
(F. Robine , penseure moderne, dans son cours sur sa réforme, expliquant comment le piège s'est progressivement mis en place depuis 2013).
"Ce troisième grade [celui du PPCR] , c’est un peu l’agrégation pour tous: elle (sic) donne la possibilité d’atteindre un niveau de rémunération proche de celui d’un agrégé en fin de carrière, soit 4.500 euros nets par mois" Frédéric Sève,SGEN-CFDT (penseur très moderne,à l'école de la précédente).
« Tant qu’il y aura des hommes qui n’obéiront pas à leur raison seule, le genre humain restera partagé en deux classes : celles des hommes qui raisonnent et celles des hommes qui croient, celle des maîtres et celle des esclaves ».Condorcet (autre penseur, mais ancien et périmé)
- floxyNiveau 4
@adrifab a écrit:Mais pourquoi il n' y a que des profs de lettres qui s'expriment sur ce sujet ?? J'aurais aimé l'avis de mes collègues scientifiques et ce soir, j'suis trop crevé pour témoigner![]()
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Je garde le plus possible d'une année sur l'autre. J'ose seulement espérer que ma façon d'aborder les notions s'améliore d'une année à l'autre...
Bon cette année, on a changé les manuels en seconde donc je vais changer mes activités et exercices
- pailleauquebecFidèle du forum
@leskhal a écrit:Comme j'improvise, c'est un peu du neuf tous les ans concernant les exemples mais la trame reste la même, je m'adapte au public en insistant plus ou moins suivant les réactions de la classe, voire je sabre certains paragraphes quand je vois que c'est mort. C'est plus facile en maths que dans d'autres matières, notre fond de commerce ne change pas beaucoup depuis Pythagore... même si on essaie de nous faire croire le contraire avec le saint-numérique-tout-puissant-qui-résoudra-tous-nos-problèmes.
On devrait bosser ensemble, je fais aussi comme ça.
C'est assez rare ceux qui disent ouvertement improviser.
Et pourtant je pense que l'improvisation est un art qui se travaille.
On est aidé en math car la trame nous est imposée par les programmes.
J'ai donc sur un disque dur quantité de cours, d'activités, d'exercices, et je m'en inspire au jour le jour en fonction des besoins. Je prépare le matin les cours de la journée, cela me prend environ une demi-heure pour savoir dans les grandes lignes où je vais et ensuite j'improvise sur ces idées en cours.
L'inconvénient c'est que tout repose sur ma capacité à être créatif à l'instant t.
Je réfléchis à avoir une partie plus écrite pour ne pas trop me fatiguer.
Je constate aussi que je commence à avoir trouvé des approches qui me semblent fonctionner et qu'il serait dommage d'en changer.
Bref j'improvise, mais je réfléchis à le faire un peu moins.
- leskhalNiveau 10
J'avais des notes sous les yeux quand j'ai démarré mais elles me gênaient plus qu'autre chose. J'ai besoin d'un bon manuel pour les exos mais pour le cours, j'ai tout improvisé très vite après mes débuts dans le métier, même il y a deux ans lorsque sont apparus en terminale les lois normales et autres intervalles de machin dont je n'avais jamais entendu parler. J'étais sur la corde raide, j'expliquais aux élèves en même temps que je comprenais moi-même après avoir lu quelques manuels, mais je n'ai jamais de notes sur ma table. Ça motive, ça oblige à rester concentré sur ce qu'on dit et permet de réagir en temps réel aux remarques et questions des élèves. Je ne crois pas que ma hiérarchie apprécierait, même si l'inspecteur qui est venu l'an dernier a bien vu que mon bureau était vide.@pailleauquebec a écrit:@leskhal a écrit:Comme j'improvise, c'est un peu du neuf tous les ans concernant les exemples mais la trame reste la même, je m'adapte au public en insistant plus ou moins suivant les réactions de la classe, voire je sabre certains paragraphes quand je vois que c'est mort. C'est plus facile en maths que dans d'autres matières, notre fond de commerce ne change pas beaucoup depuis Pythagore... même si on essaie de nous faire croire le contraire avec le saint-numérique-tout-puissant-qui-résoudra-tous-nos-problèmes.
On devrait bosser ensemble, je fais aussi comme ça.
C'est assez rare ceux qui disent ouvertement improviser.
Et pourtant je pense que l'improvisation est un art qui se travaille.
On est aidé en math car la trame nous est imposée par les programmes.
J'ai donc sur un disque dur quantité de cours, d'activités, d'exercices, et je m'en inspire au jour le jour en fonction des besoins. Je prépare le matin les cours de la journée, cela me prend environ une demi-heure pour savoir dans les grandes lignes où je vais et ensuite j'improvise sur ces idées en cours.
L'inconvénient c'est que tout repose sur ma capacité à être créatif à l'instant t.
Je réfléchis à avoir une partie plus écrite pour ne pas trop me fatiguer.
Je constate aussi que je commence à avoir trouvé des approches qui me semblent fonctionner et qu'il serait dommage d'en changer.
Bref j'improvise, mais je réfléchis à le faire un peu moins.
C'est un truc que les jeunes peuvent essayer : ranger vos notes et lancez-vous !
- CatLeaOracle
@adrifab a écrit:Mais pourquoi il n' y a que des profs de lettres qui s'expriment sur ce sujet ?? J'aurais aimé l'avis de mes collègues scientifiques et ce soir, j'suis trop crevé pour témoigner![]()
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Je suis prof de sciences et j'ai participé.

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