Question aux PE : enfant au CP qui n'a pas envie de travailler

Salut !
Je vous pose une question pour essayer d'aider une copine dont le fils est au CP mais ne veut pas travailler. En classe, il refuse ou alors il le fait très lentement et dit clairement qu'il n'a pas envie de le faire. La maîtresse ne sait pas trop quoi faire, les parents non plus. Quand ma copine lui fait faire le travail à la maison, elle voit qu'il sait le faire, le petit dit juste qu'il n'a pas envie.
Elle se trouve un peu démunie et ne sait pas quoi faire.
Auriez-vous des conseils ? des explications ? Peut-elle contacter la psychologue scolaire ?

Merci beaucoup pour vos réponses

Nouka

Qu'elle contacte le psychologue scolaire. En début de CP, c'est encore possible, mais là, presque au CE1, il faut que ça se règle maintenant.

doublecasquette a écrit:Qu'elle contacte le psychologue scolaire.

[aparté] et le concierge de la salle de sports   [/aparté]

Savez-vous quelles peuvent être les raisons de ce manque d'intérêt ?

Le sujet m’intéresse parce que parmi mes futurs élèves, il y en a au moins quatre qui s'en fichent comme d'une guigne du travail scolaire....

CA me déprime d'avance.

Catsoune a écrit: il y en a au moins quatre qui s'en fichent comme d'une guigne du travail scolaire....

Les causes peuvent être très variées et diverses, scolaires mais surtout extra-scolaires, ce qui ne vous avance guère...  
Quant à l'exemple que tu cites : "ils s'en fichent" et les parents s'en préoccupent-ils ?   

Nouka a écrit:Savez-vous quelles peuvent être les raisons de ce manque d'intérêt ?

Tu ne te vexeras pas ?... Alors allons-y. Il y a plusieurs options, plus ou moins présentes selon les enfants :

- négation du principe de réalité
- résistance à l'effort
- refus de la contrainte et de la frustration
- recherche du plaisir immédiat
- immaturité affective

Le tout peut se résumer par le diagnostic de "syndrome de toute puissance enfantine", en pleine phase de renforcement causé par l'augmentation des exigences sociales et scolaires.

Si les autres élèves de la classe ne développent pas le même type de comportement, on peut écarter de façon sûre et certaine la déficience de l'enseignant. S'il était ennuyeux et/ou trop exigeant, tous s'ennuieraient et/ou développeraient des stratégies d'évitement.

Petite suite :
Si c'est bien le bon diagnostic, devant le psychologue scolaire et les autres spécialistes qu'il ne manquera pas de faire convoquer à son chevet, il risque de jouer la grande scène de l'enfant perdu, manquant de confiance en lui, ne sachant pas comment s'en sortir, allant jusqu'à mentir sur ses capacités scolaires et intellectuelles.
Ce sera vrai... mais faux.

Quant au traitement, si vous en trouvez un qui reçoive l'agrément de tous les responsables de l'enfant (parents, personnel médical et para-médical, enseignants), faites-moi signe, j'achète tout de suite !  

doublecasquette a écrit:Petite suite :
Si c'est bien le bon diagnostic, devant le psychologue scolaire et les autres spécialistes qu'il ne manquera pas de faire convoquer à son chevet, il risque de jouer la grande scène de l'enfant perdu, manquant de confiance en lui, ne sachant pas comment s'en sortir, allant jusqu'à mentir sur ses capacités scolaires.
Ce sera vrai... mais faux.

Quant au traitement, si vous en trouvez un qui reçoive l'agrément de tous les responsables de l'enfant (parents, personnel médical et para-médical, enseignants), faites-moi signe, j'achète tout de suite !  

J'achète aussi car nous en avons de plus en plus de loustics de ce genre.....

doublecasquette a écrit:Quant au traitement, si vous en trouvez un qui reçoive l'agrément de tous les responsables de l'enfant (parents, personnel médical et para-médical, enseignants), faites-moi signe, j'achète tout de suite !  

"Et des coups de pied au cul ?" me suggère le concierge de la salle des sports.  
Naturellement, je lui ai fait comprendre que ce procédé ne recevrait pas l'assentiment de l'ensemble de "l'ékipédukativ".
  

Dhaiphi a écrit:

doublecasquette a écrit:Quant au traitement, si vous en trouvez un qui reçoive l'agrément de tous les responsables de l'enfant (parents, personnel médical et para-médical, enseignants), faites-moi signe, j'achète tout de suite !  

"Et des coups de pied au cul ?" me suggère le concierge de la salle des sports.  
Naturellement, je lui ai fait comprendre que ce procédé ne recevrait pas l'assentiment de l'ensemble de "l'ékipédukativ".
  

Eh...   

En ressortant de son équipe éducative à lui, il signore Galileo Galilei marmonnait sotto voce : "Eppur', si muove..." 

doublecasquette a écrit:

Dhaiphi a écrit:

doublecasquette a écrit:Quant au traitement, si vous en trouvez un qui reçoive l'agrément de tous les responsables de l'enfant (parents, personnel médical et para-médical, enseignants), faites-moi signe, j'achète tout de suite !  

"Et des coups de pied au cul ?" me suggère le concierge de la salle des sports.  
Naturellement, je lui ai fait comprendre que ce procédé ne recevrait pas l'assentiment de l'ensemble de "l'ékipédukativ".
  

Eh...   

En ressortant de son équipe éducative à lui, il signore Galileo Galilei marmonnait sotto voce : "Eppur', si muove..." 

N'empêche que...  
refus de travail...avant même l'adolescence...   
Mais où est-ce qu'il a vu que c'était en option ?
Qu'est-ce que ça lui coute concrètement de ne rien faire ? Quelle sanction ?

doublecasquette a écrit:En ressortant de son équipe éducative à lui, il signore Galileo Galilei marmonnait sotto voce : "Eppur', si muove..." 

Il préférait avoir raison seul que tort avec les autres... mais dans le cas qui nous concerne ce serait plutôt avoir tort seul que raison avec les autres, non ?   

philann a écrit:

doublecasquette a écrit:

Dhaiphi a écrit:
"Et des coups de pied au cul ?" me suggère le concierge de la salle des sports.  
Naturellement, je lui ai fait comprendre que ce procédé ne recevrait pas l'assentiment de l'ensemble de "l'ékipédukativ".
  

Eh...   

En ressortant de son équipe éducative à lui, il signore Galileo Galilei marmonnait sotto voce : "Eppur', si muove..." 

N'empêche que...  
refus de travail...avant même l'adolescence...   
Mais où est-ce qu'il a vu que c'était en option ?
Qu'est-ce que ça lui coute concrètement de ne rien faire ? Quelle sanction ?

Je t'assure qu'un enfant de six ans qui ne veut pas travailler, c'est pire qu'un ado: on a encore moins de prise, et comme on a du mal à comprendre pourquoi il fait ça ... Bon, j'ai un tout tout petit côté concierge, mais j'ai tendance aussi à pencher pour le manque absolu de contraintes en dehors de l'école, combinée à l'absence totale de sanctions parentales, qui fait que l'enfant intelligent comprend assez vite qu'il ne risque pas grand chose à ne rien faire...

Dhaiphi a écrit:

doublecasquette a écrit:En ressortant de son équipe éducative à lui, il signore Galileo Galilei marmonnait sotto voce : "Eppur', si muove..." 

Il préférait avoir raison seul que tort avec les autres... mais dans le cas qui nous concerne ce serait plutôt avoir tort seul que raison avec les autres, non ?   

Non, il s'est écrasé pour ne pas être brûlé vif et s'est contenté de marmonner dans sa barbe qu'il gardait son idée pour lui tout en faisant semblant d'être d'accord avec tous pour pouvoir continuer ses recherches tranquille peinard dans son petit coin.

Il faut aussi se poser la question de savoir comment cet enfant est instruit ?
De quelle façon la lecture, en premier lieu, lui est-elle enseignée, puisque le CP est avant tout une classe de lecture ? Ensuite les mathématiques et les autres matières.
La psychologie d'un individu dépend beaucoup des contraintes auxquelles il est soumis. Il est logique de se désintéresser d'un mauvais enseignement, l'école doit enseigner le vrai et le beau, il est normal de se désintéresser du faux et du laid.

LouisBarthas a écrit:Il faut aussi se poser la question de savoir comment cet enfant est instruit ?
De quelle façon la lecture, en premier lieu, lui est-elle enseignée, puisque le CP est avant tout une classe de lecture ? Ensuite les mathématiques et les autres matières.
La psychologie d'un individu dépend beaucoup des contraintes auxquelles il est soumis. Il est logique de se désintéresser d'un mauvais enseignement, l'école doit enseigner le vrai et le beau, il est normal de se désintéresser du faux et du laid.

Affirmation battue en brèche par le succès de la téléréalité.

Nouka précise dans son message que c'est un élève qui n'a pas de difficultés d'apprentissage et qu'il sait faire ce qu'on lui demande.
Il a donc un enseignant qui l'a instruit.
D'autre part, il semble être le seul de sa classe à souffrir de ce mauvais enseignement.
Dans ce cas-là, il me semble qu'avant d'accuser le collègue de tous les maux, il faut se pencher sur le cas de cet enfant en particulier.

Nita a écrit:

LouisBarthas a écrit:Il faut aussi se poser la question de savoir comment cet enfant est instruit ?
De quelle façon la lecture, en premier lieu, lui est-elle enseignée, puisque le CP est avant tout une classe de lecture ? Ensuite les mathématiques et les autres matières.
La psychologie d'un individu dépend beaucoup des contraintes auxquelles il est soumis. Il est logique de se désintéresser d'un mauvais enseignement, l'école doit enseigner le vrai et le beau, il est normal de se désintéresser du faux et du laid.

Affirmation battue en brèche par le succès de la téléréalité.

La téléréalité n'est pas un enseignement.

doublecasquette a écrit:Nouka précise dans son message que c'est un élève qui n'a pas de difficultés d'apprentissage et qu'il sait faire ce qu'on lui demande.
Il a donc un enseignant qui l'a instruit.
D'autre part, il semble être le seul de sa classe à souffrir de ce mauvais enseignement.
Dans ce cas-là, il me semble qu'avant d'accuser le collègue de tous les maux, il faut se pencher sur le cas de cet enfant en particulier.

J'ai manqué où il est dit qu'il serait le seul de sa classe.
Emettre une hypothèse n'est pas accuser de tous les maux. Il faudrait avoir des précisions sur ce qu'on lui demande de faire ; savoir faire quelque chose n'est pas la garantie d'un enseignement intéressant.

Cela va trop loin pour moi, je ne le connais pas assez bien pour être plus précise. J'ai donné à ma copine le conseil de la psychologue scolaire, après je ne peux avoir que mon avis... Ils ont peu de temps pour s'occuper de lui car ils travaillent beaucoup, ils sont très contents que ce soit une "école sans devoirs", cet enfant passe son temps à regarder la télé et jouer à ses jeux vidéo. Je pense que c'est surtout ça qui l'intéresse. Maintenant je ne suis pas une professionnelle et à 17000 km d'eux pour savoir ce qui va se passer !!! ET je suis encore moins dans la classe pour juger le PE...

En tout cas merci pour vos conseils. Personnellement je serais inquiète !

D'après ce que tu dis, le "problème" semblerait plutôt venir effectivement de son mode de vie familial. Si ses parents ne sont pas disponibles pour s'intéresser au quotidien à son travail scolaire, il peut tout simplement ne pas voir l'intérêt d'aller trimer 4 jours par semaine en classe sans avoir de regard positif sur cela. En Cp, ça marche à l'affectif, on est trop petit pour comprendre les enjeux de l'apprentissage, donc si on n'accroche pas avec l'enseignant pour une raison x ou y, où si les parents ne jettent qu'un oeil distrait de temps en temps dans le cartable, on n'a pas de motivation réelle.

Quand à l'enseignement en classe, il peut être très bien sans pour autant passionner tout le monde. La majorité des élèves se contentent de ce qu'on leur propose et font avec, mais dans chaque classe, il y a toujours un ou deux enfants différents, souvent un peu rêveur, et qui vont tout d'un coup s'impliquer parce qu'on met en place une activité qui change du quotidien ou qui sort du lot. ça va être un rallye lecture en science fiction où l'un va se découvrir une passion soudaine pour lire, un travail approfondi sur le cinéma où l'autre va adorer apprendre à critiquer un film, la mise en place de ceinture pour les tables de multiplication où un troisième va décider de tout apprendre pour avoir la couleur de ceinture la plus forte... A chaque fois, il va y avoir une minorité d'élèves qui va se passionner pour le sujet, la masse qui va suivre, et évidemment un ou deux qui va s'en foutre, mais ce ne seront pas les mêmes d'une activité sur l'autre. Par expérience, je dirais que si il n'y a pas de troubles pathologiques de l'attention, on arrive toujours à trouver le moyen de motiver un élève, au moins un petit peu de temps en temps.

Laura Ingalls a écrit:D'après ce que tu dis, /.../ au moins un petit peu de temps en temps.

Je pense que tout est dit et bien dit.   

Nouka a écrit:Cela va trop loin pour moi, je ne le connais pas assez bien pour être plus précise. J'ai donné à ma copine le conseil de la psychologue scolaire, après je ne peux avoir que mon avis... Ils ont peu de temps pour s'occuper de lui car ils travaillent beaucoup, ils sont très contents que ce soit une "école sans devoirs", cet enfant passe son temps à regarder la télé et jouer à ses jeux vidéo. Je pense que c'est surtout ça qui l'intéresse. Maintenant je ne suis pas une professionnelle et à 17000 km d'eux pour savoir ce qui va se passer !!! ET je suis encore moins dans la classe pour juger le PE...

En tout cas merci pour vos conseils. Personnellement je serais inquiète !

ben voilà... Si les parents ne s'intéressent pas vraiment à ce qu'il fait et choisissent une certaine forme de facilité en lui laissant faire ce qu'il veut en dehors, ce n'est pas surprenant qu'il ne voie l'école que comme un lieu de contrainte et qu'il n'ait envie de rien. Je sais que ce n'est pas facile pour tout le monde avec aussi des problèmes de contraintes professionnelles mais,  même si on n'a pas beaucoup de temps, on peut essayer de compenser la quantité par la qualité. Quant aux jeux vidéos et à la télé à haute dose à cet âge là, comment dire... 

Écusette de Noireuil a écrit:

Nouka a écrit:Cela va trop loin pour moi, je ne le connais pas assez bien pour être plus précise. J'ai donné à ma copine le conseil de la psychologue scolaire, après je ne peux avoir que mon avis... Ils ont peu de temps pour s'occuper de lui car ils travaillent beaucoup, ils sont très contents que ce soit une "école sans devoirs", cet enfant passe son temps à regarder la télé et jouer à ses jeux vidéo. Je pense que c'est surtout ça qui l'intéresse. Maintenant je ne suis pas une professionnelle et à 17000 km d'eux pour savoir ce qui va se passer !!! ET je suis encore moins dans la classe pour juger le PE...

En tout cas merci pour vos conseils. Personnellement je serais inquiète !

ben voilà... Si les parents ne s'intéressent pas vraiment à ce qu'il fait et choisissent une certaine forme de facilité en lui laissant faire ce qu'il veut en dehors, ce n'est pas surprenant qu'il ne voie l'école que comme un lieu de contrainte et qu'il n'ait envie de rien. Je sais que ce n'est pas facile pour tout le monde avec aussi des problèmes de contraintes professionnelles mais,  même si on n'a pas beaucoup de temps, on peut essayer de compenser la quantité par la qualité. Quant aux jeux vidéos et à la télé à haute dose à cet âge là, comment dire... 

   La consommation à haute dose de télé et jeux vidéos, des problèmes d'attention et de passivité scolaire...Comment dire? Cette conférence ( TV Lobotomie ) le dit mieux que moi...
https://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY