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cassoulet
Niveau 3

France Inter : La Tête au Carré du 22 décembre 2014 contre les notes à l'école. - Page 2 Empty Re: France Inter : La Tête au Carré du 22 décembre 2014 contre les notes à l'école.

par cassoulet Mar 23 Déc 2014 - 19:59
JPhMM a écrit:
doubledecker a écrit:C'est pas faux  France Inter : La Tête au Carré du 22 décembre 2014 contre les notes à l'école. - Page 2 2932675289
Une vraie question pour les expatriés,  moi j'étais trop petite pour m'en rendre compte mais dans d'autres pays la question de l'école est elle aussi autant débattue par des gens qui n'y connaissent rien?  J'ai l'impression que France tout le monde a un avis sur l'école sous prétexte qu'il y a un gosse,  en aura un ou en a eu un qui y est passé?
Je trouve cela normal que tout le monde ait un avis sur l'école. Elle n'appartient ni aux enseignants, ni aux élèves, ni aux parents d'élèves, mais à l'ensemble du peuple français.

PS : Antibi est l'ancien directeur de l'IREM de Toulouse. Quelle tristesse. cafe
Il l'avait casé là car il faisait moins de mal qu'en enseignant !!! Il pouvait délirer tranquille
kero
kero
Grand sage

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par kero Mar 23 Déc 2014 - 20:07
JPhMM a écrit:
doubledecker a écrit:C'est pas faux  France Inter : La Tête au Carré du 22 décembre 2014 contre les notes à l'école. - Page 2 2932675289
Une vraie question pour les expatriés,  moi j'étais trop petite pour m'en rendre compte mais dans d'autres pays la question de l'école est elle aussi autant débattue par des gens qui n'y connaissent rien?  J'ai l'impression que France tout le monde a un avis sur l'école sous prétexte qu'il y a un gosse,  en aura un ou en a eu un qui y est passé?
Je trouve cela normal que tout le monde ait un avis sur l'école. Elle n'appartient ni aux enseignants, ni aux élèves, ni aux parents d'élèves, mais à l'ensemble du peuple français.

Que les gens - autres qu'enseignants - aient un avis ne me pose pas de problème. Que ces mêmes gens prétendent discourir de ce sujet sur l'espace public, alors qu'ils n'ont aucune compétence en la matière, me semble plus problématique. J'ajouterai que le sentiment que beaucoup ont, d'avoir des choses à dire en la matière, ne vient pas, je crois, du fait d'avoir des enfants scolarisés, mais du fait que chacun a été, un jour, élève.

Dans tous les cas, la vraie question qui pose problème est, me semble-t-il, ailleurs (ou, disons, symétrique): pourquoi les enseignants sont, eux, à ce point mauvais pour faire entendre leur voix en la matière ?

Bon, sinon, en liaison avec cette dernière remarque, je suis en train de lire un bouquin de Piaget, où se trouve un intéressant constat qu'il faisait en ... 1965: "Un phénomène, dont la gravité ne saurait échapper et qui se dessine de plus en plus nettement au cours de ces dernières années, est la difficulté du recrutement des maîtres primaires et secondaires. [...] Bien entendu, il s'agit là d'abord d'une question économique et, si l'on pouvait accorder aux maîtres des traitements équivalents à ceux des représentants des autres carrières libérales, on accélérerait le recrutement. Mais le problème est bien plus large et concerne en fait la position de l'éducateur dans l'ensemble de la vie sociale: c'est pourquoi il rejoint notre question centrale de la recherche en pédagogie. La vérité est que la profession d'éducateur n'a pas encore atteint, dans nos sociétés, le statut normal auquel elle a droit dans l'échelle des valeurs intellectuelles. [...] La raison générale en est naturellement que le maître d'école n'est pas considéré, ni par les autres ni, ce qui est pire, en général, par lui-même comme un spécialiste du double point de vue des techniques et de la création scientifique, mais comme le simple transmetteur d'un savoir à la portée de chacun. Autrement dit, on estime qu'un bon maître fournit ce que l'on attend de lui lorsqu'il est en possession d'une culture générale élémentaire et de quelques recettes apprises lui permettant de l'inculquer dans l'esprit des élèves."


Dernière édition par kero le Mar 23 Déc 2014 - 20:23, édité 1 fois
ylm
ylm
Expert spécialisé

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par ylm Mar 23 Déc 2014 - 20:16
L'émission d'hier (celle qui nous intéresse) n'est pas disponible en replay (alors que celle d'aujourd'hui l'est, ainsi que toutes les autres avant). Pourquoi?
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User17706
Bon génie

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par User17706 Mar 23 Déc 2014 - 20:20
ycombe a écrit:
PauvreYorick a écrit:
Roumégueur Ier a écrit: D'autre part, j'ai lu qu'une des démonstrations d'Antibi repose sur l'analyse de très peu de copies d'économie au bac que l'on a données à différents correcteurs, ceux-ci ayant donné des notes très différentes : quelqu'un sait-il si ce chercheur s'est contenté de cette expérience limitée ou s'il a 'testé' plusieurs matières de manière significative et empirique?
Sauf erreur tu fais allusion à l'enquête Suchaut 2008 : 66 correcteurs sur trois copies de SES. Ce sont des séances de formation continue (académies de Dijon & Besançon) qui ont fourni le cadre à ce test.
Donc en dehors de la réalité. C'est une simulation d'expérience, pas une expérience réelle. Pour une expérience réelle, on fait écrire à la main 66 copies identiques et on les soumets à 66 correcteurs pendant le bac, avec barême officiel, concertation, et pression sur les moyennes.

Difficile de tirer une quelconque conclusion d'une expérience située aussi loin des conditions réelles. C'est comme si on essayait d'étudier le comportement de matériaux au pôle nord en les essayant au fond du Sahara.
Oui.
nicolin
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Niveau 5

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par nicolin Mar 23 Déc 2014 - 20:58
Personnellement je n'y tiens pas trop aux notes, ni aux points d'ailleurs. La question, c'est ce qu'on fait quand on a évalué. Si c'est pour ne rien faire et continuer à dérouler, les notes ou les points c'est du pareil au même. Aussi inintéressant, sinon pour apprendre aux élèves à se comparer en comparant leurs performances en classe.

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dandelion
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par dandelion Mar 23 Déc 2014 - 21:40
ycombe a écrit:
PauvreYorick a écrit:
Roumégueur Ier a écrit: D'autre part, j'ai lu qu'une des démonstrations d'Antibi repose sur l'analyse de très peu de copies d'économie au bac que l'on a données à différents correcteurs, ceux-ci ayant donné des notes très différentes : quelqu'un sait-il si ce chercheur s'est contenté de cette expérience limitée ou s'il a 'testé' plusieurs matières de manière significative et empirique?
Sauf erreur tu fais allusion à l'enquête Suchaut 2008 : 66 correcteurs sur trois copies de SES. Ce sont des séances de formation continue (académies de Dijon & Besançon) qui ont fourni le cadre à ce test.
Donc en dehors de la réalité. C'est une simulation d'expérience, pas une expérience réelle. Pour une expérience réelle, on fait écrire à la main 66 copies identiques et on les soumets à 66 correcteurs pendant le bac, avec barême officiel, concertation, et pression sur les moyennes.

Difficile de tirer une quelconque conclusion d'une expérience située aussi loin des conditions réelles. C'est comme si on essayait d'étudier le comportement de matériaux au pôle nord en les essayant au fond du Sahara.
Si je me souviens bien, l'une des expériences auxquelles il a été fait référence avait été réalisée par un enseignant qui avait photocopié une copie de bac (déjà notée) d'un de ses élèves, et l'avait soumise à des collègues. D'évidence, cela pose un problème de méthodologie, ne serait-ce que parce qu'au bac on note habituellement un grand nombre de copies, ce qui donne une vue d'ensemble.
Une autre expérience décrite par Antibi consistait à donner un exercice dont on savait que tous les élèves étaient capables de le faire, puis de le noter. Il expliquait que les notes variaient de façon importante, alors que tous les élèves avaient réalisé l'exercice, mais comme il n'expliquait pas pourquoi les notes différaient, je n'ai pas très bien compris ce qui expliquait ces différences.
Cela dit, certaines remarques étaient intéressantes, notamment concernant la place de la copie dans le tas, mais je pense que tout enseignant en a fait l'expérience. Il m'arrive d'ailleurs fréquemment de revenir sur ma correction en cours de route. Pour moi, la vraie question est: faut-il renoncer à évaluer puisqu'on ne saurait le faire parfaitement? Sur ce point là, les Jésuites auraient peut-être eu deux ou trois choses à apprendre à M. Antibi.
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