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MUTIS
Expert

Le SNES et la réforme  - Page 12 Empty Re: Le SNES et la réforme

par MUTIS Sam 6 Juin - 8:21
Je pense que les divisions qui apparaissent ici sont créées par un certain flottement dans l'orientation du mouvement qui tient autant aux profs eux-mêmes qu'à la ligne de certains syndicats.
Ces divisions sont dommageables.
1) Le site Néoprofs reflète à sa façon ce "désengagement" individualiste généralisé : seuls quelques dizaines de participants s'intéressent à la réforme et proposent des pistes de réflexion quand beaucoup préfèrent parler d'autre chose. 200 se prononcent (sur 28000 !) quand on demande aux gens s'ils sont favorables à une action dans la rue le 14 juin
2) Cependant, on sent poindre quelque chose de nouveau. Beaucoup de profs se mobilisent (et beaucoup d'intellectuels) sur une réforme dont les enjeux commencent à être de mieux en mieux perçus une fois que les écrans de fumée de la com ministérielle se dissipent. On voit mieux qu'il s'agit de faire des économies sur les dos des gamins et des profs et que les justifications pédagogiques ne tiennent pas la route...
3) Le problème est alors la modalité d'action. Je crois vraiment que la plupart des profs en ont marre des journées de grève isolées. Les dernières années ont montré que les journées de grève sont inefficaces. Elles coûtent cher et ne gênent absolument pas le pouvoir (qui fait quelques dizaines ou quelques centaines de millions d'économies à chaque fois). Elles épuisent et découragent les profs. Elles divisent les salles de profs entre les héros et les autres sans tenir compte des difficultés des uns ou de l'engagement des autres. Ainsi on peut être tout à fait opposé à la réforme et ne pas pouvoir faire grève pour X raisons. Comme je l'ai expliqué, cela m'est arrivé pendant une période de ma vie et je me souviens de réflexions entendues de la part d'une collègue au Snes mariée à un médecin et pour laquelle le salaire était de l'argent de poche. Cela m'a appris à relativiser aussi l'héroïsme de certains.
4) pour sortir de cette impasse et de cette impuissance sans diviser, il me semble que l'intersyndicale devrait proposer une mobilisation unitaire au delà des profs pour faire pression, alimenter le débat et remettre le sujet dans l'actualité. Je ne sais pas si le Snes doit aller discuter ou pas. Si c'est pour redire sa volonté de voir abroger le décret pourquoi pas ? Si c'était pour négocier quelque chose et des aménagements ce serait évidemment mal perçu. Mais il me semble qu'après le 11 juin, il faudrait envisager une mobilisation générale courant septembre. Et je pense vraiment que ce n'est pas une nouvelle journée de grève qui doit être envisagée. Mais plutôt une grande manifestation unitaire un week-end.
5) Certains diront que c'est trop tard. Je ne pense pas. En effet la réforme s'applique en 2016. Cela permettrait de diffuser des analyses auprès des parents (qui commencent à s'inquiéter sérieusement à mon avis), d'organiser une mobilisation de masse et de fédérer tous les mécontentements. Cela permettrait d'organiser partout à la rentrée des assemblées générales avec les parents et de leur expliquer la réforme (qui serait aussi mieux maîtrisée par les collègues).
Je demeure optimiste quand je vois le large spectre des opposants (les 3 ex-ministres de l'EN hier, les syndicats d'inspecteurs aussi, les parents qui s'informent...) et le potentiel énorme de mobilisation. Mais il faudrait que les syndicats prennent tout de même conscience que la grève perlée ne gêne pas (ou plus) le pouvoir et qu'il faut envisager autre chose. Il faut un mouvement plus spectaculaire, médiatique et large à mon avis. Ou un collectif transyndical et transpolitique qui émerge clairement dans l'opinion.
Roumégueur Ier
Roumégueur Ier
Érudit

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par Roumégueur Ier Sam 6 Juin - 9:07
MUTIS a écrit:Je pense que les divisions qui apparaissent ici sont créées par un certain flottement dans l'orientation du mouvement qui tient autant aux profs eux-mêmes qu'à la ligne de certains syndicats.
Ces divisions sont dommageables.
1) Le site Néoprofs reflète à sa façon ce "désengagement" individualiste généralisé : seuls quelques dizaines de participants s'intéressent à la réforme et proposent des pistes de réflexion quand beaucoup préfèrent parler d'autre chose. 200 se prononcent (sur 28000 !) quand on demande aux gens s'ils sont favorables à une action dans la rue le 14 juin
2) Cependant, on sent poindre quelque chose de nouveau. Beaucoup de profs se mobilisent (et beaucoup d'intellectuels) sur une réforme dont les enjeux commencent à être de mieux en mieux perçus une fois que les écrans de fumée de la com ministérielle se dissipent. On voit mieux qu'il s'agit de faire des économies sur les dos des gamins et des profs et que les justifications pédagogiques ne tiennent pas la route...
3) Le problème est alors la modalité d'action. Je crois vraiment que la plupart des profs en ont marre des journées de grève isolées. Les dernières années ont montré que les journées de grève sont inefficaces. Elles coûtent cher et ne gênent absolument pas le pouvoir (qui fait quelques dizaines ou quelques centaines de millions d'économies à chaque fois). Elles épuisent et découragent les profs. Elles divisent les salles de profs entre les héros et les autres sans tenir compte des difficultés des uns ou de l'engagement des autres. Ainsi on peut être tout à fait opposé à la réforme et ne pas pouvoir faire grève pour X raisons. Comme je l'ai expliqué, cela m'est arrivé pendant une période de ma vie et je me souviens de réflexions entendues de la part d'une collègue au Snes mariée à un médecin et pour laquelle le salaire était de l'argent de poche. Cela m'a appris à relativiser aussi l'héroïsme de certains.
4) pour sortir de cette impasse et de cette impuissance sans diviser, il me semble que l'intersyndicale devrait proposer une mobilisation unitaire au delà des profs pour faire pression, alimenter le débat et remettre le sujet dans l'actualité. Je ne sais pas si le Snes doit aller discuter ou pas. Si c'est pour redire sa volonté de voir abroger le décret pourquoi pas ? Si c'était pour négocier quelque chose et des aménagements ce serait évidemment mal perçu. Mais il me semble qu'après le 11 juin, il faudrait envisager une mobilisation générale courant septembre. Et je pense vraiment que ce n'est pas une nouvelle journée de grève qui doit être envisagée. Mais plutôt une grande manifestation unitaire un week-end.
5) Certains diront que c'est trop tard. Je ne pense pas. En effet la réforme s'applique en 2016. Cela permettrait de diffuser des analyses auprès des parents (qui commencent à s'inquiéter sérieusement à mon avis), d'organiser une mobilisation de masse et de fédérer tous les mécontentements. Cela permettrait d'organiser partout à la rentrée des assemblées générales avec les parents et de leur expliquer la réforme (qui serait aussi mieux maîtrisée par les collègues).
Je demeure optimiste quand je vois le large spectre des opposants (les 3 ex-ministres de l'EN hier, les syndicats d'inspecteurs aussi, les parents qui s'informent...) et le potentiel énorme de mobilisation. Mais il faudrait que les syndicats prennent tout de même conscience que la grève perlée ne gêne pas (ou plus) le pouvoir et qu'il faut envisager autre chose. Il faut un mouvement plus spectaculaire, médiatique et large à mon avis. Ou un collectif transyndical et transpolitique qui émerge clairement dans l'opinion.

D'accord avec toi sauf sur ce point : les établissements pionniers vont appliquer la réforme dès septembre 2015 sans avoir eu le temps de la préparer, sans avoir eu la moindre formation : pour eux, ce n'est plus de l'urgence, c'est du suicide.
J'ai aussi lu (je ne sais plus où) que le SGEN avait réussi à obtenir que le nombre de pionniers dans chaque académie ne soit pas limité (à 2 ou 3), ces gens sont totalement irresponsables.
Il y a donc aussi une action à trouver pour ces établissements pionniers qui vont droit dans le mur, vont se servir des élèves comme de cobayes. Que faire? (à Toulouse, des enseignants ont passé l'information aux parents et ces derniers prennent le relais pour tenter de stopper cette folie, mais les recteurs ne sont plus à une folie près!)
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Cath
Enchanteur

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par Cath Sam 6 Juin - 9:29
Celeborn a écrit:
Tangleding a écrit:La parution éclair au lendemain de la grève du 19 est au contraire un signe de fébrilité.

C'est aussi un va-tout, NVB et Valls ont parié sur le tempérament velléitaire des profs, toujours prêts à râler en SDP mais plus rarement décidés à agir.

Ce n'est pas un pari idiot. Le seul grain de sable, ça peut être les parents d'élèves, car il s'agit de l'avenir de leurs gosses. Tout l'enjeu est :
1 - de les informer pour surmonter la com inepte du MEN
2 - de leur proposer rapidement une perspective d'action

Comme par exemple un rassemblement un dimanche, que le SNALC a depuis longtemps proposé à l'intersyndicale, et que le SNES a refusé ?

Ah bon, il n'y a plus de rassemblement un dimanche ?
NLM76
NLM76
Grand Maître

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par NLM76 Sam 6 Juin - 9:30
C'est quoi cette histoire de pionniers ? Il y a des textes quelque part ?

_________________
Sites du grip :
  • http://instruire.fr
  • http://grip-editions.fr

Mon site : www.lettresclassiques.fr

«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
bernardo
bernardo
Fidèle du forum

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par bernardo Sam 6 Juin - 10:14
MUTIS a écrit:Je pense que les divisions qui apparaissent ici sont créées par un certain flottement dans l'orientation du mouvement qui tient autant aux profs eux-mêmes qu'à la ligne de certains syndicats.
Ces divisions sont dommageables.
1) Le site Néoprofs reflète à sa façon ce "désengagement" individualiste généralisé : seuls quelques dizaines de participants s'intéressent à la réforme et proposent des pistes de réflexion quand beaucoup préfèrent parler d'autre chose. 200 se prononcent (sur 28000 !) quand on demande aux gens s'ils sont favorables à une action dans la rue le 14 juin
2) Cependant, on sent poindre quelque chose de nouveau. Beaucoup de profs se mobilisent (et beaucoup d'intellectuels) sur une réforme dont les enjeux commencent à être de mieux en mieux perçus une fois que les écrans de fumée de la com ministérielle se dissipent. On voit mieux qu'il s'agit de faire des économies sur les dos des gamins et des profs et que les justifications pédagogiques ne tiennent pas la route...
3) Le problème est alors la modalité d'action. Je crois vraiment que la plupart des profs en ont marre des journées de grève isolées. Les dernières années ont montré que les journées de grève sont inefficaces. Elles coûtent cher et ne gênent absolument pas le pouvoir (qui fait quelques dizaines ou quelques centaines de millions d'économies à chaque fois). Elles épuisent et découragent les profs. Elles divisent les salles de profs entre les héros et les autres sans tenir compte des difficultés des uns ou de l'engagement des autres. Ainsi on peut être tout à fait opposé à la réforme et ne pas pouvoir faire grève pour X raisons. Comme je l'ai expliqué, cela m'est arrivé pendant une période de ma vie et je me souviens de réflexions entendues de la part d'une collègue au Snes mariée à un médecin et pour laquelle le salaire était de l'argent de poche. Cela m'a appris à relativiser aussi l'héroïsme de certains.
4) pour sortir de cette impasse et de cette impuissance sans diviser, il me semble que l'intersyndicale devrait proposer une mobilisation unitaire au delà des profs pour faire pression, alimenter le débat et remettre le sujet dans l'actualité. Je ne sais pas si le Snes doit aller discuter ou pas. Si c'est pour redire sa volonté de voir abroger le décret pourquoi pas ? Si c'était pour négocier quelque chose et des aménagements ce serait évidemment mal perçu. Mais il me semble qu'après le 11 juin, il faudrait envisager une mobilisation générale courant septembre. Et je pense vraiment que ce n'est pas une nouvelle journée de grève qui doit être envisagée. Mais plutôt une grande manifestation unitaire un week-end.
5) Certains diront que c'est trop tard. Je ne pense pas. En effet la réforme s'applique en 2016. Cela permettrait de diffuser des analyses auprès des parents (qui commencent à s'inquiéter sérieusement à mon avis), d'organiser une mobilisation de masse et de fédérer tous les mécontentements. Cela permettrait d'organiser partout à la rentrée des assemblées générales avec les parents et de leur expliquer la réforme (qui serait aussi mieux maîtrisée par les collègues).
Je demeure optimiste quand je vois le large spectre des opposants (les 3 ex-ministres de l'EN hier, les syndicats d'inspecteurs aussi, les parents qui s'informent...) et le potentiel énorme de mobilisation. Mais il faudrait que les syndicats prennent tout de même conscience que la grève perlée ne gêne pas (ou plus) le pouvoir et qu'il faut envisager autre chose. Il faut un mouvement plus spectaculaire, médiatique et large à mon avis. Ou un collectif transyndical et transpolitique qui émerge clairement dans l'opinion.

Je ne suis pas d'accord avec toi, Mutis. J'entends tout le temps : "il faudrait que …" et chacun y va de sa proposition. Il faut s'appuyer sur ce qui existe, sur ce qui est réel. Il faut un gros boulot pour que des syndicats arrivent à se mettre d'accord sur un texte commun (sur le mot "abrogation" par exemple, ce n'était pas gagné au départ) et sur une proposition d'action commune. Qu'on trouve ça suffisant ou pas, le résultat de ce boulot c'est un appel à une grève le 11. Si on ne répond pas à cet appel, les syndicats perdront leur crédibilité, ce qui n'est bon pour personne. On peut rêver plein de choses, mais là il y a des choses qui existent et dont il faut se saisir. Chaque syndiqué, à son niveau, oeuvre contre la réforme. Chacun fait du mieux qu'il peut. Pourquoi supposer qu'on appellerait volontairement à une journée de grève pour démobiliser les gens ? Quel professeur aurait intérêt à cela ? N'oublie pas qu'une grande partie de la salle des profs est désorientée, découragée, passive. Il faut que les plus optimistes soutiennent les plus découragés. Il vaut mieux expliquer les erreurs des syndicats que de les condamner, car, je me répète, nous sommes beaucoup plus forts avec eux que sans. Quant à la question de l'argent, il faut savoir ce que l'on veut : on n'a rien sans rien. Et que des professeurs montrent qu'ils sont prêts à sacrifier une journée de salaire, c'est un message fort que tout le monde comprend. Est-ce que c'est héroïque ? Il me semble que c'est plutôt qu'on n'a pas vraiment d'autre choix.
Ergo
Ergo
Devin

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par Ergo Sam 6 Juin - 10:36
Moi, je trouve que la discussion de la veille peut au contraire être une manière de mobiliser les gens. Cette discussion n'aboutira pas, la ministre ressortira son catéchisme...et le lendemain, tous dans la rue.

A l'heure actuelle, il y a au moins quatre modalités d'action différentes:
- l'appel à la grève le 11,
- l'appel à discuter en AG de la grève reconductible et préavis reconductible,
- l'appel à la grève des surveillances et corrections de DNB,
- la possibilité d'une manif un week-end.

(Sans chansons, également, pour ma part...)

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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de mars 2023)
Daphné
Daphné
Demi-dieu

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par Daphné Sam 6 Juin - 12:18
Cath a écrit:
Celeborn a écrit:
Tangleding a écrit:La parution éclair au lendemain de la grève du 19 est au contraire un signe de fébrilité.

C'est aussi un va-tout, NVB et Valls ont parié sur le tempérament velléitaire des profs, toujours prêts à râler en SDP mais plus rarement décidés à agir.

Ce n'est pas un pari idiot. Le seul grain de sable, ça peut être les parents d'élèves, car il s'agit de l'avenir de leurs gosses. Tout l'enjeu est :
1 - de les informer pour surmonter la com inepte du MEN
2 - de leur proposer rapidement une perspective d'action

Comme par exemple un rassemblement un dimanche, que le SNALC a depuis longtemps proposé à l'intersyndicale, et que le SNES a refusé ?

Ah bon, il n'y a plus de rassemblement un dimanche ?

Mais il n'y en a jamais eu de prévu officiellement. Rien d'organisé.
Un appel de la part de Bayrou et autres personnalités, un souhait de la part des néos qui ont même fixé la date - le 14 juin - mais rien de concrétisé pour l'instant.

Ce type de manifestation est énorme à organiser.
Et certains ont peur d'une "récupération politique"  Rolling Eyes
kensington
kensington
Esprit éclairé

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par kensington Sam 6 Juin - 12:28
Daphné a écrit:
Mais il n'y en a jamais eu de prévu officiellement. Rien d'organisé.
Un appel de la part de Bayrou et autres personnalités, un souhait de la part des néos qui ont même fixé la date - le 14 juin - mais rien de concrétisé pour l'instant.

Ce type de manifestation est énorme à organiser.
Et certains ont peur d'une "récupération politique"  Rolling Eyes

C'est ça qui bloque et fait que le mouvement ne décolle pas, non?

Les personnalités politiques (de droite ou pas) et intellectuelles ont pourtant largement contribué à médiatiser la réforme. Il y a bien longtemps qu'une telle chose n'était arrivée, il me semble.
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FrontUnique
Niveau 3

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par FrontUnique Sam 6 Juin - 23:25
MUTIS a écrit:Je ne sais pas si le Snes doit aller discuter ou pas. Si c'est pour redire sa volonté de voir abroger le décret pourquoi pas ? Si c'était pour négocier quelque chose et des aménagements ce serait évidemment mal perçu. Mais il me semble qu'après le 11 juin, il faudrait envisager une mobilisation générale courant septembre.

C'est là que tu te fourres le doigt dans l'oeil, collègue. D'abord parce que s'il ne s'agissait que de dire que l'intersyndicale est pour l'abrogation, tout le monde est au courant et a fortiori la ministre. Une telle abrogation ne sera pas obtenue en pratiquant la politique de la chaise pleine, du cul sur une chaise. Mais ce n'est de toute manière pas l'objet de la convocation du 10, qui placée à la veille de la grève correspond évidemment à une volonté politique du gouvernement, ce sur quoi la lettre de NVB ne fait aucun mystère: y aller, c'est trahir. Et ce scénario mille fois vu et revu du "dialogue social" pour se mettre les dirigeants syndicaux dans la poche aboutit toujours aux mêmes défaites. Il suffit d'aller demander aux collègues de Radio France pour savoir comment ils ont été trahis (et eux ont fait grève pendant des semaines avant que leurs dirigeants syndicaux ne lèvent les préavis contre leur volonté).

Rappelons-nous: dans le pays, la masse des collègues a relevé la tête du guidon après - et seulement après - que les dirigeants syndicaux aient publiquement rompu le "dialogue" avec NVB, soit le 31 mars. On est bien placés à Front Unique pour savoir que jusqu'au 30, les dirigeants du SNES refusaient encore de se prononcer pour le retrait du projet de "réforme": on est présents dans un certain nombre d'instances. Avant le 31 mars, seuls existaient des foyers d'opposition - venus de ceux qui parmi les collègues réalisaient qu'ils payaient le prix le plus élevé, rien moins que la destruction de leur métier: contestation "larvée" mais suffisante pour que les dirigeants syndicaux réalisent que, cette fois, un soutien à la "réforme" ne passerait pas (n'ont-ils pas pris une râclée aux élections professionnelles en raison de leur appui à l'abrogation des décrets statutaires?). Mais ils n'ont jamais cessé d'être ambigüs. La reprise du "dialogue", c'est déjà l'enterrement du combat.

Ensuite, "les suites du 11", il n'y en aura pas: parce que la grève sera beaucoup moins suivie que le 19, parce que les médias matraqueront en boucle sur la démobilisation des enseignants, etc. Quelques collègues parleront encore de boycotter le brevet et au pied du mur personne ne le fera, parce que ce genre d'action faussement radicale n'est rien de plus qu'une expression de désarroi, on l'a déjà vu dans le passé à commencer par 2003.

Mes collègues, eux, ont déjà voté avec leurs pieds: ils n'iront pas faire grève le 11, ils n'y croient pas, alors qu'ils sont majoritairement opposés à la réforme, et on ne peut pas les blâmer. Entre le 19 et le 11 il s'est passé bien des semaines, que les dirigeants du SNES ont employées à écrire à NVB sur le mode pathétique tout en nous invitant à "mettre en débat" une grevette qu'ils imposaient d'avance sans la préparer. Il aurait fallu, dès le lendemain du 19 mai, appeler à la manifestation nationale au ministère - ce que pour notre part nous avons proposé au bureau national de la FSU. Le 11 a eu pour fonction de boucher cette perspective.

Rien n'est joué pour l'an prochain, mais pour ce mois de juin c'est plié. Et comme je sais à quel point la participation à la grève sera limitée dans mon collège, j'expliquerai aux rares collègues qui envisageaient de la faire de garder leurs sous pour plus tard. Gaspiller l'argent des collègues, c'est gaspiller leurs forces en pure perte. Nous adopterons peut-être une position en faveur de la montée à Paris: mais sur ce point, je ne peux pas les engager.

Voilà la vérité: elle est amère, mais infiniment moins que d'aller au casse-pipe en se faisant des illusions. Nous devons nous organiser sérieusement DANS les syndicats pour imposer notre volonté, voilà la leçon qu'il faut tirer - la seule positive en tous cas.
bernardo
bernardo
Fidèle du forum

Le SNES et la réforme  - Page 12 Empty Re: Le SNES et la réforme

par bernardo Dim 7 Juin - 9:17
FrontUnique a écrit:
MUTIS a écrit:Je ne sais pas si le Snes doit aller discuter ou pas. Si c'est pour redire sa volonté de voir abroger le décret pourquoi pas ? Si c'était pour négocier quelque chose et des aménagements ce serait évidemment mal perçu. Mais il me semble qu'après le 11 juin, il faudrait envisager une mobilisation générale courant septembre.

C'est là que tu te fourres le doigt dans l'oeil, collègue. D'abord parce que s'il ne s'agissait que de dire que l'intersyndicale est pour l'abrogation, tout le monde est au courant et a fortiori la ministre. Une telle abrogation ne sera pas obtenue en pratiquant la politique de la chaise pleine, du cul sur une chaise. Mais ce n'est de toute manière pas l'objet de la convocation du 10, qui placée à la veille de la grève correspond évidemment à une volonté politique du gouvernement, ce sur quoi la lettre de NVB ne fait aucun mystère: y aller, c'est trahir. Et ce scénario mille fois vu et revu du "dialogue social" pour se mettre les dirigeants syndicaux dans la poche aboutit toujours aux mêmes défaites. Il suffit d'aller demander aux collègues de Radio France pour savoir comment ils ont été trahis (et eux ont fait grève pendant des semaines avant que leurs dirigeants syndicaux ne lèvent les préavis contre leur volonté).

Rappelons-nous: dans le pays, la masse des collègues a relevé la tête du guidon après - et seulement après - que les dirigeants syndicaux aient publiquement rompu le "dialogue" avec NVB, soit le 31 mars. On est bien placés à Front Unique pour savoir que jusqu'au 30, les dirigeants du SNES refusaient encore de se prononcer pour le retrait du projet de "réforme": on est présents dans un certain nombre d'instances. Avant le 31 mars, seuls existaient des foyers d'opposition - venus de ceux qui parmi les collègues réalisaient qu'ils payaient le prix le plus élevé, rien moins que la destruction de leur métier: contestation "larvée" mais suffisante pour que les dirigeants syndicaux réalisent que, cette fois, un soutien à la "réforme" ne passerait pas (n'ont-ils pas pris une râclée aux élections professionnelles en raison de leur appui à l'abrogation des décrets statutaires?). Mais ils n'ont jamais cessé d'être ambigüs. La reprise du "dialogue", c'est déjà l'enterrement du combat.

Ensuite, "les suites du 11", il n'y en aura pas: parce que la grève sera beaucoup moins suivie que le 19, parce que les médias matraqueront en boucle sur la démobilisation des enseignants, etc. Quelques collègues parleront encore de boycotter le brevet et au pied du mur personne ne le fera, parce que ce genre d'action faussement radicale n'est rien de plus qu'une expression de désarroi, on l'a déjà vu dans le passé à commencer par 2003.

Mes collègues, eux, ont déjà voté avec leurs pieds: ils n'iront pas faire grève le 11, ils n'y croient pas, alors qu'ils sont majoritairement opposés à la réforme, et on ne peut pas les blâmer. Entre le 19 et le 11 il s'est passé bien des semaines, que les dirigeants du SNES ont employées à écrire à NVB sur le mode pathétique tout en nous invitant à "mettre en débat" une grevette qu'ils imposaient d'avance sans la préparer. Il aurait fallu, dès le lendemain du 19 mai, appeler à la manifestation nationale au ministère - ce que pour notre part nous avons proposé au bureau national de la FSU. Le 11 a eu pour fonction de boucher cette perspective.

Rien n'est joué pour l'an prochain, mais pour ce mois de juin c'est plié. Et comme je sais à quel point la participation à la grève sera limitée dans mon collège, j'expliquerai aux rares collègues qui envisageaient de la faire de garder leurs sous pour plus tard. Gaspiller l'argent des collègues, c'est gaspiller leurs forces en pure perte. Nous adopterons peut-être une position en faveur de la montée à Paris: mais sur ce point, je ne peux pas les engager.

Voilà la vérité: elle est amère, mais infiniment moins que d'aller au casse-pipe en se faisant des illusions. Nous devons nous organiser sérieusement DANS les syndicats pour imposer notre volonté, voilà la leçon qu'il faut tirer - la seule positive en tous cas.

Si tu expliques aux rares collègues qui envisageaient de faire grève le 11 de garder leurs sous, c'est sûr que la grève du 11 sera moins suivie que celle du 19 ! N'y aurait-il pas pourtant d'autres façons de procéder ? Par exemple que tous les collègues qui envisagent de faire grève rédigent un tract, et, le 11, profitent du temps libre (avant la manifestation) pour aller rencontrer les collègues des établissements à côté, en leur donnant le tract et en en discutant avec eux. En y allant 2 par 2 par exemple, cela permet de faire plusieurs établissements. Dans chaque établissement tu prends un contact, tu fais une liste de diffusion, qui permet de se tenir informés. Tu proposes une AG, tu prépares une action, tu étends ainsi la mobilisation petit à petit et au fur et à mesure. La grève d'une journée, je me répète, est un point d'appui, pas plus. Mais il faut s'en servir. On sait très bien que ce gouvernement ne pliera pas devant une manifestation. Mais si on est peu nombreux le 11, le gouvernement et ses journalistes aux ordres ne se priveront pas d'annoncer la démobilisation, ce qui ne sera bon pour le moral de personne … et confirmera les pessimistes que … ça ne servait à rien de faire grève. C'est un cercle vicieux : on ne fait pas grève parce que "ça ne sert à rien et qu'elle ne sera pas suivie" donc, en effet, la grève n'est pas suivie et en conclut qu'on avait bien raison. CQFD, et chacun se retrouve seul avec son amertume. Il y a pourtant une chose certaine : cette réforme est destructrice ;  il faut se battre de toutes nos forces. Il faudra remobiliser en septembre, c'est incontestable. Mais, entre temps, il y a le 11 et il est certain que beaucoup auront les yeux rivés sur les chiffres de la grève et des manifestations. Notamment les conseillers en "com" de Hollande (voir sur un autre fil le journal de 20 h de France 2 hier soir). Courage collègues !
Osmie
Osmie
Sage

Le SNES et la réforme  - Page 12 Empty Re: Le SNES et la réforme

par Osmie Dim 7 Juin - 12:31
FrontUnique a écrit:
MUTIS a écrit:Je ne sais pas si le Snes doit aller discuter ou pas. Si c'est pour redire sa volonté de voir abroger le décret pourquoi pas ? Si c'était pour négocier quelque chose et des aménagements ce serait évidemment mal perçu. Mais il me semble qu'après le 11 juin, il faudrait envisager une mobilisation générale courant septembre.

C'est là que tu te fourres le doigt dans l'oeil, collègue. D'abord parce que s'il ne s'agissait que de dire que l'intersyndicale est pour l'abrogation, tout le monde est au courant et a fortiori la ministre. Une telle abrogation ne sera pas obtenue en pratiquant la politique de la chaise pleine, du cul sur une chaise. Mais ce n'est de toute manière pas l'objet de la convocation du 10, qui placée à la veille de la grève correspond évidemment à une volonté politique du gouvernement, ce sur quoi la lettre de NVB ne fait aucun mystère: y aller, c'est trahir. Et ce scénario mille fois vu et revu du "dialogue social" pour se mettre les dirigeants syndicaux dans la poche aboutit toujours aux mêmes défaites. Il suffit d'aller demander aux collègues de Radio France pour savoir comment ils ont été trahis (et eux ont fait grève pendant des semaines avant que leurs dirigeants syndicaux ne lèvent les préavis contre leur volonté).

Rappelons-nous: dans le pays, la masse des collègues a relevé la tête du guidon après - et seulement après - que les dirigeants syndicaux aient publiquement rompu le "dialogue" avec NVB, soit le 31 mars. On est bien placés à Front Unique pour savoir que jusqu'au 30, les dirigeants du SNES refusaient encore de se prononcer pour le retrait du projet de "réforme": on est présents dans un certain nombre d'instances. Avant le 31 mars, seuls existaient des foyers d'opposition - venus de ceux qui parmi les collègues réalisaient qu'ils payaient le prix le plus élevé, rien moins que la destruction de leur métier: contestation "larvée" mais suffisante pour que les dirigeants syndicaux réalisent que, cette fois, un soutien à la "réforme" ne passerait pas (n'ont-ils pas pris une râclée aux élections professionnelles en raison de leur appui à l'abrogation des décrets statutaires?). Mais ils n'ont jamais cessé d'être ambigüs. La reprise du "dialogue", c'est déjà l'enterrement du combat.

Ensuite, "les suites du 11", il n'y en aura pas: parce que la grève sera beaucoup moins suivie que le 19, parce que les médias matraqueront en boucle sur la démobilisation des enseignants, etc. Quelques collègues parleront encore de boycotter le brevet et au pied du mur personne ne le fera, parce que ce genre d'action faussement radicale n'est rien de plus qu'une expression de désarroi, on l'a déjà vu dans le passé à commencer par 2003.

Mes collègues, eux, ont déjà voté avec leurs pieds: ils n'iront pas faire grève le 11, ils n'y croient pas, alors qu'ils sont majoritairement opposés à la réforme, et on ne peut pas les blâmer. Entre le 19 et le 11 il s'est passé bien des semaines, que les dirigeants du SNES ont employées à écrire à NVB sur le mode pathétique tout en nous invitant à "mettre en débat" une grevette qu'ils imposaient d'avance sans la préparer. Il aurait fallu, dès le lendemain du 19 mai, appeler à la manifestation nationale au ministère - ce que pour notre part nous avons proposé au bureau national de la FSU. Le 11 a eu pour fonction de boucher cette perspective.

Rien n'est joué pour l'an prochain, mais pour ce mois de juin c'est plié. Et comme je sais à quel point la participation à la grève sera limitée dans mon collège, j'expliquerai aux rares collègues qui envisageaient de la faire de garder leurs sous pour plus tard. Gaspiller l'argent des collègues, c'est gaspiller leurs forces en pure perte. Nous adopterons peut-être une position en faveur de la montée à Paris: mais sur ce point, je ne peux pas les engager.

Voilà la vérité: elle est amère, mais infiniment moins que d'aller au casse-pipe en se faisant des illusions. Nous devons nous organiser sérieusement DANS les syndicats pour imposer notre volonté, voilà la leçon qu'il faut tirer - la seule positive en tous cas.
C'est justement parce que l'on sait ce que les médias diront de notre mobilisation qu'il faut organiser partout des réunions d'information sur la réforme du collège pour le public.

Le SNES a surtout appelé chacun à se mobiliser sur le terrain ; si les collègues, syndiqués ou non, ne le font pas, ce n'est tout de même pas la responsabilité du SNES. Mince à la fin : que les professeurs fassent leur boulot d'information ; chacun en est capable.

Dans mon collège, on sera bien plus nombreux à faire cette grève du 11 juin qu'à avoir fait celle du 19 mai. Une seule raison à cela : les discussions, les heures d'info, l'explication du décret, etc. Si l'on fait l'économie de ce travail de terrain, on ne mobilise personne.
Un syndicat ne peut rien sans ses militants.
trompettemarine
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par trompettemarine Dim 7 Juin - 12:46
...sauf que les journalistes ont des enfants. S'ils ont lu la réforme, ce qu'ils semblent avoir fait, et en ont tiré toutes les conséquences, ils laisseront la parole aux enseignants.
Lors de la dernière grève, pour une fois, il a été question dans les médias du contenu de la réforme : ils ne nous ont pas ressorti la sempiternelle garde des enfants.
Dites à un parent d'élèves : voilà, lisez le tableau :
une possibilité : en français il y aura 4 heures français par semaine, mais le collège pourra ponctionner une heure pour l'AP et même une demi-heure pour un EPI : bilan deux heures et demie de français par semaine : deux heures et demie !
Et chaque collège décidera des disciplines sacrifiées à chaque niveau. Il n'y aura plus d'égalité des chances ! Bien au contraire.
Chers parents, prévoyez d'économiser pour les cours particuliers pour les longues demi-journées où votre enfant n'aura pas cours.


Dernière édition par trompettemarine le Dim 7 Juin - 12:51, édité 1 fois
Serge
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par Serge Dim 7 Juin - 12:51
Quand bien même il y aurait autant de monde qu'à la précédente grève .. elle sera encore considérée comme un flop par l'annonce de chiffres bidouillés dans les médias (la précédente, qui a fait plus de 50% des collègues de collège a été annoncée comme tournant autour de 30% seulement à la télé)

Et même. Une grève et quoi ? Le lendemain, on apprend que la ministre se dira "ah oui, zut, on abandonne cette réforme permettant de faire des économies?" Non bien sûr. Donc mobiliser, pourquoi pas, mais mobiliser les collègues et les parents pour rien, mince à la fin.

Le SNES refuse la seule solution qui peut faire plier le gouvernement : une vraie manif avec les parents, les seuls qui comptent à leurs yeux, ce qui serait une vraie démonstration de force, et la seule action possible qui puisse faire reculer le ministère. Au lieu de cela, des réunions d'informations ont été organisées, mais pour rien, faute de pouvoir proposer à cette occasion aux parents un moyen d'action, et la raison en est que ce syndicat qui a les moyens d'organiser ce genre de manifestation se refuse à le faire pour des raisons stupides que je trouve impardonnables au regard de l'urgence de la situation. Quelle occasion manquée ! Alors les grevettes sans conséquence autre qu'offrir des économies au gouvernement sur notre dos, merci bien. Si le SNES ne propose que ça, ça ne marchera pas et on le sait tous. Que le snes sorte enfin de cette frilosité ridicule et ose proposer autre chose, vu l'urgence et les enjeux, ce n'est plus le moment de jouer les mijaurées.


Dernière édition par Serge le Dim 7 Juin - 13:01, édité 1 fois

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par trompettemarine Dim 7 Juin - 12:56
Je pense aussi qu'il faut une grande manifestation. La question qui se pose est quand.
Le PS ne bougera-t-il que lorsque tous les présidents de région socialistes auront été défaits à cause de cette politique nationale ?
Daphné
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par Daphné Dim 7 Juin - 13:47
trompettemarine a écrit:...sauf que les journalistes ont des enfants. S'ils ont lu la réforme, ce qu'ils semblent avoir fait, et en ont tiré toutes les conséquences, ils laisseront la parole aux enseignants.
Lors de la dernière grève, pour une fois, il a été question dans les médias du contenu de la réforme : ils ne nous ont pas ressorti la sempiternelle garde des enfants.
Dites à un parent d'élèves : voilà, lisez le tableau :
une possibilité : en français il y aura 4 heures français par semaine, mais le collège pourra ponctionner une heure pour l'AP et même une demi-heure pour un EPI : bilan deux heures et demie de français par semaine : deux heures et demie !
Et chaque collège décidera des disciplines sacrifiées à chaque niveau. Il n'y aura plus d'égalité des chances ! Bien au contraire.
Chers parents, prévoyez d'économiser pour les cours particuliers pour les longues demi-journées où votre enfant n'aura pas cours.

Mouais Rolling Eyes

Elle a des enfants Ruth Elkrief ? Vu la soupe qu'elle a servie humhum
Et puis surtout si elle en a elle les mettra ailleurs, dans le privé non subventionné :diable:
Elle comme beaucoup d'autres.......
Osmie
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par Osmie Dim 7 Juin - 13:54
Serge a écrit:Quand bien même il y aurait autant de monde qu'à la précédente grève .. elle sera encore considérée comme un flop par l'annonce de chiffres bidouillés dans les médias (la précédente, qui a fait plus de 50% des collègues de collège a été annoncée comme tournant autour de 30% seulement à la télé)

Et même. Une grève et quoi ? Le lendemain, on apprend que la ministre se dira "ah oui, zut, on abandonne cette réforme permettant de faire des économies?" Non bien sûr. Donc mobiliser, pourquoi pas, mais mobiliser les collègues et les parents pour rien, mince à la fin.

Le SNES refuse la seule solution qui peut faire plier le gouvernement : une vraie manif avec les parents, les seuls qui comptent à leurs yeux, ce qui serait une vraie démonstration de force, et la seule action possible qui puisse faire reculer le ministère. Au lieu de cela, des réunions d'informations ont été organisées, mais pour rien, faute de pouvoir proposer à cette occasion aux parents un moyen d'action, et la raison en est que ce syndicat qui a les moyens d'organiser ce genre de manifestation se refuse à le faire pour des raisons stupides que je trouve impardonnables au regard de l'urgence de la situation. Quelle occasion manquée ! Alors les grevettes sans conséquence autre qu'offrir des économies au gouvernement sur notre dos, merci bien. Si le SNES ne propose que ça, ça ne marchera pas et on le sait tous. Que le snes sorte enfin de cette frilosité ridicule et ose proposer autre chose, vu l'urgence et les enjeux, ce n'est plus le moment de jouer les mijaurées.
C'est faux : le SNES appelle à la mobilisation à l'information de tous, mais celle-ci ne peut faire l'économie d'une information des collègues, qui souvent (je le vois où je passe pour faire des heures d'info) méconnaissent la situation. Il faut que les professeurs maîtrisent le sujet pour être en mesure de l'aborder avec les parents et le public.

Jouer les mijaurées...quelle méconnaissance de ce qui se passe et s'organise !
Serge
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par Serge Dim 7 Juin - 14:09
Donc en 2015 on organise des réunions d'informations pour les collègues
En 2016 on organise des réunions pour informer les parents (et cette fois pour leur donner un vrai moyen d'action contrairement à la précédente)
En 2017 on peut envisager une manif entre prof et parents enfin informés, ou on attend la retraite pour la faire ?

C'est quoi le calendrier ?

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par Gryphe Dim 7 Juin - 14:15
Serge a écrit:C'est quoi le calendrier ?
Point timing :
Le budget de l'EN pour la rentrée scolaire 2016 sera voté fin 2015. Cela signifie qu'il se prépare maintenant. Lorsque les DHG arriveront dans les établissements en janvier 2016, il n'y aura évidemment plus aucune marge de manœuvre possible en langues vivantes et anciennes.
Serge
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par Serge Dim 7 Juin - 14:20
CQFD


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par Osmie Dim 7 Juin - 14:24
Serge a écrit:Donc en 2015 on organise des réunions d'informations pour les collègues
En 2016 on organise des réunions pour informer les parents (et cette fois pour leur donner un vrai moyen d'action contrairement à la précédente)
En 2017 on peut envisager une manif entre prof et parents enfin informés, ou on attend la retraite pour la faire ?

C'est quoi le calendrier ?
En avril/mai/juin 2015 on organise des heures d'info pour les collègues.
En mai/juin 2015 on organise des réunions d'info pour les parents et le public et on s'associe pour lutter, notamment le 11 juin.

C'est le calendrier du SNES et c'est celui en place dans mon établissement. Une fois encore, je serais curieuse de savoir combien d'établissements organisent des réunions pour les parents et le public.
Daphné
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par Daphné Dim 7 Juin - 14:25
Gryphe a écrit:
Serge a écrit:C'est quoi le calendrier ?
Point timing :
Le budget de l'EN pour la rentrée scolaire 2016 sera voté fin 2015. Cela signifie qu'il se prépare maintenant. Lorsque les DHG arriveront dans les établissements en janvier 2016, il n'y aura évidemment plus aucune marge de manœuvre possible en langues vivantes et anciennes.

Bien vu !
Serge
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par Serge Dim 7 Juin - 14:54
Osmie a écrit:
Serge a écrit:Donc en 2015 on organise des réunions d'informations pour les collègues
En 2016 on organise des réunions pour informer les parents (et cette fois pour leur donner un vrai moyen d'action contrairement à la précédente)
En 2017 on peut envisager une manif entre prof et parents enfin informés, ou on attend la retraite pour la faire ?

C'est quoi le calendrier ?
En avril/mai/juin 2015 on organise des heures d'info pour les collègues.
En mai/juin 2015 on organise des réunions d'info pour les parents et le public et on s'associe pour lutter, notamment le 11 juin.

C'est le calendrier du SNES et c'est celui en place dans mon établissement. Une fois encore, je serais curieuse de savoir combien d'établissements organisent des réunions pour les parents et le public.

Voilà, donc pour rien.  Rolling Eyes Tout ça juste pour tenter de mettre un pansement sur une jambe de bois au lieu de mettre en place une vraie manifestation unitaire, commune, avec les parents, qui auraient été partants.
Quand le Snes (et d'autres) se réveilleront, il ne sera plus temps. Ces journées d'informations auront juste été une belle occasion foirée de proposer ce type d'action, et pour cela je ne crois pas pouvoir pardonner. Et aucune justification n'a été donnée officiellement, et c'est juste injustifiable à mes yeux.

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par Osmie Dim 7 Juin - 15:22
Serge a écrit:
Osmie a écrit:
Serge a écrit:Donc en 2015 on organise des réunions d'informations pour les collègues
En 2016 on organise des réunions pour informer les parents (et cette fois pour leur donner un vrai moyen d'action contrairement à la précédente)
En 2017 on peut envisager une manif entre prof et parents enfin informés, ou on attend la retraite pour la faire ?

C'est quoi le calendrier ?
En avril/mai/juin 2015 on organise des heures d'info pour les collègues.
En mai/juin 2015 on organise des réunions d'info pour les parents et le public et on s'associe pour lutter, notamment le 11 juin.

C'est le calendrier du SNES et c'est celui en place dans mon établissement. Une fois encore, je serais curieuse de savoir combien d'établissements organisent des réunions pour les parents et le public.

Voilà, donc pour rien.  Rolling Eyes Tout ça juste pour tenter de mettre un pansement sur une jambe de bois au lieu de mettre en place une vraie manifestation unitaire, commune, avec les parents, qui auraient été partants.
Quand le Snes (et d'autres) se réveilleront, il ne sera plus temps. Ces journées d'informations auront juste été une belle occasion foirée de proposer ce type d'action, et pour cela je ne crois pas pouvoir pardonner. Et aucune justification n'a été donnée officiellement, et c'est juste injustifiable à mes yeux.
La manifestation unitaire dont tu parles, elle doit être préparée avec les collègues et les parents/public informés ; on ne fait rien avec des gens qui ne maîtrisent en rien le sujet. Et c'est cette semaine que cela se fait chez nous ; ce n'est pas pour rien. Ce qui est du rien en revanche, c'est l'absence d'organisation de quoi que ce soit pour informer le public ; voilà qui est impardonnable, et voilà ce qui se passe sur le terrain : l'absence d'information pour les parents et le public.
Je ne vois pas ce que tu veux dire en parlant de "belle occasion foirée de proposer de type d'action" ; ce type d'action, c'est ce à quoi travaille le SNES, mais pour cela il faut des militants, SNES et autres. J'attends de les voir sur le terrain, tous syndicats confondus ; parmi ceux qui méprisent tout ce qui est entrepris en ce moment, combien entreprennent ?
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par Piqueboufigue Dim 7 Juin - 15:40
Serge a écrit:
Osmie a écrit:
Serge a écrit:Donc en 2015 on organise des réunions d'informations pour les collègues
En 2016 on organise des réunions pour informer les parents (et cette fois pour leur donner un vrai moyen d'action contrairement à la précédente)
En 2017 on peut envisager une manif entre prof et parents enfin informés, ou on attend la retraite pour la faire ?

C'est quoi le calendrier ?
En avril/mai/juin 2015 on organise des heures d'info pour les collègues.
En mai/juin 2015 on organise des réunions d'info pour les parents et le public et on s'associe pour lutter, notamment le 11 juin.

C'est le calendrier du SNES et c'est celui en place dans mon établissement. Une fois encore, je serais curieuse de savoir combien d'établissements organisent des réunions pour les parents et le public.

Voilà, donc pour rien.  Rolling Eyes Tout ça juste pour tenter de mettre un pansement sur une jambe de bois au lieu de mettre en place une vraie manifestation unitaire, commune, avec les parents, qui auraient été partants.
Quand le Snes (et d'autres) se réveilleront, il ne sera plus temps. Ces journées d'informations auront juste été une belle occasion foirée de proposer ce type d'action, et pour cela je ne crois pas pouvoir pardonner. Et aucune justification n'a été donnée officiellement, et c'est juste injustifiable à mes yeux.

Entièrement d'accord avec toi, Serge ! Si les gens ne sont pas informés après tout ce qui s'est dit dans les salles des profs et dans les médias, c'est qu'ils s'en tapent complétement... Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Une grève le 11, une grève pour l'écrit du brevet, une grève pour les corrections du brevet.... des grevettes qui feront des scores ridicules et qui décrédibiliseront ceux qui la font et les syndicats qui les portent... Que veulent les syndicats ? Compter leur troupe ? Estimer leur rapport de force respectif ? Ce sera sans moi : personne dans mon collège ne fera grève ni le 11 ni pour le brevet et pourtant on était en grève à 90% la dernière fois.

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par FrontUnique Dim 7 Juin - 15:41
guennec a écrit:
Si tu expliques aux rares collègues qui envisageaient de faire grève le 11 de garder leurs sous, c'est sûr que la grève du 11 sera moins suivie que celle du 19 ! N'y aurait-il pas pourtant d'autres façons de procéder ? Par exemple que tous les collègues qui envisagent de faire grève rédigent un tract, et, le 11, profitent du temps libre (avant la manifestation) pour aller rencontrer les collègues des établissements à côté, en leur donnant le tract et en en discutant avec eux. En y allant 2 par 2 par exemple, cela permet de faire plusieurs établissements. Dans chaque établissement tu prends un contact, tu fais une liste de diffusion, qui permet de se tenir informés. Tu proposes une AG, tu prépares une action, tu étends ainsi la mobilisation petit à petit et au fur et à mesure. La grève d'une journée, je me répète, est un point d'appui, pas plus. Mais il faut s'en servir. On sait très bien que ce gouvernement ne pliera pas devant une manifestation. Mais si on est peu nombreux le 11, le gouvernement et ses journalistes aux ordres ne se priveront pas d'annoncer la démobilisation, ce qui ne sera bon pour le moral de personne … et confirmera les pessimistes que … ça ne servait à rien de faire grève. C'est un cercle vicieux : on ne fait pas grève parce que "ça ne sert à rien et qu'elle ne sera pas suivie" donc, en effet, la grève n'est pas suivie et en conclut qu'on avait bien raison. CQFD, et chacun se retrouve seul avec son amertume. Il y a pourtant une chose certaine : cette réforme est destructrice ;  il faut se battre de toutes nos forces. Il faudra remobiliser en septembre, c'est incontestable. Mais, entre temps, il y a le 11 et il est certain que beaucoup auront les yeux rivés sur les chiffres de la grève et des manifestations. Notamment les conseillers en "com" de Hollande (voir sur un autre fil le journal de 20 h de France 2 hier soir). Courage collègues !

On n'est pas nés d'hier et ce travail-là, nous l'avons fait dans la préparation du 19 mai:
- début avril, 17 collègues ont signé une adresse à l'ensemble des syndicats pour leur demander de se prononcer pour le retrait du projet de réforme et de boycotter le CSE
- dans les jours qui ont précédé le 19 mai, 22 collègues ont signé une communication aux parents d'élèves leur exposant les conséquences de la "réforme" pour leurs enfants. Pas forcément les mêmes collègues d'ailleurs, certains rechignant à s'adresser aux parents qui, dans mon coin, sont assez largement UMP.
- le 19, 45% des collègues étaient en grève, dans des conditions où près de 15% ne le pouvaient pas (descente d'un inspecteur général prévue de longue date et inspections en anglais, dans la foulée)
Je précise qu'à mon arrivée en septembre, j'étais confronté à l'absence de vie syndicale depuis dix ans et à une très forte implantation du SGEN. Il s'agissait donc d'un renversement de tendance très significatif, agrémenté par le fait que la majorité des syndiqués SGEN annoncent qu'ils ne reprendront pas leur carte l'an prochain.

Le 20, il y a eu une sorte de flottement entre ceux qui perdaient courage et ceux qui fulminaient devant l'arrogance de Valls.

L'heure syndicale qui a suivi a montré que les réponses de l'intersyndicale ne convainquaient personne: et pourtant, dans le même temps, j'ai vu débouler des collègues plutôt réacs voire habituellement "dans la ligne" du ministère qui manifestaient leur rejet de la réforme. Les collègues sont désormais majoritairement opposés à la réforme, et dans le même temps ils ne croient pas à l'efficacité du dispositif actuel. L'idée d'une motion au CA des collègues qui y siègent est en débat, et c'est tout.

Je n'exclus pas que, dans deux ou trois académies, la situation soit différente: il est nettement plus facile de faire la tournée des bahuts en Seine-Saint-Denis que dans le Tarn-et-Garonne ou en Ardèche. Si dans les concentrations majeures (Versailles, Créteil, Lille...) une telle évolution se manifestait, j'en tiendrais évidemment compte. Je sais en revanche de source sûre que la tendance qui s'exprime dans mon établissement est manifeste aussi dans bien d'autres secteurs.

Aujourd'hui encore, si la direction du SNES faisait le choix d'annoncer la préparation d'une montée nationale au ministère pour l'abrogation du décret, ne serait-ce qu'après la rentrée, cela ne convaincrait peut-être pas tous mes montagnards de collègues de faire le chemin, mais cela galvaniserait la fraction la plus consciente et la plus mobilisée, celle qui est capable d'entraîner les autres. Cela constituerait une étape nouvelle qui redonnerait confiance et détermination aux enseignants.

Après 10 ans dans l'académie de Créteil, où des générations de jeunes profs sont invités à jouer à la grève reconductible en pure perte chaque année, au nom du schéma jamais vérifié de la grève "boule de neige", je suis plus convaincu que jamais que la base ne peut être réellement mobilisée qu'à condition que le sommet soit sérieusement bousculé. En nous invitant à nous éparpiller chacun dans notre coin, les dirigeants syndicaux ont préparé le terrain à une trahison et c'est ce qui se dessine: implosion de l'intersyndicale, rencontre avec NVB le 10. On est bien loin de l'affrontement.

En l'état actuel des choses, c'est 4 ou 5 collègues maximum qui feraient grève le 11. Soit encore moins que le 9 avril. Nous avons déjà tous plus ou moins le nez dans le guidon car le mois de juin est chargé: on ne sait rien de ce que prévoit de faire le SNES à la rentrée. En désespoir de cause, certains collèges de mon académie ont décidé de boycotter les conseils pédagogiques voire les CA: il est remarquable de constater que les syndicats n'y appellent pas nationalement, alors même qu'une telle initiative contribuerait sérieusement à mettre des bâtons dans les roues de NVB. La direction du SNES nous appelle à "investir" la consultation sur les programmes qui fait un four, alors même qu'il faudrait les rejeter pour bloquer clairement la machine de la "réforme". Il est clair pour moi qu'il faut proposer autre chose qu'une grevette pour permettre que nous ne soyions pas dispersés et démoralisés. Ce sera la perspective d'une manif nationale.

Et je suis convaincu moi aussi que la grève peut-être efficace... à condition de participer d'un affrontement clair avec le gouvernement, ce qui n'est pas le cas à ce stade.
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par henriette Dim 7 Juin - 15:52
Piqueboufigue a écrit:
Entièrement d'accord  avec toi, Serge ! Si les gens ne sont pas informés après tout ce qui s'est dit dans les salles des profs et dans les médias, c'est qu'ils s'en tapent complétement... Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Une grève le 11, une grève pour l'écrit du brevet, une grève pour les corrections du brevet.... des grevettes qui feront des scores ridicules et qui décrédibiliseront ceux qui la font et les syndicats qui les portent... Que veulent les syndicats ? Compter leur troupe ? Estimer leur rapport de force respectif ? Ce sera sans moi : personne dans mon collège ne fera grève ni le 11 ni pour le brevet et pourtant on était en grève à 90% la dernière fois.
Merci de te présenter dans la section ad hoc du forum : https://www.neoprofs.org/f26-votre-presentation

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