Page 1 sur 2 • 1, 2 

- regine escleyneNiveau 1
Bonjour,
Est-ce la notion de schéma actanciel se travaille encore en 3ème?
Merci de votre réponse
Est-ce la notion de schéma actanciel se travaille encore en 3ème?
Merci de votre réponse
- CNFANiveau 10
Lors d'une réunion avec les IPR, il a été fortement conseillé d'oublier ces âneries ! Tant mieux!
- DalilahNiveau 6
A mon époque je l'avais fait en 5eme, comme quoi même le niveau baisse pour les âneries :-).
Je sais que ce n'est plus au programme, il n'empêche que tous les élèves que je récupère en seconde le connaissent et l'ont fait en cours au collège, c'est d'ailleurs un des seuls trucs qu'ils ont retenus alors que c'est parfaitement inutile, je mets ça sur le compte de l'attraction pour le jargon qui séduit toujours le novice...
Régulièrement les termes d' "événement/élément perturbateur" ou "situation finale" reviennent en début d'année dans les copies, avant que je le leur interdise :-)
Je sais que ce n'est plus au programme, il n'empêche que tous les élèves que je récupère en seconde le connaissent et l'ont fait en cours au collège, c'est d'ailleurs un des seuls trucs qu'ils ont retenus alors que c'est parfaitement inutile, je mets ça sur le compte de l'attraction pour le jargon qui séduit toujours le novice...
Régulièrement les termes d' "événement/élément perturbateur" ou "situation finale" reviennent en début d'année dans les copies, avant que je le leur interdise :-)
- regine escleyneNiveau 1
Moi je trouve que c'est une notion, de même que celle de schéma narratif, très claire qui aide les élèves à structurer une narration!!
- regine escleyneNiveau 1
Autre question super banco à ceux qui sont en ligne : je reçois mon edt à l'instant pour les 3ème. En semaine A j'ai 6 heures de cours et 3 en semaine B. Pensez-vous que ce soit légal de jouer comme ça avec les heures au programme?
- DalilahNiveau 6
Mais on peut tout aussi bien travailler avec les élèves la structure d'un récit court (étapes, personnages etc) sans passer par le jargon, on obtient en plus quelque chose de plus précis et moins mécanique il me semble...
- nitescenceÉrudit
@Dalilah a écrit:Régulièrement les termes d' "événement/élément perturbateur" ou "situation finale" reviennent en début d'année dans les copies, avant que je le leur interdise :-)
Euh... tu confonds schéma actanciel et schéma narratif (qui a une certaine utilité)...
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- nitescenceÉrudit
@regine escleyne a écrit:Moi je trouve que c'est une notion, de même que celle de schéma narratif, très claire qui aide les élèves à structurer une narration!!
+ 1
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- DalilahNiveau 6
@nitescence a écrit:@Dalilah a écrit:Régulièrement les termes d' "événement/élément perturbateur" ou "situation finale" reviennent en début d'année dans les copies, avant que je le leur interdise :-)
Euh... tu confonds schéma actanciel et schéma narratif (qui a une certaine utilité)...
J'ai vaguement appris que le schéma actanciel était une composante / sous-catégorie du schéma narratif, raison pour laquelle je mélange les deux... Je ne sais pas si c'est pertinent et n'ai jamais pris la peine de vérifier étant donné que ces notions me paraissent fort peu opérantes à l'étude précise d'un texte. Je préfère partir de la structure de chaque récit plutôt que d'un schéma qu'on tente vainement de plaquer à l'emporte-pièce.
Sérieusement je pense que c'est ce genre de trucs qui ont dégoûté les élèves du français, du formalisme pur, des grilles à compléter et du jargon, de la forme et encore de la forme, mais rien sur le fond

- CathEsprit sacré
J'ai le souvenir amusé d'une formatrice IUFM qui voulait absolument faire rentrer je ne sais plus quel roman dans les cases du schéma actantiel... Elle a poussé, tiré... rien à faire les personnages renâclaient.
Elle a laissé tomber, sous nos regards goguenards.
Elle a laissé tomber, sous nos regards goguenards.
- TangledingÉrudit
Le schéma narratif est utile pour rédiger une histoire ou pour résumer un texte narratif long.
Le schéma actanciel ne m'a jamais servi à rien, et me semble peu utile pour les élèves. Sauf éventuellement pour synthétiser sous forme de schéma la fable d'une pièce de théâtre. Mais je n'ai jamais testé cet usage.
Dans un cas comme dans l'autre c'est moins un outil d'analyse littéraire qu'un outil de paraphrase relativement élaboré pour s'assurer de la compréhension essentiellement littérale d'un récit complexe.
Le schéma actanciel ne m'a jamais servi à rien, et me semble peu utile pour les élèves. Sauf éventuellement pour synthétiser sous forme de schéma la fable d'une pièce de théâtre. Mais je n'ai jamais testé cet usage.
Dans un cas comme dans l'autre c'est moins un outil d'analyse littéraire qu'un outil de paraphrase relativement élaboré pour s'assurer de la compréhension essentiellement littérale d'un récit complexe.
_________________
Le projet de réforme du collège décodé :
www.reformeducollege.fr
-------
Nous non plus, nous n'oublions pas la réforme du collège, M. Hollande... (CLIC)
-------
"Never complain, just fight."
- RabelaisVénérable
Amen!@CNFA a écrit:Lors d'une réunion avec les IPR, il a été fortement conseillé d'oublier ces âneries ! Tant mieux!
Et tant mieux

- DalvaDoyen
Il est vraiment plus opérant que de rappeler que dans un récit, on raconte une histoire en lui donnant un début et une fin ? Et qu'entre les deux il faut qu'il se passe quelque chose ?@Tangleding a écrit:Le schéma narratif est utile pour rédiger une histoire ou pour résumer un texte narratif long.
- InvitéInvité
Le problème ne vient pas de l'emploi des termes de schémas narratif/actanciel, qui peuvent avoir leur utilité, mais de l'usage abusif qui en a été fait dans l'éducation nationale. Dans les années 96 (à la louche) on ne jurait que par ça. Et vas-y qu'il fallait que les élèves mémorisent ces trames, et qu'ils les récitent par coeur. Cela faisait l'objet de cours entiers, comme des contrôles évaluations.
- nitescenceÉrudit
@Dalva a écrit:Il est vraiment plus opérant que de rappeler que dans un récit, on raconte une histoire en lui donnant un début et une fin ? Et qu'entre les deux il faut qu'il se passe quelque chose ?@Tangleding a écrit:Le schéma narratif est utile pour rédiger une histoire ou pour résumer un texte narratif long.
Il me semble que c'est quand même un peu plus compliqué : dire qu'il y a un début, un milieu et une fin, c'est cette présentation qui aplatit les choses.
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- TangledingÉrudit
Je pense que c'est nettement plus opérant surtout pour les élèves peu habitués à l'exercice consistant à raconter une histoire.@Dalva a écrit:Il est vraiment plus opérant que de rappeler que dans un récit, on raconte une histoire en lui donnant un début et une fin ? Et qu'entre les deux il faut qu'il se passe quelque chose ?@Tangleding a écrit:Le schéma narratif est utile pour rédiger une histoire ou pour résumer un texte narratif long.
Je me souviens d'avoir demandé à des 6e de résumer La Petite sirène en suivant la trame du schéma narratif (une phrase par étape, grosso modo). Je suis absolument certain que les résumés auraient été bien plus foutraques sans cette aide. Et nettement moins concis.
Je trouve que c'est une excellente méthodologie pour l'exercice du résumé (ne serait-ce qu'en contraignant l'élève à réfléchir à la hiérarchie des "actions"). L'exercice du résumé est lui-même précieux pour comprendre l'importance que revêt la structure d'un récit.
Dire qu'il y a un début, une fin et quelque chose au milieu, ça suffit pour ceux qui savent déjà raconter une histoire (et quii au fond savent déjà qu'un récit a un début, uen fin et un développement au milieu). Pour les autres, c'est sans doute un peu vague.
_________________
Le projet de réforme du collège décodé :
www.reformeducollege.fr
-------
Nous non plus, nous n'oublions pas la réforme du collège, M. Hollande... (CLIC)
-------
"Never complain, just fight."
- DalvaDoyen
Je ne trouve pas qu'une histoire soit plus compliquée que ça, non.
A part quelques contes, aucun récit ne répond réellement au schéma narratif.
Que nos élèves soient incapables de raconter, pour beaucoup d'entre eux, une histoire qui tient la route dans un récit qui tient la route, c'est vrai. Mais il me semble que le meilleur moyen de les faire progresser à ce niveau n'est pas de leur imposer un cadre rigide, mais de leur raconter beaucoup d'histoires et de leur faire lire beaucoup, beaucoup de récits.
Heureusement que les auteurs ne s'obligent pas à respecter le schéma narratif, sinon on ne lirait plus que des scripts de films d'action grand public avec explosions, courses poursuites ou bagarres à gogo.
A part quelques contes, aucun récit ne répond réellement au schéma narratif.
Que nos élèves soient incapables de raconter, pour beaucoup d'entre eux, une histoire qui tient la route dans un récit qui tient la route, c'est vrai. Mais il me semble que le meilleur moyen de les faire progresser à ce niveau n'est pas de leur imposer un cadre rigide, mais de leur raconter beaucoup d'histoires et de leur faire lire beaucoup, beaucoup de récits.
Heureusement que les auteurs ne s'obligent pas à respecter le schéma narratif, sinon on ne lirait plus que des scripts de films d'action grand public avec explosions, courses poursuites ou bagarres à gogo.
- V.MarchaisEnchanteur
Je dirais que ce qui est opérant, c'est d'apprendre à faire un plan, irréductible à quelque schéma narratif. Que ce plan puisse ressembler, en début de 6e, de loin, au schéma narratif, cela importe peu. Et ne nécessite nullement de nommer les étapes canoniques de ce schéma.
Apprendre à faire un plan, à structurer ses idées, c'est essentiel.
Apprendre à plaquer un schéma tout fait sur une suite de textes, c'est néfaste.
Quand on considère les choses sous cet angle, on se rend compte que, finalement, au collège, on se passe très bien du schéma narratif.
Apprendre à faire un plan, à structurer ses idées, c'est essentiel.
Apprendre à plaquer un schéma tout fait sur une suite de textes, c'est néfaste.
Quand on considère les choses sous cet angle, on se rend compte que, finalement, au collège, on se passe très bien du schéma narratif.
_________________
visitez le site http://www.reformeducollege.fr/
- DalvaDoyen
Voilà.
J'allais en effet ajouter que par "cadre rigide", j'entendais celui du schéma narratif complet.
Faire un plan, c'est organiser son propos de manière à ce qu'il aille de façon cohérente du début jusqu'à la fin. On peut guider les élèves en ce sens, mais pourquoi aller jusqu'au détail du schéma narratif ?
Par ailleurs, le résumé a été évoqué, mais on ne résume pas que des récits. Ce qui est formateur, c'est le résumé en lui-même, pas le fait qu'il suive ledit schéma.
J'allais en effet ajouter que par "cadre rigide", j'entendais celui du schéma narratif complet.
Faire un plan, c'est organiser son propos de manière à ce qu'il aille de façon cohérente du début jusqu'à la fin. On peut guider les élèves en ce sens, mais pourquoi aller jusqu'au détail du schéma narratif ?
Par ailleurs, le résumé a été évoqué, mais on ne résume pas que des récits. Ce qui est formateur, c'est le résumé en lui-même, pas le fait qu'il suive ledit schéma.
- nitescenceÉrudit
@V.Marchais a écrit:
Apprendre à faire un plan, à structurer ses idées, c'est essentiel.
Apprendre à plaquer un schéma tout fait sur une suite de textes, c'est néfaste.
Mais il faut commencer d'abord par plaquer des schémas préconçus pour pouvoir ensuite s'en émanciper. On commence par imiter, puis on prend des libertés et on finit par penser par soi-même : on ne pense jamais par soi-même ex nihilo.
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- TangledingÉrudit
Ton raisonnement consiste à dire que Florent Manaudou nage très bien sans brassard, donc inutile d'initier les gamins qui n'ont jamais appris à nager à l'aide de brassards. Il suffit de les jeter à la flotte après leur avoir montré des vidéo de Manaudou...
Ce n'est pas parce que tu apprends aux élèves une structure narrative archétypique que ça va les empêcher d'écrire des récits qui s'en détacheront. Au contraire, pour dépasser des contraintes, mieux vaut d'abord apprivoiser ces contraintes.
Donnes-tu des sujets de rédaction sans contrainte ? Non. Est-ce que Flaubert a écrit Salambô en se conformant à une consigne scolaire ? Non. Mais la rédaction est un exercice scolaire, avec des contraintes scolaires. Ce n'est pas une création artistique ex nihilo.
Du reste l'écrivain qui écrit un roman d'aventures connait parfaitement les codes du genre, ce sont ses contraintes, celles qu'il adopte et dont il s'affranchira avec son génie propre.
Ce n'est pas parce que tu apprends aux élèves une structure narrative archétypique que ça va les empêcher d'écrire des récits qui s'en détacheront. Au contraire, pour dépasser des contraintes, mieux vaut d'abord apprivoiser ces contraintes.
Donnes-tu des sujets de rédaction sans contrainte ? Non. Est-ce que Flaubert a écrit Salambô en se conformant à une consigne scolaire ? Non. Mais la rédaction est un exercice scolaire, avec des contraintes scolaires. Ce n'est pas une création artistique ex nihilo.
Du reste l'écrivain qui écrit un roman d'aventures connait parfaitement les codes du genre, ce sont ses contraintes, celles qu'il adopte et dont il s'affranchira avec son génie propre.
_________________
Le projet de réforme du collège décodé :
www.reformeducollege.fr
-------
Nous non plus, nous n'oublions pas la réforme du collège, M. Hollande... (CLIC)
-------
"Never complain, just fight."
- nitescenceÉrudit
@Dalva a écrit:Je ne trouve pas qu'une histoire soit plus compliquée que ça, non.
A part quelques contes, aucun récit ne répond réellement au schéma narratif.
Que nos élèves soient incapables de raconter, pour beaucoup d'entre eux, une histoire qui tient la route dans un récit qui tient la route, c'est vrai. Mais il me semble que le meilleur moyen de les faire progresser à ce niveau n'est pas de leur imposer un cadre rigide, mais de leur raconter beaucoup d'histoires et de leur faire lire beaucoup, beaucoup de récits.
Heureusement que les auteurs ne s'obligent pas à respecter le schéma narratif, sinon on ne lirait plus que des scripts de films d'action grand public avec explosions, courses poursuites ou bagarres à gogo.
C'est précisément quand le récit s'écarte du schéma que ça devient intéressant, mais pour pouvoir le repérer il faut d'abord connaître les formes canoniques, donc le schéma.
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
Page 1 sur 2 • 1, 2 

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum