Interdisciplinarité : avez-vous déjà tenté les projets lettres-sciences?

deya a écrit:Français/Maths: avec une très bonne copine qui était aussi ma collègue de maths, nous avions fait écrire à des 5è un récit à énigmes; grand succès auprès des élèves et beaucoup de plaisir à travailler sur ce projet pour nous!

"Et grands progrès des élèves en orthographe, grammaire, équations ou géométrie ? " :lol!:

Plus sérieusement, l'objectif essentiel de l'enseignement est-il de faire plaisir aux élèves et/ou de se faire plaisir ? Ou bien serait-il plutôt de les faire progresser EFFICACEMENT, sachant que les horaires diminuent et qu'on peut de moins en moins se permettre de s'éparpiller ?

Dans les IDD et autres interdisciplinarités, tu fais souvent des choses très intéressantes et sympa... mais pas essentielles, qu'on pourrait tout autant faire en centre de loisirs, pendant les vacances, et pas à la place des cours.

Enfin, il ne faut pas être naïfs : les IDD sont une façon de réduire les heures pour les gestionnaires de l'EN :malmaisbien:

J'ai toujours pensé que certaines activités permettaient vraiment idéalement de faire de l'interdisciplinarité sur du long terme.

Un exemple : création d'un jeu quizz sur l'histoire antique (de nombreux autres types de jeux sont possibles. Attention cependant à ce qu'ils n'impliquent pas trop de problèmes de proba...)
Histoire/Mathématiques/Français/Techno/Arts plastiques.

En effet il faut (dans le désordre, et j'en oublie) :
* Penser une règle du jeu
* La rédiger
* Choisir des questions
* Les valider
* Dessiner (géométriquement) un plateau, les cartes, éventuellement la boîte, les pions, la notice...
* Réaliser le plateau, les cartes, etc.
* Les illustrer
* Créer (peut-être, il peut y avoir d'autres options) un système de points
* Tester le jeu
* En faire la promotion auprès des autres élèves (si le jeu est disponible au CDI par exemple), d'où affiches...
etc, etc, etc..

JPhMM a écrit:J'ai toujours pensé que certaines activités permettaient vraiment idéalement de faire de l'interdisciplinarité sur du long terme.

Un exemple : création d'un jeu quizz sur l'histoire antique (de nombreux autres types de jeux sont possibles. Attention cependant à ce qu'ils n'impliquent pas trop de problèmes de proba...)
Histoire/Mathématiques/Français/Techno/Arts plastiques.

En effet il faut (dans le désordre, et j'en oublie) :
* Penser une règle du jeu
* La rédiger
* Choisir des questions
* Les valider
* Dessiner (géométriquement) un plateau, les cartes, éventuellement la boîte, les pions, la notice...
* Réaliser le plateau, les cartes, etc.
* Les illustrer
* Créer (peut-être, il peut y avoir d'autres options) un système de points
* Tester le jeu
* En faire la promotion auprès des autres élèves (si le jeu est disponible au CDI par exemple), d'où affiches...
etc, etc, etc..

Excellente idée ... pour un club entre midi et 14h, ou le soir après la classe ! :lol:

Aurore a écrit:Excellente idée ... pour un club entre midi et 14h, ou le soir après la classe ! :lol:

Oui, éternel problème.

JPhMM a écrit:

Aurore a écrit:Excellente idée ... pour un club entre midi et 14h, ou le soir après la classe ! :lol:

Oui, éternel problème.

Euh, autrement dit ?

Le temps nécessaire, l'inflexibilité des emplois du temps, etc...

Surprises en découvertes : fabrice Baudart

+1
Merci !

olivier-np30 a écrit:Surprises en découvertes : fabrice Baudart

Tu veux qu'Aurore ait un infarctus par ta faute ? :lol:

JPhMM a écrit:Le temps nécessaire, l'inflexibilité des emplois du temps, etc...

JPhMM, ça vaut quand même la peine d'essayer de créer ce genre d'atelier, histoire qu'un collègue un peu illuminé sur les bords ne trouve pas l'idée saugrenue de le mettre en place ... en lieu et place des cours ! Surtout que les CdE sont particulièrement friands des "innovations pédagogiques" par les temps qui courent...

Je crois même que tu n'auras aucun souci pour le monter !
Si tu le fais bénévolement...
Ou alors de 16 à 17h, c'est très à la mode en ce moment.
:lol!:

Ruthven a écrit:

olivier-np30 a écrit:Surprises en découvertes : fabrice Baudart

Tu veux qu'Aurore ait un infarctus par ta faute ? :lol:

Excellent, Ruthven !

Ruthven a écrit:
Tu veux qu'Aurore ait un infarctus par ta faute ? :lol:

J'en ai vu bien d'autres, tu sais... :lol!:
Et c'est pas fini... :lol:

Ruthven, rien que celle-là, juste pour le plaisir !!!

"Parler, lire et écrire pour apprendre, c'est en même temps apprendre à parler, à lire et à écrire.

"

Prenons l'exemple pour la 6ème:

"Quand je dis nombre, qu'est-ce qui vous vient à l'esprit ?": schémas, à priori négatifs ...

le travail peut-être intéressant.

En Français on fait travailler les élèves sur les critiques de film, on a l'occasion de travailler sur la description, les sentiments et leur expression...

On peut le transposer à une thématique sur les nombres.

En 6ème cet aspect sur les nombres n'est certes pas transcendantal et on pourrait plus parler de calcul que de mathématiques avec un M majuscule, et dans le même registre de Français que de Lettres mais ce genre d'activités a sa place en collège.

Je comprends les propos d'Aurore, mais dans le même registre on peut dire qu'on commence les mathématiques en maitrise...

De la même façon qu'il y a lettres et Lettres, il y a mathématiques et Mathématiques...après tout l'art du métier est aussi de conserver son enthousiasme intact même si de prime abord cela ne semble pas extraordinaire. Tout dépend de l'esprit dans lequel on aborde la chose.

Concernant l'histoire des mathématiques on peut aborder le sujet sans le connaitre, ça ne me choque pas. En école primaire, les PE apprennent à dire à leurs élèves qu'ils ne connaissent pas un sujet : on ne peut pas tout connaitre. Après toute la différence est qu'ils vont pouvoir aider les élèves à trouver les éléments pour avancer sur le sujet...

Aurore a écrit:

JPhMM a écrit:Le temps nécessaire, l'inflexibilité des emplois du temps, etc...

JPhMM, ça vaut quand même la peine d'essayer de créer ce genre d'atelier, histoire qu'un collègue un peu illuminé sur les bords ne trouve pas l'idée saugrenue de le mettre en place ... en lieu et place des cours ! Surtout que les CdE sont particulièrement friands des "innovations pédagogiques" par les temps qui courent...

Je crois même que tu n'auras aucun souci pour le monter !
Si tu le fais bénévolement...
Ou alors de 16 à 17h, c'est très à la mode en ce moment.
:lol!:

Oui oui j'ai bien compris.

Aurore a écrit:Ruthven, rien que celle-là, juste pour le plaisir !!!

"Parler, lire et écrire pour apprendre, c'est en même temps apprendre à parler, à lire et à écrire.

"

HAHAHAHAHAHAHAHA
J'adore.

Personnellement cependant je suis honnête quitte à faire un atelier je choisirai plus maths et informatique, ou maths et sciences (mais là il faut plus de moyens)...car il faut bien reconnaitre que maths et lettres c'est faisable mais avec un public réceptif...

ça peut vite partir en vrille ...

Quant à la faisabilité je rejoins la plupart d'entre vous, avec les programmes chargés, on ne fait que caser le programme entre les vacances et le rythme est soutenu, cela rend les choses bien difficiles sans compter les contrôles à faire pour les fameuses notes, le salaire de l'élève.

J'avais lu un mémoire à ce sujet.
Les ensengnants travaillaient en commun le sens des mots , si alors, donc entre autres que l'on utilise pour rédiger en mathématiques
C'etait intéressant je trouve

olivier-np30 a écrit:Personnellement cependant je suis honnête quitte à faire un atelier je choisirai plus maths et informatique, ou maths et sciences (mais là il faut plus de moyens)...car il faut bien reconnaitre que maths et lettres c'est faisable mais avec un public réceptif...

ça peut vite partir en vrille ...

Quant à la faisabilité je rejoins la plupart d'entre vous, avec les programmes chargés, on ne fait que caser le programme entre les vacances et le rythme est soutenu, cela rend les choses bien difficiles sans compter les contrôles à faire pour les fameuses notes, le salaire de l'élève.

Eh oui, rien n'est gratuit en ce bas monde cruel et sans pitié ...
:lol!:

olivier-np30 a écrit:Concernant l'histoire des mathématiques on peut aborder le sujet sans le connaitre, ça ne me choque pas. En école primaire, les PE apprennent à dire à leurs élèves qu'ils ne connaissent pas un sujet : on ne peut pas tout connaitre. Après toute la différence est qu'ils vont pouvoir aider les élèves à trouver les éléments pour avancer sur le sujet...

pour un prof, c'est un peu embêtant, non ? :lol: :lol: :lol:

olivier-np30 a écrit:Prenons l'exemple pour la 6ème:

"Quand je dis nombre, qu'est-ce qui vous vient à l'esprit ?": schémas, à priori négatifs ...

le travail peut-être intéressant.

En Français on fait travailler les élèves sur les critiques de film, on a l'occasion de travailler sur la description, les sentiments et leur expression...

On peut le transposer à une thématique sur les nombres.

En 6ème cet aspect sur les nombres n'est certes pas transcendantal et on pourrait plus parler de calcul que de mathématiques avec un M majuscule, et dans le même registre de Français que de Lettres mais ce genre d'activités a sa place en collège.

Je comprends les propos d'Aurore, mais dans le même registre on peut dire qu'on commence les mathématiques en maitrise...

De la même façon qu'il y a lettres et Lettres, il y a mathématiques et Mathématiques...après tout l'art du métier est aussi de conserver son enthousiasme intact même si de prime abord cela ne semble pas extraordinaire. Tout dépend de l'esprit dans lequel on aborde la chose.

En effet...
Surtout, tout dépend des ambitions que l'on nourrit pour ses élèves.

Mais tout de même, Olivier, quel est précisément l'objectif que vous poursuivez en faisant faire ce travail interdisciplinaire sur les nombres à vos élèves ?
Du point de vue des maths au sens strict, bien entendu...

lefandemf a écrit:J'avais lu un mémoire à ce sujet.
Les ensengnants travaillaient en commun le sens des mots , si alors, donc entre autres que l'on utilise pour rédiger en mathématiques
C'etait intéressant je trouve

Décidément, je bats en retraite ! Un IDD avec le prof de français portant sur la syntaxe serait le bienvenu, aussi bien pour les élèves que pour le professeur...
:Lool:

Aurore a écrit:

lefandemf a écrit:J'avais lu un mémoire à ce sujet.
Les ensengnants travaillaient en commun le sens des mots , si alors, donc entre autres que l'on utilise pour rédiger en mathématiques
C'etait intéressant je trouve

Décidément, je bats en retraite ! Un IDD avec le prof de français portant sur la syntaxe serait le bienvenu, aussi bien pour les élèves que pour le professeur...
:Lool:

Et le mémoire de l'IUFM en question, c'était pas de l'écriture automatique par hasard ?

Aurore a écrit:Mais tout de même, Olivier, quel est précisément l'objectif que vous poursuivez en faisant faire ce travail interdisciplinaire sur les nombres à vos élèves ?
Du point de vue des maths au sens strict, bien entendu...

Je n'ai enseigné que 2 ans, ça n'a pas marché, ce n'est qu'un point de vue.

Mais je vais développer : prenons l'exemple de la géométrie-topologie : d'abord on peut expliquer que la topologie est la science des lieux, que la géométrie-topologie a pour objectif d'étudier les propriétés d'objets par lesquels on peut passer de l'un à l'autre par des transformations. On peut avoir une démarche historique et parler de la projection stéréographique puis enfin entrer dans le vif du sujet en entrant dans la technique.

Les mathématiques sont souvent perçues comme une matière technique qui se résume à des formules ou du calcul, on a tout décorrélé.

Or une approche historique, un "brassage d'idées" permettrait sans doute de mieux impliquer les élèves.

Les mathématiques et le français sont étroitement liés : il suffit de lire les travaux de nos anciens en géométrie pour voir que c'est incontestable.

Dans notre société actuelle on part trop souvent du principe que les formules existent et on raisonne de but en blanc de façon analytique, or bien souvent les prémices passent par l'abstraction qui demande une bonne capacité à raisonner et à s'exprimer.

De nos jours on part du principe qu'on est bon en maths ou en français. J'ai l'exemple d'un copain titulaire d'une licence de lettres devenu ingénieur EUDIL par la suite...

Au collège les élèves rebutés par les maths, mais bons en lettres feraient peut-être des progrès plus facilement s'il y avait une "synergie" entre les deux domaines et inversement.

A+