EAF séquence argumentation La Fontaine

Bonjour à tous,
Je pensais faire un groupement sur la fable à visée politique (La Fontaine) dans le cadre de l'argumentation (EAF) Je sèche un peu côté problématique. Qui aurait une idée à me soumettre?
Merci!
PF

Sur la représentation du pouvoir ? La figure du roi ?

Philippus magister a écrit:Bonjour à tous,
Je pensais faire un groupement sur la fable à visée politique (La Fontaine) dans le cadre de l'argumentation (EAF) Je sèche un peu côté problématique. Qui aurait une idée à me soumettre?
Merci!
PF

La fable, une histoire ?

Comment La Fontaine s'y prend-il pour dénoncer la société et transmettre un message dans ses fables ?

288 a écrit:Comment La Fontaine s'y prend-il pour dénoncer la société et transmettre un message dans ses fables ?

:lol!:
"Et transmettre un message au présent de vérité, message nommé "morale", dans ses fables, écrites sous la majesté de Louis XIV, le roi Soleil, représentant incontesté de la monarchie absolue"
Et surtout, "dénonçons" bien. Qu'est-ce qu'on dénonce, en français ! On se croirait en France en 1943...

Après l'analyse d'une fable aujourd'hui, j'ai dit à mes élèves, exaspéré, que si je trouvais les mots "critiquer" ou "dénoncer" dans leur prochain devoir, ils n'auraient pas la moyenne.

Il ne me reste plus qu'à pondre un sujet bien adapté.

Je vote pour la problématique de Cripure.

C'est gentil, mais en même temps, c'est la seule :lol!:

Tiens, puis-je profiter de vos lumières pour améliorer les problématiques que j'ai proposées cette année. Elles attendent trop leur liste. Je préfère les vôtres (étant entendu que les miennes n'en sont pas ).

Sur La Fortune des Rougon : Que se cache-t-il derrière les petites choses et les petites gens ?
Pour la comédie (Tartuffe, L'Illusion comique, vite fait Plaute) : Que révèle l'illusion comique ?
Et là, il me faudrait la problématique la plus générale qui soit, parce que je suis en première, sur une séquence à trois profs, sur la question de l'homme et l'argumentation. Autant dire que ça va dans tous les sens (dans l'ordre, pour le moment : Montaigne, Voltaire, La Fontaine, et des travaux d'élèves sur la Bruyère). Il était question au départ d'un truc sur la critique sociale, justement.

Cripure a écrit:

288 a écrit:Comment La Fontaine s'y prend-il pour dénoncer la société et transmettre un message dans ses fables ?

:lol!:
"Et transmettre un message au présent de vérité, message nommé "morale", dans ses fables, écrites sous la majesté de Louis XIV, le roi Soleil, représentant incontesté de la monarchie absolue"
Et surtout, "dénonçons" bien. Qu'est-ce qu'on dénonce, en français ! On se croirait en France en 1943...

oh punaise m'en parlez pas : je suis sur des bacs blancs où les élèves n'en finissent pas de chercher à "traduire" les poèmes pour "démontrer "quel message cache-t-il", le tout, "par une analyse précise et argumentée".

Spoiler:

Au secoooooooooours glup..glup...glp...gl

yranoh a écrit:Tiens, puis-je profiter de vos lumières pour améliorer les problématiques que j'ai proposées cette année. Elles attendent trop leur liste. Je préfère les vôtres (étant entendu que les miennes n'en sont pas ).

Sur La Fortune des Rougon : Que se cache-t-il derrière les petites choses et les petites gens ?
Le naturalisme se veut scientifique : le vérifie-t-on dans LFDR ?
Pour la comédie (Tartuffe, L'Illusion comique, vite fait Plaute) : Que révèle l'illusion comique ?
L'illusion, le masque dissimulent-ils ?
Et là, il me faudrait la problématique la plus générale qui soit, parce que je suis en première, sur une séquence à trois profs, sur la question de l'homme et l'argumentation. Autant dire que ça va dans tous les sens (dans l'ordre, pour le moment : Montaigne, Voltaire, La Fontaine, et des travaux d'élèves sur la Bruyère). Il était question au départ d'un truc sur la critique sociale, justement.

L'exercice a ses limites Je m'y prête per iocum, mais la problématique est normalement ce qui est au point de départ de ce que vous voulez faire lire, ce n'est pas un vague étiquetage après coup. Donc sans même avoir les textes, il me semble qu'il vaut mieux ne pas s'y risquer.

Iphigénie a écrit:

Cripure a écrit:

288 a écrit:Comment La Fontaine s'y prend-il pour dénoncer la société et transmettre un message dans ses fables ?

:lol!:
"Et transmettre un message au présent de vérité, message nommé "morale", dans ses fables, écrites sous la majesté de Louis XIV, le roi Soleil, représentant incontesté de la monarchie absolue"
Et surtout, "dénonçons" bien. Qu'est-ce qu'on dénonce, en français ! On se croirait en France en 1943...

oh punaise m'en parlez pas : je suis sur des bacs blancs où les élèves n'en finissent pas de chercher à "traduire" les poèmes pour "démontrer "quel message cache-t-il", le tout, "par une analyse précise et argumentée".

Spoiler:

Au secoooooooooours glup..glup...glp...gl  

Surtout que le nalbatros, il n'est zouli

Spoiler:

Adopté pour une prochaine étude de la comédie (moins convaincu par celle sur Zola).

Je comprends bien, c'est bien aussi ce qui m'embête. Pour le moment, ça n'a ni queue ni tête.

yranoh a écrit:Adopté pour une prochaine étude de la comédie (moins convaincu par celle sur Zola).

Tiens, pourquoi ? LFDR n'est pas du tout un roman sur ce qu'on appelle d'ordinaire les petites gens et, en outre, c'est un roman 1) qui pose les fondements prétendument scientifiques de la saga Rougon Macquart 2) tout en consacrant les deux tiers du livre à illustrer le cynisme en politique via une transposition en province du coup d’État parisien. L'hérédité et l'histoire sont deux domaines scientifiques, le naturalisme se recommande de la science, or rien n'est scientifique dans ce livre. Donc...
Perso, je défends l'idée qu'une problématique est plus simple quand elle se formule par une question fermée, qui repose sur la contradiction entre ce qu'on pensait trouver et ce qu'on trouve de fait.

Je tente

"Je devais par la Royauté / Commencer mon ouvrage"* : la question du pouvoir dans les Fables. / parole et pouvoir dans les Fables.

(* début de la fable "Les Membres et l'Estomac", III, 2)

Ou quelque chose de plus ciblé : comment les Fables de la Fontaine permettent-elles une réflexion sur la politique ?

Après, ça va aussi dépendre des textes que tu veux étudier...

Pourquoi le lion ?

cavatine a écrit:Je tente

"Je devais par la Royauté / Commencer mon ouvrage"* : la question du pouvoir dans les Fables.  / parole et pouvoir dans les Fables.

(* début de la fable "Les Membres et l'Estomac", III, 2)

Ou quelque chose de plus ciblé : comment les Fables de la Fontaine permettent-elles une réflexion sur la politique ?

Après, ça va aussi dépendre des textes que tu veux étudier...

Personnellement je n'aime pas ces problématiques: elles vont dans le sens de la quête des messages....
Je dis ça je dis rien, hein

Ils ont des problématiques, vos rois Arthur du message albatrossien ?

Cripure a écrit:

yranoh a écrit:Adopté pour une prochaine étude de la comédie (moins convaincu par celle sur Zola).

Tiens, pourquoi ? LFDR n'est pas du tout un roman sur ce qu'on appelle d'ordinaire les petites gens et, en outre, c'est un roman 1) qui pose les fondements prétendument scientifiques de la saga Rougon Macquart 2) tout en consacrant les deux tiers du livre à illustrer le cynisme en politique via une transposition en province du coup d’État parisien. L'hérédité et l'histoire sont deux domaines scientifiques, le naturalisme se recommande de la science, or rien n'est scientifique dans ce livre. Donc...
Perso, je défends l'idée qu'une problématique est plus simple quand elle se formule par une question fermée, qui repose sur la contradiction entre ce qu'on pensait trouver et ce qu'on trouve de fait.

J'ai commencé fin septembre, et les élèves avaient étudié des extraits de textes réalistes les 3 premières semaines. J'ai naturellement poursuivi avec un Zola, la FDR en l’occurrence. La perspective de commencer ainsi ne m'emballait guère. Je me suis dit que sans doute les élèves allaient trouver cela peu intéressant, à cause de l'ambiance franchement mesquine ( c'est le sens de petites gens dans ma problématique). C'est donc l'idée que vous énoncez qui m'a guidé : la contradiction entre ce qu'on pensait trouver (et qu'on a trouvé en effet) et ce qu'on trouve en fait (dans mon cas : par-dessus le marché).
Il me semble que les élèves n'y voient justement aucune rigueur scientifique. Mais c'est vrai qu'ils la cherchent désespérément. Et que ça m'a bien ... (mettez ce que vous voulez).

Le scientifique ne décide pas a priori de ce qu'il étudie, le romancier le fabrique : c'est un point de départ très simple. On peut par exemple partir, façon Doctor Who, sur les portes de la ville : de l'anecdote au rôle qu'elles jouent, sociologiquement et militairement. Pareil pour le cours Mirabeau Sauvaire. Etc.

J'avoue, j'ai fait un jour :
"Les fables de La Fontaine sont-elles morales ?"

Ah, c'est intéressant. J'aurais pu étudier les portes et proposer la même formule que vous. Mais je n'aurais pas parler de l'intention (?) scientifique.

trompettemarine a écrit:J'avoue, j'ai fait un jour :
"Les fables de La Fontaine sont-elles morales ?"

Bah, c'est pas si mal. Y a pire.

Trompettemarine, j'aime beaucoup la citation de Judet de la Combe que tu nous proposes.

La Fontaine fait-il la morale au lecteur ?
J'ai fait sur une fable, et c'était intéressant (parce que pour le coup, il faisait pas mal la morale, dans celle-là).