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User5899
Demi-dieu

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par User5899 Ven 26 Fév 2016 - 8:52
nlm76 a écrit:
Cripure a écrit:
charlygp a écrit:
nlm76 a écrit:grrr...
Je plussoie votre "grrrr..." et je m'autoflagelle.
J'ai modifié mon message initial.
Je n'arrive pas à trouver une expression correcte qui résume ce que disent les élèves : leurs analyses ? leurs dires ? Leurs interprétations ?
Leurs perceptions ?
(Par parenthèse, "ressenti" pourrait être admis dans les termes autorisés ; il est largement employé et ne pose pas de vraie difficultés de compréhension.)
Oui, mais en général, "sentiment" est bien suffisant. En outre, quand on demande quel sentiment un texte suscite, on autorise l'intelligence, ce qui n'est pas plus mal.
Bah, les sentiments, ne serait-ce pas un autre infini à la portée des caniches ? Razz


tannat a écrit:
Cripure a écrit:
moonie a écrit:
Cripure a écrit:
Oui, surtout qu'à la fin, le texte sera toujours aussi hermétique Razz
C'est bien ça, le hic. On ne nous demande pas d'expliquer les textes mais de mettre en activité les élèves, pour prétendre construire des savoirs ex nihilo.
Vous savez ce qu'est la vie : les demandes ne sont pas toujours satisfaites Razz
Expliquez les textes : vous verrez, vous rendrez service et vous aurez un vrai rôle dans votre classe.

Je passe beaucoup de temps sur les explications. J'en passe d'autant plus que mes élèves ne maîtrisent pas tous le français comme une langue maternelle. L'activité décrite ci-dessus permet de savoir où ils en sont de leur compréhension (elle n'arrive pas "ex nihilo"), de leur faire travailler l'expression des sensations, émotions et sentiments face à un texte ; ils apprennent aussi à développer leurs explications, à étayer l'expression de leurs "impressions", nous revenons sur ce qu'ils ont écrit, je m'assure qu'ils ont tous compris. Mais je me trompe certainement...
Vous avez tous bien de la chance de savoir si bien ce qui doit être fait ou pas avec tous les élèves, quand il me semble que d'une classe à l'autre, d'un élève à l'autre, sur un même texte les résultats, avec une même pratique (une qui ressemble* à ce que vous défendez), varient.
La lecture expressive ne permet-elle pas, selon vous,  d'évaluer la compréhension ? Difficile de lire un texte de façon expressive lorsqu'il n'est pas compris, non ? Une scène des Fourberies de Scapin, si elle n'est pas comprise, peut difficilement être jouée convenablement, n'est-ce pas ?
* J'écris "ressemble" parce que je ne sais pas exactement ce que vous faites, mais ce que j'en lis ne me semble pas si différent de ce que je pratique (et bien entendu je ne parle pas de ce qui est décrit ci-dessus).
Je ne pense pas qu'il y ait désaccord.
tannat
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par tannat Ven 26 Fév 2016 - 8:55
Cripure a écrit:
tannat a écrit:
Cripure a écrit:
moonie a écrit:
C'est bien ça, le hic. On ne nous demande pas d'expliquer les textes mais de mettre en activité les élèves, pour prétendre construire des savoirs ex nihilo.
Vous savez ce qu'est la vie : les demandes ne sont pas toujours satisfaites Razz
Expliquez les textes : vous verrez, vous rendrez service et vous aurez un vrai rôle dans votre classe.

Je passe beaucoup de temps sur les explications. J'en passe d'autant plus que mes élèves ne maîtrisent pas tous le français comme une langue maternelle. L'activité décrite ci-dessus permet de savoir où ils en sont de leur compréhension (elle n'arrive pas "ex nihilo"), de leur faire travailler l'expression des sensations, émotions et sentiments face à un texte ; ils apprennent aussi à développer leurs explications, à étayer l'expression de leurs "impressions", nous revenons sur ce qu'ils ont écrit, je m'assure qu'ils ont tous compris. Mais je me trompe certainement...
Vous avez tous bien de la chance de savoir si bien ce qui doit être fait ou pas avec tous les élèves, quand il me semble que d'une classe à l'autre, d'un élève à l'autre, sur un même texte les résultats, avec une même pratique (une qui ressemble* à ce que vous défendez), varient.
La lecture expressive ne permet-elle pas, selon vous,  d'évaluer la compréhension ? Difficile de lire un texte de façon expressive lorsqu'il n'est pas compris, non ? Une scène des Fourberies de Scapin, si elle n'est pas comprise, peut difficilement être jouée convenablement, n'est-ce pas ?
* J'écris "ressemble" parce que je ne sais pas exactement ce que vous faites, mais ce que j'en lis ne me semble pas si différent de ce que je pratique (et bien entendu je ne parle pas de ce qui est décrit ci-dessus).
Je ne pense pas qu'il y ait désaccord.
Je n'avais pas compris l'ensemble des propos que j'ai lus comme cela. J'ai sans doute mal lu ou mal interprété les propos...

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« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
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par doctor who Ven 26 Fév 2016 - 9:10
Sinon, j'avais proposé ça
L'embarras du choix : "l'explication de texte libre
et ça
La littérature au détail,
ce qui rejoint un peu ce que tu proposais plus haut.

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par tannat Ven 26 Fév 2016 - 9:20
doctor who a écrit:Sinon, j'avais proposé ça
L'embarras du choix : "l'explication de texte libre
et ça
La littérature au détail,
ce qui rejoint un peu ce que tu proposais plus haut.
Oui, je me souviens vous avoir lu et apprécié (si c'est à moi que vous parlez), car je trouve vos démarches intéressantes...

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par doctor who Ven 26 Fév 2016 - 9:41
tannat a écrit:
doctor who a écrit:Sinon, j'avais proposé ça
L'embarras du choix : "l'explication de texte libre
et ça
La littérature au détail,
ce qui rejoint un peu ce que tu proposais plus haut.
Oui, je me souviens vous avoir lu et apprécié (si c'est à moi que vous parlez), car je trouve vos démarches intéressantes...

C'est à toi que je parle et tu peux me tutoyer. ^^

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par NLM76 Sam 30 Avr 2016 - 8:28
Bon, à propos de cours dialogué — je vois toujours Elyas s'y attaquer, en s'appuyant sur un certain Bonnéry — je me suis demandé si Bonnéry et Elyas s'attaquaient au "cours dialogué" parce qu'ils le voient comme un cours où la "participation" pertinente des élèves les plus motivés est valorisée, comme un dialogue entre le professeur et les quatre ou cinq meilleurs élèves. Pour ma part, dans mes cours dialogués, presque toujours, je décide qui j'interroge, en particulier en tournant sur toute la classe. En tout cas j'interroge très souvent ceux qui ne lèvent pas la main, et ne comprends pas les collègues qui se plaignent du manque de participation de leurs élèves. Vous pensez que j'ai bien compris la critique Elyasienne du "cours dialogué", que ce n'est pas le fait qu'on dialogue, mais le fait qu'on fasse "participer" les élèves, en se limitant donc à quelques-uns ?
Peut-être est-ce aussi une question du statut de l'erreur ? Mais justement la question dans ce cas n'est-elle pas bon cours dialogué vs mauvais cours dialogué plutôt que cours dialogué ou pas dialogué ?

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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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par egomet Sam 30 Avr 2016 - 9:35
nlm76 a écrit:Bon, à propos de cours dialogué — je vois toujours Elyas s'y attaquer, en s'appuyant sur un certain Bonnéry — je me suis demandé si Bonnéry et Elyas s'attaquaient au "cours dialogué" parce qu'ils le voient comme un cours où la "participation" pertinente des élèves les plus motivés est valorisée, comme un dialogue entre le professeur et les quatre ou cinq meilleurs élèves. Pour ma part, dans mes cours dialogués, presque toujours, je décide qui j'interroge, en particulier en tournant sur toute la classe. En tout cas j'interroge très souvent ceux qui ne lèvent pas la main, et ne comprends pas les collègues qui se plaignent du manque de participation de leurs élèves. Vous pensez que j'ai bien compris la critique Elyasienne du "cours dialogué", que ce n'est pas le fait qu'on dialogue, mais le fait qu'on fasse "participer" les élèves, en se limitant donc à quelques-uns ?
Peut-être est-ce aussi une question du statut de l'erreur ? Mais justement la question dans ce cas n'est-elle pas bon cours dialogué vs mauvais cours dialogué plutôt que cours dialogué ou pas dialogué ?
Je ne me prononce pas pour Elyas.
Il y a encore d'autres pièges à éviter. Pour qu'un élève choisi par le professeur puisse trouver une réponse pertinente, il faut que la question soit assez ciblée, sans être pour autant idiote. Ou alors, il faut que les élèves aient eu le temps d'y réfléchir.
Par ailleurs, il y a le problème de la leçon à écrire.

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par NLM76 Sam 30 Avr 2016 - 12:54
egomet a écrit:Je ne me prononce pas pour Elyas.
Il y a encore d'autres pièges à éviter.  Pour qu'un élève choisi par le professeur puisse trouver une réponse pertinente, il faut que la question soit assez ciblée, sans être pour autant idiote. Ou alors, il faut que les élèves aient eu le temps d'y réfléchir.
Tout à fait d'accord.
La leçon à écrire, c'est encore autre chose.

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par Saloum Sam 30 Avr 2016 - 14:39
Si j'ai bien compris, c'est la construction du cours au moyen de questions du prof vers l'élève qui est incriminée par les détracteurs du cours dialogué et non la pertinence des questions ou le fait qu'elles privilégient ou non un petit nombre d'élèves. Les questions orienteraient trop, ou toujours dans le même sens. Le cours dialogué serait en réalité du cours magistral déguisé, le professeur construisant les rails sur lesquelles les élèves se placent (ou pas) sans leur donner la possibilité de dévier. Et dans le cas où les élèves ne trouvent pas la réponse attendue, la prof finit par la donner de manière que le cours avance dans le sens qu'il a prévu.

(Ne me fondez pas dessus toutes griffes acérées dehors, je ne polémique pas ni ne défends rien, je réfléchis et retransmets ce que j'ai entendu...)
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par egomet Sam 30 Avr 2016 - 15:37
Saloum a écrit:Si j'ai bien compris, c'est la construction du cours au moyen de questions du prof vers l'élève qui est incriminée par les détracteurs du cours dialogué et non la pertinence des questions ou le fait qu'elles privilégient ou non un petit nombre d'élèves. Les questions orienteraient trop, ou toujours dans le même sens. Le cours dialogué serait en réalité du cours magistral déguisé, le professeur construisant les rails sur lesquelles les élèves se placent (ou pas) sans leur donner la possibilité de dévier. Et dans le cas où les élèves ne trouvent pas la réponse attendue, la prof finit par la donner de manière que le cours avance dans le sens qu'il a prévu.

(Ne me fondez pas dessus toutes griffes acérées dehors, je ne polémique pas ni ne défends rien, je réfléchis et retransmets ce que j'ai entendu...)

C'est un ensemble. Vouloir des questions non orientées, c'est prendre le risque de partir hors sujet et de s'enliser. Des questions trop fermées au contraire risquent de tomber dans le ridicule et peuvent effectivement s'apparenter à du cours magistral déguisé, en moins précis et en plus chronophage. Un vrai cours magistral est souvent plus satisfaisant. Et il y a à l'inverse des démarches qui demandent plus d'implication personnelle de la part des élèves.
On peut critiquer le cours dialogué pour des raisons diverses et même opposées, selon sa doctrine ou selon la mise en oeuvre réelle.
Je dirais surtout que le cours dialogué est difficile à faire. Il peut se révéler très intéressant à l'occasion, en particulier lorsqu'il sert à rompre la monotonie ou à faire réfléchir sur un problème particulièrement important. Il est adapté à certains sujets mais pas à tous. Sans doute utile pour ce qui peut se déduire logiquement, pour ce qui demande de la sensibilité ou pour une éducation morale, il est ridicule lorsqu'il s'agit d'enseigner des faits ou des conventions. Il y a des choses qui ne se devinent pas et ne se négocient pas. Il me semble dangereux d'en faire la méthode d'enseignement ordinaire.

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par Invité El Sam 30 Avr 2016 - 15:54
C'est toujours la même chose, le cours dialogué, le cours magistral ou la mise en activité doivent être alternés selon les besoins. 

Je prends un cas concret. Je travaillais hier sur les comédies de Plaute avec mes latinistes. J'ai besoin d'aller un peu vite en cette fin d'année. Je prévois un extrait d'une comédie, texte latin avec la traduction "universitaire", un peu guindée (j'alterne les différents types de traduction). Le projet était de lire une scène de "duel en diuerbium" (une scène de dispute caractéristique), c'est-à-dire une séance à dominante littéraire (le bac de français approche, ça peut être utile). Ce n'est pas très difficile, donc j'explicite que c'est à eux de trouver les grandes caractéristiques (pour faire bref). 

Je les laisse donc commencer. Première remarque: "le niveau de langue est soutenu"!!! (Plaute est vif, léger, parfois grossier). 

Donc le cours prend un autre tour. Impossible de les laisser mariner avec un tel contre-sens. Le cours devient donc un cours dialogué car ils ont du mal à dépasser la traduction littéraire: je les guide pour qu'ils mettent le doigt sur les éléments importants. 

Et je termine par un cours magistral (pas prévu à cette place) sur les problématiques posées par l'exercice de la traduction, parce que c'est essentiel et que c'est le problème qu'ils ont identifié. 

Conclusion: trois types d'échange avec eux dans une heure de cours.
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par egomet Sam 30 Avr 2016 - 16:16
elpenor a écrit:C'est toujours la même chose, le cours dialogué, le cours magistral ou la mise en activité doivent être alternés selon les besoins. 

Je prends un cas concret. Je travaillais hier sur les comédies de Plaute avec mes latinistes. J'ai besoin d'aller un peu vite en cette fin d'année. Je prévois un extrait d'une comédie, texte latin avec la traduction "universitaire", un peu guindée (j'alterne les différents types de traduction). Le projet était de lire une scène de "duel en diuerbium" (une scène de dispute caractéristique), c'est-à-dire une séance à dominante littéraire (le bac de français approche, ça peut être utile). Ce n'est pas très difficile, donc j'explicite que c'est à eux de trouver les grandes caractéristiques (pour faire bref). 

Je les laisse donc commencer. Première remarque: "le niveau de langue est soutenu"!!! (Plaute est vif, léger, parfois grossier). 

Donc le cours prend un autre tour. Impossible de les laisser mariner avec un tel contre-sens. Le cours devient donc un cours dialogué car ils ont du mal à dépasser la traduction littéraire: je les guide pour qu'ils mettent le doigt sur les éléments importants. 

Et je termine par un cours magistral (pas prévu à cette place) sur les problématiques posées par l'exercice de la traduction, parce que c'est essentiel et que c'est le problème qu'ils ont identifié. 

Conclusion: trois types d'échange avec eux dans une heure de cours.

+ 1
Le grand malheur des débats pédagogiques en France, c'est qu'on a tendance à être exclusif. "C'est pas comme ça qu'on enseigne!" "Ça ne se fait plus." "C'est dépassé."

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par Saloum Sam 30 Avr 2016 - 17:16
Il n'empêche que pour ce qui concerne le collège, avec la dite "lecture analytique", on a fait du cours dialogué systématique : c'est comme cela que sont conçus les manuels et c'est comme cela que l'on nous a appris à faire (du moins, c'est ainsi que j'ai été formée) pour tout texte présenté aux élèves : des questions écrites ou orales les amenant à leur faire dire ce que l'on voulait qu'ils disent sur le texte.
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par CotPouletCot Sam 30 Avr 2016 - 18:39
Le reproche, si j'ai bien lu, qu'on fait au cours dialogué est d'être un cours magistral déguisé. C'est sans doute le cas, on fragmente le magistral et on donne la parole au début à l'élève. Mais à moins de disposer d'élèves-chercheurs, toute méthode me semble être liée au cours magistral.
Le cours dialogué met en place un échange qui se termine inévitablement par la Vérité provenant du professeur - de l'apprenant également dans le meilleur des cas (ou le pire : que lui a-t-on enseigné alors ?), c'est essentiel.
D'autres formes de pédagogie désormais plus à la mode n'ont pas encore subi cette critique, et voient leurs défenseurs froncer les sourcils lorsqu'on le dit. La pédagogie inversée - tentation d'une bonne part des formateurs et amoureux de la révolution pédagogique du XXIe siècle, par exemple, consiste uniquement en un cours magistral à la maison, appliqué ensuite en cours. Il n'y a plus guère de notion d'induction, mais plutôt d'absorption et de remédiation.
Le rapport est simple : l'un sait, l'autre ignore ; à partir de là, quelque stratagème qu'on mette en place, on "déverse" toujours le savoir.

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"Il était persuadé que s'il se risquait hà dormir la nuit, il se transformerait en poulet. Il se laissait de petites notes hà sa propre hintention qui lui répétaient : "Tu n'es pas un poulet", mais il se disait parfois qu'il mentait." Terry Pratchett, Jeu de nains
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par Iphigénie Sam 30 Avr 2016 - 18:54
En fait moi, mon plus gros problème n'est pas de sortir du cours dialogué mais d'y entrer: parce que je ne sais pas chez vous, mais chez nous, nos élèves sont globalement infoutus de penser quoi que ce soit en lisant un texte.
Le dialogue se borne à :"...?" ou: "je sais pas!" ou: une grosse c***ie pardon: un ressenti sans aucun lien avec le texte parce qu'on a confondu par exemple le mot  "commercer" avec "commencer".

Sinon en discutant avec des profs de langue, j'ai compris pourquoi les élèves en français ne pensaient jamais que pour comprendre un texte il faut le lire dans la continuité, la deuxième phrase après la première et non pas se jeter sur n'importe quel mot au hasard pour dire n'importe quoi qui leur passe par la tête à propos de ce seul mot; les profs de langue (ils'agissait d'espagnol mais je suppose que c'est pareil pour toutes?) m'ont dit en effet que dans leur pédagogie, l'important étant que les élèves parlent ils leur conseillaient de parler à partir de n'importe quel mot à n'importe quel endroit du texte qui les inspiraient. Quand je leur ai dit que je me battais à chaque heure pour qu'ils ne fassent pas ça en français on en a déduit que l'école était devenue un bousin totalement incohérent. 😢


Dernière édition par Iphigénie le Sam 30 Avr 2016 - 19:00, édité 1 fois
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par Invité El Sam 30 Avr 2016 - 18:59
Saloum a écrit:Il n'empêche que pour ce qui concerne le collège, avec la dite "lecture analytique", on a fait du cours dialogué systématique : c'est comme cela que sont conçus les manuels et c'est comme cela que l'on nous a appris à faire (du moins, c'est ainsi que j'ai été formée) pour tout texte présenté aux élèves : des questions écrites ou orales les amenant à leur faire dire ce que l'on voulait qu'ils disent sur le texte.
Je ne peux pas généraliser, mais en ce qui me concerne, ma formation ne m'a pas formaté ainsi. On nous a plutôt montré que l'on devait mettre l'accent sur des choses assez différentes: 
- une LA complète (pour des premières qui passent le bac par exemple)
- ou bien les élèves trouvent la problématique, ou travaillent sur le plan, ou rédigent une partie (ou une sous-partie)
- ou bien du travail par groupes (je m'en passe volontiers, à l'usage)
- ou bien: etc

La règle étant de savoir ce qu'on veut en faire de cette LA: on leur demande l'apprendre par coeur? de savoir la résumer? on se contente de la considérer comme formatrice et on interroge sur un autre texte pour qu'ils puissent utiliser des réflexes de lecture? etc Et du coup que notent-ils: tout, une introduction, une problématique, un développement, une démonstration, etc?

Quant aux manuels, je ne les ouvre jamais. Exception pour Terre des Lettres dont j'ai suivi la progression grammaticale, après deux ou trois ans d'errance (à appliquer les conseils de l'IUFM pour le coup). C'est la clé: une progression intelligente, et du temps pour la mettre en place. Tout le reste, c'est (relativement) du vent.
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par Melyne5 Sam 30 Avr 2016 - 20:42
Iphigénie a écrit:En fait moi, mon plus gros problème n'est pas de sortir du cours dialogué mais d'y entrer: parce que je ne sais pas chez vous, mais chez nous, nos élèves sont globalement infoutus de penser quoi que ce soit en lisant un texte.
Le dialogue se borne à :"...?" ou: "je sais pas!" ou: une grosse c***ie pardon: un ressenti sans aucun lien avec le texte parce qu'on a confondu par exemple le mot  "commercer" avec "commencer".
Merci pour ces paroles qui ne devraient pas me rassurer mais qui m'éclairent ! Mon problème(en collège) est le même !
Je lis ces échanges sans trop y comprendre grand chose à  vrai dire! Je suis entrée dans le métier sans formation et depuis un certain nombre d'années j'entends parler de lecture analytique, de cours dialogué  sans savoir comment procéder car je n'ai pas appris à faire autrement que poser des questions et attendre des réponses comme le faisaient mes profs dans les années 80 ! Alors, bien sûr j'ai essayé avec les conseils des uns et des autres et ce que j'ai pu lire ici ou là et au final ça aboutit à ce que tu décris; c'est exactement pareil avec les miens: ils n'ont, pour la plupart, pas de ressenti ou refusent de l'exprimer, ne  sont guère capables de me dire plus que le nom des personnages et se plantent même sur des trucs comme le lieu ou l'époque car ils lisent en s'en fout..., attendent que les réponses leur soient livrées sans effort. ..alors au final, ce qui fonctionne le plus et sans doute les rassure c'est encore le système question/réponse ! Ou alors, je ne sais vraiment pas faire...et m'y prends mal! heu  pale
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par NLM76 Sam 30 Avr 2016 - 22:10
Je ne crois pas qu'Elyas reproche au cours dialogué d'être trop guidé. Le problème, c'est probablement que ce serait une approche qui laisserait passifs les élèves (au contraire du cours magistral), puisqu'ils seraient spectateurs du dialogue entre quelques élèves et le professeur.
Je crois le constater aussi quand les questions ne sont pas assez pertinentes et qu'ils n'ont pas  à s'approprier l'échange. Je trouve que le dialogue est pertinent quand le déroulement du dialogue est important pour les autres — en gros, quand il doivent noter ce dialogue, et non seulement son point d'aboutissement.

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par Saloum Dim 1 Mai 2016 - 14:13
Pour moi, la LA a pour but d'apprendre aux élèves à lire le texte de manière approfondie, en dépassant la compréhension littérale, naïve du texte. Le questionnaire systématique est celui que les élèves doivent finir par être capable de se poser seuls (au lycée) face au texte (les "réflexes de lecture" dont a parlé Elpenor). Et je ne vois pas comment faire autrement pour les initier au commentaire et à l'analyse.

Mais qu'en est-il de la LA dans les nouveaux programmes ?
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par Saloum Dim 1 Mai 2016 - 14:16
Melyne5 a écrit: ..alors au final, ce qui fonctionne le plus et sans doute les rassure c'est encore le système question/réponse ! Ou alors, je ne sais vraiment pas faire...et m'y prends mal! heu  pale

Je me fais la même réflexion. Je ne sais pas faire autrement, au vu de l'objectif que j'évoque dans mon message précédent.
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par doctor who Dim 1 Mai 2016 - 14:17
Pour donner l'habitude de se poser les bonnes questions, il me semble que la LA dialoguée ne doit pas être systématisée. Ou alors, dans un moment précis du cours :
- pendant un CM, pour préciser quelque chose, rebondir sur un remarque, répondre à une question,
- après ou avant un exercice écrit, pour résumer ou lancer l'interprétation des élèves.

Surtout, il faut donner des questions précises qu'on peut se poser tout le temps.

Un essai de ma part pour les formuler : http://pedagoj.eklablog.com/interpreter-un-texte-a105782006

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par Elyas Dim 1 Mai 2016 - 16:35
nlm76 a écrit:Je ne crois pas qu'Elyas reproche au cours dialogué d'être trop guidé. Le problème, c'est probablement que ce serait une approche qui laisserait passifs les élèves (au contraire du cours magistral), puisqu'ils seraient spectateurs du dialogue entre quelques élèves et le professeur.
Je crois le constater aussi quand les questions ne sont pas assez pertinentes et qu'ils n'ont pas  à s'approprier l'échange. Je trouve que le dialogue est pertinent quand le déroulement du dialogue est important pour les autres — en gros, quand il doivent noter ce dialogue, et non seulement son point d'aboutissement.

Je m'incruste un court instant pour expliciter les points de vigilance autour du cours dialogué.

D'abord, une contextualisation : le cours dialogué est la pratique majoritaire dans l'enseignement français depuis plusieurs décennies. Il a été mis en place pour valoriser la parole de l'élève et créer une dynamique pour emporter les élèves qui pouvaient s'ennuyer ou décrocher du cours magistral. Il entrait dans l'idée de rendre l'élève acteur de l'apprentissage. Je ne porte pas de jugement spécifique sur ce contexte, je ne fais que le décrire. Dans la fin des années 1990 et le début des années 2000, le cours dialogué a été mis en avant pour motiver les élèves et lutter contre le supposé zapping des élèves. Le cours dialogué était censé sortir l'élève de l'ennui.

Il s'en est suivi une injonction à pratiquer le cours dialogué qui, selon les rapports des inspections régionales et générales, selon des études et des travaux comme ceux de Stéphane Bonnéry, ont eu des dérives qui aboutissent à une inefficacité dans l'élévation du niveau et une efficacité dans la construction de l'échec scolaire. Ce constat n'est juste que si on recadre cette pratique dans le choix de la construction de l'hétérogénéité des classes, le manque de formation, le fait que l'élève doit construire son savoir et des programmes parfois trop pointus sur des points.

Il s'en est suivi que le cours dialogué est ainsi devenu :
- un appel à la participation des élèves : les élèves doivent participer car participer, c'est bien. Peu importe si la réponse est juste, il faut valoriser la participation des élèves. Beaucoup d'élèves ont donc l'impression de faire des efforts en participant et ne comprennent dès lors pas leurs résultats à l'écrit. Stéphane Bonnéry décrit très bien ce quiproquo. L'élève qui participe a l'impression de faire ce que son professeur veut et donc d'être un élève correct. Or, comme l'injonction à valoriser la participation est forte et que le résultat dans les évaluations n'est pas à la mesure de la participation demandée, l'élève se sent trahi. Là, il développe des stratégies contribuant à son échec scolaire.
- une pratique où le dialogue n'est souvent permis que sur le prélèvement d'informations, des connaissances préalables ou des avis, le professeur gardant trop souvent pour lui la partie raisonnement, réflexion et synthèse. De plus, beaucoup de réponses d'élèves restent à des morceaux de phrase.
- la pratique du cours dialogué repose sur le questionnement et trop souvent le questionnement pose problème : questions-devinettes, questions mal comprises par l'élève, questions avec des mots inconnus...

Il s'avère donc que souvent le cours dialogué rassure surtout le professeur qui grâce à la participation et à son monopole sur la partie réflexive du cours croit que le cours fonctionne et passe... jusqu'à l'évaluation.

Or, le cours dialogué est une vraie bonne pratique si on est conscient des trois problèmes évoqués ci-dessus. Il peut y avoir plusieurs formes de cours dialogués :
- un cours dialogué de ré-activation des connaissances et des méthodes qui permet de lancer un travail ou de rappeler les bases avant de démarrer l'étude d'un nouvel objet. Cela entre pleinement dans une démarche d'explicitation.
- un cours dialogué de type maïeutique où le silence est une vertu car c'est le moment où l'élève réfléchit. Dans un cours dialogué, l'élève doit développer sa réponse sur une à deux minutes pour que ce soit intéressant. En conséquence, il faut que les questions appellent à la réflexion. Cela demande donc une formation explicite aux élèves sur les éléments qui permettent de construire la réflexion. On peut initier les élèves à développer des petits brouillons pour entrer dans le dialogue.
- un cours de dialogue entre les élèves qui, à partir de connaissances, réfléchissent collectivement à un sujet en argumentant et en contre-argumentant.
- EDIT : j'ai failli oublier le cours dialogué auquel je pensais en premier tellement il me paraît évident : celui qui par un questionnement sur les connaissances/documents amènent les élèves à faire émerger la notion mais cela demande de bien canaliser la classe pour ne pas être dans l'effet participation décrit par Bonnéry.
- beaucoup d'autres pratiques fort probablement.

Le cours dialogué demande donc de former les élèves à ce qu'est un oral disciplinaire, en créant des automatismes autour du questionnement implicite permettant de développer une réflexion disciplinaire. Ce n'est pas un simple jeu de questions-réponses où on valorise la participation. Les LV ont amorcé ce travail avec la question de l'oral continu. Après, le cours dialogué tel qu'il est majoritairement pratiqué est intéressant pour gagner du temps de temps en temps. Mais son hégémonie actuelle sous sa forme particulière qui est l'objet des critiques de nombreuses personnes questionne.

Je ne sais pas si je suis clair. Désolé, si ce n'est pas le cas.
NLM76
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par NLM76 Dim 1 Mai 2016 - 18:59
Merci Elias pour ces précisions. Je te trouve très clair. Et je suis assez d'accord avec tout. Ainsi je comprends que lorsque tu dis "le cours dialogué" sur twitter, tu parles du mauvais cours dialogué, qui aurait une tendance majoritaire aujourd'hui.
J'en conclurais qu'il n'est pas bon de dire "le cours dialogué, c'est nul", ou "c'est bien". Le problème est bien de savoir à quelles conditions le cours dialogué est utile. (Et pas seulement, comme le disait Elpénor, qu'il faut panacher les pratiques : ce n'est pas faux — mais panacher des pratiques peu efficaces n'avance pas à grand-chose, et il n'est pas dit qu'être assez monotone au plan pédagogique, à condition que le ton "monotone" soit juste, soit une mauvaise chose.

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par Iphigénie Dim 1 Mai 2016 - 19:13
nlm76 a écrit:
Merci Elias pour ces précisions. Je te trouve très clair. Et je suis assez d'accord avec tout. Ainsi je comprends que lorsque tu dis "le cours dialogué" sur twitter, tu parles du mauvais cours dialogué, qui aurait une tendance majoritaire aujourd'hui.
J'en conclurais qu'il n'est pas bon de dire "le cours dialogué, c'est nul", ou "c'est bien". Le problème est bien de savoir à quelles conditions le cours dialogué est utile. (Et pas seulement, comme le disait Elpénor, qu'il faut panacher les pratiques : ce n'est pas faux — mais panacher des pratiques peu efficaces n'avance pas à grand-chose, et il n'est pas dit qu'être assez monotone au plan pédagogique, à condition que le ton "monotone" soit juste, soit une mauvaise chose.
La condition de son utilité, au risque de me répéter c'est, pour ne pas que cela reste un mythe, une arlésienne, une ligne sur le cahier de textes officiel, ... de réussir à y faire entrer les élèves: parce qu'avec le public de par ch'nous, c'est pas gagné, surtout à cette époque de l'année où les amours printanières naissantes, les activités péri-éducatives offertes par l'animation culturelle du lycée, et les voyages et sorties et évaluations sportives et oraux de langue, font que vos méthodes si pédagogiques soient-elles et réfléchies, ils s'en tapent un peu, beaucoup, à la folie... Razz
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