Doit-on transmettre ce qu'on a fait précédemment avec les élèves à un remplaçant ?

Je suis en arrêt pour quinze jours et ma directrice m'a demandé de ne pas le faire. Je ne comprends pas pourquoi.

Je comprends qu'il ne faille pas que je casse les pieds de mon remplaçant en l'inondant d'infos et que je lui laisse la liberté de faire cours comme il l'entend, mais de là à ce qu'il ne récupère les infos qu'auprès des élèves (qui vont évidemment lui raconter un peu n'importe quoi) ça me dépasse.  

Savez-vous si c'est une pratique habituelle ou pas ? Merci.  

Il me semble que c'est la moindre des choses, surtout pour un court arrêt.

Étant remplaçante cette année, je prends toujours contact avec la personne que je remplace, ne serait-ce que pour savoir où ils en sont et ce qui est prévu.
A partir de là, deux options :
- soit je poursuis le travail engagé
- soit je fais un cours perso qui touche de près ou de loin à ce que les élèves sont en train de faire.

Je ne vois pas pourquoi on te l'interdit...

Ben je ne sais pas. Dans l'autre sens, ça a fait la même chose d'ailleurs : j'ai été remplaçant, j'ai demandé à la direction de pouvoir joindre le titulaire, et il a fait savoir à la direction que je ne devais pas chercher à le joindre.
Moi je n'ai rien compris.
De mémoire, ça s'est même produit dans deux remplacements différents d'ailleurs.

Au contraire, quand j'ai fini mon remplacement, j'ai pris bien soin de laisser dans le casier du titulaire un dossier avec tout ce que j'avais. Moindre des choses effectivement, surtout dans ce sens là.

On verra si mon remplaçant me contacte. J'espère quand même que la direction ne fera pas barrage s'il demande à me contacter.

Je ne comprends pas non plus...:shock: Etant également remplaçante ,je prends toujours contact avec le titulaire pour connaître sa progression !

Hallucinant de voir une telle demande de la part de la direction. Ta directrice sait qu'un remplaçant n'est pas un simple garde-chiourme mais un vrai professeur dont le rôle est d'enseigner aux élèves et de leur permettre de progresser? Bref le même qu'un professeur titulaire mais pour une courte période.
Déjà que certains élèves ont besoin qu'on leur dise qu'un remplaçant est un vrai prof.
Ne t'occupes pas de ta directrice et donne toutes les infos que tu estimes nécessaires à ton remplaçant qui verra bien après ce qu'il en fait.

As-tu un collègue de confiance avec emploi du temps compatible à qui tu puisses demander d'aller se présenter à ton remplaçant et de lui glisser ton mail ou ton numéro de téléphone "s'il a des questions" de façon à ce que la balle soit dans son camp ?

Je suis DA et je ne comprends pas la démarche, des SEGPA, ce n'est pas un profil de classe facile et si le remplaçant n'en a jamais eu (j'ai rencontré une suppléante en arts qui a dû faire un remplacement en SEGPA en arts, anglais, français, histoire-géo et mat, elle a tout eu sauf géo et maths), j'imagine très bien sa souffrance. Donc ce que te dit ton CDE ne fera ni du bien au remplaçant, ni à ta classe. Ma conscience professionnelle me dira, comme cela a été suggéré plus haut, d'aller demander à un/e collègue de pouvoir entrer en contact avec ton remplaçant.

Ce n'est pas une obligation ( le professeur en arrêt peut ne pas être en mesure de faire cette transmission) , mais c'est tout de même fortement recommandé, de manière à ce que le remplaçant puisse poursuivre plus facilement le travail engagé . Et puis, c'est tout de même mieux quand il y a une continuité .
Je ne comprends pas qu'une direction puisse l'interdire .

sans donner mes cours complets, j'ai toujours informé mes remplaçants (congés maternité) de ce qui avait été vu, s'il y avait des choses prévues (sorties, examens blancs etc.) et de ce que j'envisageais de faire.

après ils faisaient ce qu'ils voulaient évidemment mais au moins ils avaient les infos... après, à part pour une remplaçante, les autres ne m'ont jamais laissé d'infos sur ce qui avait été fait...

De même, je ne comprends pas la demande de la direction.

Anne-Blanchett a écrit:  Ma conscience professionnelle me dira, comme cela a été suggéré plus haut, d'aller demander à un/e collègue de pouvoir entrer en contact avec ton remplaçant.

+1
La balle sera dans son camp.
S'il ne veut pas d'aide, au pire, il y a le cahier de texte. Non?

Isis39 a écrit:Il me semble que c'est la moindre des choses, surtout pour un court arrêt.

+ 1
C'est humainement normal.
Ne serait-ce que par mail ou portable.

Moi aussi j'ai toujours laissé aux remplaçants, et j'appréciais qu'on le fasse quand j'étais moi-même remplaçante, surtout que bien souvent tu es prévenu la veille pour le lendemain.

D'expérience, c'était avant internet, je fus hospitalisé deux mois. Et remplacé les quinze derniers jours.
J'aurais vraiment aimé pouvoir donner des indications à mon remplaçant.
Il aurait pu faire des cours plus utiles.

Au passage, je ne sais pas si c'est encore vrai, mais il y avait plus de papiers à faire pour un arrêt de plus d'une semaine.
Et l’hôpital m'a mis en arrêt pour une semaine pendant cinq semaines, constamment renouvelé, alors qu'il savait que je serais inopérant pendant huit semaines, au moins.
Je ne m'en suis rendu compte que quand j'ai commencé à émerger.

Bon. Merci pour les suggestions.
Du moment que personne ne me donne les coordonnées du remplaçant je ne peux rien faire.
J'espère qu'il aura mes coordonnées mais si je n'ai pas les siennes je ne vois pas pourquoi on lui donnerait les miennes...
À suivre...

palomita a écrit:Ce n'est pas une obligation ( le professeur en arrêt peut ne pas être en mesure de faire cette transmission) , mais c'est tout de même fortement recommandé, de manière à ce que le remplaçant puisse poursuivre plus facilement le travail engagé . Et puis, c'est tout de même mieux quand il y a une continuité .
Je ne comprends pas qu'une direction puisse l'interdire .  

Simple question de bon sens. J'ai été arrêtée à deux reprises et à l'improviste et mon remplaçant a dû assurer la continuité. La direction n'a pas à se mêler du pédagogique et il est regrettable qu'elle estime que le remplaçant n'est là que pour "occuper" les élèves.

poine a écrit:Je suis en arrêt pour quinze jours et ma directrice m'a demandé de ne pas le faire. Je ne comprends pas pourquoi.

Je comprends qu'il ne faille pas que je casse les pieds de mon remplaçant en l'inondant d'infos et que je lui laisse la liberté de faire cours comme il l'entend, mais de là à ce qu'il ne récupère les infos qu'auprès des élèves (qui vont évidemment lui raconter un peu n'importe quoi) ça me dépasse.  

Savez-vous si c'est une pratique habituelle ou pas ? Merci.  

Ce que t'as dit cette directrice est proprement scandaleux. Je sais de quoi je parle : je suis remplaçant.

poine a écrit:Je suis en arrêt pour quinze jours et ma directrice m'a demandé de ne pas le faire. Je ne comprends pas pourquoi.

Je comprends qu'il ne faille pas que je casse les pieds de mon remplaçant en l'inondant d'infos et que je lui laisse la liberté de faire cours comme il l'entend, mais de là à ce qu'il ne récupère les infos qu'auprès des élèves (qui vont évidemment lui raconter un peu n'importe quoi) ça me dépasse.  

De quoi se mêle-t-elle?
Tu dois pouvoir trouver son adresse académique, ou lui la tienne ; tu peux la lui transmettre via un collègue, aussi. Mais je ne vois pas bien au nom de quoi ta direction se mêlerait des discussions entre collègues.

J'ai été T.Z.R. et pouvoir contacter le professeur est bien appréciable, précisément danslintéretdenozenfants. Vous pouvez remarquer que je n'ai pas mis de tiret.

1) L'agent absent n'a pas à être sollicité par le remplaçant, ni à chercher à solliciter ce remplaçant. Il est "arrêté" (cf. "arrêt de travail"). Ou serait-ce un arrêt de complaisance qui rend honteux son bénéficiaire ?

2) Le remplaçant n'a pas à mettre ses pas dans les pas du titulaire.

3) Le remplaçant qui veut mettre ses pas etc. dispose du cahier de textes, dont c'est une des rares utilités.


Ce directeur est donc tout à fait exemplaire. Comme en témoigneront, sur Neo, tous les collègues arrêtés, pourtant harcelés par leur hiérarchie pour faire ceci ou cela.

Certes, mais si j'étais arrêtée quinze jours, je préférerais que mon remplaçant suive à peu près ce que je suis en train de faire, c'est différent pour un arrêt plus long.

Poine, ton initiative t'honore, mais franchement, cela dépend beaucoup du nombre d'heures/séance plutôt que le remplaçant va passer devant chaque classe. Au pied levé et en quinze jours, je ne vois pas comment il pourrait se placer dans tes pas. Or une fois sa première séance passée avec chaque groupe, revenir à ce que toi tu as fait alors qu'il a commencé autre chose en débarquant ne serait pas forcément cohérent non plus.
J'enseigne à 7 groupes différents, mon remplaçant est arrivé quatre jours après le début de mon arrêt de travail. Hospitalisée, je n'aurais de toutes façons pas pu lui répondre pendant les 15 premiers jours s'il m'avait contactée. Je l'aurais pourtant souhaité au départ mais puisque cela n'est pas arrivé, je suppose que depuis il mène sa barque.
Au final, d'accord avec Cripure, c'est un arrêt de travail. Point.

La question n'est pas de faire ce que le titulaire aurait fait, mais de savoir éventuellement sur quel chapitre travaillent les élèves et/ou ce qui était prévu.
Évidement certains arrêts ne permettent pas de prendre contact avec le titulaire.
Mais parfois si, j'ai, par exemple, remplacé cette année un congé paternité, même s'il avait probablement d'autre chat à fouetter, il m'a gentiment indiqué ce qu'il faisait avec chaque niveau (en deux lignes) et là actuellement je remplace une enseignante qui accompagne un voyage scolaire, elle m'a aussi fait un mail en précisant rapidement ce qu'elle comptait aborder en rentrant de voyage, donc je fais des cours qui abordent les notions ou entament le travail qu'ils finiront avec la titulaire la semaine prochaine.
Mais bon, chacun est libre de faire ce qu'il veut, mais pour des remplacements courts (surtout dans des matières où l'on ne voit les élèves qu'une heure par semaine) on a moins l'impression de faire de la garderie si on peut faire quelque chose d'utile à la progression annuelle.