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- JEMSGrand Maître
Julien Hugelé, 35 ans, est tétraplégique. En 2000, il allait avoir 20 ans. Il allait à la fac quand une voiture l'a renversé. Il était sur sa moto. Depuis, il est en fauteuil roulant. Seuls 10 à 15% de ses muscles fonctionnent : la tête, les épaules, les bras. Au prix d'efforts surhumains, Julien Hugelé a toujours voulu faire comme les autres. Il est devenu professeur de sciences et vie de la terre (SVT) au lycée Blaise-Pascal de Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne. Mais quand il donne trois heures de cours (son maximum possible par jour), le lendemain il faut qu'il aille faire de la kiné et se soigner pour éviter les escarres. Sinon, son corps ne suit pas.
http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/education-nationale-un-professeur-tetraplegique-se-bat-pour-continuer-sa-carriere-7782299450
- User5899Demi-dieu
Oui, c'est ça. Furieux moi aussi. Quand je pense aux gaspillages éhontés ici ou là, voir les tracasseries qu'on cause à ce collègue, qui veut simplement faire son travail... C'est vraiment à devenir enragé.
- VinZTDoyen
Visiblement, l'école inclusive n'inclut pas les profs...
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- archebocEsprit éclairé
"Il y a des personnes handicapées qui veulent travailler. Il suffit de leur donner un petit coup de pouce, vraiment pas grand-chose. Ce n’est pas possible tous les ans, d’être obligé de livrer une bataille pour pouvoir réaliser mon travail"
Là, c'est quand même un peu plus qu'un coup de pouce. Il demande être payé toute sa carrière à plein temps en n'assurant qu'un mi-temps. En fait, il livre bataille tous les ans, non pour pouvoir réaliser son travail, mais pour pouvoir n'en faire que la moitié. Si ce n'est pas prévu par les textes, c'est normal qu'il y ait quelques contrôles de légalité qui coincent.
Là, c'est quand même un peu plus qu'un coup de pouce. Il demande être payé toute sa carrière à plein temps en n'assurant qu'un mi-temps. En fait, il livre bataille tous les ans, non pour pouvoir réaliser son travail, mais pour pouvoir n'en faire que la moitié. Si ce n'est pas prévu par les textes, c'est normal qu'il y ait quelques contrôles de légalité qui coincent.
- dandelionVénérable
Sa demande semble tout de même très légitime, et lorsqu'il a été recruté, il était déjà handicapé. Rappelons que, dans la fonction publique, le mi-temps thérapeutique est limité à une certaine durée pour toute la carrière. Rappelons aussi qu'être malade, et a fortiori handicapé, ça coûte cher et ça interdit l'accès aux prêts dans grand nombre de cas.
Une réponse administrative serait de le nommer agrégé sur liste d'aptitude, comme ça il ferait déjà plus qu'un mi-temps. Après tout, il est méritant et il donne un bel exemple de volonté et d'intégration aux élèves.
Une réponse administrative serait de le nommer agrégé sur liste d'aptitude, comme ça il ferait déjà plus qu'un mi-temps. Après tout, il est méritant et il donne un bel exemple de volonté et d'intégration aux élèves.
- EuphémiaNiveau 10
Et ne pourrait-il pas demander un mi-temps et bénéficier d'une allocation pour son handicap ?
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- JulHabitué du forum
+ 1000!Cripure a écrit:Oui, c'est ça. Furieux moi aussi. Quand je pense aux gaspillages éhontés ici ou là, voir les tracasseries qu'on cause à ce collègue, qui veut simplement faire son travail... C'est vraiment à devenir enragé.
- OudemiaBon génie
VinZT a écrit:Visiblement, l'école inclusive n'inclut pas les profs...
- JaneMonarque
Du temps de l'IUFM, il y avait une jeune aveugle (complètement aveugle de naissance) qui avait réussi comme nous son CAPES. Ca avait été très compliqué d'obtenir une assistante en classe. Nous nous sommes perdues de vue (sans mauvais jeu de mots) mais j'ai su qu'elle avait dû se battre contre vents et marées (sans grand succès) pour pouvoir faire cours, avant de baisser les bras et de travailler pour le CNED, ce qu'elle ne voulait pourtant pas faire...
En effet,
En effet,
VinZT a écrit: l'école inclusive n'inclut pas les profs...
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- ditaNeoprof expérimenté
C'est de l'humour, j'espère !archeboc a écrit:"Il y a des personnes handicapées qui veulent travailler. Il suffit de leur donner un petit coup de pouce, vraiment pas grand-chose. Ce n’est pas possible tous les ans, d’être obligé de livrer une bataille pour pouvoir réaliser mon travail"
Là, c'est quand même un peu plus qu'un coup de pouce. Il demande être payé toute sa carrière à plein temps en n'assurant qu'un mi-temps. En fait, il livre bataille tous les ans, non pour pouvoir réaliser son travail, mais pour pouvoir n'en faire que la moitié. Si ce n'est pas prévu par les textes, c'est normal qu'il y ait quelques contrôles de légalité qui coincent.
- AdriGrand Maître
Jane a écrit:Du temps de l'IUFM, il y avait une jeune aveugle (complètement aveugle de naissance) qui avait réussi comme nous son CAPES. Ca avait été très compliqué d'obtenir une assistante en classe. Nous nous sommes perdues de vue (sans mauvais jeu de mots) mais j'ai su qu'elle avait dû se battre contre vents et marées (sans grand succès) pour pouvoir faire cours, avant de baisser les bras et de travailler pour le CNED, ce qu'elle ne voulait pourtant pas faire...
En effet,VinZT a écrit: l'école inclusive n'inclut pas les profs...
Et pourtant, c'est possible, j'ai croisé un collègue aveugle en lycée, et dans un collège tout près, un autre collègue aveugle enseigne (avec un assistant lui aussi), mais effectivement, ce doit être très compliqué.
- JaneBNeoprof expérimenté
VinZT a écrit:Visiblement, l'école inclusive n'inclut pas les profs...
+ 1...c'est lamentable!
- ditaNeoprof expérimenté
Oui, pour une fois que ça servirait vraiment ! cf un beau topic à fights.dandelion a écrit:Sa demande semble tout de même très légitime, et lorsqu'il a été recruté, il était déjà handicapé. Rappelons que, dans la fonction publique, le mi-temps thérapeutique est limité à une certaine durée pour toute la carrière. Rappelons aussi qu'être malade, et a fortiori handicapé, ça coûte cher et ça interdit l'accès aux prêts dans grand nombre de cas.
Une réponse administrative serait de le nommer agrégé sur liste d'aptitude, comme ça il ferait déjà plus qu'un mi-temps. Après tout, il est méritant et il donne un bel exemple de volonté et d'intégration aux élèves.
- VerduretteModérateur
Compte tenu de la grande rareté de ce genre de situation, et de l'exemplarité des ces quelques professeurs, infiniment plus éloquente que toutes les vidéos anti-discrimination dont Canopé et Eduscol nous gavent, on ne pourrait pas prévoir quelques exceptions ?
Les allocations adultes handicapés sont assez mal faites. Elles ne permettent pas de compléter un salaire partiel, dès qu'on a un petit quelque chose, on les supprime complètement. C'est la raison pour laquelle pas mal de personnes handicapées finissent par jeter l'éponge, elles ont réellement envie de travailler, mais qu'on soit aveugle ou paralysé, on ne peut pas se déplacer complètement seul, et c'est souvent cela qui coince. Et en plus le handicap coûte cher, fauteuil, matériel ergonomique, aménagements du domicile, véhicule adapté ...
Comme Louis Van Proosdij, également tétraplégique, qui a dénoncé les tracasseries de la société d'auxiliaires de vie qui l'empêchait de travailler. https://informations.handicap.fr/art-infos-handicap-archives-703-4073.php
Inclusive l'école ... des nèfles !! Depuis la loi de 2005, j'ai eu en classe une flopée de barges avec troubles envahissants du comportement, mais jamais je n'ai eu un gamin sourd, aveugle ou en fauteuil ...
Mais j'y pense, pourquoi ne pas écrire à Jean-Christophe Parisot, myopathe, donc tétraplégique, devenu préfet en 2011 , un préfet "hors cadre", qui bénéficie donc d'un statut adapté à ses "incapacités" physiques. ?
Les allocations adultes handicapés sont assez mal faites. Elles ne permettent pas de compléter un salaire partiel, dès qu'on a un petit quelque chose, on les supprime complètement. C'est la raison pour laquelle pas mal de personnes handicapées finissent par jeter l'éponge, elles ont réellement envie de travailler, mais qu'on soit aveugle ou paralysé, on ne peut pas se déplacer complètement seul, et c'est souvent cela qui coince. Et en plus le handicap coûte cher, fauteuil, matériel ergonomique, aménagements du domicile, véhicule adapté ...
Comme Louis Van Proosdij, également tétraplégique, qui a dénoncé les tracasseries de la société d'auxiliaires de vie qui l'empêchait de travailler. https://informations.handicap.fr/art-infos-handicap-archives-703-4073.php
Inclusive l'école ... des nèfles !! Depuis la loi de 2005, j'ai eu en classe une flopée de barges avec troubles envahissants du comportement, mais jamais je n'ai eu un gamin sourd, aveugle ou en fauteuil ...
Mais j'y pense, pourquoi ne pas écrire à Jean-Christophe Parisot, myopathe, donc tétraplégique, devenu préfet en 2011 , un préfet "hors cadre", qui bénéficie donc d'un statut adapté à ses "incapacités" physiques. ?
- A TuinVénérable
archeboc a écrit:"Il y a des personnes handicapées qui veulent travailler. Il suffit de leur donner un petit coup de pouce, vraiment pas grand-chose. Ce n’est pas possible tous les ans, d’être obligé de livrer une bataille pour pouvoir réaliser mon travail"
Là, c'est quand même un peu plus qu'un coup de pouce. Il demande être payé toute sa carrière à plein temps en n'assurant qu'un mi-temps. En fait, il livre bataille tous les ans, non pour pouvoir réaliser son travail, mais pour pouvoir n'en faire que la moitié. Si ce n'est pas prévu par les textes, c'est normal qu'il y ait quelques contrôles de légalité qui coincent.
+1
Il serait logique qu'il soit payé à mi-temps s'il ne peut travailler qu'à mi-temps, il y en a d'autres.
A priori on ne lui demande pas de ne plus travailler, mais d'accepter cette disposition.
Peut-être qu'il est possible de cumuler une allocation de handicap avec un travail à mi-temps, ce serait le plus logique.
- dandelionVénérable
Bon ben dans ce cas il faut se dépêcher de dire à toutes ces fainéantes de femmes enceintes qu'il faut qu'elles renoncent à ce que leur congé maternité soit une position d'activité, et retournent au turbin. Pour info, il y a encore une protection des travailleurs qui permet, en cas de maladie ou d'incapacité, d'adapter le poste de travail, en réduisant la quotité horaire sans forcément réduire le salaire. Non parce que même les handicapés et les malades doivent rembourser leurs crédits.
Petite remarque annexe: il y a quelques années, une collègue s'était fait une entorse du genou et avait été arrêtée. Commentaire de la jeune assistante américaine: 'Je ne comprends pas, aux Etats-Unis, elle devrait venir travailler, même en fauteuil roulant, sinon elle ne serait plus payée'. Be careful what you wish for.
Petite remarque annexe: il y a quelques années, une collègue s'était fait une entorse du genou et avait été arrêtée. Commentaire de la jeune assistante américaine: 'Je ne comprends pas, aux Etats-Unis, elle devrait venir travailler, même en fauteuil roulant, sinon elle ne serait plus payée'. Be careful what you wish for.
- palomitaNeoprof expérimenté
A Tuin a écrit:
Peut-être qu'il est possible de cumuler une allocation de handicap avec un travail à mi-temps, ce serait le plus logique.
L'AAH ( allocation adulte handicapé ) est attribuée sous condition de ressources :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12242
Donc, si le collègue dépasse le plafond en étant à mi-temps, il n'y a pas droit . Je pense que ce doit être le cas .
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- archebocEsprit éclairé
dandelion a écrit:Bon ben dans ce cas il faut se dépêcher de dire à toutes ces fainéantes de femmes enceintes qu'il faut qu'elles renoncent à ce que leur congé maternité soit une position d'activité, et retournent au turbin. Pour info, il y a encore une protection des travailleurs qui permet, en cas de maladie ou d'incapacité, d'adapter le poste de travail, en réduisant la quotité horaire sans forcément réduire le salaire. Non parce que même les handicapés et les malades doivent rembourser leurs crédits.
Le premier cas est clairement prévu par la loi. Le second cas, si je ne m'abuse, est discrétionnaire et dérogatoire, sujet à réexamen et à refus. Si vraiment le mi-temps payé 100% est de droit, et bien l'Etat devrait être condamné, non ?
dita a écrit:C'est de l'humour, j'espère !
N'est-ce pas ? J'ai particulièrement aimé : "Il suffit de leur donner un petit coup de pouce, vraiment pas grand-chose", lorsqu'il s'agit de demander un demi-salaire pendant 40 ans à un pays qui n'a pas été capable d'équilibrer ces comptes courants depuis, tiens, justement, 40 ans, et qui court à la faillite pour cette raison.
- VerduretteModérateur
J'aimerais dans ce cas qu'on supprime un certain nombre de postes de réels fainéants notoires en pleine santé qui glandent dans les bureaux, bien au chaud à l'abri des élèves, pour financer ce genre de challenge courageux et, je le répète, rare et exemplaire.
Dans pas mal d'établissements scolaires, ici, même si une personne voulait venir avec son entorse en fauteuil roulant, elle ne dépasserait pas l'entrée ... faute d'accessibilité.
Dans pas mal d'établissements scolaires, ici, même si une personne voulait venir avec son entorse en fauteuil roulant, elle ne dépasserait pas l'entrée ... faute d'accessibilité.
- MalagaModérateur
archeboc a écrit:dandelion a écrit:Bon ben dans ce cas il faut se dépêcher de dire à toutes ces fainéantes de femmes enceintes qu'il faut qu'elles renoncent à ce que leur congé maternité soit une position d'activité, et retournent au turbin. Pour info, il y a encore une protection des travailleurs qui permet, en cas de maladie ou d'incapacité, d'adapter le poste de travail, en réduisant la quotité horaire sans forcément réduire le salaire. Non parce que même les handicapés et les malades doivent rembourser leurs crédits.
Le premier cas est clairement prévu par la loi. Le second cas, si je ne m'abuse, est discrétionnaire et dérogatoire, sujet à réexamen et à refus. Si vraiment le mi-temps payé 100% est de droit, et bien l'Etat devrait être condamné, non ?dita a écrit:C'est de l'humour, j'espère !
N'est-ce pas ? J'ai particulièrement aimé : "Il suffit de leur donner un petit coup de pouce, vraiment pas grand-chose", lorsqu'il s'agit de demander un demi-salaire pendant 40 ans à un pays qui n'a pas été capable d'équilibrer ces comptes courants depuis, tiens, justement, 40 ans, et qui court à la faillite pour cette raison.
Je cite un article du Figaro :
Une chose est sûre: le chef de l'État, qui quittera officiellement ses fonctions le 15 mai, peut compter sur un certain nombre d'avantages octroyés par la République à tous les anciens hôtes de l'Élysée. Ces «privilèges» sont consignés dans une lettre qu'a adressée en 1985 Laurent Fabius, alors premier ministre, à Valéry Giscard d'Estaing, ex-chef d'État.
Les indemnités, d'abord. Selon la loi du 3 avril 1955, Nicolas Sarkozy disposera, comme ses prédécesseurs, d'une «dotation annuelle d'un montant égal à celui du traitement indiciaire brut d'un conseiller d'État en service ordinaire». Soit environ 6.000 euros brut par mois. Ces émoluments, qui ne sont soumis à aucune condition d'âge, ni au nombre de mandats, sont cumulables avec d'autres pensions ou salaires. Nicolas Sarkozy pourra donc profiter, le moment venu, de sa retraite d'ancien président du conseil général et député des Hauts-de-Seine et maire de Neuilly, estimée à environ 4.000 euros par mois.
Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac au Conseil constitutionnel.Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac au Conseil constitutionnel.
S'il choisit de siéger au Conseil constitutionnel, comme Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac, il profitera en sus d'un traitement de 12.000 euros mensuels. François Hollande a certes promis de supprimer cette disposition qui permet aux anciens présidents d'être nommés à vie parmi les Sages, mais cette évolution ne sera pas rétroactive et ne concernera pas Nicolas Sarkozy. Au total, Nicolas Sarkozy pourrait toucher jusqu'à 22.000 euros brut par mois, un revenu équivalent à celui qu'il touchait lors de son mandat.
Comme ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy pourra, s'il le souhaite, disposer d'un bureau mis à sa disposition par l'État. Dans les beaux quartiers de la capitale, de préférence: Valéry Giscard d'Estaing s'est installé boulevard Saint-Germain, Jacques Chirac a choisi la rue de Lille. Il aura par ailleurs droit à sept collaborateurs dont le traitement est pris en charge par l'État: un directeur de cabinet, fonctionnaire de catégorie A (la plus élevée), un employé des archives nationales, deux secrétaires particuliers et trois secrétaires dactylo.
Nicolas Sarkozy pourra profiter d'une voiture de fonction avec deux chauffeurs et de deux fonctionnaires de police chargés d'assurer sa protection. Son domicile personnel sera également gardé par des officiers de police. S'il veut voyager, il bénéficiera d'une carte illimitée pour voyager en classe affaires sur les réseaux SNCF et Air France. S'il se rend à l'étranger, il sera accueilli par l'ambassadeur de France, chargé d'assurer son hébergement.
Et l'Etat ne pourrait payer un enseignant gravement handicapé à temps plein alors qu'il ne peut en effectuer que la moitié ? C'est une honte.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- lene75Prophète
A Tuin a écrit:+1
Il serait logique qu'il soit payé à mi-temps s'il ne peut travailler qu'à mi-temps, il y en a d'autres.
A priori on ne lui demande pas de ne plus travailler, mais d'accepter cette disposition.
Et si ça ne lui plaît pas et qu'il veut tout simplement pouvoir se loger et manger comme tout le monde, il n'a qu'à marcher comme tout le monde. Pas de bras, pas de chocolat. Chacun sa m*.
Verdurette a écrit:Compte tenu de la grande rareté de ce genre de situation, et de l'exemplarité des ces quelques professeurs, infiniment plus éloquente que toutes les vidéos anti-discrimination dont Canopé et Eduscol nous gavent, on ne pourrait pas prévoir quelques exceptions ?
Les discours n'engagent à rien. Ça ne coûte rien de dire aux élèves qu'il faut accepter les différences, aider les plus faibles, de leur faire faire des dessins, des jolis textes, etc. Le handicap c'est bien... chez les autres.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- HandiProfJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous,
Tout d'abord je vous remercie de l'intérêt que vous portez à ma situation.
Je découvre ce fil et vos questions, je vais essayer d'y répondre le plus simplement et le plus objectivement possible pour que chacun puisse se faire une idée fondée sur des bases saines.
Tout d'abord, depuis 10 ans que j'enseigne, je suis à temps plein (soit 18 heures), et non à mi-temps payé plein salaire comme j'ai pu le lire.
L'aménagement proposé consistait à faire une partie devant élèves et l'autre en télétravail (allongé pendant les soins quotidiens avec un ordi portable).
Le problème est que chaque année on me rajoutait des heures devant élèves, réduisant d'autant mon télétravail, alors que ma position assise est limitée dans le temps. Chaque année je dois donc me battre pour tenter d'obtenir un temps devant élèves compatible avec ma pathologie.
Effectivement, l'administration préfère chaque année me proposer un temps partiel, réduisant d'autant mon salaire.
Malheureusement, contrairement aux idées reçues, mon salaire ne serait pas complété car les aides, et notamment l'AAH (Allocation aux Adultes Handicapés), ne sont versées que pour un revenu annuel du foyer inférieur à 19384 € pour un couple (et 9692 € pour un célibataire). Quand bien même mon couple n'atteindrait pas ce plafond, le montant de l'allocation est diminué lorsque le bénéficiaire perçoit des revenus (le montant maximum de l'AAH 2016 est de 800 € et ce montant correspond à l'aide touchée par un bénéficiaire sans ressource).
L'handicap coûtant très cher, cette solution ne serait évidemment pas viable.
Mais je dirais, peu importe. Je ne fais pas ce travail pour le salaire mais par passion. Sinon, au moment de mon accident et alors que je m'apprêtais à passer mon concours, j'aurais choisi de toucher à vie un préjudice professionnel mensuel équivalent à un salaire de prof valide, et non pas de me battre pour accéder à mon diplôme. Aujourd'hui je referais le même choix car je crois en mes capacités à m'intégrer, de mériter mon salaire, et je suis apprécié pour ce que j'accomplis. Bref, j'essaie de mener une vie normale.
Enfin, pour l'anecdote, l'année passée des jeunes collègues de même discipline étaient à la rentrée en sous-service à 9 heures devant élèves alors qu'elles auraient apprécié des heures supplémentaires pour arrondir les fins de mois. De mon côté je demandais à ce qu'on me soulage de l'extra d'heures qui me précipitait vers une hospitalisation, ce qui n'a pas été rendu possible... Mais certains continueront certainement à me montrer du doigt.
Je suis un caillou dans la chaussure de l'administration, qui aujourd'hui n'hésite pas à faire pression pour que je jette l'éponge alors que parents, élèves et collègues saluent mon implication et ma motivation.
Je vous souhaite à tous une bonne continuation, et toujours autant de plaisir dans ce métier qui nous permet d'inculquer les valeurs de la France de demain, auprès de ces jeunes si passionnants et passionnés !
Julien H.
Tout d'abord je vous remercie de l'intérêt que vous portez à ma situation.
Je découvre ce fil et vos questions, je vais essayer d'y répondre le plus simplement et le plus objectivement possible pour que chacun puisse se faire une idée fondée sur des bases saines.
Tout d'abord, depuis 10 ans que j'enseigne, je suis à temps plein (soit 18 heures), et non à mi-temps payé plein salaire comme j'ai pu le lire.
L'aménagement proposé consistait à faire une partie devant élèves et l'autre en télétravail (allongé pendant les soins quotidiens avec un ordi portable).
Le problème est que chaque année on me rajoutait des heures devant élèves, réduisant d'autant mon télétravail, alors que ma position assise est limitée dans le temps. Chaque année je dois donc me battre pour tenter d'obtenir un temps devant élèves compatible avec ma pathologie.
Effectivement, l'administration préfère chaque année me proposer un temps partiel, réduisant d'autant mon salaire.
Malheureusement, contrairement aux idées reçues, mon salaire ne serait pas complété car les aides, et notamment l'AAH (Allocation aux Adultes Handicapés), ne sont versées que pour un revenu annuel du foyer inférieur à 19384 € pour un couple (et 9692 € pour un célibataire). Quand bien même mon couple n'atteindrait pas ce plafond, le montant de l'allocation est diminué lorsque le bénéficiaire perçoit des revenus (le montant maximum de l'AAH 2016 est de 800 € et ce montant correspond à l'aide touchée par un bénéficiaire sans ressource).
L'handicap coûtant très cher, cette solution ne serait évidemment pas viable.
Mais je dirais, peu importe. Je ne fais pas ce travail pour le salaire mais par passion. Sinon, au moment de mon accident et alors que je m'apprêtais à passer mon concours, j'aurais choisi de toucher à vie un préjudice professionnel mensuel équivalent à un salaire de prof valide, et non pas de me battre pour accéder à mon diplôme. Aujourd'hui je referais le même choix car je crois en mes capacités à m'intégrer, de mériter mon salaire, et je suis apprécié pour ce que j'accomplis. Bref, j'essaie de mener une vie normale.
Enfin, pour l'anecdote, l'année passée des jeunes collègues de même discipline étaient à la rentrée en sous-service à 9 heures devant élèves alors qu'elles auraient apprécié des heures supplémentaires pour arrondir les fins de mois. De mon côté je demandais à ce qu'on me soulage de l'extra d'heures qui me précipitait vers une hospitalisation, ce qui n'a pas été rendu possible... Mais certains continueront certainement à me montrer du doigt.
Je suis un caillou dans la chaussure de l'administration, qui aujourd'hui n'hésite pas à faire pression pour que je jette l'éponge alors que parents, élèves et collègues saluent mon implication et ma motivation.
Je vous souhaite à tous une bonne continuation, et toujours autant de plaisir dans ce métier qui nous permet d'inculquer les valeurs de la France de demain, auprès de ces jeunes si passionnants et passionnés !
Julien H.
- Escargot GéantNiveau 8
Bonjour, j'espère que vous obtiendrez gain de cause.
- Pat BÉrudit
Le temps de service étant fixé en fonction des heures devant élèves, je comprends où est le problème. Comment c'est possible, en télétravail, en fait ? Ça rentre dans quel cadre ? Une solution ne serait-elle pas un mi-temps devant élève et un mi-temps à donner des cours du CNED donc par correspondance ? Enfin, je ne sais pas si c'est possible... (et c'est peut-être ça le télétravail ?)
N'empêche qu'effectivement, l'administration ne vous facilite pas la tâche, alors qu'il doit y avoir moyen de trouver un arrangement !
Bon courage !
N'empêche qu'effectivement, l'administration ne vous facilite pas la tâche, alors qu'il doit y avoir moyen de trouver un arrangement !
Bon courage !
- CeladonDemi-dieu
bONjour Handiprof, votre courage m'émeut. J'ai honte de ce gap toujours renouvelé entre les bonnes intentions affichées et la réalité des faits. Au passage, merci Malaga pour le rappel !
Les syndicats sont-ils actifs pour régler votre problème avec l'administration ? Il doit bien y avoir une solution, tout de même ! Courage! Mais vous n'en manquez pas.
Les syndicats sont-ils actifs pour régler votre problème avec l'administration ? Il doit bien y avoir une solution, tout de même ! Courage! Mais vous n'en manquez pas.
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