Portrait d'une TL : chronique d'un naufrage => 96,6 % de réussite au bac...

Tout cela ne me semble pas nouveau. Quand j'étais en TL, j'étais effaré par le niveau de mes "camarades". Pas de travail, aucun intérêt pour la littérature, l'histoire, la philo...
Tout le monde a eu le bac.

Olympias a écrit:

boris vassiliev a écrit:

Herrelis a écrit:0 de moyenne en littérature? Comment c'est possible? Oo On dirait les moyennes de mes 4ème!

En histoire aussi, j'ai des 0 ou 0 et quelques ! C'est la note du bac blanc (copie blanche), puis rien ou presque rendu par la suite : DM non rendus, absences aux DS si ce n'est à tous les cours.

Certains des miens ont 0 en philo, 0 en littérature, 2 en euro...et 5 chez moi.

Tu surnotes!

Ignatius Reilly a écrit:Tout cela ne me semble pas nouveau. Quand j'étais en TL, j'étais effaré par le niveau de mes "camarades". Pas de travail, aucun intérêt pour la littérature, l'histoire, la philo...
Tout le monde a eu le bac.

Il y en avait sûrement dans ma classe de TL, mais j'étais tellement renfermé et absorbé par mon travail, soucieux surtout des notes de la "concurrence" en tête de classe, que je n'y prêtais pas attention.

Moi, par contre, j'étais dans une A2 (je vous parle d'un temps...)d'un excellent niveau où j'étais presque à la traîne, en tout cas dans la moyenne. La moitié de la classe a fait hypokhâgne, certains même ont quitté leur province ( je suis très Aznavour ce matin)pour la faire à Henri IV.. Il y a eu des 20 en philo. C'est pour ça que je suis toujours effarée quand vous parlez de' vos L ou que mes collègues en parlent.

Cette année en 1ère, la classe L est mixée avec des ES. Comme j'ai les ES de cette classe, j'assiste à leurs conseils.
On va la faire en une phrase : dans cette classe, en français, le groupe L a trois points et demi de moyenne en moins que le groupe ES.
(D'ailleurs, avec le prof de SES, on s'est étonnés que sur ENTEA, une élève avec 3 de moyenne en français se retrouve avec 12 en générale...)

Dommage que je reste pas : j'aurais bien aimé les voir face au bac ceux-là...

Et après on s'étonne qu'il y ait 60% d'échec dans certaines filières en L1...

On vient au secours des élèves dont on relève les notes en commission d'harmonisation afin que la plupart obtienne le sésame.

Le ministère de l'Education Nationale, faute de pouvoir réellement faire réussir les élèves, ment et se débarrasse surtout au plus vite de ses élèves. Un étudiant en échec et condamné au chômage ne le concerne plus...

Ignatius Reilly a écrit:Tout cela ne me semble pas nouveau. Quand j'étais en TL, j'étais effaré par le niveau de mes "camarades". Pas de travail, aucun intérêt pour la littérature, l'histoire, la philo...
Tout le monde a eu le bac.

Lorsque j'étais en 1L je crois, j'ai dit lors d'une conversation que je devais passer au CDI rapporter des livres et en emprunter d'autres. Réaction d'une mienne camarade : "mais tu lis ? "
Et ça date de 1998...

En L3, certains de mes camarades étaient très fiers de m'avouer qu'ils lisaient les profils des oeuvres au programme des épreuves de partiels...

Certains rapports de jury de CAPES de lettres modernes s'inquiètent du fait que la culture romanesque de certains candidats sur le XIX s'arrête à Zola, "quand ce n'est pas seulement L'Assommoir"...


La médiocrité et l'inculture sont partout, même dans les plus hautes sphères...

Tatane78 a écrit:...la culture romanesque de certains candidats sur le XIX s'arrête à Zola, "quand ce n'est pas seulement L'Assommoir"...


La médiocrité et l'inculture sont partout, même dans les plus hautes sphères...

Pfff ! Tout le monde sait bien que c'est masculin et qu'on dit LE sommoir...

Spoiler:

roxanne a écrit:Moi, par contre, j'étais dans une A2 (je vous parle d'un temps...)d'un excellent niveau où j'étais presque à la traîne, en tout cas dans la moyenne. La moitié de la classe a fait hypokhâgne, certains même ont quitté leur province ( je suis très Aznavour ce matin)pour la faire à Henri IV.. Il y a eu des 20 en philo. C'est pour ça que je suis toujours effarée quand vous parlez de' vos L ou que mes collègues en parlent.

Oulah, c'était pas le cas de ma classe ! On était 5 à marcher au dessus de 14 en moyenne générale. Je me souviens que je bossais beaucoup, mais j'étais nul en maths et j'avais de mauvais résultats en EPS. En histoire notre prof était exigeant, et il était difficile de dépasser les 15, mais il y avait réellement un seuil entre les bosseurs, je dis bien bosseurs, pas les "intelligents", et les autres, qui préféraient parler le lundi matin de leurs soirées en discothèque. Ils tournaient à 10. Et quand j'ai comparé mes notes au bac à celles des manches à c******s de la classe, je me suis demandé si on nivelait pas les résultats.

Ignatius Reilly a écrit:les autres, qui préféraient parler le lundi matin de leurs soirées en discothèque.

L'école existait déjà, à cette époque-là?

Tiens, j'ai un élève de ma TL qui s'est rendu compte aujourd'hui, à 3 jours de l'épreuve d'HG, qu'il n'avait pas tous les croquis à apprendre pour le bac...

L'enthousiasme de mes TL devant les sujets d'HG de ce matin fait comme une bouffée d'oxygène. Si ça pouvait aider quelques uns à basculer du bon côté !

Mon élève redoublante de TL qui voulait repasser l'épreuve de français de 1ère n'a rien trouvé de mieux que de se tromper de lycée pour passer son écrit (c'était pourtant écrit en toutes lettres sur sa convocation, mais encore faut-il avoir les yeux en face des trous...). Elle a finalement composé chez nous, avant que quelqu'un n'emporte sa copie recevoir son étiquette d'anonymat dans le lycée de la ville d'à côté. ça a été le feuilleton du matin, pour une élève qui n'a à coup sûr rien préparé ou presque...

boris vassiliev a écrit:Mon élève redoublante de TL qui voulait repasser l'épreuve de français de 1ère n'a rien trouvé de mieux que de se tromper de lycée pour passer son écrit (c'était pourtant écrit en toutes lettres sur sa convocation, mais encore faut-il avoir les yeux en face des trous...). Elle a finalement composé chez nous, avant que quelqu'un n'emporte sa copie recevoir son étiquette d'anonymat dans le lycée de la ville d'à côté. ça a été le feuilleton du matin, pour une élève qui n'a à coup sûr rien préparé ou presque...

Il y a aussi quelqu'un qui lui a servi le café, aussi, j'espère.
je suis nostalgique de la marcheoucrève thérapie. On n'aurait pas des larves.

Qu'est-ce qui me prend de vouloir être prof ?...

dita a écrit:

boris vassiliev a écrit:Mon élève redoublante de TL qui voulait repasser l'épreuve de français de 1ère n'a rien trouvé de mieux que de se tromper de lycée pour passer son écrit (c'était pourtant écrit en toutes lettres sur sa convocation, mais encore faut-il avoir les yeux en face des trous...). Elle a finalement composé chez nous, avant que quelqu'un n'emporte sa copie recevoir son étiquette d'anonymat dans le lycée de la ville d'à côté. ça a été le feuilleton du matin, pour une élève qui n'a à coup sûr rien préparé ou presque...

Il y a aussi quelqu'un qui lui a servi le café, aussi, j'espère.
je suis nostalgique de la marcheoucrève thérapie. On n'aurait pas des larves.

Des élèves sans convocation ont été admis à composer dans mon lycée, dont un qui est arrivé juste à l'heure et l'avait oublié dans sa voiture. Donc le gars il met sa convocation dans sa voiture, mais en arrivant il ne se dit pas que ce serait peut-être bien de revérifier qu'il l'a sur lui avant d'arriver dans la salle...Il a fallu aller chercher sa prof de philo pour l'identifier. Un autre a fourni une convocation maculée de café accompagnée d'un document indiquant qu'il avait perdu sa carte d'identité.

Une collègue me confiait qu'elle allait bien vérifier le sac de son fils avant qu'il ne passe l'épreuve de français : vérifier qu'il n'avait pas oublié sa convocation ( la photocopier au cas où il la perdrait ...) et là, je me dis qu'on ne les responsabilise pas ces élèves à tout vérifier à leur place!

Bon, moi , ils avaient tout et surtout la bouffe !

Pas trop de bouffe, mais il y en a un qui avait apporté une canette de coca qui a fait un beau pschiiiit en pleine épreuve.

La relève est assurée!
Une de mes brillantes 1L a écrit dans l'en-tête de sa copie: "Bac à l'or..... de français", puis a demandé aux surveillants de salle, en proie à de sincères doutes, comment on écrivait "Oréat".

On est venu me chercher à l'autre bout du couloir pour me narrer cet exploit, comme si j'en étais la mère responsable. Voyez, il y a encore de l'espoir!

Ah, j'ai regardé, ils ont tous écrit baccalauréat correctement, y compris les STI2D.

roxanne a écrit:Ah, j'ai regardé, ils ont tous écrit baccalauréat correctement, y compris les STI2D.

Pas les S. Il y en a même un qui a demandé ce qu'il fallait mettre dans la rubrique "examen".

J'ai vu aussi un "bac G", comme autrefois (il voulait dire général je pense).

J'ai vu un "baccaloréat" en terminale STMG, pour ma part.

Et moi un "bac à lauréat" d'une élève de 1ère S ... à l'épreuve de Français

@Boris v : Alors, quels résultats pour cette TL ?