- AmaliahEmpereur
Les programmes demandent un texte de 500 à 1000 signes en 5e et de 2000 à 3000 signes pour les 4e et les 3e.
Pouvez-vous me donner une idée de ce que ça donne?
Pouvez-vous me donner une idée de ce que ça donne?
- KilmenyEmpereur
Un texte de 986 signes :
En approchant de son usine, le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor ; personne ne répondit. Il ne vit que ses fils aînés, espèces de géants qui, armés de lourdes haches, équarrissaient les troncs de sapin, qu'ils allaient porter à la scie. Tout occupés à suivre exactement la marque noire tracée sur la pièce de bois, chaque coup de leur hache en séparait des copeaux énormes. Ils n'entendirent pas la voix de leur père. Celui-ci se dirigea vers le hangar ; en y entrant, il chercha vainement Julien à la place qu'il aurait dû occuper, à côté de la scie. Il l'aperçût à cinq ou six pieds de haut, à cheval sur l'une des pièces de la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l'action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n'était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse, il ne savait pas lire lui-même.
Un texte de 2884 signes :
En approchant de son usine, le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor ; personne ne répondit. Il ne vit que ses fils aînés, espèces de géants qui, armés de lourdes haches, équarrissaient les troncs de sapin, qu'ils allaient porter à la scie. Tout occupés à suivre exactement la marque noire tracée sur la pièce de bois, chaque coup de leur hache en séparait des copeaux énormes. Ils n'entendirent pas la voix de leur père. Celui-ci se dirigea vers le hangar ; en y entrant, il chercha vainement Julien à la place qu'il aurait dû occuper, à côté de la scie. Il l'aperçût à cinq ou six pieds de haut, à cheval sur l'une des pièces de la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l'action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n'était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse, il ne savait pas lire lui-même.
Le bruit de la machine empêcha encore Julien d'entendre cet ordre. Son père qui était descendu, ne voulant pas se donner la peine de remonter sur le mécanisme, alla chercher une longue perche pour abattre les noix, et l'en frappa sur l'épaule. À peine Julien fut-il à terre, que le vieux Sorel, le chassant rudement devant lui, le poussa vers la maison. Dieu sait ce qu'il va me faire ! se disait le jeune homme. En passant, il regarda tristement le ruisseau où était tombé son livre ; c'était celui de tous qu'il affectionnait le plus, le Mémorial de Sainte-Hélène.
Il avait les joues pourpres et les yeux baissés. C'était un petit jeune homme de dix-huit à dix-neuf ans, faible en apparence, avec des traits irréguliers, mais délicats, et un nez aquilin. De grands yeux noirs, qui, dans les moments tranquilles, annonçaient de la réflexion et du feu, étaient animés en cet instant de l'expression de la haine la plus féroce. Des cheveux châtain foncé, plantés fort bas, lui donnaient un petit front, et, dans les moments de colère, un air méchant. Parmi les innombrables variétés de la physionomie humaine, il n'en est peut-être point qui se soit distinguée par une spécialité plus saisissante. Une taille svelte et bien prise annonçait plus de légèreté que de vigueur. Dès sa première jeunesse, son air extrêmement pensif et sa grande pâleur avaient donné l'idée à son père qu'il ne vivrait pas, ou qu'il vivrait pour être une charge à sa famille. Objet des mépris de tous à maison, il haïssait ses frères et son père ; dans les jeux du dimanche, sur la place publique, il était toujours battu.
Il n'y avait pas un an que sa jolie figure commençait à lui donner quelques voix amies parmi les jeunes filles. Méprisé de tout le monde, comme un être faible, Julien avait adoré ce vieux chirurgien-major qui un jour osa parler au maire au sujet des platanes.
En approchant de son usine, le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor ; personne ne répondit. Il ne vit que ses fils aînés, espèces de géants qui, armés de lourdes haches, équarrissaient les troncs de sapin, qu'ils allaient porter à la scie. Tout occupés à suivre exactement la marque noire tracée sur la pièce de bois, chaque coup de leur hache en séparait des copeaux énormes. Ils n'entendirent pas la voix de leur père. Celui-ci se dirigea vers le hangar ; en y entrant, il chercha vainement Julien à la place qu'il aurait dû occuper, à côté de la scie. Il l'aperçût à cinq ou six pieds de haut, à cheval sur l'une des pièces de la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l'action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n'était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse, il ne savait pas lire lui-même.
Un texte de 2884 signes :
En approchant de son usine, le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor ; personne ne répondit. Il ne vit que ses fils aînés, espèces de géants qui, armés de lourdes haches, équarrissaient les troncs de sapin, qu'ils allaient porter à la scie. Tout occupés à suivre exactement la marque noire tracée sur la pièce de bois, chaque coup de leur hache en séparait des copeaux énormes. Ils n'entendirent pas la voix de leur père. Celui-ci se dirigea vers le hangar ; en y entrant, il chercha vainement Julien à la place qu'il aurait dû occuper, à côté de la scie. Il l'aperçût à cinq ou six pieds de haut, à cheval sur l'une des pièces de la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l'action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n'était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse, il ne savait pas lire lui-même.
Le bruit de la machine empêcha encore Julien d'entendre cet ordre. Son père qui était descendu, ne voulant pas se donner la peine de remonter sur le mécanisme, alla chercher une longue perche pour abattre les noix, et l'en frappa sur l'épaule. À peine Julien fut-il à terre, que le vieux Sorel, le chassant rudement devant lui, le poussa vers la maison. Dieu sait ce qu'il va me faire ! se disait le jeune homme. En passant, il regarda tristement le ruisseau où était tombé son livre ; c'était celui de tous qu'il affectionnait le plus, le Mémorial de Sainte-Hélène.
Il avait les joues pourpres et les yeux baissés. C'était un petit jeune homme de dix-huit à dix-neuf ans, faible en apparence, avec des traits irréguliers, mais délicats, et un nez aquilin. De grands yeux noirs, qui, dans les moments tranquilles, annonçaient de la réflexion et du feu, étaient animés en cet instant de l'expression de la haine la plus féroce. Des cheveux châtain foncé, plantés fort bas, lui donnaient un petit front, et, dans les moments de colère, un air méchant. Parmi les innombrables variétés de la physionomie humaine, il n'en est peut-être point qui se soit distinguée par une spécialité plus saisissante. Une taille svelte et bien prise annonçait plus de légèreté que de vigueur. Dès sa première jeunesse, son air extrêmement pensif et sa grande pâleur avaient donné l'idée à son père qu'il ne vivrait pas, ou qu'il vivrait pour être une charge à sa famille. Objet des mépris de tous à maison, il haïssait ses frères et son père ; dans les jeux du dimanche, sur la place publique, il était toujours battu.
Il n'y avait pas un an que sa jolie figure commençait à lui donner quelques voix amies parmi les jeunes filles. Méprisé de tout le monde, comme un être faible, Julien avait adoré ce vieux chirurgien-major qui un jour osa parler au maire au sujet des platanes.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- Thalia de GMédiateur
Dans ma précédente version Word, j'avais en bas, le nombre de caractères (lettres + ponctuation + espaces). J'ai essayé en vain de retrouver dans la nouvelle.
Je pose une question qui n'a peut-être pas le lieu d'être : signes est-il l'équivalent de caractères tel que je l'ai défini plus haut ?
Et entre nous, un texte indigent de 9000 signes vaut-il un autre dense de 2000 ?
Merci les programmes.
Je pose une question qui n'a peut-être pas le lieu d'être : signes est-il l'équivalent de caractères tel que je l'ai défini plus haut ?
Et entre nous, un texte indigent de 9000 signes vaut-il un autre dense de 2000 ?
Merci les programmes.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- LMVénérable
Thalia, dans Word, tu double-cliques sur la zone en bas à gauche qui mentionne le nombre de mots et tu auras ainsi les caractères espaces compris ou non.
- tannatHabitué du forum
J'ajoute que l'on peut en sélectionnant un passage précis et en opérant comme décrit par LM avoir le nombre de mots et/ou de caractères avec et sans les espaces d'un simple paragraphe.
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- Une passanteExpert spécialisé
pour Word, il faut sinon aller dans le menu "révision" puis "statistiques"
- Thalia de GMédiateur
Merci pour vos "astuces".
J'avoue ne pas trop me préoccuper de ces détails, mais plutôt de l'intérêt du texte et à la louche me rendre compte si ça passera ou pas.
J'avoue ne pas trop me préoccuper de ces détails, mais plutôt de l'intérêt du texte et à la louche me rendre compte si ça passera ou pas.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- klaus2Habitué du forum
Un texte de 3000 signes est en général plus long d'un tiers que celui de 2000 signes, mais il peut y avoir des exceptions, ça dépend du temps qu'il fait. (je suis en train de lire "les perles du bac" sur you tube !!)
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- TangledingGrand Maître
Surtout, en général on lit/corrige des textes manuscrits... Donc bon, le nombre de signes... Quitte à faire de la comptabilité, il faut revoir l'unité et plutôt viser les lignes.
De toute façon ce n'est pas pertinent. Je m'épuise à expliquer aux gnômes que la bonne longueur d'une rédaction c'est celle qui permet de traiter le sujet avec réussite.
De toute façon ce n'est pas pertinent. Je m'épuise à expliquer aux gnômes que la bonne longueur d'une rédaction c'est celle qui permet de traiter le sujet avec réussite.
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"Never complain, just fight."

- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
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- AmaliahEmpereur
Merci pour les astuces pour Word mais à la main, ça donne quoi en gros?
- LMVénérable
Je ne sais pas, et ça ne veut rien dire, beaucoup de signes et texte nul, peu de signes et texte intéressant...
- Thalia de GMédiateur
Quand j'enseignais en lycée du temps déjà lointain du résumé discussion, je leur apprenais à compter les mots.
Il faut compter le nombre de mots sur 5 vraies lignes et ensuite se servir de la règle de 3 (qu'on appelle maintenant je crois, la proportionnalité)
Pour des textes plus longs que des résumés, je conseille de faire compter sur 5 ou 10 lignes, cela dépend de la grosseur de l'écriture.
Est-ce que ma réponse te paraît satisfaisante, Amaliah ?
Il faut compter le nombre de mots sur 5 vraies lignes et ensuite se servir de la règle de 3 (qu'on appelle maintenant je crois, la proportionnalité)
Pour des textes plus longs que des résumés, je conseille de faire compter sur 5 ou 10 lignes, cela dépend de la grosseur de l'écriture.
Est-ce que ma réponse te paraît satisfaisante, Amaliah ?
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Soleil noir de mes mélancolies.
- V.MarchaisEmpereur
Amaliah a écrit:Merci pour les astuces pour Word mais à la main, ça donne quoi en gros?
À la main ? Mais t'es has been, ma pauvre Amaliah. Le sens de ce nouveau calibrage me paraît évident : hors les TICE, point de salut !
Si tu en es encore à la plume sergent-major, on ne peut pas grand chose pour toi. Débrouille-toi.
(Et si tu trouves un équivalent manuscrit, merci de le transmettre à l'autre dinosaure que je suis.)
- AmaliahEmpereur
Mais Thalia, je faisais aussi comme ça quand j'étais au lycée et que je faisais le sujet 1, résumé discussion!
Véronique,
Véronique,


- ysabelEnchanteur
Amaliah a écrit:Merci pour les astuces pour Word mais à la main, ça donne quoi en gros?
En gros, pour une écriture normale, une page en Garamond 12 correspond à deux pages manuscrites.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- HopeHabitué du forum
Je fais remonter le sujet : je viens de survoler les programmes et je vois dans celui du cycle 3, pour les 6e, qu'on attend des textes d'une à deux pages, tandis que dans le programme de cycle 4 je trouve 500 à 1000 signes en 5ème, soit si mes savants calculs sont bons dix à vingt lignes. N'y aurait-il pas un petit problème ?
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Omnia mutantur nihil interit (Ovide)
- tannatHabitué du forum
A ceux et celles qui, comme moi, font encore écrire à la main, voilà le résultat de mes savants calculs.
Cycle 3 :
6e c'est une à deux pages donc entre 30 et 60 lignes.
Cycle 4, on compte en signes (donc tous les caractères -les lettres + les signes diacritiques et les ponctuations- auxquels on ajoute les espaces).
Mes élèves utilisent entre 30 et 40 signes par ligne, ce qui correspond en prenant 30 signes/ ligne à :
5e 500 à 1000 signes cela correspond à environ 30 à 40 lignes.
4e-3e 2000 à 3000 signes correspondent à un texte compris entre 60 et 100 lignes, à peu près.
Cycle 3 :
6e c'est une à deux pages donc entre 30 et 60 lignes.
Cycle 4, on compte en signes (donc tous les caractères -les lettres + les signes diacritiques et les ponctuations- auxquels on ajoute les espaces).
Mes élèves utilisent entre 30 et 40 signes par ligne, ce qui correspond en prenant 30 signes/ ligne à :
5e 500 à 1000 signes cela correspond à environ 30 à 40 lignes.
4e-3e 2000 à 3000 signes correspondent à un texte compris entre 60 et 100 lignes, à peu près.
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
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