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- User7724Niveau 4
Il me semble qu'on peut racheter un certain nombre de trimestres sur nos années d'étude, mais est-ce avantageux ?
- AlexlaféeNiveau 6
Sans compter le recours massif aux non titulaires qui pallient au postes non pourvus et qui ont donc une carrière gruyère à cause des interruptions de contrats....J'imagine que les trimestres de chômage ne comptent pas pour la retraite ...si???
- amalricuNeoprof expérimenté
Samothrace a écrit:Il me semble qu'on peut racheter un certain nombre de trimestres sur nos années d'étude, mais est-ce avantageux ?
Si tu as des dizaines de milliers d'euros à gaspiller...
Rien ne te protège par ailleurs d'une nouvelle loi des retraites qui te ferait perdre en une session parlementaire le gain de tes années et de ton effort financier...
Avec cet argent, il faut plutôt épargner, acheter la maison de ses vieux jours ou solution que j'envisage de plus en plus : dépenser sa maigre pension de retraite dans un pays ensoleillé et bon marché.
- LeclochardEmpereur
Alexlafée a écrit:Sans compter le recours massif aux non titulaires qui pallient au postes non pourvus et qui ont donc une carrière gruyère à cause des interruptions de contrats....J'imagine que les trimestres de chômage ne comptent pas pour la retraite ...si???
Les périodes de chômage indemnisées comptent.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- AlexlaféeNiveau 6
Ah bon, ouf parce que sinon, certains (dont moi) finiront devant une classe avec une couche et une perf sur pied.
- LeclochardEmpereur
amalricu a écrit:Samothrace a écrit:Il me semble qu'on peut racheter un certain nombre de trimestres sur nos années d'étude, mais est-ce avantageux ?
Si tu as des dizaines de milliers d'euros à gaspiller...
Rien ne te protège par ailleurs d'une nouvelle loi des retraites qui te ferait perdre en une session parlementaire le gain de tes années et de ton effort financier...
Avec cet argent, il faut plutôt épargner, acheter la maison de ses vieux jours ou solution que j'envisage de plus en plus : dépenser sa maigre pension de retraite dans un pays ensoleillé et bon marché.
+1. Il est plus intelligent d'investir, si on possède cette épargne et ainsi d'acquérir son logement ou de choisir des supports qui produisent des revenus.
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- User7724Niveau 4
amalricu a écrit:Samothrace a écrit:Il me semble qu'on peut racheter un certain nombre de trimestres sur nos années d'étude, mais est-ce avantageux ?
Si tu as des dizaines de milliers d'euros à gaspiller...
Rien ne te protège par ailleurs d'une nouvelle loi des retraites qui te ferait perdre en une session parlementaire le gain de tes années et de ton effort financier...
C'est bien ce que j'imaginais ! Merci pour ce son de cloche.
- LeclochardEmpereur
Alexlafée a écrit:Ah bon, ouf parce que sinon, certains (dont moi) finiront devant une classe avec une couche et une perf sur pied.
Pour parler honnêtement, certains ne toucheront jamais une retraite, vu les conditions actuelles (entrée dans le métier : 24 ans (en moyenne) + 43 ans de cotisation = 67 ans pour le taux plein).
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- eleonore69Érudit
amalricu a écrit:Samothrace a écrit:Il me semble qu'on peut racheter un certain nombre de trimestres sur nos années d'étude, mais est-ce avantageux ?
Si tu as des dizaines de milliers d'euros à gaspiller...
Rien ne te protège par ailleurs d'une nouvelle loi des retraites qui te ferait perdre en une session parlementaire le gain de tes années et de ton effort financier...
Avec cet argent, il faut plutôt épargner, acheter la maison de ses vieux jours ou solution que j'envisage de plus en plus : dépenser sa maigre pension de retraite dans un pays ensoleillé et bon marché.
en effet c'est très onéreux et sûrement risqué étant donné que la législation change continuellement ...
- eleonore69Érudit
Lorsque je vois l'état de beaucoup de collègues à 62-63 ans, je me demande comment on va tenir jusqu'à 67 ans !
- LeclochardEmpereur
Iphigénie a écrit:Oui, il est tout à fait anormal que le temps des études ne soit pas pris en compte au moins partiellement pour la retraite!Une passante a écrit:Merci gemshorn pour ces précisions guère réjouissantes. Aujourd'hui donc, un prof entré dans le métier à 25 ans peut espérer partir en retraite à 68 ans, ça ne va pas arranger l'état de l'EN !!!
Tout à fait. C'est une mesure qu'on pourrait financer en supprimant par exemple l'abattement de 10% sur les revenus pour frais professionnels... des retraités.
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- LeclochardEmpereur
eleonore69 a écrit:Lorsque je vois l'état de beaucoup de collègues à 62-63 ans, je me demande comment on va tenir jusqu'à 67 ans !
Pareil que toi. Les temps partiels deviendront la norme à l'approche des 65-67 ans.
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- DaphnéDemi-dieu
menerve a écrit:Et pour les enfants nés avant?
Si j'ai bien compris les enfants ne permettent pas de partir plus tôt mais d'obtenir une surcôte?
Pour les enfants nés avant c'est un an.
Ils comptent pour une annuité - ou une demi annuité - mais en effet cela ne permet pas de partir plus tôt. Tu ne peux partir qu'à l'âge qui correspond à ta date de naissance, et on fait le calcul de tes annuités. Si surcote il y a tant mieux, mais selon l'âge où tu as commencé il n'y a pas forcément surcote, chaque carrière diffère.
- Moses2Niveau 5
Cela serait totalement inéquitable pour ceux qui ont dû travailler au lieu de faire des études*. D'abord, ils payaient aussi pour le financement de nos études (via l'IRPP) et pour le financement de notre sécurité sociale (via leur cotisation maladie). Ensuite, ils cotisaient déjà pour leur pension retraite alors que nous qui faisions des études ne cotisions pas. Enfin, ces études offrent théoriquement à celui qui les conduit au bout une place professionnelle supérieure à celui qui n'en a pas fait, avec généralement des revenus supérieurs obtenus dans des conditions professionnelles moins éprouvantes, d'où en plus pour ceux qui ont fait des études une durée de vie après la retraite (et donc une durée de versement de la pension de retraite) bien supérieure à celui qui n'a pas fait d'études.Iphigénie a écrit:il est tout à fait anormal que le temps des études ne soit pas pris en compte au moins partiellement pour la retraite!
*Je ne retiens que le cas des étudiants qui n'ont aucune activité déclarée. Dans le cas contraire, ils bénéficieront dans le calcul de leurs droits à pension des cotisations qu'ils ont acquittées au cours de leurs activités déclarées quand ils étaient étudiants.
- Moses2Niveau 5
Pour parler honnêtement, certains ne toucheront jamais une retraite à taux plein.Leclochard a écrit:Pour parler honnêtement, certains ne toucheront jamais une retraite, vu les conditions actuelles (entrée dans le métier : 24 ans (en moyenne) + 43 ans de cotisation = 67 ans pour le taux plein).
- LeclochardEmpereur
Moses2 a écrit:Pour parler honnêtement, certains ne toucheront jamais une retraite à taux plein.Leclochard a écrit:Pour parler honnêtement, certains ne toucheront jamais une retraite, vu les conditions actuelles (entrée dans le métier : 24 ans (en moyenne) + 43 ans de cotisation = 67 ans pour le taux plein).
Ce n'est pas l'idée que j'ai exprimée: pour dire les choses clairement, en incitant les travailleurs à partir vers 66-68 ans, un pourcentage non-négligeable d'entre eux seront morts sans jamais avoir été en retraite.
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- IphigénieProphète
Tout cela est compensable par des calculs de cotisation une fois au travail mais ton idée generale est qu'il faut faire "payer" l'"avantage" de faire des études et je trouve cette vision des choses totalement injuste et surtout correspondant à une vision antique de la société: je ne suis pas sûre que la vie du prof soit aujourd'hui plus tonifiante et prometteuse de longévité que celle de l'électricien ou du pâtissier du coin.Moses2 a écrit:Cela serait totalement inéquitable pour ceux qui ont dû travailler au lieu de faire des études*. D'abord, ils payaient aussi pour le financement de nos études (via l'IRPP) et pour le financement de notre sécurité sociale (via leur cotisation maladie). Ensuite, ils cotisaient déjà pour leur pension retraite alors que nous qui faisions des études ne cotisions pas. Enfin, ces études offrent théoriquement à celui qui les conduit au bout une place professionnelle supérieure à celui qui n'en a pas fait, avec généralement des revenus supérieurs obtenus dans des conditions professionnelles moins éprouvantes, d'où en plus pour ceux qui ont fait des études une durée de vie après la retraite (et donc une durée de versement de la pension de retraite) bien supérieure à celui qui n'a pas fait d'études.Iphigénie a écrit:il est tout à fait anormal que le temps des études ne soit pas pris en compte au moins partiellement pour la retraite!
*Je ne retiens que le cas des étudiants qui n'ont aucune activité déclarée. Dans le cas contraire, ils bénéficieront dans le calcul de leurs droits à pension des cotisations qu'ils ont acquittées au cours de leurs activités déclarées quand ils étaient étudiants.
- Moses2Niveau 5
+1.amalricu a écrit:Samothrace a écrit:Il me semble qu'on peut racheter un certain nombre de trimestres sur nos années d'étude, mais est-ce avantageux ?
Si tu as des dizaines de milliers d'euros à gaspiller...
Rien ne te protège par ailleurs d'une nouvelle loi des retraites qui te ferait perdre en une session parlementaire le gain de tes années et de ton effort financier...
Avec cet argent, il faut plutôt épargner, acheter la maison de ses vieux jours
- Moses2Niveau 5
Sous cet angle, oui, en effet ! Mais quel âge serait le bon âge ? Parce qu'« un pourcentage non-négligeable [...] de morts sans jamais avoir été en retraite », il y en aurait encore avec la retraite à 65 ans, 62 ans, 60 ans, 58 ans, 55 ans, etc., puisque, à partir de l'âge de trente ans, « les taux [de mortalité] augmentent de manière exponentielle avec l’âge, de 8 pour 100 par an environ, soit un doublement tous les neuf ans ». http://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/graphiques-cartes/graphiques-interpretes/risques-mortalite/Leclochard a écrit:[ pour dire les choses clairement, en incitant les travailleurs à partir vers 66-68 ans, un pourcentage non-négligeable d'entre eux seront morts sans jamais avoir été en retraite.
Et puis, puisque l'âge de départ en retraite et le niveau de pension sont avant tout dans le débat public une question de perception de l'équité, on pourrait arrêter de militer pour un niveau de pension de retraite féminin en hausse : si celui-ci est globalement inférieur à celui des hommes, il est compensé au niveau des finances publiques par un taux de mortalité masculine largement supérieur : « avant 65 ans, deux tiers des décès sont masculins. » http://www.securite-sociale.fr/IMG/pdf/cadrage4_pqe_maladie.pdf
Et si on continue de militer pour des niveaux de pensions égaux entre les deux sexes, il faut alors aussi militer pour que l'âge de départ en retraite des femmes soit largement supérieur à celui des hommes parce que globalement elles bénéficient pendant beaucoup plus longtemps que les hommes de leur pension de retraite. Quelle inéquité insupportable !
Et surtout c'est inextricable : quelles que soient les décisions prises par la puissance publique, il y aura toujours quelqu'un qui se sentira lésé par rapport à un autre.
- Moses2Niveau 5
Je conteste évidemment cette qualification de « vision antique de la société », qui est un argument de rhétorique bien connu consistant à disqualifier tout propos de son interlocuteur en le faisant passer d'une manière excessive pour un tenant d'une vision dépassée de la société.Iphigénie a écrit:Tout cela est compensable par des calculs de cotisation une fois au travail mais ton idée generale est qu'il faut faire "payer" l'"avantage" de faire des études et je trouve cette vision des choses totalement injuste et surtout correspondant à une vision antique de la société: je ne suis pas sûre que la vie du prof soit aujourd'hui plus tonifiante et prometteuse de longévité que celle de l'électricien ou du pâtissier du coin.
Surtout, il faudrait demander sa perception à « l'électricien ou [a]u pâtissier du coin » : acceptez-vous que ceux qui ont fait des études partent en retraite en ayant cotisé moins longtemps que vous ?
- IphigénieProphète
Par vision antique je veux dire que les métiers manuels ont beaucoup évolué avec la technologie et que pour ceux qui n'ont pas évolué il y a la pénibilité à prendre en compte évidemment; mais trouver que le temps des études est moins du travail que le temps d'apprentissage est injuste à mon sens. Cette vision "sociale" qui se veut prévenante pour les humbles exclut un peu trop les humbles qui font des études à mon sens (soit une catégorie de plus en plus grande!) ... Mais bon ne pas poser le pb pour la masse actuelle des étudiants est sans doute un bon moyen de faire des économies.
Mais personnellement ayant bénéficié " des IPES je trouve que c'était un système fort utile et pas nécessairement un privilège exorbitant comme on pourrait le trouver au regard de la situation des jeunes d'aujourd'hui. De toutes façons, le système actuel où la solution ne viendrait que de l'allongement de la durée de cotisations n'est pas tenable: il est bien évident que sauf exception, les profs ne tiendront pas le coup (pour ne parler que d'eux) jusqu'à 67 ans: ou ils seront morts, ou ils seront tellement souvent en arrêt maladie que ce sera plus coûteux que de les mettre en retraite; et ça promet des cours super dynamiques pour les élèves... D'ailleurs l'espérance de vie n'est pas en extension continue: si j'en crois certaines études, elle serait même plutôt en train de décroître...
Mais personnellement ayant bénéficié " des IPES je trouve que c'était un système fort utile et pas nécessairement un privilège exorbitant comme on pourrait le trouver au regard de la situation des jeunes d'aujourd'hui. De toutes façons, le système actuel où la solution ne viendrait que de l'allongement de la durée de cotisations n'est pas tenable: il est bien évident que sauf exception, les profs ne tiendront pas le coup (pour ne parler que d'eux) jusqu'à 67 ans: ou ils seront morts, ou ils seront tellement souvent en arrêt maladie que ce sera plus coûteux que de les mettre en retraite; et ça promet des cours super dynamiques pour les élèves... D'ailleurs l'espérance de vie n'est pas en extension continue: si j'en crois certaines études, elle serait même plutôt en train de décroître...
- VicomteDeValmontGrand sage
Il y a tout de même toute une génération qui a profité des apports de mai 68 et des avancées sociales, de l'immobilier à bas coût, de placement à % extravagant, d'impôts et autres cotisations plus faibles, d'une meilleure secu et maintenant de bonnes retraites (niveau de vie supérieur de 5% de celui des actifs!!! Quelle aberration !).
Et maintenant c'est à la génération suivante de se faire b..., de courber l'échine et de trimer pour rattraper tout ça...
N'est-ce pas merveilleux!
Et maintenant c'est à la génération suivante de se faire b..., de courber l'échine et de trimer pour rattraper tout ça...
N'est-ce pas merveilleux!
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- eleonore69Érudit
On ne fera probablement pas partie de ces fameux retraités grands consommateurs de loisir (ceux que l'on nous montre sans cesse à la télé)
- amalricuNeoprof expérimenté
eleonore69 a écrit:On ne fera probablement pas partie de ces fameux retraités grands consommateurs de loisir (ceux que l'on nous montre sans cesse à la télé)
Dommage, je me faisais pourtant une joie de partir en camping car à la fête de la saucisse de Montbéliard.
- amalricuNeoprof expérimenté
Les fins de vie professionnelles des seniors sont quelquefois pénibles :
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1507378-on-peut-vous-appeler-mamie-55-ans-sans-emploi-on-me-juge-trop-vieille-pour-travailler.html
Margaux Gilquin a perdu son travail en 2008 à l’âge de 48 ans. Depuis, ses journées sont rythmées par sa recherche d’emploi. Malgré quelques missions et de nombreuses désillusions, elle n’a toujours pas trouvé de travail. Trop âgée ? Margaux en est convaincue. Elle revient sur son parcours semé d’embûches dans un livre témoignage "Le dernier salaire" (XO Document).
"Ça vous dérange si on vous appelle 'mamie' ?"
Une fois, une responsable administrative m’a déclaré :
"Mme Gilquin, je ne peux pas vous embaucher. Vous avez l’âge d’être ma mère, je ne pourrais pas vous remonter les bretelles en cas de problème."
Je n’ai pas su comment réagir. Je suis restée bouche bée, mais une fois sortie, j’ai éclaté en sanglot. Lors d’un autre entretien, une trentenaire avait eu le culot de me demander :
"Ça ne vous dérangerait pas qu’on vous appelle 'mamie' ?"
Ces deux mésaventures m’ont directement renvoyée à mon âge. J’avais beau être en forme, je réalisais que ça pouvait être un vrai problème.
"Mais, tu cherches vraiment ?"
J’avais 50 ans et la solitude commençait de plus en plus à me peser. Oui, le burn-out du chômeur, ça existe. J’avais le sentiment de faire partie de la génération sacrifiée. Le monde du travail était injustice, dégueulasse. Je n’étais pas prête à tout ça.
Le pire reste le regard des autres, les petites remarques qui font du mal. "Je ne comprends pas pourquoi tu ne trouves pas" ; "Tu ne te donnes pas les moyens" ; "Mais, tu cherches vraiment ?" ; "Tu devrais accepter des ménages".
J’ai pensé à faire des ménages, j’étais prête à tout pour trouver un travail, mais je souffre de fibromyalgie, une maladie musculaire qui m’empêche de faire un travail trop physique.
Je me suis battue, mais mon corps était épuisé. J’ai même fait un infarctus. La course contre la montre, elle, s’accélérait.
Aujourd’hui, j’ai totalement changé de vie. Je n’ai qu’un seul apport d’argent : l’allocation de solidarité spécifique (ASS) qui se limite à 487 euros par mois.
Contrainte, j’ai totalement changé de vie. Je n’ai qu’un seul jean neuf que je lave tous les trois jours, toujours la même paire de bottines, et je m’autorise qu’un repas sur deux. J’ai supprimé toutes les sorties. Parfois, je me rends à la fin des vides greniers pour récupérer les invendus.
Je ne vais pas au Resto du cœur, mais j’achète exclusivement dans des supermarchés hard-discount. J’ai conservé une très vieille voiture, mais je me limite à l’utiliser lorsque je dois donner mes cours. Elle ne me coûte pas plus de 10 euros par mois.
Je n’ai pas le droit à la Couverture maladie universelle (CMU). Pourtant, j’ai de graves problèmes de dents. Comme je ne suis pas en mesure de les soigner, on me les arrache. Ça coûte moins cher.
Ma pire peur : finir dans la rue
Voilà sept ans que j’ai perdu mon travail, et encore aujourd’hui, j’ai du mal à comprendre ce qui m’est arrivé. Est-ce mon âge ? J’en suis convaincue, mais personne ne me l’a dit.
Quand un recruteur vous balance que de toute façon, il est persuadé qu’après 50 ans "les neurones ne fonctionnent plus", comment voulez-vous réagir ?
Même si ma situation est très précaire, je ne désespère pas. Ce qui me fait le plus peur aujourd’hui, c’est de finir dans la rue, alors j’essaye de me convaincre que c’est encore possible à mon âge de trouver un travail, même si je ne prendrai ma retraite qu’à l’âge de 70 ans.
Propos recueillis par Louise Auvitu
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1507378-on-peut-vous-appeler-mamie-55-ans-sans-emploi-on-me-juge-trop-vieille-pour-travailler.html
Margaux Gilquin a perdu son travail en 2008 à l’âge de 48 ans. Depuis, ses journées sont rythmées par sa recherche d’emploi. Malgré quelques missions et de nombreuses désillusions, elle n’a toujours pas trouvé de travail. Trop âgée ? Margaux en est convaincue. Elle revient sur son parcours semé d’embûches dans un livre témoignage "Le dernier salaire" (XO Document).
"Ça vous dérange si on vous appelle 'mamie' ?"
Une fois, une responsable administrative m’a déclaré :
"Mme Gilquin, je ne peux pas vous embaucher. Vous avez l’âge d’être ma mère, je ne pourrais pas vous remonter les bretelles en cas de problème."
Je n’ai pas su comment réagir. Je suis restée bouche bée, mais une fois sortie, j’ai éclaté en sanglot. Lors d’un autre entretien, une trentenaire avait eu le culot de me demander :
"Ça ne vous dérangerait pas qu’on vous appelle 'mamie' ?"
Ces deux mésaventures m’ont directement renvoyée à mon âge. J’avais beau être en forme, je réalisais que ça pouvait être un vrai problème.
"Mais, tu cherches vraiment ?"
J’avais 50 ans et la solitude commençait de plus en plus à me peser. Oui, le burn-out du chômeur, ça existe. J’avais le sentiment de faire partie de la génération sacrifiée. Le monde du travail était injustice, dégueulasse. Je n’étais pas prête à tout ça.
Le pire reste le regard des autres, les petites remarques qui font du mal. "Je ne comprends pas pourquoi tu ne trouves pas" ; "Tu ne te donnes pas les moyens" ; "Mais, tu cherches vraiment ?" ; "Tu devrais accepter des ménages".
J’ai pensé à faire des ménages, j’étais prête à tout pour trouver un travail, mais je souffre de fibromyalgie, une maladie musculaire qui m’empêche de faire un travail trop physique.
Je me suis battue, mais mon corps était épuisé. J’ai même fait un infarctus. La course contre la montre, elle, s’accélérait.
Aujourd’hui, j’ai totalement changé de vie. Je n’ai qu’un seul apport d’argent : l’allocation de solidarité spécifique (ASS) qui se limite à 487 euros par mois.
Contrainte, j’ai totalement changé de vie. Je n’ai qu’un seul jean neuf que je lave tous les trois jours, toujours la même paire de bottines, et je m’autorise qu’un repas sur deux. J’ai supprimé toutes les sorties. Parfois, je me rends à la fin des vides greniers pour récupérer les invendus.
Je ne vais pas au Resto du cœur, mais j’achète exclusivement dans des supermarchés hard-discount. J’ai conservé une très vieille voiture, mais je me limite à l’utiliser lorsque je dois donner mes cours. Elle ne me coûte pas plus de 10 euros par mois.
Je n’ai pas le droit à la Couverture maladie universelle (CMU). Pourtant, j’ai de graves problèmes de dents. Comme je ne suis pas en mesure de les soigner, on me les arrache. Ça coûte moins cher.
Ma pire peur : finir dans la rue
Voilà sept ans que j’ai perdu mon travail, et encore aujourd’hui, j’ai du mal à comprendre ce qui m’est arrivé. Est-ce mon âge ? J’en suis convaincue, mais personne ne me l’a dit.
Quand un recruteur vous balance que de toute façon, il est persuadé qu’après 50 ans "les neurones ne fonctionnent plus", comment voulez-vous réagir ?
Même si ma situation est très précaire, je ne désespère pas. Ce qui me fait le plus peur aujourd’hui, c’est de finir dans la rue, alors j’essaye de me convaincre que c’est encore possible à mon âge de trouver un travail, même si je ne prendrai ma retraite qu’à l’âge de 70 ans.
Propos recueillis par Louise Auvitu
- COCOaineHabitué du forum
VicomteDeValmont a écrit:Il y a tout de même toute une génération qui a profité des apports de mai 68 et des avancées sociales, de l'immobilier à bas coût, de placement à % extravagant, d'impôts et autres cotisations plus faibles, d'une meilleure secu et maintenant de bonnes retraites (niveau de vie supérieur de 5% de celui des actifs!!! Quelle aberration !).
Et maintenant c'est à la génération suivante de se faire b..., de courber l'échine et de trimer pour rattraper tout ça...
N'est-ce pas merveilleux!
Ton post m'a fait penser à cette publication : http://www.20minutes.fr/paris/1910319-20160818-deprimes-francais-seniors-livrent-conseils-profiter-vie-200?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&xtref=facebook.com#link_time=1471541647
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