- HonchampDoyen
Pour ma part, j'ai longtemps défendu le métier de professeur, là où d'autres collègues dissuadaient certains élèves de vouloir s'y engager, ou dissuadaient leurs enfants.
J'y voyais des avantages, et des sources de satisfaction :
- une profession "libérale", sans les revenus certes, mais la faculté de s'organiser dans son travail, travailler le soir si on préfère, ou le dimanche, ou bien à partir de 5 h du mat'...
- Les vacances, même si nous savons tous qu'il y a toujours un moment où il faut se mettre au travail ("travail hors présence des élèves", comme l'a dit un Néo).
- La liberté pédagogique, dans les clous des programmes, certes.
Pas ou peu de caporalisation (qui existe dans le primaire de manière plus affirmée me semble-t-il ).
Je suis en train de changer.
- Avec la volonté de nous faire passer du temps dans l'établissement sans qu'on ait les moyens d'y travailler bien.
- Avec la volonté de nous mettre au pas par les divers référentiels, le LSU, le "coopérer-mutualiser" qui s'impose aussi à nous (et pas qu'aux élèves !!!)...
- Les vacances dénoncées, grignotées...
- Et le pompon, le "plus de pouvoir" que quasi tous les candidats à la présidentielle veulent donner au chef d'établissement. Quand je vois la médiocrité de certains, l'arrivisme d'une partie des autres , le caporalisme que d'aucuns imposent à leurs profs dans le cadre de la réforme, je crains le pire.
(Attention, il y a des chefs "bien", qui gardent des qualités de gestion de leurs troupes, et de l'humanité, tout simplement. Je ne me plains pas du mien . )
Bref, ajoutons à cela le dégoût provoqué par certains aspects de la réforme (je ne comprends toujours pas en quoi casser le latin ou les bilangues aide les élèves en difficulté...), la volonté de casser le thermomètre et de tromper les familles si on en vient à supprimer les notes...
Au final, je n'ai plus trop envie de vanter le métier de prof, qui ne sera plus celui que j'ai vécu.
L'Ed Nat veut des exécutants, pas trop critiques, pas forcément de bon niveau. Elle va vouloir de plus en plus des dociles.
Donc, y engager des jeunes qui ont du potentiel et de la personnalité, je doute...
Je suis contente quand un de mes anciens élèves réussit l'agrégation, pas par mépris pour les autres corps, mais parce que cela confère encore un petit statut aux yeux des chefs (soit en positif, soit en négatif, mais cela ne laisse pas indifférent).
Alors si des gens comme moi, plutôt positifs jusque là, tournent casaque et mettent en avant le négatif, cela fait un pb de plus pour le recrutement...
Je ne pense pas que nos responsables en soient conscients.
Et quand on ne trouve plus de profs, on supprime, on va continuer à supprimer. Certes , pour les maths, ça va être difficile de supprimer...
Dans un lycée de ma ville d'origine, ma copine secrétaire de proviseur m'a dit qu'à la rentrée, ils ferment l'italien, par difficulté de faire assurer les heures.
Pour finir, je dois avouer que dans ma ville actuelle, il y a encore des élèves et des familles pour qui devenir enseignant est une promotion sociale.
A ces gens-là, je n'ose pas dépeindre un tableau aussi noir que brossé plus haut. Quand le père est ouvrier et a peur d'être licencié, la mère caissière à 26 h alors qu'elle aimerait en faire 35, et bien ces gens veulent d'autres conditions pour leurs enfants.
Et comme je suis dans une académie où on peut rester chez soi après le concours dans la plupart des matières, ou bien y revenir facilement, la peur d'avoir à enseigner dans le 9-3 n'est pas prégnante.
Mais il y a en effet des académies pour lesquelles il y a du souci à se faire.
Sinon, pour les TZR d'allemand, renseignements pris ce WE : la plupart des copains/copines de promo de ma belle-fille ont été casés depuis la rentrée (ac Versailles).
Les contractuels qu'elle connait (Versailles, sans emploi) n'ont pas été sollicités sur Créteil.
Comme certains ont trouvé des jobs ailleurs, pas certain qu'ils les lâcheraient si on ne leur donne pas plus que 4 h ça et là.
J'y voyais des avantages, et des sources de satisfaction :
- une profession "libérale", sans les revenus certes, mais la faculté de s'organiser dans son travail, travailler le soir si on préfère, ou le dimanche, ou bien à partir de 5 h du mat'...
- Les vacances, même si nous savons tous qu'il y a toujours un moment où il faut se mettre au travail ("travail hors présence des élèves", comme l'a dit un Néo).
- La liberté pédagogique, dans les clous des programmes, certes.
Pas ou peu de caporalisation (qui existe dans le primaire de manière plus affirmée me semble-t-il ).
Je suis en train de changer.
- Avec la volonté de nous faire passer du temps dans l'établissement sans qu'on ait les moyens d'y travailler bien.
- Avec la volonté de nous mettre au pas par les divers référentiels, le LSU, le "coopérer-mutualiser" qui s'impose aussi à nous (et pas qu'aux élèves !!!)...
- Les vacances dénoncées, grignotées...
- Et le pompon, le "plus de pouvoir" que quasi tous les candidats à la présidentielle veulent donner au chef d'établissement. Quand je vois la médiocrité de certains, l'arrivisme d'une partie des autres , le caporalisme que d'aucuns imposent à leurs profs dans le cadre de la réforme, je crains le pire.
(Attention, il y a des chefs "bien", qui gardent des qualités de gestion de leurs troupes, et de l'humanité, tout simplement. Je ne me plains pas du mien . )
Bref, ajoutons à cela le dégoût provoqué par certains aspects de la réforme (je ne comprends toujours pas en quoi casser le latin ou les bilangues aide les élèves en difficulté...), la volonté de casser le thermomètre et de tromper les familles si on en vient à supprimer les notes...
Au final, je n'ai plus trop envie de vanter le métier de prof, qui ne sera plus celui que j'ai vécu.
L'Ed Nat veut des exécutants, pas trop critiques, pas forcément de bon niveau. Elle va vouloir de plus en plus des dociles.
Donc, y engager des jeunes qui ont du potentiel et de la personnalité, je doute...
Je suis contente quand un de mes anciens élèves réussit l'agrégation, pas par mépris pour les autres corps, mais parce que cela confère encore un petit statut aux yeux des chefs (soit en positif, soit en négatif, mais cela ne laisse pas indifférent).
Alors si des gens comme moi, plutôt positifs jusque là, tournent casaque et mettent en avant le négatif, cela fait un pb de plus pour le recrutement...
Je ne pense pas que nos responsables en soient conscients.
Et quand on ne trouve plus de profs, on supprime, on va continuer à supprimer. Certes , pour les maths, ça va être difficile de supprimer...
Dans un lycée de ma ville d'origine, ma copine secrétaire de proviseur m'a dit qu'à la rentrée, ils ferment l'italien, par difficulté de faire assurer les heures.
Pour finir, je dois avouer que dans ma ville actuelle, il y a encore des élèves et des familles pour qui devenir enseignant est une promotion sociale.
A ces gens-là, je n'ose pas dépeindre un tableau aussi noir que brossé plus haut. Quand le père est ouvrier et a peur d'être licencié, la mère caissière à 26 h alors qu'elle aimerait en faire 35, et bien ces gens veulent d'autres conditions pour leurs enfants.
Et comme je suis dans une académie où on peut rester chez soi après le concours dans la plupart des matières, ou bien y revenir facilement, la peur d'avoir à enseigner dans le 9-3 n'est pas prégnante.
Mais il y a en effet des académies pour lesquelles il y a du souci à se faire.
Sinon, pour les TZR d'allemand, renseignements pris ce WE : la plupart des copains/copines de promo de ma belle-fille ont été casés depuis la rentrée (ac Versailles).
Les contractuels qu'elle connait (Versailles, sans emploi) n'ont pas été sollicités sur Créteil.
Comme certains ont trouvé des jobs ailleurs, pas certain qu'ils les lâcheraient si on ne leur donne pas plus que 4 h ça et là.
- User21929Expert
Ma grand-mère était instit', sa sœur et son frère aussi.
Leurs 11 enfants ont évité ce métier.
Parmi les 27 petits enfants 8 sont professeurs.
Pas un seul arrière petit enfant n'est dans l'EN.
J'en déduis que meilleur moyen d'écœurer c'est de vivre avec un professeur en activité, par contre l'image qu'il véhicule après coup fait encore rêver.
Leurs 11 enfants ont évité ce métier.
Parmi les 27 petits enfants 8 sont professeurs.
Pas un seul arrière petit enfant n'est dans l'EN.
J'en déduis que meilleur moyen d'écœurer c'est de vivre avec un professeur en activité, par contre l'image qu'il véhicule après coup fait encore rêver.
- Ma'amÉrudit
Merci pour l'info Honchamp.
J'espère qu'il y aura quelqu'un à la rentrée...
J'espère qu'il y aura quelqu'un à la rentrée...
- Li-LiNeoprof expérimenté
Ils n'ont qu'à suivre le vice-rectorat de Mayotte qui pour faire venir des profs verse 5 mois bruts de prime (aide à l'installation) aux néo-contractuels venus de métropole sans aucun engagement de leur part.
- HonchampDoyen
https://www.leboncoin.fr/offres_d_emploi/1043918737.htm?ca=12_s
Aujourd'hui, 1/2 poste de Sc Phy à St Germain en Laye...
Aujourd'hui, 1/2 poste de Sc Phy à St Germain en Laye...
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- BoubouleDoyen
Honchamp a écrit:https://www.leboncoin.fr/offres_d_emploi/1043918737.htm?ca=12_s
Aujourd'hui, 1/2 poste de Sc Phy à St Germain en Laye...
N'y a-t-il que dans l'EN qu'on n'annonce pas les salaires dans une telle annonce ?
- jaybeNiveau 9
Whypee a écrit:Ma grand-mère était instit', sa sœur et son frère aussi.
Leurs 11 enfants ont évité ce métier.
Parmi les 27 petits enfants 8 sont professeurs.
Pas un seul arrière petit enfant n'est dans l'EN.
J'en déduis que meilleur moyen d'écœurer c'est de vivre avec un professeur en activité, par contre l'image qu'il véhicule après coup fait encore rêver.
Présenté comme ça, on dirait plutôt une histoire d'allèle récessif. Le professorat serait donc une maladie génétique ?
_________________
Les mathématiciens ne sont pas des gens qui trouvent les mathématiques faciles ; comme tout le monde, ils savent qu'elles sont difficiles, mais ça ne leur fait pas peur !
- HonchampDoyen
Ma'am a écrit:Merci pour l'info Honchamp.
J'espère qu'il y aura quelqu'un à la rentrée...
Alors, a-t-il quelqu'un ? J'espère.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- zouzFidèle du forum
Bouboule a écrit:Honchamp a écrit:https://www.leboncoin.fr/offres_d_emploi/1043918737.htm?ca=12_s
Aujourd'hui, 1/2 poste de Sc Phy à St Germain en Laye...
N'y a-t-il que dans l'EN qu'on n'annonce pas les salaires dans une telle annonce ?
C'est monnaie courante sur le site de Pôle emploi, quel que soit le poste...en revanche, les rectorats indiquent le salaire.
- che35Niveau 7
Quand je lis tout ce qui précède je me dis que rien n'a changé.
J'ai commencé ma carrière de prof il y a 36 ans en répondant à une petite annonce. Mais à l'époque pas d'internet, c'était les journaux qu'il fallait lire... Le Proviseur qui m'a embauché m'a dit que s'agissant d'un poste en CFA le Rectorat l'avait envoyé balader en lui disant qu'il n'avait que se débrouiller pour recruter quelqu'un. Nous étions une 15aine environ à postuler, tous à environ Bac+4 (fin de 2ème cycle à l'époque).
J'avais été retenu sur le critère que j'étais le seul à préparer le Capes...
Je me demande quels sont les critères actuels, surtout quand on voit ce qui est écrit dans un autre fil de discussion de ce forum à propos du journaliste qui s'est fait embaucher comme prof de maths...
J'ai commencé ma carrière de prof il y a 36 ans en répondant à une petite annonce. Mais à l'époque pas d'internet, c'était les journaux qu'il fallait lire... Le Proviseur qui m'a embauché m'a dit que s'agissant d'un poste en CFA le Rectorat l'avait envoyé balader en lui disant qu'il n'avait que se débrouiller pour recruter quelqu'un. Nous étions une 15aine environ à postuler, tous à environ Bac+4 (fin de 2ème cycle à l'époque).
J'avais été retenu sur le critère que j'étais le seul à préparer le Capes...
Je me demande quels sont les critères actuels, surtout quand on voit ce qui est écrit dans un autre fil de discussion de ce forum à propos du journaliste qui s'est fait embaucher comme prof de maths...
- zouzFidèle du forum
C'est pas compliqué, quand plus aucun titulaire n'est disponible, quand plus aucun contractuel (bac+3) n'est disponible, on prend ce que l'on a sous la main.
- User21929Expert
Avec 6M de chômeurs...zouz a écrit:C'est pas compliqué, quand plus aucun titulaire n'est disponible, quand plus aucun contractuel (bac+3) n'est disponible, on prend ce que l'on a sous la main.
- fandorineNiveau 9
Bon, ben ça n'a pas l'air de s'arranger cette histoire (même si là il s'agit de Créteil): http://www.leparisien.fr/bobigny-93000/93-academie-cherche-profs-contractuels-desesperement-17-11-2016-6341136.php
Le Parisien a écrit: 93 : académie cherche profs contractuels désespérément
« Je vous préviens, certains chefs d’établissements vont vous voir arriver comme le Messie, alors vous avez intérêt à savoir dans quoi vous vous engagez ! » C’est une petite phrase lâchée par un inspecteur académique lors d’une réunion d’information sur la fonction d’enseignant contractuel, ce jeudi, au Campus des métiers de Bobigny. Elle montre à quel point le non-remplacement des professeurs du second degré est un sujet sensible en Seine-Saint-Denis.
Alors que certains établissements, comme le collège Pierre-de-Geyter à Saint-Denis (lire ci-contre),peinent à suppléer leurs enseignants en arrêt de travail, l’académie de Créteil a planifié plusieurs journées d’information pour susciter des vocations chez des candidats potentiels.
Et les besoins sont conséquents. Si le rectorat ne communique pas de chiffres, il recherche activement des profs d’anglais, d’espagnol, de lettres modernes et classiques, de mathématiques et de sciences physiques pour les filières générales. Côté filières professionnelles, les besoins concernent l’économie-gestion, l’option gestion-administration, les lettres-histoire et les mathématiques-sciences.
« Nous souhaitons constituer un vivier de professeurs contractuels pour répondre aux besoins », explique seulement le rectorat. « La Seine-Saint-Denis est l’un des départements qui souffre le plus des non-remplacements, rappelle Mathieu Logothetis, secrétaire départemental du syndicat Snes-FSU. Notre académie n’arrive pas à pourvoir tous les postes au concours, car elle figure rarement dans les premiers choix des admis, et encore moins la Seine-Saint-Denis.»
- Vincent83Niveau 6
fandorine a écrit:Bon, ben ça n'a pas l'air de s'arranger cette histoire (même si là il s'agit de Créteil): http://www.leparisien.fr/bobigny-93000/93-academie-cherche-profs-contractuels-desesperement-17-11-2016-6341136.phpLe Parisien a écrit: 93 : académie cherche profs contractuels désespérément
« Je vous préviens, certains chefs d’établissements vont vous voir arriver comme le Messie, alors vous avez intérêt à savoir dans quoi vous vous engagez ! » C’est une petite phrase lâchée par un inspecteur académique lors d’une réunion d’information sur la fonction d’enseignant contractuel, ce jeudi, au Campus des métiers de Bobigny. Elle montre à quel point le non-remplacement des professeurs du second degré est un sujet sensible en Seine-Saint-Denis.
Alors que certains établissements, comme le collège Pierre-de-Geyter à Saint-Denis (lire ci-contre),peinent à suppléer leurs enseignants en arrêt de travail, l’académie de Créteil a planifié plusieurs journées d’information pour susciter des vocations chez des candidats potentiels.
Et les besoins sont conséquents. Si le rectorat ne communique pas de chiffres, il recherche activement des profs d’anglais, d’espagnol, de lettres modernes et classiques, de mathématiques et de sciences physiques pour les filières générales. Côté filières professionnelles, les besoins concernent l’économie-gestion, l’option gestion-administration, les lettres-histoire et les mathématiques-sciences.
« Nous souhaitons constituer un vivier de professeurs contractuels pour répondre aux besoins », explique seulement le rectorat. « La Seine-Saint-Denis est l’un des départements qui souffre le plus des non-remplacements, rappelle Mathieu Logothetis, secrétaire départemental du syndicat Snes-FSU. Notre académie n’arrive pas à pourvoir tous les postes au concours, car elle figure rarement dans les premiers choix des admis, et encore moins la Seine-Saint-Denis.»
Enfin dans les corps de métier où l'on manque de bras on sait recruter quand on le veut: on paie les gens. C'est aussi simple que cela... Une boulangère/pâtissière employée d'une grande surface proche m'a confié gagner 2500E net/mois, elle change de boulot quand elle veut, elle n'a pas 30 ans. Bien sûr les horaires sont décalés (mais 35h) et le boulot est physique.
Quand elle a appris qu'elle gagnait quasiment l'équivalent d'un(e) agrégé(e) de son âge elle a été un peu étonnée ;-)
Bref si l'EN veut recruter dans des zones tendues et/ou des gens compétents on voit bien que c'est impossible, encore moins en laissant tout le monde les traiter de feignasses/proposer d'augmenter leur temps de travail.
- DaphnéDemi-dieu
Vincent83 a écrit:fandorine a écrit:Bon, ben ça n'a pas l'air de s'arranger cette histoire (même si là il s'agit de Créteil): http://www.leparisien.fr/bobigny-93000/93-academie-cherche-profs-contractuels-desesperement-17-11-2016-6341136.phpLe Parisien a écrit: 93 : académie cherche profs contractuels désespérément
« Je vous préviens, certains chefs d’établissements vont vous voir arriver comme le Messie, alors vous avez intérêt à savoir dans quoi vous vous engagez ! » C’est une petite phrase lâchée par un inspecteur académique lors d’une réunion d’information sur la fonction d’enseignant contractuel, ce jeudi, au Campus des métiers de Bobigny. Elle montre à quel point le non-remplacement des professeurs du second degré est un sujet sensible en Seine-Saint-Denis.
Alors que certains établissements, comme le collège Pierre-de-Geyter à Saint-Denis (lire ci-contre),peinent à suppléer leurs enseignants en arrêt de travail, l’académie de Créteil a planifié plusieurs journées d’information pour susciter des vocations chez des candidats potentiels.
Et les besoins sont conséquents. Si le rectorat ne communique pas de chiffres, il recherche activement des profs d’anglais, d’espagnol, de lettres modernes et classiques, de mathématiques et de sciences physiques pour les filières générales. Côté filières professionnelles, les besoins concernent l’économie-gestion, l’option gestion-administration, les lettres-histoire et les mathématiques-sciences.
« Nous souhaitons constituer un vivier de professeurs contractuels pour répondre aux besoins », explique seulement le rectorat. « La Seine-Saint-Denis est l’un des départements qui souffre le plus des non-remplacements, rappelle Mathieu Logothetis, secrétaire départemental du syndicat Snes-FSU. Notre académie n’arrive pas à pourvoir tous les postes au concours, car elle figure rarement dans les premiers choix des admis, et encore moins la Seine-Saint-Denis.»
Enfin dans les corps de métier où l'on manque de bras on sait recruter quand on le veut: on paie les gens. C'est aussi simple que cela... Une boulangère/pâtissière employée d'une grande surface proche m'a confié gagner 2500E net/mois, elle change de boulot quand elle veut, elle n'a pas 30 ans. Bien sûr les horaires sont décalés (mais 35h) et le boulot est physique.
Quand elle a appris qu'elle gagnait quasiment l'équivalent d'un(e) agrégé(e) de son âge elle a été un peu étonnée ;-)
Bref si l'EN veut recruter dans des zones tendues et/ou des gens compétents on voit bien que c'est impossible, encore moins en laissant tout le monde les traiter de feignasses/proposer d'augmenter leur temps de travail.
...et supprimer des postes !
Ça va arranger la situation
- zouzFidèle du forum
Whypee a écrit:Avec 6M de chômeurs...zouz a écrit:C'est pas compliqué, quand plus aucun titulaire n'est disponible, quand plus aucun contractuel (bac+3) n'est disponible, on prend ce que l'on a sous la main.
...inscrits à Pôle emploi. Une grande majorité des contractuels de l'EN (et autres précaires) en poste sont comptabilisés dans ces statistiques. Après on peut toujours changer de catégorie, c'est plus drôle mais moins pour les salaires et les traitements...
- zouzFidèle du forum
Vincent83 a écrit:fandorine a écrit:Bon, ben ça n'a pas l'air de s'arranger cette histoire (même si là il s'agit de Créteil): http://www.leparisien.fr/bobigny-93000/93-academie-cherche-profs-contractuels-desesperement-17-11-2016-6341136.phpLe Parisien a écrit: 93 : académie cherche profs contractuels désespérément
« Je vous préviens, certains chefs d’établissements vont vous voir arriver comme le Messie, alors vous avez intérêt à savoir dans quoi vous vous engagez ! » C’est une petite phrase lâchée par un inspecteur académique lors d’une réunion d’information sur la fonction d’enseignant contractuel, ce jeudi, au Campus des métiers de Bobigny. Elle montre à quel point le non-remplacement des professeurs du second degré est un sujet sensible en Seine-Saint-Denis.
Alors que certains établissements, comme le collège Pierre-de-Geyter à Saint-Denis (lire ci-contre),peinent à suppléer leurs enseignants en arrêt de travail, l’académie de Créteil a planifié plusieurs journées d’information pour susciter des vocations chez des candidats potentiels.
Et les besoins sont conséquents. Si le rectorat ne communique pas de chiffres, il recherche activement des profs d’anglais, d’espagnol, de lettres modernes et classiques, de mathématiques et de sciences physiques pour les filières générales. Côté filières professionnelles, les besoins concernent l’économie-gestion, l’option gestion-administration, les lettres-histoire et les mathématiques-sciences.
« Nous souhaitons constituer un vivier de professeurs contractuels pour répondre aux besoins », explique seulement le rectorat. « La Seine-Saint-Denis est l’un des départements qui souffre le plus des non-remplacements, rappelle Mathieu Logothetis, secrétaire départemental du syndicat Snes-FSU. Notre académie n’arrive pas à pourvoir tous les postes au concours, car elle figure rarement dans les premiers choix des admis, et encore moins la Seine-Saint-Denis.»
Enfin dans les corps de métier où l'on manque de bras on sait recruter quand on le veut: on paie les gens. C'est aussi simple que cela... Une boulangère/pâtissière employée d'une grande surface proche m'a confié gagner 2500E net/mois, elle change de boulot quand elle veut, elle n'a pas 30 ans. Bien sûr les horaires sont décalés (mais 35h) et le boulot est physique.
Quand elle a appris qu'elle gagnait quasiment l'équivalent d'un(e) agrégé(e) de son âge elle a été un peu étonnée ;-)
Bref si l'EN veut recruter dans des zones tendues et/ou des gens compétents on voit bien que c'est impossible, encore moins en laissant tout le monde les traiter de feignasses/proposer d'augmenter leur temps de travail.
Je ne vois pas bien pour quelle raison un boulanger patissier devrait gagner moins qu'un agrégé...
Sinon, les salaires dans la grande distribution, notamment du boulanger, on est loin du salaire que vous évoquez.
http://www.distrijob.fr/salaires/salaires-dans-la-distribution.asp
- DanskaOracle
zouz a écrit:Vincent83 a écrit:fandorine a écrit:Bon, ben ça n'a pas l'air de s'arranger cette histoire (même si là il s'agit de Créteil): http://www.leparisien.fr/bobigny-93000/93-academie-cherche-profs-contractuels-desesperement-17-11-2016-6341136.phpLe Parisien a écrit: 93 : académie cherche profs contractuels désespérément
« Je vous préviens, certains chefs d’établissements vont vous voir arriver comme le Messie, alors vous avez intérêt à savoir dans quoi vous vous engagez ! » C’est une petite phrase lâchée par un inspecteur académique lors d’une réunion d’information sur la fonction d’enseignant contractuel, ce jeudi, au Campus des métiers de Bobigny. Elle montre à quel point le non-remplacement des professeurs du second degré est un sujet sensible en Seine-Saint-Denis.
Alors que certains établissements, comme le collège Pierre-de-Geyter à Saint-Denis (lire ci-contre),peinent à suppléer leurs enseignants en arrêt de travail, l’académie de Créteil a planifié plusieurs journées d’information pour susciter des vocations chez des candidats potentiels.
Et les besoins sont conséquents. Si le rectorat ne communique pas de chiffres, il recherche activement des profs d’anglais, d’espagnol, de lettres modernes et classiques, de mathématiques et de sciences physiques pour les filières générales. Côté filières professionnelles, les besoins concernent l’économie-gestion, l’option gestion-administration, les lettres-histoire et les mathématiques-sciences.
« Nous souhaitons constituer un vivier de professeurs contractuels pour répondre aux besoins », explique seulement le rectorat. « La Seine-Saint-Denis est l’un des départements qui souffre le plus des non-remplacements, rappelle Mathieu Logothetis, secrétaire départemental du syndicat Snes-FSU. Notre académie n’arrive pas à pourvoir tous les postes au concours, car elle figure rarement dans les premiers choix des admis, et encore moins la Seine-Saint-Denis.»
Enfin dans les corps de métier où l'on manque de bras on sait recruter quand on le veut: on paie les gens. C'est aussi simple que cela... Une boulangère/pâtissière employée d'une grande surface proche m'a confié gagner 2500E net/mois, elle change de boulot quand elle veut, elle n'a pas 30 ans. Bien sûr les horaires sont décalés (mais 35h) et le boulot est physique.
Quand elle a appris qu'elle gagnait quasiment l'équivalent d'un(e) agrégé(e) de son âge elle a été un peu étonnée ;-)
Bref si l'EN veut recruter dans des zones tendues et/ou des gens compétents on voit bien que c'est impossible, encore moins en laissant tout le monde les traiter de feignasses/proposer d'augmenter leur temps de travail.
Je ne vois pas bien pour quelle raison un boulanger patissier devrait gagner moins qu'un agrégé...
Sinon, les salaires dans la grande distribution, notamment du boulanger, on est loin du salaire que vous évoquez.
http://www.distrijob.fr/salaires/salaires-dans-la-distribution.asp
Parce qu'en règle générale, les salaires sont fonction du niveau d'étude. Il y a des exceptions (notamment parmi les artisans à leur compte, qui travaillent énormément en contrepartie), mais, comme leur nom l'indique, ce n'est pas la majorité des cas.
- Vincent83Niveau 6
zouz a écrit:Vincent83 a écrit:fandorine a écrit:Bon, ben ça n'a pas l'air de s'arranger cette histoire (même si là il s'agit de Créteil): http://www.leparisien.fr/bobigny-93000/93-academie-cherche-profs-contractuels-desesperement-17-11-2016-6341136.phpLe Parisien a écrit: 93 : académie cherche profs contractuels désespérément
« Je vous préviens, certains chefs d’établissements vont vous voir arriver comme le Messie, alors vous avez intérêt à savoir dans quoi vous vous engagez ! » C’est une petite phrase lâchée par un inspecteur académique lors d’une réunion d’information sur la fonction d’enseignant contractuel, ce jeudi, au Campus des métiers de Bobigny. Elle montre à quel point le non-remplacement des professeurs du second degré est un sujet sensible en Seine-Saint-Denis.
Alors que certains établissements, comme le collège Pierre-de-Geyter à Saint-Denis (lire ci-contre),peinent à suppléer leurs enseignants en arrêt de travail, l’académie de Créteil a planifié plusieurs journées d’information pour susciter des vocations chez des candidats potentiels.
Et les besoins sont conséquents. Si le rectorat ne communique pas de chiffres, il recherche activement des profs d’anglais, d’espagnol, de lettres modernes et classiques, de mathématiques et de sciences physiques pour les filières générales. Côté filières professionnelles, les besoins concernent l’économie-gestion, l’option gestion-administration, les lettres-histoire et les mathématiques-sciences.
« Nous souhaitons constituer un vivier de professeurs contractuels pour répondre aux besoins », explique seulement le rectorat. « La Seine-Saint-Denis est l’un des départements qui souffre le plus des non-remplacements, rappelle Mathieu Logothetis, secrétaire départemental du syndicat Snes-FSU. Notre académie n’arrive pas à pourvoir tous les postes au concours, car elle figure rarement dans les premiers choix des admis, et encore moins la Seine-Saint-Denis.»
Enfin dans les corps de métier où l'on manque de bras on sait recruter quand on le veut: on paie les gens. C'est aussi simple que cela... Une boulangère/pâtissière employée d'une grande surface proche m'a confié gagner 2500E net/mois, elle change de boulot quand elle veut, elle n'a pas 30 ans. Bien sûr les horaires sont décalés (mais 35h) et le boulot est physique.
Quand elle a appris qu'elle gagnait quasiment l'équivalent d'un(e) agrégé(e) de son âge elle a été un peu étonnée ;-)
Bref si l'EN veut recruter dans des zones tendues et/ou des gens compétents on voit bien que c'est impossible, encore moins en laissant tout le monde les traiter de feignasses/proposer d'augmenter leur temps de travail.
Je ne vois pas bien pour quelle raison un boulanger patissier devrait gagner moins qu'un agrégé...
Sinon, les salaires dans la grande distribution, notamment du boulanger, on est loin du salaire que vous évoquez.
http://www.distrijob.fr/salaires/salaires-dans-la-distribution.asp
Mais je n'ai pas écrit cela! Au contraire ;-) C'est elle qui était étonnée, pas moi.
D'ailleurs si les élèves (et leur parents surtout) avaient conscience que l'on peut tout à fait gagner sa vie sans être bac+5 ce serait un immense progrès et beaucoup de souffrance en moins pour certains.
Je viens d'un milieu plutôt aisé et c'est plutôt les revenus des enseignants qui m'ont étonné (quand j'étais jeune (vers 1985)) un couple d'enseignants était un couple qui vivait "confortablement" (sans être riche non plus!)
Quand à son salaire je suis formel. Mais elle est compétente et encadrait son équipe (4-5 personnes). Et elle aurait probablement pu devenir enseignante ;-)
Et je pense en tout cas qu'un enseignant ne devrait pas gagner MOINS qu'un boulanger! Cette posture curieuse de la profession a peut-être contribué à son déclassement...Vous ne connaissez pas autour de vous des "employés" bien payés? Une collègue de mon épouse qui s'est reconvertie PE a vu son salaire de cadre en banque (bac+3) divisé par 2, pas sa quantité de travail, mais elle apprécie son métier. Il faut être conscient que nous n'avons pas qu'un bagage culturel, mais aussi une vraie technicité et un savoir faire, et dans tous les métiers cela est reconnu financièrement.
Bref je vais aller manger une tartelette au citron!
- wanaxFidèle du forum
Parce que je peux apprendre son métier en six mois, alors que même en lui donnant six ans il/elle serait incapable d'apprendre le mien.zouz a écrit:
Je ne vois pas bien pour quelle raison un boulanger patissier devrait gagner moins qu'un agrégé...
- ZagaraGuide spirituel
Les enseignants devraient donc faire du pain pour gagner le leur.
- gauvain31Empereur
Zagara a écrit:Les enseignants devraient donc faire du pain pour gagner le leur.
- Touche pas à ma SEGPANiveau 9
wanax a écrit:Parce que je peux apprendre son métier en six mois, alors que même en lui donnant six ans il/elle serait incapable d'apprendre le mien.zouz a écrit:
Je ne vois pas bien pour quelle raison un boulanger patissier devrait gagner moins qu'un agrégé...
Zagara a écrit:Les enseignants devraient donc faire du pain pour gagner le leur.
- zouzFidèle du forum
Je ne suis absolument pas d'accord mais de toute façon, le boulanger gagne 1400 € bruts mensuels donc tout est dans l'ordre des choses.
- EnaecoVénérable
zouz a écrit:Je ne suis absolument pas d'accord mais de toute façon, le boulanger gagne 1400 € bruts mensuels donc tout est dans l'ordre des choses.
Il y a un vrai débat...
Par contre, dans une configuration où un métier à longues études ne rémunère pas plus qu'un métier à courtes études, ça change des choses sur une vie...
A 30 ans, l'un a amassé 100k euros de plus que l'autre et partira en retraite plus tôt. De quoi faire réfléchir...
- DanskaOracle
zouz a écrit:Je ne suis absolument pas d'accord mais de toute façon, le boulanger gagne 1400 € bruts mensuels donc tout est dans l'ordre des choses.
Tu as une source pour ce chiffre ? Parce que ce ne sont pas du tout les chiffres qui circulent habituellement. Exemple sur le site du CIDJ : "Le boulanger débutant gagne le Smic 1 458 € brut par mois (base 35h/semaine). Le travail du dimanche, jours fériés et de nuit augmente sensiblement les rémunérations perçues. Le revenu mensuel d'un artisan à son compte s'inscrit dans la fourchette 3 500 / 4 000 €."
On est très loin des 1400 € brut par mois pour le boulanger "moyen" !
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