Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- JaneMonarque
La suspicion de racisme m'insupporte tout autant que le racisme lui-même.
En vrac, quelques remarques.
Dire/sous-entendre que la donzelle n'a pas obtenu les félicitations en raison de sa couleur de peau est une forme de diffamation insupportable. C'est aussi oublier la posture d'un certain nombre d'élèves (d'origines variées, d'ailleurs) qui trouvent dans le reproche fait aux enseignants une forme d'excuse face à leurs propres manquements. En d'autres termes, cela revient à dire "vous vous en prenez à moi parce que vous êtes raciste" leur évite de se remettre en cause. "Non, mon petit, si je m'en prends à toi, c'est parce que tu refuses d'admettre que ton attitude est contraire à celle attendue de la part d'un élève; peu m'importe que tu sois noir ou blanc, nord-africain ou asiatique, et quelles que soient ta religion, ta non-religion, ou ton orientation sexuelle, ton attitude est inadmissible". Indéniablement, cela apporte le confort, chez les élèves qui dysfonctionnent, de ne pas se remettre en question.
Pire, chez certains CDE, on retrouve cette tendance à la suspicion vis-à-vis des profs... Ou en creux la crainte d'être taxés eux-mêmes de racistes s'ils prononcent des sanctions contre tel élève d'origine étrangère ou de telle confession religieuse. Cela induit une forme de lâcheté et nous abandonne face à nos classes tout en sapant notre autorité.
Je peux néanmoins comprendre le sentiment de discrimination; en effet, les élèves issus des "quartiers" comme il est de bon ton de les appeler, qui cumulent échec scolaire, difficultés sociales souvent, carences éducatives parfois, impression d'être à la jonction de deux mondes (celui de leurs origines et celui dans lequel ils vivent) tout en n'étant nulle part chez soi et qui se sentent abandonnés par la république n'ont finalement que deux alternatives: soit s'en sortir, soit accuser les autres de ne pas pouvoir s'en sortir.
Enfin, il y a aussi le racisme dont nous, profs, sommes les victimes de la part de nos élèves... Et que la demoiselle évince.
En vrac, quelques remarques.
Dire/sous-entendre que la donzelle n'a pas obtenu les félicitations en raison de sa couleur de peau est une forme de diffamation insupportable. C'est aussi oublier la posture d'un certain nombre d'élèves (d'origines variées, d'ailleurs) qui trouvent dans le reproche fait aux enseignants une forme d'excuse face à leurs propres manquements. En d'autres termes, cela revient à dire "vous vous en prenez à moi parce que vous êtes raciste" leur évite de se remettre en cause. "Non, mon petit, si je m'en prends à toi, c'est parce que tu refuses d'admettre que ton attitude est contraire à celle attendue de la part d'un élève; peu m'importe que tu sois noir ou blanc, nord-africain ou asiatique, et quelles que soient ta religion, ta non-religion, ou ton orientation sexuelle, ton attitude est inadmissible". Indéniablement, cela apporte le confort, chez les élèves qui dysfonctionnent, de ne pas se remettre en question.
Pire, chez certains CDE, on retrouve cette tendance à la suspicion vis-à-vis des profs... Ou en creux la crainte d'être taxés eux-mêmes de racistes s'ils prononcent des sanctions contre tel élève d'origine étrangère ou de telle confession religieuse. Cela induit une forme de lâcheté et nous abandonne face à nos classes tout en sapant notre autorité.
Je peux néanmoins comprendre le sentiment de discrimination; en effet, les élèves issus des "quartiers" comme il est de bon ton de les appeler, qui cumulent échec scolaire, difficultés sociales souvent, carences éducatives parfois, impression d'être à la jonction de deux mondes (celui de leurs origines et celui dans lequel ils vivent) tout en n'étant nulle part chez soi et qui se sentent abandonnés par la république n'ont finalement que deux alternatives: soit s'en sortir, soit accuser les autres de ne pas pouvoir s'en sortir.
Enfin, il y a aussi le racisme dont nous, profs, sommes les victimes de la part de nos élèves... Et que la demoiselle évince.
- Reine MargotDemi-dieu
Rendash a écrit:neomath a écrit:
Je résume.
Les noirs et les arabes victimes de racisme doivent fermer leur g...
Mais lorsque vous êtes victimes de discrimination alors là c'est scandaleux.
Le vous, c'est Hirondelle, ou ce sont les Juifs en général ?
Je me suis posé la même question: qui est le "vous" dont Néomaths parle?
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- RendashBon génie
Reine Margot a écrit:Rendash a écrit:neomath a écrit:
Je résume.
Les noirs et les arabes victimes de racisme doivent fermer leur g...
Mais lorsque vous êtes victimes de discrimination alors là c'est scandaleux.
Le vous, c'est Hirondelle, ou ce sont les Juifs en général ?
Je me suis posé la même question: qui est le "vous" dont Néomaths parle?
Les Juifs en général, dans le mesure où il y a un "s" à "victimes".
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Reine MargotDemi-dieu
C'est bien ce qu'il me semblait.
Le reste du message n'est pas moins gerbant, puisque Hirondelle ne dit pas du tout que "les Noirs et les Arabes devraient fermer leur g".
Ou alors Néomaths considère que toute remarque faite à un élève issu de l'immigration est forcément de la discrimination, ce qui revient à considérer tous les profs (forcément blancs) comme des racistes.
Le reste du message n'est pas moins gerbant, puisque Hirondelle ne dit pas du tout que "les Noirs et les Arabes devraient fermer leur g".
Ou alors Néomaths considère que toute remarque faite à un élève issu de l'immigration est forcément de la discrimination, ce qui revient à considérer tous les profs (forcément blancs) comme des racistes.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Dame JouanneÉrudit
Le refus de félicitations pour bavardages est un classique et je l'ai vu attribué de nombreuses fois en conseil de classe à des élèves bien "blancs" et parfois délégués. Et toujours, ce refus a été clairement expliqué en conseil de classe aux délégués : les résultats ne sont pas suffisants, l'attitude compte aussi. Les professeurs ont donc du lui expliquer la même chose. Si la demoiselle elle-même se qualifie de "vocale"... on peut facilement imaginer ce que ça donnait en cours!
L'habitude des attitudes racistes, le sentiment de discrimination et d'exclusion et le fait que souvent les professeurs sont en majorité "blancs", tout cela fait-il que toute sanction est interprétée comme du racisme? Ou est-ce une excuse pour ne pas se remettre en cause? Comme ces élèves qui vous sortent quand ils contestent une sanction que vous (ou un autre prof) ne les aimez pas.
Sans doute un mixte des deux...
L'habitude des attitudes racistes, le sentiment de discrimination et d'exclusion et le fait que souvent les professeurs sont en majorité "blancs", tout cela fait-il que toute sanction est interprétée comme du racisme? Ou est-ce une excuse pour ne pas se remettre en cause? Comme ces élèves qui vous sortent quand ils contestent une sanction que vous (ou un autre prof) ne les aimez pas.
Sans doute un mixte des deux...
- InvitéInvité
RogerMartin a écrit: Deux étudiantes ont tenté de m'entrainer dans une querelle selon laquelle des appréciations que j'avais portées sur leurs DM ("illisible" pour l'une, "décousu" pour l'autre -- hélas j'avais du annoter ainsi les 3/4 du paquet) étaient motivées par mon racisme profond. J'ai halluciné, mais surtout, une fois la querelle vidée (j'avoue, je les ai menacées de les trainer en commission disciplinaire pour insulte tant j'étais retournée), je n'ai pas pu m'empecher de me dire qu'elles devaient avoir été en butte à bien des remarques racistes pour sauter immédiatement à cette conclusion.
RM tu pratiques trop la pensée complexe !
Est-ce qu'on peut tous être d'accord avec ceci :
- le racisme existe bien chez certains collègues mais dans la grande majorité des situations son expression est contenue par la pression d'un milieu qui ne l'est pas (encore) très majoritairement
- il est extrêmement difficile de relever ce qui dans les décisions d'orientation peut relever de la prise en compte d'origines ethniques et de celle d'un milieu social (à niveau à peu près comparable).
- l'accusation de racisme peut relever d'une stratégie ponctuelle pour l'accusateur et être parfois totalement infondée mais cela ne veut pas non plus dire que la personne n'est pas sincère, que parfois cela ne peut pas être vrai et que par ailleurs les discriminations multiples existent bien et bien dans notre société.
- DanskaOracle
Je pense qu'on peut tous être d'accord, ouiTamerlan a écrit:Est-ce qu'on peut tous être d'accord avec ceci :
- le racisme existe bien chez certains collègues mais dans la grande majorité des situations son expression est contenue par la pression d'un milieu qui ne l'est pas (encore) très majoritairement
- il est extrêmement difficile de relever ce qui dans les décisions d'orientation peut relever de la prise en compte d'origines ethniques et de celle d'un milieu social (à niveau à peu près comparable).
- l'accusation de racisme peut relever d'une stratégie ponctuelle pour l'accusateur et être parfois totalement infondée mais cela ne veut pas non plus dire que la personne n'est pas sincère, que parfois cela ne peut pas être vrai et que par ailleurs les discriminations multiples existent bien et bien dans notre société.
A un détail près, tout de même : "dans la grande majorité des situations son expression est contenue". La vérité, c'est que nous non plus n'avons pas de chiffres précis qui nous permettent de l'affirmer. Personnellement, je n'ai encore jamais vu d'enseignants ouvertement racistes... mais ce n'est là qu'un témoignage. Si on reproche à l'auteur de l'article de ne pas être rigoureuse en n'utilisant pas de données objectives, évitons de faire la même chose
- Dame JouanneÉrudit
Tout à fait d'accord!Danska a écrit:Je pense qu'on peut tous être d'accord, ouiTamerlan a écrit:Est-ce qu'on peut tous être d'accord avec ceci :
- le racisme existe bien chez certains collègues mais dans la grande majorité des situations son expression est contenue par la pression d'un milieu qui ne l'est pas (encore) très majoritairement
- il est extrêmement difficile de relever ce qui dans les décisions d'orientation peut relever de la prise en compte d'origines ethniques et de celle d'un milieu social (à niveau à peu près comparable).
- l'accusation de racisme peut relever d'une stratégie ponctuelle pour l'accusateur et être parfois totalement infondée mais cela ne veut pas non plus dire que la personne n'est pas sincère, que parfois cela ne peut pas être vrai et que par ailleurs les discriminations multiples existent bien et bien dans notre société.
A un détail près, tout de même : "dans la grande majorité des situations son expression est contenue". La vérité, c'est que nous non plus n'avons pas de chiffres précis qui nous permettent de l'affirmer. Personnellement, je n'ai encore jamais vu d'enseignants ouvertement racistes... mais ce n'est là qu'un témoignage. Si on reproche à l'auteur de l'article de ne pas être rigoureuse en n'utilisant pas de données objectives, évitons de faire la même chose
- InvitéInvité
Effectivement je reformule. Dans les établissements que j'ai fréquenté j'ai identifié des collègues racistes suite à des réflexions dans les discussions de salles des profs et des incidents avec des élèves, mais peu. Et par contre je n'ai vu qu'une fois une remarque raciste dans un conseil de classe et on a démonté le collègue. Qu'en est-il pour vous?
- DanskaOracle
Idem dans mon établissement actuel. J'ai bien entendu quelques remarques limites, mais elles portaient davantage sur le comportement ou l'origine sociale des élèves que sur leur couleur de peau - et les collègues n'ont pas été suivis dans leurs propos.
- Dame JouanneÉrudit
J'ai le même constat.
Après, pour l'orientation, y a-t-il une part d'inconscient qui se mêle et qui fait que, de la famille aux professeurs, tous vont plutôt pousser les élèves "de couleur" et de milieu social modeste vers le professionnel plutôt que le général? On observe une différence similaire pour les filles : l'orientation est souvent moins ambitieuse que pour un garçon, plus vers les sciences humaines que vers les sciences "dures"... alors que rien dans notre enseignement ou les décisions des conseils de classe ne me semble favoriser ces choix.
Après, pour l'orientation, y a-t-il une part d'inconscient qui se mêle et qui fait que, de la famille aux professeurs, tous vont plutôt pousser les élèves "de couleur" et de milieu social modeste vers le professionnel plutôt que le général? On observe une différence similaire pour les filles : l'orientation est souvent moins ambitieuse que pour un garçon, plus vers les sciences humaines que vers les sciences "dures"... alors que rien dans notre enseignement ou les décisions des conseils de classe ne me semble favoriser ces choix.
- RogerMartinBon génie
Bon, cette remarque fait de moi une complexée, et de toi un complexiste. J'espère que tu es satisfait.Tamerlan a écrit:RogerMartin a écrit: Deux étudiantes ont tenté de m'entrainer dans une querelle selon laquelle des appréciations que j'avais portées sur leurs DM ("illisible" pour l'une, "décousu" pour l'autre -- hélas j'avais du annoter ainsi les 3/4 du paquet) étaient motivées par mon racisme profond. J'ai halluciné, mais surtout, une fois la querelle vidée (j'avoue, je les ai menacées de les trainer en commission disciplinaire pour insulte tant j'étais retournée), je n'ai pas pu m'empecher de me dire qu'elles devaient avoir été en butte à bien des remarques racistes pour sauter immédiatement à cette conclusion.
RM tu pratiques trop la pensée complexe !
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Hirondelle78Niveau 8
Bonjour,
Rapide message de remerciement à ceux qui m'ont témoigné leur sympathie. Que les faits aient une bonne dizaine d'années ne change rien à l'amertume.
Non, je n'ai jamais dit, écrit ni même pensé que "les Noirs et les Arabes" doivent fermer leur g... s'ils sont discriminés.
Je maintiens que l'on peut détester les bavardages en classe SANS être raciste. Du reste, mon contradicteur semble ne pas beaucoup les tolérer non plus, si j'en crois certains des messages qu'il a postés sur d'autres fils. Je ne polemiquerai pas avec lui. Son propos a une dimension essentialiste qui a été parfaitement soulignée par d'autres. C'est lui que ça qualifie...
Encore merci à ceux qui ont réagi.
Rapide message de remerciement à ceux qui m'ont témoigné leur sympathie. Que les faits aient une bonne dizaine d'années ne change rien à l'amertume.
Non, je n'ai jamais dit, écrit ni même pensé que "les Noirs et les Arabes" doivent fermer leur g... s'ils sont discriminés.
Je maintiens que l'on peut détester les bavardages en classe SANS être raciste. Du reste, mon contradicteur semble ne pas beaucoup les tolérer non plus, si j'en crois certains des messages qu'il a postés sur d'autres fils. Je ne polemiquerai pas avec lui. Son propos a une dimension essentialiste qui a été parfaitement soulignée par d'autres. C'est lui que ça qualifie...
Encore merci à ceux qui ont réagi.
- InvitéInvité
RogerMartin a écrit:Bon, cette remarque fait de moi une complexée, et de toi un complexiste. J'espère que tu es satisfait.Tamerlan a écrit:RogerMartin a écrit: Deux étudiantes ont tenté de m'entrainer dans une querelle selon laquelle des appréciations que j'avais portées sur leurs DM ("illisible" pour l'une, "décousu" pour l'autre -- hélas j'avais du annoter ainsi les 3/4 du paquet) étaient motivées par mon racisme profond. J'ai halluciné, mais surtout, une fois la querelle vidée (j'avoue, je les ai menacées de les trainer en commission disciplinaire pour insulte tant j'étais retournée), je n'ai pas pu m'empecher de me dire qu'elles devaient avoir été en butte à bien des remarques racistes pour sauter immédiatement à cette conclusion.
RM tu pratiques trop la pensée complexe !
L'essentiel pour 2017 c'est quand même d'avoir une bonne complexion!
- DanskaOracle
Le Monde publie un article lié à ce thème, dans son supplément Education : "Orientation : quand les préjugés font bifurquer l'avenir". Je ne sais pas à quel point c'est volontaire, mais il y a un joyeux mélange entre discrimination raciale, origine sociale et préjugés, dans cet article !
Quelques extraits pour illustrer la confusion :
Et un peu plus loin...
Un passage intéressant tout de même :
(mais un dernier passage qui m'a fait bondir :
Quelques extraits pour illustrer la confusion :
Hélène Seingier, du Monde a écrit:Sarah, jeune Parisienne studieuse originaire du Maghreb, avait des notes moyennes en seconde, et une grande envie de poursuivre vers le droit, via un bac général. Pourtant, au conseil de classe de fin d'année, le verdict tombe : ce sera une première technologique pour elle, alors que ses amies qui ont des notes similaires partent vers la voie générale et une filière littéraire.
Et un peu plus loin...
L'histoire de Sarah n'est pas isolée. " A niveau scolaire égal, les professeurs ont tendance à orienter les élèves de milieu favorisé en seconde générale et les élèves de milieu défavorisé en seconde professionnelle ", avec un biais supplémentaire pour les jeunes d'origine étrangère, constate le défenseur des droits, Jacques Toubon, dans un rapport de novembre 2016.
Un passage intéressant tout de même :
Comment expliquer de tels -déterminismes ? Par l'organisation de l'orientation en France. Sur le territoire, les conseillers d'orientation psychologues sont débordés, et certains centres d'information et d'orientation (CIO) ferment. Et pour les élèves d'origine -modeste, privés de " réseau " et de conseils dans leur entourage, l'orientation repose finalement sur des enseignants… qui ne sont pas formés à ces questions. [...] Nombre de barrières se trouvent aussi dans la tête des élèves et de leurs familles. " Beaucoup de jeunes qui ont le potentiel pour des filières longues demandent des filières courtes. Si on n'agit pas, c'est un facteur de reproduction des inégalités ", s'inquiète Carine Ogounchi, proviseure -adjointe dans la Loire. Faute d'information sur les filières et les métiers, faute de modèles dans leur entourage, les adolescents de milieu populaire s'autocensurent.
(mais un dernier passage qui m'a fait bondir :
:shock: )L'évolution, cependant, reste soumise aux bonnes volontés des uns et des autres. " Il faudrait rappeler à certains profs principaux que nous avons des heures dédiées à l'orientation -individualisée de nos élèves et une indemnité pour cela ! ", souligne Philippe Dive.
- neomathÉrudit
A Hirondelle78, Rendash et Margot :
L'utilisation que vous faites de l'accusation d'antisémitisme pour me disqualifier est :
1) Ignoble et lâche d'un point de vue humain.
2) Particulièrement grotesque, dans une discussion sur l'exaspérante manie qu'ont certains élèves de jouer la carte du racisme pour se dédouaner de leurs turpitudes. Vous semblez faire exprès de démontrer que certains enseignants ne valent pas mieux que leurs élèves.
Rappel des faits : je vouvoie systématiquement tous les membres du forum. Mais je me le tiens pour dit. La prochaine fois que je m'adresse à Hirondelle78, je le fais en espagnol, évitant ainsi toute ambiguïté entre vous de politesse et vous du pluriel.
L'utilisation que vous faites de l'accusation d'antisémitisme pour me disqualifier est :
1) Ignoble et lâche d'un point de vue humain.
2) Particulièrement grotesque, dans une discussion sur l'exaspérante manie qu'ont certains élèves de jouer la carte du racisme pour se dédouaner de leurs turpitudes. Vous semblez faire exprès de démontrer que certains enseignants ne valent pas mieux que leurs élèves.
Rappel des faits : je vouvoie systématiquement tous les membres du forum. Mais je me le tiens pour dit. La prochaine fois que je m'adresse à Hirondelle78, je le fais en espagnol, évitant ainsi toute ambiguïté entre vous de politesse et vous du pluriel.
- RogerMartinBon génie
Mais quand on vouvoie, on dit à une femme "Vous etes charmante", non "Vous etes charmantes". D'où l'intéret de soigner l'orthographe grammaticale !
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- RendashBon génie
neomath a écrit:A Hirondelle78, Rendash et Margot :
L'utilisation que vous faites de l'accusation d'antisémitisme pour me disqualifier est :
1) Ignoble et lâche d'un point de vue humain.
2) Particulièrement grotesque, dans une discussion sur l'exaspérante manie qu'ont certains élèves de jouer la carte du racisme pour se dédouaner de leurs turpitudes. Vous semblez faire exprès de démontrer que certains enseignants ne valent pas mieux que leurs élèves.
Rappel des faits : je vouvoie systématiquement tous les membres du forum. Mais je me le tiens pour dit. La prochaine fois que je m'adresse à Hirondelle78, je le fais en espagnol, évitant ainsi toute ambiguïté entre vous de politesse et vous du pluriel.
La prochaine fois que tu t'adresses à Hirondelle78 ou à qui que ce soit d'autre, fais-le déjà en bon français, pour commencer, afin de ne pas laisser d'ambiguïté : en écrivant "vous êtes victimes", tu ne pouvais pas t'adresser à une seule personne, de toute évidence. Le pluriel, ça compte ; si tu t'assieds sur l'orthographe, ne t'étonne pas d'être compris de travers.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ChamilNiveau 9
gregwb a écrit:Je n'ai pas vu le sujet évoqué ailleurs, je m'excuse si c'est le cas.
Le titre est un peu provocateur mais j'ai été choqué à la lecture de l'article suivant:
à lire sur Slate
Tout d'abord ces quelques passages m'ont fait bondir :
J’ai toujours été très vocale, alors j’ai d’abord pensé qu’on me percevait comme une emmerdeuse et pas forcément qu’on me méprisait en tant que femme noire. Ça s’est précisé en grandissant. J’ai souvent énervé les personnes blanches qui ont essayé de m’encadrer, en demandant, par exemple, pourquoi on éludait la question de la colonisation et qu’on apprenait seulement la décolonisation.» Elève brillante, qui a plus tard étudié la sociologie sur les bancs de Sciences Po, Amandine dit avoir toujours été dans les meilleurs élèves de sa classe sans jamais avoir décroché les félicitations au collège «pour des raisons farfelues», notamment son goût pour le bavardage
ou
«J’ai vraiment commencé à comprendre qu’il y avait un rapport de force quand j’ai vu mes professeurs se réjouir à l’idée d’envoyer un élève non-blanc en CAP en conseil de classe», raconte t-elle.
ou
Quand en classe de 3e, alors que j’étais suppléante aux délégués de classe, mes professeurs ont ri à gorge déployée à l'évocation du projet professionnel «trop ambitieux» (pharmacien) d’un camarade d’origine maghrébine. Ou quand mon professeur d’histoire de terminale s’est emporté contre moi parce que je déplorais d’avoir découvert l’histoire des zoos humains par moi-même, en feuilletant mon livre de cours.
Ces passages m'ont fait mal. Je ne suis pas comme ça. Je ne vais pas m'emporter contre un élève qui découvre un fait historique peu glorieux de notre pays (ou d'un autre).
Est ce que les témoignages sont biaisés? Est ce qu'il y a vraiment des collègues comme ça?
J'admets que lorsqu'on parle d'orientation pour un élève on peut entendre parfois quelques biais sexistes (une fille en difficulté scolaire et qui n'a pas trop d'idée d'orientation se voit plutôt proposer un CAP petite enfance qu'un CAP boucherie) mais à ce point, j'en reste sans voix.
L'Education nationale a une vraie difficulté à admettre qu'elle n'est pas immunisée contre le racisme et les discriminations. La difficulté réside dans la manière de mesurer le phénomène, car le "ressenti" souvent utilisé est un indicateur intéressant mais incomplet.
www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/1378029/ES464M.pdf
Surtout que statistiquement, les enfants d'immigrés réussissent plus à l'école que les enfants de Français à niveau socio-économique égal. Cependant, il y a indéniablement des groupes ethniques qui réussissent moins et sont plus orientés vers des filières de relégation (Afrique subsaharienne en particulier).
- ChamilNiveau 9
Jane a écrit:
Je peux néanmoins comprendre le sentiment de discrimination; en effet, les élèves issus des "quartiers" comme il est de bon ton de les appeler, qui cumulent échec scolaire, difficultés sociales souvent, carences éducatives parfois, impression d'être à la jonction de deux mondes (celui de leurs origines et celui dans lequel ils vivent) tout en n'étant nulle part chez soi et qui se sentent abandonnés par la république n'ont finalement que deux alternatives: soit s'en sortir, soit accuser les autres de ne pas pouvoir s'en sortir.
Enfin, il y a aussi le racisme dont nous, profs, sommes les victimes de la part de nos élèves... Et que la demoiselle évince.
La discrimination n'est pas qu'un sentiment en France, c'est une réalité massive montrée par les (rares) études sur le sujet:
http://www.lemonde.fr/emploi/article/2016/12/13/discriminations-a-l-embauche-une-etude-severe-pour-les-grandes-entreprises-francaises_5047845_1698637.html
http://www.parisschoolofeconomics.eu/fr/actualites/marie-anne-valfort-oui-les-musulmans-sont-discrimines-en-france-oui-des-solutions-existent/#MEDIA
Quant à expliquer que les discriminés sont (un peu) responsables des discriminations, c'est moralement et techniquement le même raisonnement qui explique que les femmes violées l'ont (un peu) cherché. C'est assez inquiétant qu'un(e) fonctionnaire, une position qui constitue une circonstance aggravante en cas de délit de discrimination soit dit en passant, puisse tenir un tel discours.
https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000864827
- BabsieNiveau 10
Ce fil est surréaliste dans ses derniers messages.
- Hervé HervéFidèle du forum
Chamil a écrit:
La discrimination n'est pas qu'un sentiment en France, c'est une réalité massive montrée par les (rares) études sur le sujet:
Et si des fainéants et autres glandeurs s'en servent comme prétexte (ce qui est très courant) ça n'enlève rien à la réalité du fait (même si la discrimination est souvent inconsciente en tous cas dans l'Éducation nationale).
_________________
« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- gregwbNiveau 6
Rendash a écrit:gregwb a écrit:Je reviens avec un peu de recul sur ma première lecture de l'article.
Je comprends bien qu'il faut se méfier des témoignages, que l'article manque de sources, de mise en perspective, de chiffres.
Mais, ce qui me dérange, c'est l'impression que notre profession a laissé à ces femmes noires. L'intention de certaines remarques, de certaines sanctions n'était peut-être pas raciste mais elle est ressentie comme raciste par certaines personnes.
Peut-être que celles-ci voient du racisme partout? peut-être que les auteurs de ces remarques sont plus maladroits qu'autre chose?
Mais au bout du compte, il y a une impression de racisme qui est laissée. Ça me désole, ça m'interroge sur ce que nous faisons.
Des collègues racistes, j'en ai croisé. Je me souviens très bien d'une, en particulier, qui m'a dit les yeux dans les yeux que, pour elle, l'inégalité des races était une évidence.
A l'époque (c'était il y a presque 15 ans), je m'étais dit que son discours serait noyé par mes autres collègues bien plus bienveillants. (je terminais un remplacement)
Finalement, un seul fruit véreux arriverait-il à pourrir tout le panier? Je ne l'imaginais pas avant....
Je suis effaré par deux choses :
- le racisme, réel et évident, que tu décris dans ton anecdote
- la dernière phrase, qui me consterne, et que je trouve insultante pour l'immense majorité des collègues qui ne sont pas concernés par l'abyssale connerie de ladite anecdote.
Je ne me sens concerné ni de près ni de loin par les propos ou les attitudes des salopards qui se permettent des réflexions racistes, ou sexistes, ou homophobes, ou que sais-je encore ; je ne vois donc pas en quoi ça devrait nous interroger, nous. Nous n'avons rien de commun avec ces gens-là, dont la place est en taule et non devant des élèves. Nous n'avons certainement pas à nous culpabiliser pour leurs propos.
Loin de moi l'idée de vouloir insulter l'immense majorité de mes collègues. Je m'en excuse si certains se sont sentis insultés.
Je ne culpabilise pas pour les propos racistes des autres. En revanche quand je peux je les contredis.
Ce qui m'interroge c'est que j'imagine très bien ces jeunes femmes noires avoir eu dans leur scolarité 30 professeurs, que 2-3 ont fait des remarques qui ont pu être mal interprétées ou qui étaient vraiment racistes (et c'est déjà trop), et finalement, on a l'impression que, pour elle, la majorité des enseignants sont racistes. Pourtant, elles ont du en entendre des profs qui reprenaient des élèves qui faisaient des remarques racistes, elles ont dû en avoir des cours sur les discriminations, elles en ont vu des conférenciers invités dans les établissement pour parler du "vivre ensemble" etc.... Et face à tout cela, il aura peut-être suffit d'une seule fois pour casser leur image de l'école. Voilà ce qui me désole.
Et l'année prochaine quand je referai mon cours d'EMC sur les discriminations, peut-être qu'à cause de cela, ou grâce à cela, je changerai des éléments de la leçon .... ou pas.
- ZagaraGuide spirituel
Travaux pratiques : comment fait-on pour faire retirer de son poste (et de son emploi) un enseignant qui se met en infraction pénale par un racisme avéré ? Et surtout, qui peut le faire ?
- RendashBon génie
Zagara a écrit:Travaux pratiques : comment fait-on pour faire retirer de son poste (et de son emploi) un enseignant qui se met en infraction pénale par un racisme avéré ? Et surtout, qui peut le faire ?
Aucune idée, sinon que ça ne peut passer que par voie hiérarchique. En revanche, faire un éclat terrible en salle des professeurs jusqu'à faire ravaler ses paroles à l'abr-uti, ça, c'est à la portée de tout le monde. Le racisme décomplexé, ça suffit : ces cons doivent à nouveau avoir honte de leurs opinions, et il faut s'y employer.
Et, non à la censure, au passage : il est parfaitement ridicule de censurer "a-b-r-u-t-i", on passe les bornes de la connerie. Qui n'est pas censuré, tiens, lol.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- verdurinHabitué du forum
On peut se demander si, en ce qui concerne l'école, cette discrimination ne serait pas une discrimination de classe sociale plutôt qu'une discrimination raciale.Chamil a écrit:Jane a écrit:
Je peux néanmoins comprendre le sentiment de discrimination; en effet, les élèves issus des "quartiers" comme il est de bon ton de les appeler, qui cumulent échec scolaire, difficultés sociales souvent, carences éducatives parfois, impression d'être à la jonction de deux mondes (celui de leurs origines et celui dans lequel ils vivent) tout en n'étant nulle part chez soi et qui se sentent abandonnés par la république n'ont finalement que deux alternatives: soit s'en sortir, soit accuser les autres de ne pas pouvoir s'en sortir.
Enfin, il y a aussi le racisme dont nous, profs, sommes les victimes de la part de nos élèves... Et que la demoiselle évince.
La discrimination n'est pas qu'un sentiment en France, c'est une réalité massive montrée par les (rares) études sur le sujet:
http://www.lemonde.fr/emploi/article/2016/12/13/discriminations-a-l-embauche-une-etude-severe-pour-les-grandes-entreprises-francaises_5047845_1698637.html
http://www.parisschoolofeconomics.eu/fr/actualites/marie-anne-valfort-oui-les-musulmans-sont-discrimines-en-france-oui-des-solutions-existent/#MEDIA
Quant à expliquer que les discriminés sont (un peu) responsables des discriminations, c'est moralement et techniquement le même raisonnement qui explique que les femmes violées l'ont (un peu) cherché. C'est assez inquiétant qu'un(e) fonctionnaire, une position qui constitue une circonstance aggravante en cas de délit de discrimination soit dit en passant, puisse tenir un tel discours.
https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000864827
Mais c'est un sujet qui n'intéresse plus personne, et surtout pas les sociologues de l'éducation.
_________________
Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- Il faut expérimenter à grande échelle la libre orientation des élèves en fin de 3e "car nous ne sommes pas capables d'en mesurer toutes les conséquences" (+ libre orientation en fin de 2nde !)
- urgent sujet brevet racisme
- Journée de retrait de l'école contre la "théorie du genre".
- Livres sur le racisme : des titres ?
- Racisme en salle des professeurs.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum