- LizbethNiveau 1
Bonjour,
je viens vers vous car je vis une situation de découragement et d'épuisement à mes yeux incompréhensible (au point d'en arriver à envisager de me reconvertir) et j'aurais voulu avoir des avis extérieurs.
Après une année de stage à 18h en collège qui a été assez difficile (formation absente, relation avec la tutrice compliquée) et une année de TZR où j'ai cumulé les remplacements de 2H sur trois départements différents (le pire a été le remplacement à 2h30 de mon domicile...) et où j'ai dû accepter des remplacement dans des disciplines différentes, j'ai (enfin) obtenu un poste fixe. J'ai commencé l'année au comble de ma joie car je voyais enfin la possibilité de m'investir réellement, de mener des projets, d'avoir une stabilité, de ne pas être un simple bouche-trou. Malgré cela, j'ai craqué au bout du premier mois: je fais 2h30 de route par jour avec des frais de péage assez élevés qui pèsent lourd sur mon budget (et impossible de déménager car mon chéri travaille dans la direction opposée à la mienne, et on a enfin la possibilité d'habiter ensemble), j'ai 6 niveaux avec des classes de 30 élèves (je suis prof de langue), je suis sur deux établissements (collège / lycée), donc étant encore débutant la préparation de cours reste assez pénible, sans compter que j'ai du mal à jongler entre deux modes de fonctionnement différents (pour moi enseigner en collège ce n'est pas du tout le même métier que ce qu'on fait en lycée..). Je suis la seule dans ma discipline sur les deux établissements, donc je me sens souvent assez isolée, et les deux chefs me mettent pas mal la pression pour que j'organise un voyage dans chaque établissement + des projet, pour ensuite exiger que je rattrape les heures quand j'organise une sortie dans l'autre établissement.. . Bref...Le métier a toujours été une passion pour moi, mais depuis cette année toute cette situation est en train de me dégoûter du métier, je suis constamment épuisée, je n'arrive pas encore à m'épanouir en cours, ça m'est déjà arrivé de faire des crises d'angoisse sur l'autoroute et ça m'est déjà arrivé de m'endormir et de faire un accident (là aussi au niveau horaire je travaille 5 j/5 et je commence tout les matins à 8h). Après une année de concours et une année de stage très prenants, j'ai à nouveau peu de place pour ma vie privée et souvent j"en arrive au point de me dire que j'aimerais avoir tout simplement un boulot alimentaire, qui se termine à 17h30 et puis on pense à autre chose. Je sais aussi que dans ma discipline il faudra attendre plusieurs années pour une mutation qui me rapproche de mon domicile, alors je commence à me poser beaucoup de questions, car je suis jeune et certes j'aime enseigner , mais j'aime aussi prendre mon temps pour me cultiver (chose que je n'ai pas du tout le temps de faire par exemple) et j'ai envie de vivre ma vie avec un minimum de sérénité et sans tout ce stress quotidien qui devient pour moi insupportable.
Je sais aussi que je suis loin d'être dans la pire des situations, que beaucoup parmi vous connaissent des galères bien pire au quotidien (TZR, éloignement de la famille, etc..), alors la question que je me pose est la suivante: est-ce normal d'être épuisée chaque seconde de sa vie, d'être constamment sous pression au point d'en avoir les larmes aux yeux tous les soirs et d'en faire des insomnies quand on débute dans ce métier? Je n'arrive pas à comprendre si ce que je vis et je ressens est "normal" dans le métier d'enseignant, et qu'il faut tout simplement patienter d'avoir un peu plus d'expérience, surtout que j'aime beaucoup le contact avec les élèves et qu'avec eux ça se passe bien, ou si alors mon mal être naît peut-être du fait que ce métier n'est peut-être pas fait pour moi et qu'il faudrait que je change de voie rapidement..J'ai toujours eu un caractère plutôt fort et déterminé, mais cette situation est vraiment en train de me plomber le moral...
Merci d'avoir pris le temps de me lire
je viens vers vous car je vis une situation de découragement et d'épuisement à mes yeux incompréhensible (au point d'en arriver à envisager de me reconvertir) et j'aurais voulu avoir des avis extérieurs.
Après une année de stage à 18h en collège qui a été assez difficile (formation absente, relation avec la tutrice compliquée) et une année de TZR où j'ai cumulé les remplacements de 2H sur trois départements différents (le pire a été le remplacement à 2h30 de mon domicile...) et où j'ai dû accepter des remplacement dans des disciplines différentes, j'ai (enfin) obtenu un poste fixe. J'ai commencé l'année au comble de ma joie car je voyais enfin la possibilité de m'investir réellement, de mener des projets, d'avoir une stabilité, de ne pas être un simple bouche-trou. Malgré cela, j'ai craqué au bout du premier mois: je fais 2h30 de route par jour avec des frais de péage assez élevés qui pèsent lourd sur mon budget (et impossible de déménager car mon chéri travaille dans la direction opposée à la mienne, et on a enfin la possibilité d'habiter ensemble), j'ai 6 niveaux avec des classes de 30 élèves (je suis prof de langue), je suis sur deux établissements (collège / lycée), donc étant encore débutant la préparation de cours reste assez pénible, sans compter que j'ai du mal à jongler entre deux modes de fonctionnement différents (pour moi enseigner en collège ce n'est pas du tout le même métier que ce qu'on fait en lycée..). Je suis la seule dans ma discipline sur les deux établissements, donc je me sens souvent assez isolée, et les deux chefs me mettent pas mal la pression pour que j'organise un voyage dans chaque établissement + des projet, pour ensuite exiger que je rattrape les heures quand j'organise une sortie dans l'autre établissement.. . Bref...Le métier a toujours été une passion pour moi, mais depuis cette année toute cette situation est en train de me dégoûter du métier, je suis constamment épuisée, je n'arrive pas encore à m'épanouir en cours, ça m'est déjà arrivé de faire des crises d'angoisse sur l'autoroute et ça m'est déjà arrivé de m'endormir et de faire un accident (là aussi au niveau horaire je travaille 5 j/5 et je commence tout les matins à 8h). Après une année de concours et une année de stage très prenants, j'ai à nouveau peu de place pour ma vie privée et souvent j"en arrive au point de me dire que j'aimerais avoir tout simplement un boulot alimentaire, qui se termine à 17h30 et puis on pense à autre chose. Je sais aussi que dans ma discipline il faudra attendre plusieurs années pour une mutation qui me rapproche de mon domicile, alors je commence à me poser beaucoup de questions, car je suis jeune et certes j'aime enseigner , mais j'aime aussi prendre mon temps pour me cultiver (chose que je n'ai pas du tout le temps de faire par exemple) et j'ai envie de vivre ma vie avec un minimum de sérénité et sans tout ce stress quotidien qui devient pour moi insupportable.
Je sais aussi que je suis loin d'être dans la pire des situations, que beaucoup parmi vous connaissent des galères bien pire au quotidien (TZR, éloignement de la famille, etc..), alors la question que je me pose est la suivante: est-ce normal d'être épuisée chaque seconde de sa vie, d'être constamment sous pression au point d'en avoir les larmes aux yeux tous les soirs et d'en faire des insomnies quand on débute dans ce métier? Je n'arrive pas à comprendre si ce que je vis et je ressens est "normal" dans le métier d'enseignant, et qu'il faut tout simplement patienter d'avoir un peu plus d'expérience, surtout que j'aime beaucoup le contact avec les élèves et qu'avec eux ça se passe bien, ou si alors mon mal être naît peut-être du fait que ce métier n'est peut-être pas fait pour moi et qu'il faudrait que je change de voie rapidement..J'ai toujours eu un caractère plutôt fort et déterminé, mais cette situation est vraiment en train de me plomber le moral...
Merci d'avoir pris le temps de me lire
- SépiaNiveau 9
Non, c'est pas normal d'être dans cet état. Je le vis également.
Pour ma part, je suis trop sous pression et je n'arrive pas à évacuer le stress (en même temps je suis stagiaire, mais j'ai aussi le km + la pression de la part des chefs d'établissements)
Je ne sais pas trop quoi te dire à par que je compatis totalement...
Pour ma part, je suis trop sous pression et je n'arrive pas à évacuer le stress (en même temps je suis stagiaire, mais j'ai aussi le km + la pression de la part des chefs d'établissements)
Je ne sais pas trop quoi te dire à par que je compatis totalement...
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"La chance et la malchance sont deux godets d'un même puits"
- GerardmNiveau 4
Salut à toi car à tombe bien il y a quelques semaines j ai assisté à une conférence organisée par le syndicat snalc pour pas le nommer , il y avait justement monsieur Boyer un ancien enseignant qui a voulu changer de métier si ça peut t'aider .
Va faire un tour sur son site et contacte son association le https://www.apresprof.org
Il y a.un ouvrage intéressant sur la souffrance au travail des enseignants ici des extraits https://www.apresprof.org/nous-contacter-1/
Va faire un tour sur son site et contacte son association le https://www.apresprof.org
Il y a.un ouvrage intéressant sur la souffrance au travail des enseignants ici des extraits https://www.apresprof.org/nous-contacter-1/
- aurel76Niveau 6
Après, comme tu le dis c'est ta première année en poste fixe donc une fois que tu auras préparé tes cours, l'année prochaine devrait te laisser plus de temps libre. Tu n'auras pas tout à reconstruire, juste des réajustements à faire sur certaines séquences.
Et pour la pression que te mettent les CDE, ta situation personnelle (avec les distances parcourues et l'emploi du temps sur 5 jours) suffit amplement à justifier que pour le moment tu ne veuilles/ puisses pas organiser un projet de voyage ou sortie.
Et pour la pression que te mettent les CDE, ta situation personnelle (avec les distances parcourues et l'emploi du temps sur 5 jours) suffit amplement à justifier que pour le moment tu ne veuilles/ puisses pas organiser un projet de voyage ou sortie.
- Kan-gourouFidèle du forum
Oui, Lizbeth, tu es tout à fait normale. Les premières années sont très difficiles, même quand on habite près de son unique établissement. Avec la réforme, nous sommes tous sur les rotules, et toi tu as encore plus de raisons de l'être.
Alors lève le pied et prends du temps pour toi. Avoir sans arrêt les larmes aux yeux, c'est un signe d'extrême fatigue, et cela ne doit pas dégénérer. Je le sais puisque c'était mon cas en novembre dernier et j'ai fini en burn-out (et j'enseigne depuis 8 ans). Il te faut du repos alors laisse tomber les sorties, voyages et tout ce qui peut s'ajouter à tes cours. Les chefs t'en demanderont toujours plus, surtout si tu ne sais pas dire non. Rappelle-leur que, puisque tu es la seule de ta matière, si tu es en arrêt pour épuisement, il n'y aura personne pour prendre en charge les élèves alors à force de t'en demander toujours plus, ils finiront par n'avoir plus rien du tout.
Enfin, tu es peut-être seule dans ta matière, mais tu as forcément des collègues à qui tu peux parler et avec qui tu peux décompresser. Même s'ils ne peuvent pas résoudre tes problèmes à ta place, ils peuvent te soutenir et partager leur vécu, voire calmer le jeu avec les chefs.
Courage !
Alors lève le pied et prends du temps pour toi. Avoir sans arrêt les larmes aux yeux, c'est un signe d'extrême fatigue, et cela ne doit pas dégénérer. Je le sais puisque c'était mon cas en novembre dernier et j'ai fini en burn-out (et j'enseigne depuis 8 ans). Il te faut du repos alors laisse tomber les sorties, voyages et tout ce qui peut s'ajouter à tes cours. Les chefs t'en demanderont toujours plus, surtout si tu ne sais pas dire non. Rappelle-leur que, puisque tu es la seule de ta matière, si tu es en arrêt pour épuisement, il n'y aura personne pour prendre en charge les élèves alors à force de t'en demander toujours plus, ils finiront par n'avoir plus rien du tout.
Enfin, tu es peut-être seule dans ta matière, mais tu as forcément des collègues à qui tu peux parler et avec qui tu peux décompresser. Même s'ils ne peuvent pas résoudre tes problèmes à ta place, ils peuvent te soutenir et partager leur vécu, voire calmer le jeu avec les chefs.
Courage !
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Travaux en cours...
- LeclochardEmpereur
Lizbeth a écrit:Bonjour,
je viens vers vous car je vis une situation de découragement et d'épuisement à mes yeux incompréhensible (au point d'en arriver à envisager de me reconvertir) et j'aurais voulu avoir des avis extérieurs.
Après une année de stage à 18h en collège qui a été assez difficile (formation absente, relation avec la tutrice compliquée) et une année de TZR où j'ai cumulé les remplacements de 2H sur trois départements différents (le pire a été le remplacement à 2h30 de mon domicile...) et où j'ai dû accepter des remplacement dans des disciplines différentes, j'ai (enfin) obtenu un poste fixe. J'ai commencé l'année au comble de ma joie car je voyais enfin la possibilité de m'investir réellement, de mener des projets, d'avoir une stabilité, de ne pas être un simple bouche-trou. Malgré cela, j'ai craqué au bout du premier mois: je fais 2h30 de route par jour avec des frais de péage assez élevés qui pèsent lourd sur mon budget (et impossible de déménager car mon chéri travaille dans la direction opposée à la mienne, et on a enfin la possibilité d'habiter ensemble), j'ai 6 niveaux avec des classes de 30 élèves (je suis prof de langue), je suis sur deux établissements (collège / lycée), donc étant encore débutant la préparation de cours reste assez pénible, sans compter que j'ai du mal à jongler entre deux modes de fonctionnement différents (pour moi enseigner en collège ce n'est pas du tout le même métier que ce qu'on fait en lycée..). Je suis la seule dans ma discipline sur les deux établissements, donc je me sens souvent assez isolée, et les deux chefs me mettent pas mal la pression pour que j'organise un voyage dans chaque établissement + des projet, pour ensuite exiger que je rattrape les heures quand j'organise une sortie dans l'autre établissement.. . Bref...Le métier a toujours été une passion pour moi, mais depuis cette année toute cette situation est en train de me dégoûter du métier, je suis constamment épuisée, je n'arrive pas encore à m'épanouir en cours, ça m'est déjà arrivé de faire des crises d'angoisse sur l'autoroute et ça m'est déjà arrivé de m'endormir et de faire un accident (là aussi au niveau horaire je travaille 5 j/5 et je commence tout les matins à 8h). Après une année de concours et une année de stage très prenants, j'ai à nouveau peu de place pour ma vie privée et souvent j"en arrive au point de me dire que j'aimerais avoir tout simplement un boulot alimentaire, qui se termine à 17h30 et puis on pense à autre chose. Je sais aussi que dans ma discipline il faudra attendre plusieurs années pour une mutation qui me rapproche de mon domicile, alors je commence à me poser beaucoup de questions, car je suis jeune et certes j'aime enseigner , mais j'aime aussi prendre mon temps pour me cultiver (chose que je n'ai pas du tout le temps de faire par exemple) et j'ai envie de vivre ma vie avec un minimum de sérénité et sans tout ce stress quotidien qui devient pour moi insupportable.
Je sais aussi que je suis loin d'être dans la pire des situations, que beaucoup parmi vous connaissent des galères bien pire au quotidien (TZR, éloignement de la famille, etc..), alors la question que je me pose est la suivante: est-ce normal d'être épuisée chaque seconde de sa vie, d'être constamment sous pression au point d'en avoir les larmes aux yeux tous les soirs et d'en faire des insomnies quand on débute dans ce métier? Je n'arrive pas à comprendre si ce que je vis et je ressens est "normal" dans le métier d'enseignant, et qu'il faut tout simplement patienter d'avoir un peu plus d'expérience, surtout que j'aime beaucoup le contact avec les élèves et qu'avec eux ça se passe bien, ou si alors mon mal être naît peut-être du fait que ce métier n'est peut-être pas fait pour moi et qu'il faudrait que je change de voie rapidement..J'ai toujours eu un caractère plutôt fort et déterminé, mais cette situation est vraiment en train de me plomber le moral...
Merci d'avoir pris le temps de me lire
Tu plaisantes ? Tu dois faire partie des gens dont la situation est la plus difficile (niveaux multiples, longs trajets, début de carrière..). Je comprends que tu essayes de relativiser mais objectivement, tu vis une forme d'enfer même si cela se passe bien avec les élèves. Ton épuisement me semble inévitable.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- bubulleNiveau 1
Salut,
effectivement tu es dans une des pires situations, ne minimise pas, surtout si cela amène à l'accident (l'as tu déclaré comme accident du travail si c'était sur ton trajet domicile-travail ?).
Apprends à dire non, tu as bien des arguments pour cela. Lève le pied. Focalise toi sur 2 ou 3 niveaux pour la conception de cours, pour le reste, fais pour le mieux, mais ne culpabilise pas: tu ne peux pas faire 6 niveaux différents parfaits une même année. Tu construiras cela au fur et à mesure.
Et si tu n'en peux plus, demande un arrêt au médecin. L'épuisement au travail n'est pas encore reconnu comme maladie professionnelle mais les médecins se rendent compte que cela se généralise.
Bon courage
effectivement tu es dans une des pires situations, ne minimise pas, surtout si cela amène à l'accident (l'as tu déclaré comme accident du travail si c'était sur ton trajet domicile-travail ?).
Apprends à dire non, tu as bien des arguments pour cela. Lève le pied. Focalise toi sur 2 ou 3 niveaux pour la conception de cours, pour le reste, fais pour le mieux, mais ne culpabilise pas: tu ne peux pas faire 6 niveaux différents parfaits une même année. Tu construiras cela au fur et à mesure.
Et si tu n'en peux plus, demande un arrêt au médecin. L'épuisement au travail n'est pas encore reconnu comme maladie professionnelle mais les médecins se rendent compte que cela se généralise.
Bon courage
- CasparProphète
Si tu es en langues, épargne-toi en suivant les manuels et leurs séquences toutes prêtes, cela peut de faire gagner pas mal de temps. Et l'année prochaine tu pourras réutiliser les mêmes séquences.
- Groupes de travail "Directeurs d'école" (1) et "Rased" (2) : Le Mammouth déchaîné met en ligne les documents de travail ministériels.
- Propositions de travail théâtral et de travail sur l'oral en classe entière
- Travail de recherche sur une longue durée par les élèves (travail de maturité)
- Travail du dimanche, travail féminin et modes de garde
- Contre la réforme : notre travail, tout notre travail, que notre travail.
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