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- Isis39Enchanteur
http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/enseignants-en-trois-ans-les-licenciements-de-stagiaires-ont-double.htmlLe 4 mai 2017, lors d'un comité technique ministériel de l'Éducation nationale, la direction générale des ressources humaines du ministère a présenté le "bilan de la campagne de titularisation des personnels enseignants des second et premier degrés", qu'EducPros s'est procuré. Résultat frappant : le nombre de licenciements d'enseignants-stagiaires, c'est-à-dire avant leur titularisation, a doublé entre les années scolaires 2012-2015 et 2015-2016.
Les principaux motifs de licenciement sont connus : difficultés autour de la didactique, de la gestion de classe, de la pédagogie, de la posture d'enseignant ou des connaissances de la discipline.
- William FosterExpert
Et de quel droit l'administration se donne-t-elle le droit de ne pas être bienveillante envers ces enseignants stagiaires ?
Plus surprenant encore : comment peut-on encore avoir de nos jours des "difficultés autour de la didactique, de la gestion de classe, de la pédagogie" quand on a des pédagogues enseignant en sciences de l'éducation aussi balèzes que les nôtres ?
Plus surprenant encore : comment peut-on encore avoir de nos jours des "difficultés autour de la didactique, de la gestion de classe, de la pédagogie" quand on a des pédagogues enseignant en sciences de l'éducation aussi balèzes que les nôtres ?
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- Marc S.Niveau 4
Oui, c'est navrant.
Les démissions/abandons l'année du stage augmentent également.
Les raisons sont évidemment multiples, mais si déjà on arrêtait de pilonner les jeunes collègues avec sans cesse des rapports et des cases à remplir, il y en aurait moins qui craqueraient. Je suis effaré de voir à quel point, en lettres, le suivi des stagiaires s'est durci; ils sont cadenassés, fliqués, sommés de croiser toujours plus de paramètres. Quand je compare avec mon stage: 1994, une seule classe en responsabilité, des heures de formations (lol) à l'IUFM peu efficaces mais dans une ambiance relativement bon enfant et sans travail supplémentaire, ou si peu - et l'année était quand même bien remplie et stressante. Là, ils rendent des comptes en permanence. Des stagiaires de différentes académies commencent à se révolter contre la lourdeur de l'année - ça ne serait pas difficile d'y remédier, et ça ne coûterait pas un radis. Mais non, en haut lieu on s'interroge, on pense que ce ne sont que des "suppositions", faut voir, faut faire une commission etc. A tous les coups certains vont arriver à la conclusion qu'il faut davantage encadrer les stagiaires, trop livrés à eux-mêmes - histoire de les achever.
Je tire mon chapeau à tous les stagiaires qui gardent la foi et arrivent à faire un excellent travail dans ce contexte.
Les démissions/abandons l'année du stage augmentent également.
Les raisons sont évidemment multiples, mais si déjà on arrêtait de pilonner les jeunes collègues avec sans cesse des rapports et des cases à remplir, il y en aurait moins qui craqueraient. Je suis effaré de voir à quel point, en lettres, le suivi des stagiaires s'est durci; ils sont cadenassés, fliqués, sommés de croiser toujours plus de paramètres. Quand je compare avec mon stage: 1994, une seule classe en responsabilité, des heures de formations (lol) à l'IUFM peu efficaces mais dans une ambiance relativement bon enfant et sans travail supplémentaire, ou si peu - et l'année était quand même bien remplie et stressante. Là, ils rendent des comptes en permanence. Des stagiaires de différentes académies commencent à se révolter contre la lourdeur de l'année - ça ne serait pas difficile d'y remédier, et ça ne coûterait pas un radis. Mais non, en haut lieu on s'interroge, on pense que ce ne sont que des "suppositions", faut voir, faut faire une commission etc. A tous les coups certains vont arriver à la conclusion qu'il faut davantage encadrer les stagiaires, trop livrés à eux-mêmes - histoire de les achever.
Je tire mon chapeau à tous les stagiaires qui gardent la foi et arrivent à faire un excellent travail dans ce contexte.
- GaliNéoFidèle du forum
Notation bienveillante pour les élèves, mais pas pour les profs-stagiaires ? Une fois encore, on tire à boulets rouges chez les jeunes profs sans pour autant rien remettre en cause. La lourdeur administrative est déjà une tare qui nuit à l'épanouissement des futurs enseignants. A peine le concours obtenu, l’Éducation Nationale fait tout pour les dégoûter. Et ce ne sont pas nos pédagogues qui vont changer quoi que ce soit...
Peut-être M. Macron fera-t-il quelque chose...
Peut-être M. Macron fera-t-il quelque chose...
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- gauvain31Empereur
En plus de l'infantilisation des stagiaires, il faut aussi regarder du côté de la maquette des concours et des examens à l'université. On a "professionnalisé" les concours depuis quelques années pour justement avoir de jeunes enseignants bien formés à la didactique et tant pis pour les connaissances. On a mis des compensations à outrance où finalement un jeune en licence SVT peut avoir eu sa licence avec le sport, le Russe, etc....Et là, que dit ce rapport? Que finalement ces jeunes enseignants sont mauvais dans tous les domaines qui touchent l'enseignement dont je cite ci dessus 'la didactique et la pédagogie... et les connaissances". c'est du foutage de g.....? A qui la faute? Ces personnes de l'ESPE/IUFM qui prônent la bienveillance auprès des élèves en lycée, au bac ... ces mêmes élèves qui font ensuite des études sont déjà fragilisés par leur niveau assez faible...puis obtiennent un concours et tout d'un coup hop, plus aucune bienveillance. J'ai l'impression que pas mal de formateurs ne veulent pas voir en face d'eux le résultats de plusieurs années de bienveillance, c'est leur connerie crasse qui leur revient à la gueule. Ils doivent, ces formateurs, faire un travail sur eux-mêmes
Quant à Macron, faut pas rêver, son ministre de l'éducation (sauf si c'est Bayrou) se laissera entraîner par les réformes déjà prévues dans les cartons.
Quant à Macron, faut pas rêver, son ministre de l'éducation (sauf si c'est Bayrou) se laissera entraîner par les réformes déjà prévues dans les cartons.
- ned3379Niveau 2
Présent ! Licencié en octobre dernier après une année de stage 2015-16 épuisante où j'ai été infantilisé, fliqué, harcelé, réprimé, dévalué, limite insulté et j'en oublie sans doute.
Pas de bol, j'ai rendu les coups, ça ne leur a pas plu... Donc ils ont menti sur mes rapports et voila !
Ah mais, dans les raisons du licenciement, on oublie aussi "pas formatable" (sic) parce que c'est aussi là que le bât blesse.
Pas de bol, j'ai rendu les coups, ça ne leur a pas plu... Donc ils ont menti sur mes rapports et voila !
Ah mais, dans les raisons du licenciement, on oublie aussi "pas formatable" (sic) parce que c'est aussi là que le bât blesse.
- almuixeNeoprof expérimenté
Et que fais-tu maintenant ? Peux-tu attaquer au tribunal administratif ?
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- ned3379Niveau 2
Ah ben non, t'as aucun recours. Je suis donc au chomage (du coup, merci Sarkozy pour une fois qui a permis ça en 2009) et je fais des cours en vidéo sur youtube.
Sinon, j'ai repassé 4 concours de l'enseignement (agreg physique, capes physique-chimie (que j'avais eu), capes maths et caplp math-sciences), et je me ferai stagiaire dans l'académie voisine pour faire discret avant de revenir lors du mouvement de titularisation.
Sinon, j'ai repassé 4 concours de l'enseignement (agreg physique, capes physique-chimie (que j'avais eu), capes maths et caplp math-sciences), et je me ferai stagiaire dans l'académie voisine pour faire discret avant de revenir lors du mouvement de titularisation.
- pamplemousses4Expert
ned3379 a écrit:Présent ! Licencié en octobre dernier après une année de stage 2015-16 épuisante où j'ai été infantilisé, fliqué, harcelé, réprimé, dévalué, limite insulté et j'en oublie sans doute.
Pas de bol, j'ai rendu les coups, ça ne leur a pas plu... Donc ils ont menti sur mes rapports et voila !
Ah mais, dans les raisons du licenciement, on oublie aussi "pas formatable" (sic) parce que c'est aussi là que le bât blesse.
Sic, authentiquement, écrit tel quel dans un rapport de l'ESPE ? Vraiment ? Ils auraient eu la bêtise et l'inconscience de le formuler si explicitement ?
- ned3379Niveau 2
Non, pas écrit explicitement. Ils sont pas aussi inconscients. Mais lors de l'entretien au jury de titularisation, tu le sens vraiment à leurs réactions face à mes réponses lors de leurs questions déconnectées du terrain.
- gauvain31Empereur
ned3379 a écrit:Ah ben non, t'as aucun recours. Je suis donc au chomage (du coup, merci Sarkozy pour une fois qui a permis ça en 2009) et je fais des cours en vidéo sur youtube.
Sinon, j'ai repassé 4 concours de l'enseignement (agreg physique, capes physique-chimie (que j'avais eu), capes maths et caplp math-sciences), et je me ferai stagiaire dans l'académie voisine pour faire discret avant de revenir lors du mouvement de titularisation.
Oui, c'est une bonne stratégie; il faut se faire discret et la fermer hélas pendant un an. Ca ne vaut pas le coup de perdre son emploi pour des gens comme ça
- GaliNéoFidèle du forum
Excellente stratégie, en espérant qu'elle soit payante. Courage, il faut savoir plier le genou de temps à autre.
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- IphigénieProphète
C'est quand même un peu tard de licencier après une année de stage éprouvant, la plupart du temps: on pourrait se rendre compte des faiblesses en amont. (Ou alors c'est que les "évaluations" sont nulles en amont?)
Ah pardon, c'est vrai qu'on est bienveillant.
Et en plus ça permet de faire croire qu'on recrute, mais non. Et en plus ça permet d'éliminer ceux qui sont au niveau mais qui n'ont pas le doigt sur la couture du pantalon, sans doute en effet...
Ah pardon, c'est vrai qu'on est bienveillant.
Et en plus ça permet de faire croire qu'on recrute, mais non. Et en plus ça permet d'éliminer ceux qui sont au niveau mais qui n'ont pas le doigt sur la couture du pantalon, sans doute en effet...
- Spoiler:
- J'ai eu une jeune collègue qui a vu sa carrière pourrie dès le début par K. Weiland qui ne lui pardonnait pas, sans doute, d'être agrégée à 22 ans.
- User17706Bon génie
Je me permets de reprendre ça mot pour mot.Marc S. a écrit:Oui, c'est navrant.
Les démissions/abandons l'année du stage augmentent également.
Les raisons sont évidemment multiples, mais si déjà on arrêtait de pilonner les jeunes collègues avec sans cesse des rapports et des cases à remplir, il y en aurait moins qui craqueraient. Je suis effaré de voir à quel point, en lettres, le suivi des stagiaires s'est durci; ils sont cadenassés, fliqués, sommés de croiser toujours plus de paramètres. Quand je compare avec mon stage: 1994, une seule classe en responsabilité, des heures de formations (lol) à l'IUFM peu efficaces mais dans une ambiance relativement bon enfant et sans travail supplémentaire, ou si peu - et l'année était quand même bien remplie et stressante. Là, ils rendent des comptes en permanence. Des stagiaires de différentes académies commencent à se révolter contre la lourdeur de l'année - ça ne serait pas difficile d'y remédier, et ça ne coûterait pas un radis. Mais non, en haut lieu on s'interroge, on pense que ce ne sont que des "suppositions", faut voir, faut faire une commission etc. A tous les coups certains vont arriver à la conclusion qu'il faut davantage encadrer les stagiaires, trop livrés à eux-mêmes - histoire de les achever.
Je tire mon chapeau à tous les stagiaires qui gardent la foi et arrivent à faire un excellent travail dans ce contexte.
J'ajoute, pour ne pas être en reste après l'intervention d'Iphigénie, que la haine de la compétence, sans être la règle fort heureusement, n'est pas non plus si rare que ça.
Mais bien sûr l'explication consistant à dire qu'une partie des lauréats, dans un contexte de recrutement difficile, ne « correspond pas aux attentes », n'est probablement pas entièrement fausse. Il n'est pas non plus impossible qu'entre 2012-13 et 2015-16 les conditions se soient dégradées de manière assez significative (ça va très vite).
- ElyasEsprit sacré
pamplemousses4 a écrit:ned3379 a écrit:Présent ! Licencié en octobre dernier après une année de stage 2015-16 épuisante où j'ai été infantilisé, fliqué, harcelé, réprimé, dévalué, limite insulté et j'en oublie sans doute.
Pas de bol, j'ai rendu les coups, ça ne leur a pas plu... Donc ils ont menti sur mes rapports et voila !
Ah mais, dans les raisons du licenciement, on oublie aussi "pas formatable" (sic) parce que c'est aussi là que le bât blesse.
Sic, authentiquement, écrit tel quel dans un rapport de l'ESPE ? Vraiment ? Ils auraient eu la bêtise et l'inconscience de le formuler si explicitement ?
Si c'est écrit tel quel sur un rapport, c'est plié en faveur du stagiaire licencié en cinq minutes au tribunal administratif.
- LemmyKFidèle du forum
Excellente question! Je crois que j'ai la réponse.William Foster a écrit:Et de quel droit l'administration se donne-t-elle le droit de ne pas être bienveillante envers ces enseignants stagiaires ?
Plus surprenant encore : comment peut-on encore avoir de nos jours des "difficultés autour de la didactique, de la gestion de classe, de la pédagogie" quand on a des pédagogues enseignant en sciences de l'éducation aussi balèzes que les nôtres ?
- LefterisEsprit sacré
Tous ces Torquemada ne veulent pas reconnaître que c'est ls système, dont ils sont partie prenante, qui est défaillant. Le refus d'agir, le refus de mettre la discipline au centre des apprentissages, l'acceptation que les élèves "sont difficiles" et de le faire payer à des jeunes enseignants (et même à des plus âgés, qui doivent gagner leur vie en subissant ça tous,les jours), l'acceptation de toutes les lubies anti-disciplinaires, le pédagogisme.
Ces gens portent une lourde responsabilité, écrasante même. Chacun d'entre eux, au quotidien, donne un coup de hache contribuant à détruire l'institution, tout en accusant les autres, dans la plus grande inhumanité.
Ces gens portent une lourde responsabilité, écrasante même. Chacun d'entre eux, au quotidien, donne un coup de hache contribuant à détruire l'institution, tout en accusant les autres, dans la plus grande inhumanité.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- skindiverÉrudit
Mon année de stage s'est très bien passée parce que j'avais eu une expérience en tant que contractuel et que j'avais pu tester différentes méthodes de gestion de classe.
Lors de ma première année de contractuel c'était un peu la catastrophe niveau gestion de classe. Ca n'aurait surement pas plu à un inspecteur...
Lors de ma première année de contractuel c'était un peu la catastrophe niveau gestion de classe. Ca n'aurait surement pas plu à un inspecteur...
- BabaretteDoyen
Lors de l'entretien que j'ai eu l'honneur d'avoir avec un inspecteur et un chef d'établissement lors de ma commission de non-titularisation, on m'a dit qu'il était inadmissible de parler de "subir des violences". Vous appelez ça comment les injures, le harcèlement sexuel, le jet de projectiles? De l'expression libre?
Ma première année de stage, je suis tombée sur un tuteur dingue. Un vrai acharné du travail, prof à l'ESPE, qui considérait comme inadmissible de mettre un zéro à un travail non rendu. Pour vous donner un exemple : un jour, il m'appelle alors que je suis à la bibliothèque. Je ne vois l'appel manqué qu'en sortant, à 19h. Etant polie, je décide de ne pas rappeler aux horaires des repas. Il m'a rappelée à 20h (je mangeais) et à 20h10 (je me douchais). Je le rappelle donc à 20h30. Il m'a hurlé dessus parce que je n'avais pas répondu, demandant "Mais qu'est-ce que vous faisiez à la bibliothèque?". A l'époque, j'ai été assez bête pour m'insurger qu'on me reproche d'être à la bibliothèque pour écrire mon mémoire. Mais j'aurais eu le droit d'être au spa, au cinéma ou sous la couette que ça ne l'aurait pas plus regardé en fait.
L'année suivante, je fus placée en collège REP. Ben voyons, ça c'est de la deuxième chance ! Vu l'influence du bonhomme auprès des inspecteurs, je suis sûre que c'était volontaire. Et on a osé me reprocher de ne pas m'en sortir et de mettre en péril la scolarité des élèves. Le principal m'a demandé de démissionner en octobre.
J'en retiens un souvenir très amer.
Ma première année de stage, je suis tombée sur un tuteur dingue. Un vrai acharné du travail, prof à l'ESPE, qui considérait comme inadmissible de mettre un zéro à un travail non rendu. Pour vous donner un exemple : un jour, il m'appelle alors que je suis à la bibliothèque. Je ne vois l'appel manqué qu'en sortant, à 19h. Etant polie, je décide de ne pas rappeler aux horaires des repas. Il m'a rappelée à 20h (je mangeais) et à 20h10 (je me douchais). Je le rappelle donc à 20h30. Il m'a hurlé dessus parce que je n'avais pas répondu, demandant "Mais qu'est-ce que vous faisiez à la bibliothèque?". A l'époque, j'ai été assez bête pour m'insurger qu'on me reproche d'être à la bibliothèque pour écrire mon mémoire. Mais j'aurais eu le droit d'être au spa, au cinéma ou sous la couette que ça ne l'aurait pas plus regardé en fait.
L'année suivante, je fus placée en collège REP. Ben voyons, ça c'est de la deuxième chance ! Vu l'influence du bonhomme auprès des inspecteurs, je suis sûre que c'était volontaire. Et on a osé me reprocher de ne pas m'en sortir et de mettre en péril la scolarité des élèves. Le principal m'a demandé de démissionner en octobre.
J'en retiens un souvenir très amer.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- User17706Bon génie
La deuxième chance en REP+. Quelle hypocrisie.
- alanneFidèle du forum
Babarette a écrit:Lors de l'entretien que j'ai eu l'honneur d'avoir avec un inspecteur et un chef d'établissement lors de ma commission de non-titularisation, on m'a dit qu'il était inadmissible de parler de "subir des violences". Vous appelez ça comment les injures, le harcèlement sexuel, le jet de projectiles? De l'expression libre?
Ma première année de stage, je suis tombée sur un tuteur dingue. Un vrai acharné du travail, prof à l'ESPE, qui considérait comme inadmissible de mettre un zéro à un travail non rendu. Pour vous donner un exemple : un jour, il m'appelle alors que je suis à la bibliothèque. Je ne vois l'appel manqué qu'en sortant, à 19h. Etant polie, je décide de ne pas rappeler aux horaires des repas. Il m'a rappelée à 20h (je mangeais) et à 20h10 (je me douchais). Je le rappelle donc à 20h30. Il m'a hurlé dessus parce que je n'avais pas répondu, demandant "Mais qu'est-ce que vous faisiez à la bibliothèque?". A l'époque, j'ai été assez bête pour m'insurger qu'on me reproche d'être à la bibliothèque pour écrire mon mémoire. Mais j'aurais eu le droit d'être au spa, au cinéma ou sous la couette que ça ne l'aurait pas plus regardé en fait.
L'année suivante, je fus placée en collège REP. Ben voyons, ça c'est de la deuxième chance ! Vu l'influence du bonhomme auprès des inspecteurs, je suis sûre que c'était volontaire. Et on a osé me reprocher de ne pas m'en sortir et de mettre en péril la scolarité des élèves. Le principal m'a demandé de démissionner en octobre.
J'en retiens un souvenir très amer.
Tu as repassé le concours dans une autre académie?
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Wait and see
- BabaretteDoyen
PauvreYorick a écrit:La deuxième chance en REP+. Quelle hypocrisie.
Rep tout court, mais ça reste quand même très hypocrite.
J'ai été dégoûtée de l'enseignement, donc je n'ai pas repassé le concours. Je me réfugie dans les bibliothèques.
- KimberliteExpert
Ceci dit... et si c'était volontaire:
- on "recrute" des enseignants (chiffre annoncé)
- on les utilise pour donner des cours "pas cher"
- on ne les garde pas (donc on n'aura pas à les payer jusqu'à leur fin de carrière)
- on en recrute de nouveaux pour remplacer...
Au résultat, ça donne des CDD camouflés, pas chers... et un peu moins visibles que les contractuels (qui sont aussi une solution de facilité, mais les médias en ont trop parlé, et puis quand un contractuel n'est pas content, il part plus facilement, ou n'accepte carrément pas les postes les plus pourris).
K
- on "recrute" des enseignants (chiffre annoncé)
- on les utilise pour donner des cours "pas cher"
- on ne les garde pas (donc on n'aura pas à les payer jusqu'à leur fin de carrière)
- on en recrute de nouveaux pour remplacer...
Au résultat, ça donne des CDD camouflés, pas chers... et un peu moins visibles que les contractuels (qui sont aussi une solution de facilité, mais les médias en ont trop parlé, et puis quand un contractuel n'est pas content, il part plus facilement, ou n'accepte carrément pas les postes les plus pourris).
K
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- Spoiler:
- gauvain31Empereur
KinetteKinette a écrit:Ceci dit... et si c'était volontaire:
- on "recrute" des enseignants (chiffre annoncé)
- on les utilise pour donner des cours "pas cher"
- on ne les garde pas (donc on n'aura pas à les payer jusqu'à leur fin de carrière)
- on en recrute de nouveaux pour remplacer...
Au résultat, ça donne des CDD camouflés, pas chers... et un peu moins visibles que les contractuels (qui sont aussi une solution de facilité, mais les médias en ont trop parlé, et puis quand un contractuel n'est pas content, il part plus facilement, ou n'accepte carrément pas les postes les plus pourris).
K
Oui tout se tient... mais à ce niveau là c'est de la maltraitance et du harcèlement moral déguisé façon France Télécom. Les jeunes enseignants sont de la chair à canon. Quand il y aura un suicide à l'ESPE on en reparlera
Je demanderai bien à ce "formateur" si il parle aux stagiaires ESPE comme il parle aux élèves.....
Je suis profondément triste que Babarette soit tombée sur gens là....
- BabaretteDoyen
Il y a déjà eu un suicide à l'ESPE. Un jeune enseignant en mathématiques, il avait 27 ans. Il eût été opportun, selon moi, d'organiser une minute de silence, mais on ne nous en a même pas parlé.
https://www.politis.fr/articles/2016/02/de-la-misere-en-milieu-enseignant-34064/
https://www.politis.fr/articles/2016/02/de-la-misere-en-milieu-enseignant-34064/
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