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- CarmenLRNeoprof expérimenté
Si le critère est salarial, c'est la prépa qui l'emporte. La charge hallucinante de corrections de copies est à l'avenant (plusieurs paquets de 35 à 40 copies par semaine, et pas des courtes...).
Si le critère est celui de la poursuite de ses propres recherches, il vaut mieux être MCF : 1 mi-temps d'enseignement, 1 mi-temps de recherche, en théorie, et un tiers de tâches administratives (ça fait plus que un, c'est fait exprès !). Faire de la recherche dans le secondaire, ou même avec un statut de second degré, c'est toujours plus compliqué. Beaucoup de difficultés à trouver un tout tout petit peu de temps, qui de toute façon, ne fait pas partie du statut : vous ennuyez votre établissement, et la fac vous rappelle que bon, quand même, vous n'êtes pas MCF. Le casse-tête, en somme...
Bref, comme toujours, l'herbe du voisin n'est pas forcément plus verte, mais,assurément, ce n'est pas tout à fait la même que dans son pré, . Ce me semble, du moins !
Si le critère est celui de la poursuite de ses propres recherches, il vaut mieux être MCF : 1 mi-temps d'enseignement, 1 mi-temps de recherche, en théorie, et un tiers de tâches administratives (ça fait plus que un, c'est fait exprès !). Faire de la recherche dans le secondaire, ou même avec un statut de second degré, c'est toujours plus compliqué. Beaucoup de difficultés à trouver un tout tout petit peu de temps, qui de toute façon, ne fait pas partie du statut : vous ennuyez votre établissement, et la fac vous rappelle que bon, quand même, vous n'êtes pas MCF. Le casse-tête, en somme...
Bref, comme toujours, l'herbe du voisin n'est pas forcément plus verte, mais,assurément, ce n'est pas tout à fait la même que dans son pré, . Ce me semble, du moins !
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Certains de mes collègues MCF me disaient qu'ils n'avaient plus vraiment le temps de faire de la recherche, ou alors pas suffisamment pour vraiment améliorer leur dossier dans la perspective de passer PR, d'où notre discussion sur les statuts. Dans mon UFR, la plupart des MCF ont un service entre 320h et 400h équivalent TD vu qu'il n'y pas assez de titulaires et que trouver de bons vacataires c'est apparemment assez difficile...
En l'occurrence le critère salaire a été évoqué sans être le plus important. Ce qui l'emporte à l'université c'est la lassitude de cette masse à gérer... et la possibilité de suivre vraiment ses petits prépas.
D'où vient la différence de rémunération en prépa ? Des heures sup' qui démarrent plus vite ?
En l'occurrence le critère salaire a été évoqué sans être le plus important. Ce qui l'emporte à l'université c'est la lassitude de cette masse à gérer... et la possibilité de suivre vraiment ses petits prépas.
D'où vient la différence de rémunération en prépa ? Des heures sup' qui démarrent plus vite ?
- seven5Niveau 6
De ce que j'ai compris sur un collègue de prépa, oui en prepa en fonction des filières et des matières avec la pondération on a vite des heures sup sans parler des colles.
Perso à la fac j'avais entre 10 et 40 heures de "trop " par an qui ne m'étaient jamais payé. C'était reporté d'une année sur l'autre sauf que perdu après 2 ans.
Là encore je crois que chaque université et même chaque département fonctionne à sa manière propre.
On a cependant aussi une grande liberté à la fac (que ce soit en recherche et en enseignement), je ne sais pas si c'est aussi vrai en prépa.
Perso à la fac j'avais entre 10 et 40 heures de "trop " par an qui ne m'étaient jamais payé. C'était reporté d'une année sur l'autre sauf que perdu après 2 ans.
Là encore je crois que chaque université et même chaque département fonctionne à sa manière propre.
On a cependant aussi une grande liberté à la fac (que ce soit en recherche et en enseignement), je ne sais pas si c'est aussi vrai en prépa.
_________________
"J'voudrais pas faire ma raclette, mais la soirée s'annonce pas super."
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Des services à 320 ou 400 h, c'est un double poste. Donc, non, on ne pourra pas faire de la recherche et on le sait d'avance.
Comme toujours, entre le refus (mais quelle horreur, pensez aux étudiants) et l'acceptation en rechignant (pourquoi ferait-on autrement l'année prochaine puisque de toute façon, les heures seront assurées d'une manière ou d'une autre), y a-t-il une voie plus efficace ?
"Suivre ses petits prépas" ???? Je ne comprends pas. Enseigner en prépa, à 40 ou 45 (effectivement présents) par classe, c'est aussi de l'abattage, non ?
Comme toujours, entre le refus (mais quelle horreur, pensez aux étudiants) et l'acceptation en rechignant (pourquoi ferait-on autrement l'année prochaine puisque de toute façon, les heures seront assurées d'une manière ou d'une autre), y a-t-il une voie plus efficace ?
"Suivre ses petits prépas" ???? Je ne comprends pas. Enseigner en prépa, à 40 ou 45 (effectivement présents) par classe, c'est aussi de l'abattage, non ?
- seven5Niveau 6
A l'université, on voit beaucoup d'élèves et souvent pour des modules assez courts, ca change la donne dans le relationnel.
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"J'voudrais pas faire ma raclette, mais la soirée s'annonce pas super."
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Enfin, le temps de travail en prépa, c'est quand même majoritairement de la correction de copies à l'infini, en tout cas, dans les matières littéraires. On est loin de l'accompagnement individuel et d'un relationnel supposé privilégié. Le nombre d'heures de cours est réduit par rapport au lycée, justement à cause de cette charge faramineuse de corrections.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
seven5 a écrit:De ce que j'ai compris sur un collègue de prépa, oui en prepa en fonction des filières et des matières avec la pondération on a vite des heures sup sans parler des colles.
Perso à la fac j'avais entre 10 et 40 heures de "trop " par an qui ne m'étaient jamais payé. C'était reporté d'une année sur l'autre sauf que perdu après 2 ans.
Là encore je crois que chaque université et même chaque département fonctionne à sa manière propre.
On a cependant aussi une grande liberté à la fac (que ce soit en recherche et en enseignement), je ne sais pas si c'est aussi vrai en prépa.
La mission est de préparer aux concours dont les enseignants ne définissent ni les programmes ni les œuvres et qui changent chaque année : ça encadre fortement la liberté (et la possibilité de réutiliser ses cours l'année d'après).
- RuthvenGuide spirituel
CarmenLR a écrit:Enfin, le temps de travail en prépa, c'est quand même majoritairement de la correction de copies à l'infini, en tout cas, dans les matières littéraires. On est loin de l'accompagnement individuel et d'un relationnel supposé privilégié. Le nombre d'heures de cours est réduit par rapport au lycée, justement à cause de cette charge faramineuse de corrections.
C'est vrai pour les langues dans les prépas scientifiques (ou en français philo), cela l'est beaucoup moins pour les autres filières (et pour les scientifiques) ; la semestrialisation a été une plaie pour la relation pédagogique à l'université (un cours de 2h ou 3h sur une période de 13 semaines !).
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Ruthven a écrit:CarmenLR a écrit:Enfin, le temps de travail en prépa, c'est quand même majoritairement de la correction de copies à l'infini, en tout cas, dans les matières littéraires. On est loin de l'accompagnement individuel et d'un relationnel supposé privilégié. Le nombre d'heures de cours est réduit par rapport au lycée, justement à cause de cette charge faramineuse de corrections.
C'est vrai pour les langues dans les prépas scientifiques (ou en français philo), cela l'est beaucoup moins pour les autres filières (et pour les scientifiques) ; la semestrialisation a été une plaie pour la relation pédagogique à l'université (un cours de 2h ou 3h sur une période de 13 semaines !).
En khâgne, les œuvres au programme en langues changent également tous les ans...
Ah bon ? Quelle est la différence par rapport aux unités de valeur d'antan sur le plan de la relation pédagogique (les années 90 où on avait un prof par semestre pour Shakespeare, un autre le semestre suivant pour Keats, un pour la conquête de l'ouest, un pour l'histoire de l'Irlande, et où nous sommes nombreux à avoir trouvé ça génial, y compris et surtout sur le plan de la relation pédagogique, d'ailleurs) ?
La semestrialisation a posé beaucoup de problèmes, me dit-on, mais on ne m'a jamais parlé de celui-là. Ce qui revient le plus souvent, ce sont les charges administratives.
- RuthvenGuide spirituel
Je répondais sur la faiblesse de l'accompagnement relationnel (pas pour la charge de travail) dans les filières non scientifiques qui me semble quand même plus présent.
La semestrialisation a changé pas mal de choses pédagogiquement : l'émiettement des cours avec une tendance au zapping (mais j'étais dans une université où il n'y avait que des cours à l'année) - et du même coup la très grande difficulté pour les étudiants de s'approprier un contenu difficile en treize semaines, sans parler de la connaissance que l'enseignant peut avoir de ses étudiants (sur des groupes de 40-50, il est difficile de les connaître avant le milieu de l'année).
La semestrialisation a changé pas mal de choses pédagogiquement : l'émiettement des cours avec une tendance au zapping (mais j'étais dans une université où il n'y avait que des cours à l'année) - et du même coup la très grande difficulté pour les étudiants de s'approprier un contenu difficile en treize semaines, sans parler de la connaissance que l'enseignant peut avoir de ses étudiants (sur des groupes de 40-50, il est difficile de les connaître avant le milieu de l'année).
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
CarmenLR a écrit:"Suivre ses petits prépas" ???? Je ne comprends pas. Enseigner en prépa, à 40 ou 45 (effectivement présents) par classe, c'est aussi de l'abattage, non ?
Le groupe de TD vient de passer à 50 étudiants dans ma fac ! Mieux encore on supprime les TD et on prend tout le monde en CM à plusieurs centaines dans l'amphi... Notamment en L1 ! Et puis 1 TD c'est généralement 13h/semestre.
Donc non ce n'est pas du tout la même chose qu'en prépa.
- ZagaraGuide spirituel
Ici on a certains TD qui sont à 60 en L1.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
LaMaisonQuiRendFou a écrit:CarmenLR a écrit:"Suivre ses petits prépas" ???? Je ne comprends pas. Enseigner en prépa, à 40 ou 45 (effectivement présents) par classe, c'est aussi de l'abattage, non ?
Le groupe de TD vient de passer à 50 étudiants dans ma fac ! Mieux encore on supprime les TD et on prend tout le monde en CM à plusieurs centaines dans l'amphi... Notamment en L1 ! Et puis 1 TD c'est généralement 13h/semestre.
Donc non ce n'est pas du tout la même chose qu'en prépa.
Difficile, effectivement, de connaître les élèves en CM.
Les TD à 50, c'était déjà le cas dans les années 90 dans ma fac dans ma discipline, et au milieu des années 2000. Dans les faits, les étudiants étaient 35 présents en classe (c'est déjà beaucoup, on est d'accord, et les 2 CC avaient lieu sur le temps de cours, ce qui avec des semestres à 13 puis 12 semaines, était délirant). Les étudiants viennent tous en cours ?
Aujourd'hui, avec 380 millions d'euros de baisse de budget dans le sup, inutile de s'attendre à des miracles. Pas sûr que la prépa s'en sorte mieux (les effectifs ne cessent de croître... les demandes aussi...).
Si tu es dans une discipline avec un taux horaire important (5 ou 6 h), les conditions pour construire une relation pédagogique sont meilleures, effectivement. C'est moins vrai en langues, où à 40 à 2 ou 3 h par semaine, avec les DM ramassés toutes les semaines, ça reste de l'abattage intensif. Ca dépend aussi de ta personnalité et de ce que tu recherches. Par ailleurs, si tu veux continuer à faire de la recherche, reste bien sûr à la fac avec un statut de prag. La prépa sera plutôt un handicap sur ce point, me semble-t-il...
Je reste étonnée du choix initial de ce post : passer de MCF à PE, mais chaque parcours est unique.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Ruthven a écrit:Je répondais sur la faiblesse de l'accompagnement relationnel (pas pour la charge de travail) dans les filières non scientifiques qui me semble quand même plus présent.
La semestrialisation a changé pas mal de choses pédagogiquement : l'émiettement des cours avec une tendance au zapping (mais j'étais dans une université où il n'y avait que des cours à l'année) - et du même coup la très grande difficulté pour les étudiants de s'approprier un contenu difficile en treize semaines, sans parler de la connaissance que l'enseignant peut avoir de ses étudiants (sur des groupes de 40-50, il est difficile de les connaître avant le milieu de l'année).
Ok pour le premier point. Je n'avais pas compris.
En retournant temporairement enseigner à la fac au milieu des années 2000, je n'ai pas vu de différence avec ce que je vivais en tant qu'étudiante avant la semestrialisation, peut-être parce que nous étions semestrialisés sans le savoir (l'enseignement l'était, de fait, pas les examens). Pour ce point, je crois que c'est la discipline qui veut ça : l'anglais a longtemps fonctionné sur des binômes UK/USA, thème/version, linguistique/phonétique, et a intégré d'autres sphères depuis (Irlande, etc.).
La grosse différence que j'ai vue, en revanche, c'est la baisse colossale du nombre d'heures de cours, due notamment au fait que les CC avaient lieu sur le temps de cours, contrairement aux examens terminaux, qui permettaient de préserver du temps de cours, d'accompagnement, et donc de contenu. Je n'ai jamais compris le sens de ces choix (des questions de gestion des salles ???). On en arrive donc à étudier une œuvre en neuf séances (+CC + correction + CC) pour un semestre de douze semaines contre treize séances complètes auparavant (ce n'est qu'un exemple, mais j'avais trouvé que ça changeait beaucoup la donne). Cela rejoint ce que tu dis sur l'émiettement et la difficulté de s'approprier les contenus. Les derniers échos que j'ai sur les maquettes me laissent peu d'espoir que cela évolue dans le bon sens (pour dire le moins...).
- Artemisia44Je viens de m'inscrire !
Bonjour,
Comme seven5, moi aussi je cherche à obtenir un détachement pour passer de maître de conférences à agrégé. Au départ, j'étais agrégée de lettres. Je me suis battue pour obtenir un poste de mcf, et maintenant j'enseigne la communication en IUT. Mais la littérature me manque. J'ai des étudiants gentils, mais qui ne lisent pas. Et surtout, je suis fatiguée de faire des allers-retours entre la ville où j'habite et celle où j'enseigne. En étant maître de conférences, je n'ai pratiquement aucune perspective de mutation. Un poste identique au mien était proposé près de chez moi, et mon dossier n'a même pas été examiné. Autre brimade : tous mes anciens camarades agrégés sont passés hors classe. Alors que pour un maître de conférences, surtout en IUT, elle est extrêmement difficile à obtenir, sauf si on est chef de département.
Quelqu'un a-t-il déjà expérimenté ce détachement ? Merci !
Comme seven5, moi aussi je cherche à obtenir un détachement pour passer de maître de conférences à agrégé. Au départ, j'étais agrégée de lettres. Je me suis battue pour obtenir un poste de mcf, et maintenant j'enseigne la communication en IUT. Mais la littérature me manque. J'ai des étudiants gentils, mais qui ne lisent pas. Et surtout, je suis fatiguée de faire des allers-retours entre la ville où j'habite et celle où j'enseigne. En étant maître de conférences, je n'ai pratiquement aucune perspective de mutation. Un poste identique au mien était proposé près de chez moi, et mon dossier n'a même pas été examiné. Autre brimade : tous mes anciens camarades agrégés sont passés hors classe. Alors que pour un maître de conférences, surtout en IUT, elle est extrêmement difficile à obtenir, sauf si on est chef de département.
Quelqu'un a-t-il déjà expérimenté ce détachement ? Merci !
- lahaJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous et plus particulièrement à Ninja, Artamisia44, 47ForEver, Seven5 et Oak qui sont dans des cas similaires au mien et pourront peut-être me renseigner
Voici ma situation : je suis MCF en langues depuis 9 ans, mais à une centaine de km de mon domicile. Cet éloignement ne me convient pas. Par ailleurs, si l'enseignement me plaît beaucoup, la recherche pas du tout et l'ambiance à l'université est trop anonyme à mon goût.
Je viens d'apprendre qu'un collège/lycée PRIVE (sous contrat) à côté de chez moi, qui accorde de l'importance aux langues, sera amené sans doute à recruter un nouveau collègue dans les prochains mois dans la langue que j'enseigne.
J'ai contacté le diocèse, qui gère les carrières des profs dans le privé (l'équivalent du rectorat), pour demander dans un premier temps à faire des vacations, histoire d'être sûre que l'établissement pourrait me convenir. J'aurai un entretien en avril avec 2 chefs d'établissement pour obtenir l' accord collégial de la CAAC (Commission d'Accueil et d'Accord Collégial).
La question que je souhaite vous poser concerne les démarches à faire auprès de l'université que je veux quitter (pour l'instant, je n'en ai parlé à aucun collègue ni supérieur) : comment faire pour quitter le poste de MCF, sachant que je suis par ailleurs titulaire de l'Agrégation ?
Je sais que les collègues qui sont agrégés et en poste dans le secondaire PUBLIC doivent demander un détachement au rectorat pour aller dans le privé.
Mais qu'en est-il quand on a un poste de MCF à l'université ? Est-ce aussi un détachement qu'il faut demander ? Je me dis que l'université n'a aucun intérêt à m'accorder ce détachement car il faudra me remplacer par un ATER, qui ne peut accepter ni heures complémentaires ni assurer des tâches administratives. Du coup, ne risque-t-on pas de m'opposer un refus pour nécessités de service? Ninja, Seven5 : comment avez-vous fait pour convaincre votre hiérarchie à l'université? Certains syndicats vous ont-ils renseignés efficacement ? Peut-on demander plutôt une mise en disponibilité, par ex une mise en disponibilité pour élever son enfant (de moins de 8 ans, donc de droit) et pendant cette dispo enseigner dans le privé (privé sous contrat encore une fois). Un grand merci d'avance à tous ceux qui pourront m'aider !!!
Voici ma situation : je suis MCF en langues depuis 9 ans, mais à une centaine de km de mon domicile. Cet éloignement ne me convient pas. Par ailleurs, si l'enseignement me plaît beaucoup, la recherche pas du tout et l'ambiance à l'université est trop anonyme à mon goût.
Je viens d'apprendre qu'un collège/lycée PRIVE (sous contrat) à côté de chez moi, qui accorde de l'importance aux langues, sera amené sans doute à recruter un nouveau collègue dans les prochains mois dans la langue que j'enseigne.
J'ai contacté le diocèse, qui gère les carrières des profs dans le privé (l'équivalent du rectorat), pour demander dans un premier temps à faire des vacations, histoire d'être sûre que l'établissement pourrait me convenir. J'aurai un entretien en avril avec 2 chefs d'établissement pour obtenir l' accord collégial de la CAAC (Commission d'Accueil et d'Accord Collégial).
La question que je souhaite vous poser concerne les démarches à faire auprès de l'université que je veux quitter (pour l'instant, je n'en ai parlé à aucun collègue ni supérieur) : comment faire pour quitter le poste de MCF, sachant que je suis par ailleurs titulaire de l'Agrégation ?
Je sais que les collègues qui sont agrégés et en poste dans le secondaire PUBLIC doivent demander un détachement au rectorat pour aller dans le privé.
Mais qu'en est-il quand on a un poste de MCF à l'université ? Est-ce aussi un détachement qu'il faut demander ? Je me dis que l'université n'a aucun intérêt à m'accorder ce détachement car il faudra me remplacer par un ATER, qui ne peut accepter ni heures complémentaires ni assurer des tâches administratives. Du coup, ne risque-t-on pas de m'opposer un refus pour nécessités de service? Ninja, Seven5 : comment avez-vous fait pour convaincre votre hiérarchie à l'université? Certains syndicats vous ont-ils renseignés efficacement ? Peut-on demander plutôt une mise en disponibilité, par ex une mise en disponibilité pour élever son enfant (de moins de 8 ans, donc de droit) et pendant cette dispo enseigner dans le privé (privé sous contrat encore une fois). Un grand merci d'avance à tous ceux qui pourront m'aider !!!
- PlutarqueNiveau 10
laha a écrit:La question que je souhaite vous poser concerne les démarches à faire auprès de l'université que je veux quitter (pour l'instant, je n'en ai parlé à aucun collègue ni supérieur) : comment faire pour quitter le poste de MCF, sachant que je suis par ailleurs titulaire de l'Agrégation ?
Tu as juste à fournir ta demande de détachement au service compétent et attendre leur décision. Après, il vaut mieux prévenir ton supérieur de ton intention de demander ce détachement pour qu'il n'y ait aucune surprise. Attends d'avoir eu un retour positif avant de prévenir tout le monde.
Par "titulaire de l'agrégation", je comprends que tu as réussi l'agrégation dans le passé. Néanmoins tu as été rayée du corps des agrégés dès lors que tu as été titularisée dans le corps des MCF. Donc dans la pratique, tu n'es plus agrégée. Dans les faits, le fait que tu aies réussi l'agrégation est un argument à mettre en avant et qui peut rassurer.
laha a écrit:Mais qu'en est-il quand on a un poste de MCF à l'université ? Est-ce aussi un détachement qu'il faut demander ? Je me dis que l'université n'a aucun intérêt à m'accorder ce détachement car il faudra me remplacer par un ATER, qui ne peut accepter ni heures complémentaires ni assurer des tâches administratives. Du coup, ne risque-t-on pas de m'opposer un refus pour nécessités de service?
Je ne vois pas ce qui les empêche de faire un recrutement MCF pour te remplacer. Bien entendu, un ATER devra faire la transition pendant un an, mais ça c'est normal : dès qu'il y a un départ au-delà d'une certaine date dans l'année, il est impossible de remplacer un MCF/PR/PRAG sans qu'il y ait une année de transition. Donc pour moi pas de raison d'invoquer les nécessités de service. Par ailleurs, la mobilité est bien élevée dans le supérieur que dans le secondaire : des MCF qui partent, il y en a sans doute des dizaines par an dans chaque fac (mais peu pour aller dans le secondaire cela dit, et encore moins dans le privé).
- lahaJe viens de m'inscrire !
Bonjour Plutarque, merci beaucoup pour cette réponse. Quelques questions toutefois :
Tu écris : "tu as été rayée du corps des agrégés dès lors que tu as été titularisée dans le corps des MCF. Donc dans la pratique, tu n'es plus agrégée". Une amie m'a dit qu'on pouvait retrouver son corps d'origine. Il semblerait qu'il arrive que des MCF demandent à redevenir profs dans le secondaire (cf. sur ce forum). D'ailleurs jamais je n'ai reçu d'avis de radiation du corps des agrégés. Donc, possibilité de réintégrer ce corps ? (et ce dans le privé... là c'est encore une autre complication qui m'échappe, même si je sais qu'il y a bel et bien des agrégés dans l'enseignement privé)
Pour ce qui est du détachement, je ne suis pas sûre que l'université ait le droit de recruter un nouveau MCF car théoriquement, le détachement permet de revenir à son poste (le cas se présente à l'université lorsqu'un collègue demande un détachement pour une mission ponctuelle).
Si d'autres parmi vous ont des idées sur ces questions, n'hésitez pas à me dire!
Tu écris : "tu as été rayée du corps des agrégés dès lors que tu as été titularisée dans le corps des MCF. Donc dans la pratique, tu n'es plus agrégée". Une amie m'a dit qu'on pouvait retrouver son corps d'origine. Il semblerait qu'il arrive que des MCF demandent à redevenir profs dans le secondaire (cf. sur ce forum). D'ailleurs jamais je n'ai reçu d'avis de radiation du corps des agrégés. Donc, possibilité de réintégrer ce corps ? (et ce dans le privé... là c'est encore une autre complication qui m'échappe, même si je sais qu'il y a bel et bien des agrégés dans l'enseignement privé)
Pour ce qui est du détachement, je ne suis pas sûre que l'université ait le droit de recruter un nouveau MCF car théoriquement, le détachement permet de revenir à son poste (le cas se présente à l'université lorsqu'un collègue demande un détachement pour une mission ponctuelle).
Si d'autres parmi vous ont des idées sur ces questions, n'hésitez pas à me dire!
- seven5Niveau 6
Bonsoir,
Tu dois effectivement demander un détachement de l'université, pour ma part, j'ai directement demandé à rencontrer le doyen en personne pour lui expliquer mon choix, et bien que ceci se décide en commission , on m'a assuré que l'on ne s'y opposerait pas car de toute façon il vaut mieux te laisser partir que te garder de force surtout si tu as des arguments valables et l'éloignement en est un.
Ton détachement sera sous reserve d'etre accueilli par l'organisme que tu demanderas (donc lycée privé si je comprend bien), demande bien pour leur part à etre considéré comme agrégé, de statut de MCF et agrégé sont d'ailleurs tres proches et les grilles aussi. Il faut généralement renouveler chaque année ta demande aupres de l'université pour maintenir ton détachement et ton poste ne peut normalement pas passer au mouvement dans que tu es détaché puisque tu peux revenir. Si ils donnent ton poste ils auront à te recaser à ton retour (et ca peut leur compliquer la vie), ils peuvent profiter de ton départ pour payer des ater des prof invités bref ce n'est pas perdu pour eux .
Si tu as des questions n'hesite pas!
Tu dois effectivement demander un détachement de l'université, pour ma part, j'ai directement demandé à rencontrer le doyen en personne pour lui expliquer mon choix, et bien que ceci se décide en commission , on m'a assuré que l'on ne s'y opposerait pas car de toute façon il vaut mieux te laisser partir que te garder de force surtout si tu as des arguments valables et l'éloignement en est un.
Ton détachement sera sous reserve d'etre accueilli par l'organisme que tu demanderas (donc lycée privé si je comprend bien), demande bien pour leur part à etre considéré comme agrégé, de statut de MCF et agrégé sont d'ailleurs tres proches et les grilles aussi. Il faut généralement renouveler chaque année ta demande aupres de l'université pour maintenir ton détachement et ton poste ne peut normalement pas passer au mouvement dans que tu es détaché puisque tu peux revenir. Si ils donnent ton poste ils auront à te recaser à ton retour (et ca peut leur compliquer la vie), ils peuvent profiter de ton départ pour payer des ater des prof invités bref ce n'est pas perdu pour eux .
Si tu as des questions n'hesite pas!
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"J'voudrais pas faire ma raclette, mais la soirée s'annonce pas super."
- PlutarqueNiveau 10
laha a écrit:Tu écris : "tu as été rayée du corps des agrégés dès lors que tu as été titularisée dans le corps des MCF. Donc dans la pratique, tu n'es plus agrégée". Une amie m'a dit qu'on pouvait retrouver son corps d'origine. Il semblerait qu'il arrive que des MCF demandent à redevenir profs dans le secondaire (cf. sur ce forum). D'ailleurs jamais je n'ai reçu d'avis de radiation du corps des agrégés. Donc, possibilité de réintégrer ce corps ? (et ce dans le privé... là c'est encore une autre complication qui m'échappe, même si je sais qu'il y a bel et bien des agrégés dans l'enseignement privé)
Que des MCF demandent à réintégrer le secondaire (et l'obtiennent) est parfaitement indépendant qu'ils aient été un jour agrégé ou non. Deux possibilités :
- soit tu as fait partie du corps des agrégés à un moment (si par exemple tu as demandé un congé sans traitement pour faire ta thèse), car tu es placé dans le corps des agrégés, classé, puis mis en congé sans traitement tout en continuant à faire partie du corps des agrégés. Tu en as donc été rayée par la suite, puisqu'à l'exception d'un détachement, il est impossible de faire partie à la fois du corps des agrégés et des MCF.
- soit tu n'as jamais fait pas du corps des agrégés, par exemple si tu as demandé un (des) report(s) de stage et que tu tu as intégré le corps des MCF avant même d'être classée dans le corps des agrégés
Dans tous les cas, il existe une équivalence morale MCF/agrégé, qui se reflètent parfaitement dans les grilles, donc en tant que MCF tu peux parfaitement demander à être détachée dans le corps des agrégés, ce qui doit normalement t'être accordé. L'inverse est, tu t'en doutes, plus délicat
Une amie m'a dit qu'on pouvait retrouver son corps d'origine : tu ne peux retrouver ton corps d'origine que si tu as été détachée. Par exemple si tu es détachée dans le corps des agrégés et que tu veux revenir dans le corps des MCF, là tu peux revenir.
- lahaJe viens de m'inscrire !
Merci, Seven5 et Plutarque !
Seven5 confirme ce que je pensais : tant que je suis en détachement, mon poste de MCF ne peut pas être mis au mouvement. Certes, ils peuvent prendre un ATER en attendant. Mais contrairement à moi, ce dernier ne prendra ni tâches administratives ni heures complémentaires, et du coup, je crains que cela n'arrange pas du tout mes collègues (c'est un petit département, nous ne sommes pas nombreux) et que le directeur du département s'y oppose pour nécessités de service.
Alternative à laquelle j'ai pensé, mais je ne suis pas sûre qu'elle soit légale : prendre une mise en disponibilité pour élever un enfant de moins de 8 ans (mise en disponibilité de droit). Qqn sait-il si cette mise en dispo pour élever un enfant autorise à travailler dans le privé ?
Merci d'avance pour vos réponses!
Seven5 confirme ce que je pensais : tant que je suis en détachement, mon poste de MCF ne peut pas être mis au mouvement. Certes, ils peuvent prendre un ATER en attendant. Mais contrairement à moi, ce dernier ne prendra ni tâches administratives ni heures complémentaires, et du coup, je crains que cela n'arrange pas du tout mes collègues (c'est un petit département, nous ne sommes pas nombreux) et que le directeur du département s'y oppose pour nécessités de service.
Alternative à laquelle j'ai pensé, mais je ne suis pas sûre qu'elle soit légale : prendre une mise en disponibilité pour élever un enfant de moins de 8 ans (mise en disponibilité de droit). Qqn sait-il si cette mise en dispo pour élever un enfant autorise à travailler dans le privé ?
Merci d'avance pour vos réponses!
- PrincesseleihaJe viens de m'inscrire !
Bonjour Ninja, cette année après mon second enfant, j'ai envisagé la même évolution de carrière que toi. Je m'étais inscrite pour passer le concours de PE en me disant que je pourrais profiter d'une mise en disponibilité pendant que mes enfants sont petits, le concours est dans 2 jours mais j'ai vu la semaine dernière que la bonne procédure semble plutôt le détachement. Ceci dit du coup ça m'a bien stressée de voir qu'il faut l'avis du supérieur hiérarchique car contrairement à toi je pense que ça va me coller l'étiquette "pestiférée" donc compliquée pour un retour après. J'ai senti un attrait très grand pour cette profession après avoir eu mes enfants, mais j'ai beaucoup de mal et d'appréhension à franchir le cap. Est-ce que ce serait possible d'entrer en contact pour discuter de ton retour d'expérience ?
- PrincesseleihaJe viens de m'inscrire !
Et sinon, pour tous ceux du forum qui ont été dans une situation similaire: est-ce que vous aussi ça vous a pris du temps de franchir le cap ? Ou vous avez senti un jour ça comme une évidence et vous vous êtes lancés tout de suite ?
- enseignantmoinschercheurJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous,
Je suis ravis de lire tous ces posts qui me rassurent quant à mes questionnements.
Je suis MCF en section 11-anglais; et je réfléchis aussi à demander un détachement dans le secondaire.
Voici mon profil: obtenu le capes, puis été prof à la fac à l'étranger pendant un an; puis stage iufm, puis poste de PRCE pendant 6 ans, et poste de MCF depuis cette année. Je n'ai jamais passé l'agrégation.
J'ai bien lu les posts, mais je suis toujours un peu confus.
Si je demande un détachement, quelles sont mes chances d'obtenir une agrégation en passant? Ensuite, on participe au mouvement,n'est ce pas? Donc comment cela marche-t-il avec les points?
C'est une vraie décision difficile à prendre et qui me provoque beaucoup de stress. L'enseignement à la fac est vu comme un graal inaccessible, mais c'est bien souvent une déconvenue avec du travail incessant, des collègues à l'égo démesuré, et un regard critique constant sur son manque de recherche ou de ci ou ça.
J'ai adoré être PRCE et j'ai toujours eu un super contact avec les étudiants, j'ai toujours adoré préparer des cours. J'ai postulé pour être MCF parce que c'était la suite logique...et je suis conscient de la chance que j'ai eue, mais bon, parfois, on se rend compte que ce dont on rêvait n'est pas pour nous!
Dans l'attente de lire vos conseils et de profiter de vos lumières!
Bien à vous, Antoine
Je suis ravis de lire tous ces posts qui me rassurent quant à mes questionnements.
Je suis MCF en section 11-anglais; et je réfléchis aussi à demander un détachement dans le secondaire.
Voici mon profil: obtenu le capes, puis été prof à la fac à l'étranger pendant un an; puis stage iufm, puis poste de PRCE pendant 6 ans, et poste de MCF depuis cette année. Je n'ai jamais passé l'agrégation.
J'ai bien lu les posts, mais je suis toujours un peu confus.
Si je demande un détachement, quelles sont mes chances d'obtenir une agrégation en passant? Ensuite, on participe au mouvement,n'est ce pas? Donc comment cela marche-t-il avec les points?
C'est une vraie décision difficile à prendre et qui me provoque beaucoup de stress. L'enseignement à la fac est vu comme un graal inaccessible, mais c'est bien souvent une déconvenue avec du travail incessant, des collègues à l'égo démesuré, et un regard critique constant sur son manque de recherche ou de ci ou ça.
J'ai adoré être PRCE et j'ai toujours eu un super contact avec les étudiants, j'ai toujours adoré préparer des cours. J'ai postulé pour être MCF parce que c'était la suite logique...et je suis conscient de la chance que j'ai eue, mais bon, parfois, on se rend compte que ce dont on rêvait n'est pas pour nous!
Dans l'attente de lire vos conseils et de profiter de vos lumières!
Bien à vous, Antoine
- CllemNiveau 1
Bonjour,
MCF, j'envisage également de demander mon détachement.
Je peux comprendre que certains hallucinent de voir des MCF vouloir changer pour un travail moins prestigieux.
Certains comparent Agrégé et MCF... c'est oublié qu'un MCF a aussi de la recherche à faire. Avec les taches administratives (ex : responsable de formation, chef de département, responsable communication,...) les cours et les heures sup', les suivis de stage, j'approche plus des 350H que des 192H d'enseignement. Et à côté, il faut monter des projets de recherche, participer à des conférences, encadrer les doctorants, post-doctorants, faire des rapports d'avancement des projets, publier des articles scientifiques, afin que l'équipe de recherche soit reconnue.
Certes, cela peut sembler passionnant mais assurer de partout me semble difficile. Des collègues sont hyper passionnés et y consacrent toutes leurs soirées (et une partie de leur nuit) + une bonne partie des week-end et travaillent pendant les vacances.
Personnellement, je ne me sens pas assez passionnée, j'ai de plus en plus de mal de donner assez d'énergie pour assurer sur tous les plans. J'ai l'impression de ne pas être à ma place. De plus, il y a des conflits d'intérêt importants entre mes collègues, qui font que l'ambiance s'est particulièrement dégradée ces dernières années.
J'avais envisagé un détachement l'an passé mais des opportunités niveau recherche m'avaient redonné goût un instant à ce métier.
Depuis le retour de ses vacances, l'envie d'un détachement refait surface, et je suis en plein questionnement.
J'ai de la culpabilité à laisser doctorants, post-doc et collègues avec qui j'ai des projets en cours si je suis détachée. Je pense que le retour sera difficile si je souhaite finalement réintégrer mon corps d'origine.
Être détachée en tant que certifiée m'attire peu. J'ai peur de ne pas apprécier le public collégien. Éventuellement voir pour être PRAG à l'université...
Lorsque j'ai eu mon Bac, j'envisageais d'être professeur des écoles. Je l'ai envisagé à la fin de ma thèse, je l'ai envisagé ma troisième année de post-doc, désespérant de ne pas trouver de poste de MCF. J'avais fait la préparation avec le CNED, mais finalement, je ne me suis pas présentée car oral pour un poste MCF même jour que le concours(et j'ai eu un poste MCF cette même année).
Donc je fais partie de ces MCF extra-terrestre qui envisage de passer professeur des écoles.
Le détachement par rapport au concours permettrait de faire marche arrière si au final je me rend compte que je ne suis pas faite pour ce métier...
Don Antoine, pas de conseil à donner mais simplement pour montrer que d'autres personnes sont dans ce questionnement...
Princesseleiha , avez vous franchi le pas?
Ninja, un retour sur ce changement particulier?
Au plaisir de vous lire.
MCF, j'envisage également de demander mon détachement.
Je peux comprendre que certains hallucinent de voir des MCF vouloir changer pour un travail moins prestigieux.
Certains comparent Agrégé et MCF... c'est oublié qu'un MCF a aussi de la recherche à faire. Avec les taches administratives (ex : responsable de formation, chef de département, responsable communication,...) les cours et les heures sup', les suivis de stage, j'approche plus des 350H que des 192H d'enseignement. Et à côté, il faut monter des projets de recherche, participer à des conférences, encadrer les doctorants, post-doctorants, faire des rapports d'avancement des projets, publier des articles scientifiques, afin que l'équipe de recherche soit reconnue.
Certes, cela peut sembler passionnant mais assurer de partout me semble difficile. Des collègues sont hyper passionnés et y consacrent toutes leurs soirées (et une partie de leur nuit) + une bonne partie des week-end et travaillent pendant les vacances.
Personnellement, je ne me sens pas assez passionnée, j'ai de plus en plus de mal de donner assez d'énergie pour assurer sur tous les plans. J'ai l'impression de ne pas être à ma place. De plus, il y a des conflits d'intérêt importants entre mes collègues, qui font que l'ambiance s'est particulièrement dégradée ces dernières années.
J'avais envisagé un détachement l'an passé mais des opportunités niveau recherche m'avaient redonné goût un instant à ce métier.
Depuis le retour de ses vacances, l'envie d'un détachement refait surface, et je suis en plein questionnement.
J'ai de la culpabilité à laisser doctorants, post-doc et collègues avec qui j'ai des projets en cours si je suis détachée. Je pense que le retour sera difficile si je souhaite finalement réintégrer mon corps d'origine.
Être détachée en tant que certifiée m'attire peu. J'ai peur de ne pas apprécier le public collégien. Éventuellement voir pour être PRAG à l'université...
Lorsque j'ai eu mon Bac, j'envisageais d'être professeur des écoles. Je l'ai envisagé à la fin de ma thèse, je l'ai envisagé ma troisième année de post-doc, désespérant de ne pas trouver de poste de MCF. J'avais fait la préparation avec le CNED, mais finalement, je ne me suis pas présentée car oral pour un poste MCF même jour que le concours(et j'ai eu un poste MCF cette même année).
Donc je fais partie de ces MCF extra-terrestre qui envisage de passer professeur des écoles.
Le détachement par rapport au concours permettrait de faire marche arrière si au final je me rend compte que je ne suis pas faite pour ce métier...
Don Antoine, pas de conseil à donner mais simplement pour montrer que d'autres personnes sont dans ce questionnement...
Princesseleiha , avez vous franchi le pas?
Ninja, un retour sur ce changement particulier?
Au plaisir de vous lire.
- PlutarqueNiveau 10
enseignantmoinschercheur a écrit:Si je demande un détachement, quelles sont mes chances d'obtenir une agrégation en passant? Ensuite, on participe au mouvement,n'est ce pas? Donc comment cela marche-t-il avec les points?
C'est une vraie décision difficile à prendre et qui me provoque beaucoup de stress. L'enseignement à la fac est vu comme un graal inaccessible, mais c'est bien souvent une déconvenue avec du travail incessant, des collègues à l'égo démesuré, et un regard critique constant sur son manque de recherche ou de ci ou ça.
J'ai adoré être PRCE et j'ai toujours eu un super contact avec les étudiants, j'ai toujours adoré préparer des cours. J'ai postulé pour être MCF parce que c'était la suite logique...et je suis conscient de la chance que j'ai eue, mais bon, parfois, on se rend compte que ce dont on rêvait n'est pas pour nous!
Faire un (petit) passage par la case MCF lorsqu'on est PRCE ou certifié est une façon peu connue et peu empruntée pour un devenir agrégé sans passer l'agrégation ni passer par la liste d’aptitude.
Comme je le disais plus haut, les corps des agrégés et des MCF sont en correspondance, et un MCF voulant intégrer le secondaire se verra proposer un détachement dans le corps des agrégés et non des certifiés.
Donc non, sur le papier tu n'auras pas "obtenu une agrégation", mais dans les faits ce sera tout comme puisque tu seras dans le corps des agrégés.
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- un inspecteur peut-il me refuser le détachement malgré l'avis favorable du ministère ?
- "campagne exceptionnelle de détachement des PE dans le second degré" Avis défavorable IA DASEN
- "casser" un détachement (local détaché) pour un autre détachement ou une réintégration
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