Photocopies : toujours moins, comment faites-vous ?

A mon humble avis, une heure d'information syndicale s'impose.
C'est proprement hallucinant comme mode de fonctionnement : un mail avant les vacances pour vous annoncer cela ?

Hilde a écrit:Le mail du proviseur est arrivé la veille des vacances, ce qui en dit déjà long je trouve. Je n'en ai pas entendu parler par les collègues, du coup (je ne les connais pas encore très bien, je suis arrivée en septembre...). Je vais voir ce que ça donne demain... j'ai l'impression que mes collègues d'HG faisaient déjà peu de photocopies, puisque le quota qui nous est donné correspond à une réduction de 25% du nombre total d'impressions par matière (chiffre divisé par le nombre d'enseignants de la matière). Je suis probablement bien au-dessus de la moyenne d'impression de mes collègues, qui sont dans ce lycée depuis plusieurs années ; je viens de leur envoyer un mail pour savoir comment ils font...

L'impression des devoirs communs est gracieusement pris en charge par le secrétariat, c'est peut-être extensible à tous les "gros" contrôles de fin de chapitre ? Je dois dire que j'avais déjà pas très envie de retourner au lycée, mais là la perspective me donne un peu envie de pleurer si ça veut dire qu'il faut que retravaille tous mes cours pour faire sans photocopies...

Tes collègues ne font que des cours magistraux s'ils parviennent à faire très peu de photocopies et ne font sans doute aucune adaptation.

Que tous les professeurs sans exception envoient un mot aux parents, pour leur dire qu'ils doivent tout imprimer, puisque, en gros, vous ne pouvez photocopier que les DS.
J'espère qu'ils seront furieux et qu'ils se mettront de votre côté.
Si aucun dialogue n'est possible, il fait tenter le débrayage.
Tout cet argent fichu en l'air avec les tablettes ! Il était évident que le budget photocopies allait exploser !
(Sans compter les injonctions des IPR de travailler sans les manuels, dans ma discipline en tout cas).

Prévenez la presse que vous faites une cagnotte leechee pour l'achat d'une photocopieuse, de toner et de papier...

Est-ce que la région ou le lycée ne.peut plus payer le prestataire ?

A tous les coups, c'est des ordres donnés pour réduire les dépenses budgétaires. La situation est très tendue. Au rectorat, chez moi, c'est la course à toutes les économies. Cette histoire de photocopies ne m'étonne pas.

Elyas a écrit:A tous les coups, c'est des ordres donnés pour réduire les dépenses budgétaires. La situation est très tendue. Au rectorat, chez moi, c'est la course à toutes les économies. Cette histoire de photocopies ne m'étonne pas.

Elle ne m'étonne pas non plus.

Hilde a écrit:Je me permets de faire remonter ce topic car je suis confrontée à une politique de réduction des photocopies dans mon lycée. Après calcul, globalement je vais avoir droit à 10 photocopies par élève pour le trimestre. Sachant que dans mon coin (Ile-de-France), les élèves n'ont plus de manuels papiers, mais un PC distribué par la région.

Une discussion avec le CDE (et les représentants des professeurs au CA, ou les coordos) doit s'engager. Le chiffre que tu cites est grotesquement bas pour travailler (pas même correctement, juste travailler). Peut-être que ton CDE n'a pas totalement conscience de ce qu'il implique en pratique, tous les CDE ne sont pas d'anciens enseignants, ou ne le sont plus depuis très longtemps, ou l'ont été dans une matière peu consommatrice, ou à une époque où le nombre d'élève par professeur était bien plus bas.

Exemple concret: en plénière de rentrée, mon chef fait un petit laïus sur le gaspillage de papier. Il a trouvé dans la poubelle à recyclage un paquet de plus de 100 photocopies jetées. "Presque un quart de ramette !" s'éclamait-il. Je ne sais pas s'il s'agissait des miennes ou pas, mais c'est là effectivement quelque chose dont j'aurais pu être responsable, j'ai donc fait remarquer que:
- s'agissant de mes classes d'enseignement scientifique, 1h par semaine, j'en ai 5 cette année, donc 5x35 = 175. Cent pages, c'est petit joueur.
- pas de manuel, je fais mon possible pour tenir sur un recto-verso à chaque séance, mais ce n'est pas toujours possible. Donc parfois c'est 350.
- quand j'ai un dernier devoir à caser en fin de troisième trimestre (parce qu'il faut bien nourrir Parcoursup et BacBlanquer avec des "moyennes significatives"), et qu'on m'annonce que finalement les conseils de classes auront lieu fin mai et pas début juin comme annoncé en début d'année, alors oui, le cours initialement prévu fin mai est bien obligé de se transformer en devoir, donc les photocopies prévues pour finissent à la poubelle (et avec un cours en moins, il y a de fortes chances que le devoir prévu lui-même finisse à la corbeille, remplacé par un autre portant sur moins de notions). C'est du gaspillage, mais il n'est pas de mon fait.
- idem pour toute autre perturbation de l'emploi du temps, obligeant à modifier les progressions, et potentiellement à rendre inutiles les photocopies initialement prévues.
- sans compter que, nos merveilleuses machines étant souvent en panne et de préférence toutes en même temps, on est nombreux à faire d'un coup les photocopies pour les 3-4 semaines à venir tant que les engins fonctionnent.
Un CDE intelligent me semble dans son rôle en appelant à la modération, mais est aussi capable de considérer la différence d'échelle entre ce qu'il sort de son imprimante et ce qui sort de nos photocopieuse, et d'admettre qu'on ne peut pas toujours éviter un certain gaspillage.

trompettemarine a écrit:Que tous les professeurs sans exception envoient un mot aux parents, pour leur dire qu'ils doivent tout imprimer, puisque, en gros, vous ne pouvez photocopier que les DS.
J'espère qu'ils seront furieux et qu'ils se mettront de votre côté.
Si aucun dialogue n'est possible, il fait tenter le débrayage.
Tout cet argent fichu en l'air avec les tablettes ! Il était évident que le budget photocopies allait exploser !
(Sans compter les injonctions des IPR de travailler sans les manuels, dans ma discipline en tout cas).

Prévenez la presse que vous faites une cagnotte leechee pour l'achat d'une photocopieuse, de toner et de papier...

Est-ce que la région ou le lycée ne.peut plus payer le prestataire ?

C'est évidemment ce qu'il faudrait faire. Mais, on sait tous ce qui va se passer. Tout le monde va bricoler dans son coin, retaper des fiches, les projeter, permettre l'utilisation des portables, voire imprimer à ses frais. Et donc, finalement, on peut vivre avec 10 photocopies par élève, la preuve..

C'est très tendu chez nous aussi. Sauf que les cours magistraux en LP ce n'est même pas envisageable. On tient, mais on voit où vont les priorités : tablettes, élèves rémunérés pendant leurs stages ( de l'ordre de 400 euros par élève en Term bac pro), et déplacement du matériel que nous utilisions au profit de l'administration ( une photocopieuse à été ainsi enlevée d'un local dédié à une matière pour atterrir à l'administration, or ce qui fait doublon pour eux - deux photocopieuses pour trois secrétaires- devient maintenant une galère pour nous - trois photocopieuses dont une obsolète et en panne en général dès le matin de chaque rentrée , pour 90 profs).
Nous n'avons pas encore de restrictions pour les photocopies mais il en a été question le jour de la pré-rentrée. Quand cela sera mis en place ça va être intenable.
A côté de ça, pas de chauffage dans les salles jusqu'à fin novembre, des seaux dans un couloir car le toit fuit, câbles apparents dans le faux-plafond pété des toilettes...

En lettres, pour ma part cela fait tres longtemps que je limite énormément les photocopies :
1. J'ai un super manuel le terre des lettres de nathan ;
2. Les années précédentes nous faisions acheter un cahier d'exercices en langue le labo de la même équipe ;
3. Je fais beaucoup d'oeuvres intégrales ayant toujours peu apprécié les groupements de textes ;
4. Quand je fais des photocopies c'est recto verso
5. Lors de mes contrôles les consignes sont affichées au tableau pas besoin de les recopier.
6. Je ne fais pas de contrôles de lecture avec une dizaine de questions mais maximum trois questions que les élèves peuvent recopier ou pas car dans leur réponse je dois retrouver ma question.
Je fais cela à la fois pour des raisons écologiques, économiques et pour me faire gagner du temps et enfin last but not least faire écrire les élèves sur une feuille. ( Ils ne savent plus,).

Thalie a écrit:En lettres, pour ma part cela fait tres longtemps que je limite énormément les photocopies :
1. J'ai un super manuel le terre des lettres de nathan ;
2. Les années précédentes nous faisions acheter un cahier d'exercices en langue le labo de la même équipe ;
3. Je fais beaucoup d'oeuvres intégrales ayant toujours peu apprécié les groupements de textes ;
4. Quand je fais des photocopies c'est recto verso
5. Lors de mes contrôles les consignes sont affichées au tableau pas besoin de les recopier.
6. Je ne fais pas de contrôles de lecture avec une dizaine de questions mais maximum trois questions que les élèves peuvent recopier ou pas car dans leur réponse je dois retrouver ma question.
Je fais cela à la fois pour des raisons écologiques, économiques et pour me faire gagner du temps et enfin last but not least faire écrire les élèves sur une feuille. ( Ils ne savent plus,).

Je les fais écrire au maximum mais j'ai besoin de photocopier les groupements de textes, par ailleurs les manuels ne dont plus commandés dans mon établissement pour les Lettres parce que le programme change tous les trois ans et que l'on nous a fait comprendre que ce type d'achat ne serait pas pertinent. Nous savons où ils veulent en venir: utilisation à outrance du numérique.

Cette histoire de -25% me laisse perplexe. Je refais mes calculs : chaque prof d'HG aura droit à 1683 photocopies dans le trimestre, ce qui divisé par mes 150 élèves donne 11 feuilles/môme. Mais le mail indique qu'en moyenne dans l'équipe, au trimestre passé on s'en est tiré avec seulement 2244 photocopies, soit 15 impressions par élève... J'ai forcément dépassé ça de beaucoup, donc mes collègues doivent faire très très peu de copies... (il est probable que j'ai un peu plus d'élèves qu'eux, car j'ai en charge l'essentiel des 2ndes dont les classes sont plus chargées, mais quand même).

Isis39 a écrit:

Elyas a écrit:A tous les coups, c'est des ordres donnés pour réduire les dépenses budgétaires. La situation est très tendue. Au rectorat, chez moi, c'est la course à toutes les économies. Cette histoire de photocopies ne m'étonne pas.

Elle ne m'étonne pas non plus.

C'est ça

Hilde a écrit:Cette histoire de -25% me laisse perplexe. Je refais mes calculs : chaque prof d'HG aura droit à 1683 photocopies dans le trimestre, ce qui divisé par mes 150 élèves donne 11 feuilles/môme. Mais le mail indique qu'en moyenne dans l'équipe, au trimestre passé on s'en est tiré avec seulement 2244 photocopies, soit 15 impressions par élève... J'ai forcément dépassé ça de beaucoup, donc mes collègues doivent faire très très peu de copies... (il est possible que j'ai aussi des classes plus chargées car j'ai en charge l'essentiel des 2ndes, mais quand même).

Ou ils utilisent des manuels, ou ils font travailler les élèves sur des supports qu'ils récupèrent ensuite pour les redistribuer dans une autre classe? Ou alors ils projettent tout au tableau ( documents, exercices, cours... J'ai un collègue féru de cette forme de pédagogie qui procède ainsi). Je ne sais pas.

zigmag17 a écrit:

Hilde a écrit:Cette histoire de -25% me laisse perplexe. Je refais mes calculs : chaque prof d'HG aura droit à 1683 photocopies dans le trimestre, ce qui divisé par mes 150 élèves donne 11 feuilles/môme. Mais le mail indique qu'en moyenne dans l'équipe, au trimestre passé on s'en est tiré avec seulement 2244 photocopies, soit 15 impressions par élève... J'ai forcément dépassé ça de beaucoup, donc mes collègues doivent faire très très peu de copies... (il est possible que j'ai aussi des classes plus chargées car j'ai en charge l'essentiel des 2ndes, mais quand même).

Ou ils utilisent des manuels, ou ils font travailler les élèves sur des supports qu'ils récupèrent ensuite pour les redistribuer dans une autre classe? Ou alors ils projettent tout au tableau ( documents, exercices, cours... J'ai un collègue féru de cette forme de pédagogie qui procède ainsi). Je ne sais pas.

Compliqué en HG, notamment pour les fonds de carte et les sujets d'évaluation (notamment les commentaires). Rien qu'avec ça, tu tiens à peine avec le quota donné.

Compte tenu des contraintes budgétaires, le CDE nous a annoncé qu'on aurait des codes pour la photocopieuse à la rentrée de janvier. Sachant cela, certains collègues ont effectué de gros tirages et ont épuisé la réserve de papier. Du coup, on se retrouve sans ramette pour la rentrée. Sachant que le brevet blanc est prévu à la fin du mois, ça va être tendu.

Thalie a écrit:En lettres, pour ma part cela fait tres longtemps que je limite énormément les photocopies :
1. J'ai un super manuel le terre des lettres de nathan ;
2. Les années précédentes nous faisions acheter un cahier d'exercices en langue le labo de la même équipe ;
3. Je fais beaucoup d'oeuvres intégrales ayant toujours peu apprécié les groupements de textes ;
4. Quand je fais des photocopies c'est recto verso
5. Lors de mes contrôles les consignes sont affichées au tableau pas besoin de les recopier.
6. Je ne fais pas de contrôles de lecture avec une dizaine de questions mais maximum trois questions que les élèves peuvent recopier ou pas car dans leur réponse je dois retrouver ma question.
Je fais cela à la fois pour des raisons écologiques, économiques et pour me faire gagner du temps et enfin last but not least faire écrire les élèves sur une feuille. ( Ils ne savent plus,).

C'est très pratique, c'est sûr.

L'ennui, c'est que quand on est TZR et qu'on change systématiquement d'établissement, le manuel n'est pas forcément le même d'un bahut à l'autre. Alors, oui, ça complique les choses quand on prend l'habitude de bosser avec une édition bien précise.

Et encore, ça c'est quand on a la chance d'avoir un manuel papier. Ici, ils ont tous été remplacés par des licences numériques (qui n'ont même pas été renouvelées cette année). Génial, non ?
Surtout quand on n'a même pas la télécommande du vidéo-projecteur pour projeter ledit manuel.

J'approuve, sans réserves, ce qu'écrit @Lagomorphe. En particulier sur les changements de dernière minute obligeant à remanier la progression (et donc à potentiellement gâcher les photocopies déjà prévues...)

zigmag17 a écrit:

Thalie a écrit:En lettres, pour ma part cela fait tres longtemps que je limite énormément les photocopies :
1. J'ai un super manuel le terre des lettres de nathan ;
2. Les années précédentes nous faisions acheter un cahier d'exercices en langue le labo de la même équipe ;
3. Je fais beaucoup d'oeuvres intégrales ayant toujours peu apprécié les groupements de textes ;
4. Quand je fais des photocopies c'est recto verso
5. Lors de mes contrôles les consignes sont affichées au tableau pas besoin de les recopier.
6. Je ne fais pas de contrôles de lecture avec une dizaine de questions mais maximum trois questions que les élèves peuvent recopier ou pas car dans leur réponse je dois retrouver ma question.
Je fais cela à la fois pour des raisons écologiques, économiques et pour me faire gagner du temps et enfin last but not least faire écrire les élèves sur une feuille. ( Ils ne savent plus,).

Je les fais écrire au maximum mais j'ai besoin de photocopier les groupements de textes, par ailleurs les manuels ne dont plus commandés dans mon établissement pour les Lettres parce que le programme change tous les trois ans et que l'on nous a fait comprendre que ce type d'achat ne serait pas pertinent. Nous savons où ils veulent en venir: utilisation à outrance du numérique.  

En quittant mon établissement en 2018 j'ai récupéré mes vieux TDL donc j'ai de quoi tenir. J'ai meme récupéré de vieilles grammaire Mauffrey Cohen 6e/5e. Je me fiche un peu des programmes, En lettres, il est facile de plus ou moins les suivre car ils n'ont pas vraiment changé littérature. Par exemple je faisais Des Souris et des hommes en 3e, je le fais toujours en le rentrant au forceps sur le papier dans satire sociale

10 photocopies par élève par trimestre, c'est impossible surtout en HG.

Je ne comprends pas cette politique : d'un côté on nous demande de ne plus utiliser les manuels, de nous adapter aux profils des élèves (tout imprimer en police 14 Arial interligne 1,5 avec une mise en page aérée) ; et de l'autre côté on nous demande de réduire les photocopies. Comment on travaille après tout ça, au juste ?

Cela dit, j'ai tout de même essayé de réduire le papier ces dernières années, par conscience écologique, et j'ai mis en place quelques habitudes qui fonctionnent plutôt bien, si ça peut vous aider :

- faire un seul jeu de sujet d'évaluation, réutilisable pour plusieurs classes, avec rien à compléter dessus. Les élèves écrivent les réponses sur leur copie carreaux. Si cartes ou schéma à compléter, je les imprime à part du sujet (en petit), ils complètent et collent sur leur copie.

- utiliser "marges étroites" dans la mise en page et des zones de textes mobiles, pour remplir les espaces vides.

- réduire le nombre de documents par activité. Avant, je pouvais mettre jusqu'à 6 docs par activité, aujourd'hui je me limite à 3 max, qui permettent d'aller directement à la notion visée. J'étoffe ensuite avec des documents supplémentaires projetés au moment de la mise en commun.

- faire tracer les tableaux, les schémas, les cartes mentales, par les élèves eux-mêmes sur leur cahier. Cela économise du papier et leur fait travailler des compétences pratiques (calculer les lignes, tracer un trait droit, anticiper la place disponible...). Evidemment ça prend du temps, ça met parfois du bazar, surtout chez les petits 6e/5e. Mais pour moi cela fait partie des savoirs pratiques essentiels qu'ils doivent maîtriser, alors je suis prête à sacrifier des minutes en plus.

Je ne fais jamais de recto verso car toutes les feuilles sont à coller dans le cahier. Par contre, je met deux feuilles A4 identiques et les photocopie en A3, cela coupe en deux le nombre des photocopies décomptées.

Tardis a écrit:Je ne fais jamais de recto verso car toutes les feuilles sont à coller dans le cahier. Par contre, je met deux feuilles A4 identiques et les photocopie en A3, cela coupe en deux le nombre des photocopies décomptées.

Je suis contrainte de faire cette ineptie cette année à cause des groupes et du choix du cahier pour tout le monde cela m'insupportable ! Coller une feuille sur une feuille ! Vive l'écologie dans l'EN !

Petite anecdote qui m'avait bien fait rire jaune au retour du confinement : Ma collègue avait imprimé genre 300 à 400 feuilles, je lui demande ce qu'est cette liasse. Elle me dit que ce sont toutes les activités proposées pendant le confinement qu'elle avait soigneusement imprimées. Cette même collègue participait à la classe écologie avec la collègue d'EPS !

Lorsque je veux donner un cours photocopié, je mets 3 feuilles A4 sur une A3 recto-verso et je les fais plier en 2 par la photocopieuse (mode livret, pli central). Plus qu'à mettre la colle sur la dernière page qui est blanche.

Pour ma part, en français j'ai opté pour un porte-vue pour tous les supports papier que je distribue, histoire de ne pas coller du papier sur du papier, et de pouvoir faire des recto-verso. Cela permet aussi d'éviter les cahiers 24×32 et de limiter leur nombre de pages aussi.
Mais je dépasse largement les 10 photocopies par élèves et par trimestre, ne serait-ce que parce que je n'ai pas de manuel en latin.

Déjà il faut arrêter d'écouter les inspecteurs concernant les manuels et leur interdiction, ou alors il faut que les mêmes inspecteurs arrêtent d'apposer leurs signatures sur des manuels. C'est de l'hypocrisie totale ! Utiliser un manuel ce n'est pas "ne pas faire cours", c'est utiliser une banque de documents et faire son cours.
Je viens de faire un calcul, selon les crédits photocopies accordés (donnés ?) dans mon établissement, je suis à 103 copies à l'année par élève. Avec des manuels pour toutes mes classes en H.G (mais pas en lettres), ça fait grossièrement 50 par semestre et par élève. Et je n'épuise pas ce crédit. D'autres explosent le crédit mais obtiennent des rallonges de la direction.
Les crédits photocopies relèvent de la région et normalement elle "allonge".
Il reste à savoir si les autres établissements du secteur sont dans la même situation ou si cela provient d'une gestion (mauvaise gestion) interne des crédits.

Je suis en lettres, au collège et j'essaie moi aussi de réduire le nombre de photocopies :

- j'ai notamment acheté une trentaine de pochettes plastifiées assez rigides qui me permettent de réutiliser les documents sans les abîmer (notamment les sujets d'évaluation ou les oeuvres d'art sur lesquelles nous travaillons en classe, les corrections également)

- je crée de petits exercices que je plastifie (en grammaire, conjugaison, orthographe) : ça me permet de les réutiliser d'une année à l'autre et je peux moduler en fonction du niveau de mes élèves. J'ai quelques boîtes ouvertes que je dispatche dans la classe avec des exercices de différents niveaux ou qui ciblent des compétences différentes, comme ça les élèves peuvent les faire à leur rythme. Il y a la correction derrière chaque exercice.

- j'utilise l'impression format livret (même en A4) qui permet vraiment d'occuper au maximum l'espace de la feuille distribuée

- je découpe des manuels dont je ne me sers plus et de la même façon, je plastifie les exercices ou les textes que je veux réutiliser (il m'arrive de faire travailler les élèves sur des textes différents).

- j'utilise le format times pour mes documents, la police est réduite pour la même taille et je gagne un peu de place (ce qui me permet souvent de mettre le document en deux fois sur une même feuille).

Mais je fais quand même pas mal de photocopies car je pense que certaines peuvent vraiment aider les élèves : échelle descriptive pour les rédactions, tableau à remplir de défis lecture pour les motiver ...

Tardis a écrit:Je ne fais jamais de recto verso car toutes les feuilles sont à coller dans le cahier. Par contre, je met deux feuilles A4 identiques et les photocopie en A3, cela coupe en deux le nombre des photocopies décomptées.

Mais quand tu fais des A3, la machine ne te les compte pas comme 2 photocopies ?

Rubik a écrit:Lorsque je veux donner un cours photocopié, je mets 3 feuilles A4 sur une A3 recto-verso et je les fais plier en 2 par la photocopieuse (mode livret, pli central). Plus qu'à mettre la colle sur la dernière page qui est blanche.

Problème de contrat avec le prestataire. 
Une copie recto-verso, dans mon établissement, est comptée de la même façon que deux copies. C'est l'encre qui coûte, pas le papier.  Donc nous n'avons aucune incitation au recto-verso (ce qu'ignorent une bonne partie des collègues qui s'évertuent à faire du recto-verso - ce qui est bien pour le papier, ok).