- Docteur OXGrand sage
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1674507-un-an-apres-mon-bac-je-me-sens-un-peu-paume-j-ai-besoin-d-un-cadre-je-pense-a-l-armee.html
En fait, je n’ai jamais vraiment eu besoin de travailler donc je n’arrivais pas à m’y mettre. Je ne savais pas comment m’y prendre. J’ai essayé de réviser, mais je n’ai jamais réussi à me poser devant mon cours plus de deux heures par jour, la semaine qui a précédé l’épreuve. J’ai même trouvé le temps de regarder l’intégralité de la série "Gomorra" en même temps. En dehors de l’histoire, rien ne m’intéressait plus que ça.
Le jour J, j’y suis allé un peu à l’arrache, je n’ai pas le souvenir d’avoir stressé. Trois semaines plus tard, au moment des résultats, j’ai trouvé mon nom sur la liste des reçus. En face, il y avait une mention "Assez Bien". Honnêtement, j’ai halluciné. Pourtant, mes notes étaient bel et bien là : 17 en sciences économiques et sociales, 16 en maths, 14 en langues.
- KirthNiveau 9
Septembre est arrivé et les cours ont commencé. À la fac, j’ai complètement changé de monde. Les cours magistraux, les travaux dirigés, tous tes repères vrillent. Avec le droit, en plus, tu sens tout de suite que tu te spécialises dans quelque chose de spécifique. Ça n’a rien à voir avec le lycée : il faut vraiment travailler pour s’en sortir.
C'est plutôt ce passage qui me fait "rire". C'est notre rôle de les préparer à ça, progressivement jusqu'en terminale grâce aux activités et... le travail en ilôt et... attendez... non c'est interdit et impossible
- MelanieSLBDoyen
Je trouve cet article vraiment triste.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- hlnNiveau 5
Moi, c'est cette phrase qui m'a fait sourire, très en lien avec l'actualité
Je suis triste pour la situation de détresse dans laquelle l'élève est mais pas sur les conclusions qu'il en tire. Ne jamais vraiment bosser ni se fouler, être récompensé avec une mention au bac et découvrir la triste réalité du post-bac. Ce genre d'articles risquent de se multiplier dans les années à venir.
Il y a clairement un problème d'orientation aussi.
C'est très primaire comme réflexion et ça manque vraiment de recherches, d'informations tout court sur les débouchés des filières.
J’ai fait l’impasse sur les cartes de géographie, sachant qu’on allait tomber sur une épreuve majeure en histoire.
Je suis triste pour la situation de détresse dans laquelle l'élève est mais pas sur les conclusions qu'il en tire. Ne jamais vraiment bosser ni se fouler, être récompensé avec une mention au bac et découvrir la triste réalité du post-bac. Ce genre d'articles risquent de se multiplier dans les années à venir.
Il y a clairement un problème d'orientation aussi.
Pour l’année prochaine, j’ai bien pensé à aller en histoire, mais je ne me vois ni prof, ni documentaliste.
C'est très primaire comme réflexion et ça manque vraiment de recherches, d'informations tout court sur les débouchés des filières.
- ylmExpert spécialisé
Représentatif de la jeune génération actuelle et de celles à venir, de ces jeunes qui ont tout eu toute leur vie sans jamais vraiment travailler, qui ne savent même pas ce que ça veut dire en fait, et qui tôt ou tard se fracassent contre le mur de la réalité.
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The life of man, solitary, poor, nasty, brutish and short.
Thomas Hobbes
- UpstartNiveau 5
Problèmes de riches.
- trompettemarineMonarque
Ça n’a rien à voir avec le lycée : il faut vraiment travailler pour s’en sortir.
Elle est belle, l'image de l'école !
Voilà le résultat de l'idéologie de la "bienveillance".
Nous sommes aussi collectivement responsables de ce que nous faisons de notre jeunesse.
- FinrodExpert
C'est pas nouveau*. La majorité d'entre nous ayant moins de 35 ans n'ont pas trop bossé au clg et au lycée, même si cela est bien pire aujourd'hui.
*Enfin c'est pas nouveau mais aujourd’hui la grande majorité des élèves est concernée.
*Enfin c'est pas nouveau mais aujourd’hui la grande majorité des élèves est concernée.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Rien d'étonnant, ni d'exceptionnel, ni de nouveau.
J'ai eu un Bac S sans jamais travailler, sauf à la toute fin dans la discipline où j'avais une grande faiblesse (Physique / Chimie). Bon, ça ne m'a apporté qu'un confortable rattrapage à l'époque (9 points à rattraper avec un 6 en SVT, coeff 8, autant vous dire que je n'ai pas plus révisé que ça).
Pour moi aussi les deux premières années d'université ont été très dures (je n'ai d'ailleurs validé qu'une première année, ric/rac, en 2 ans). L'apprentissage de la discipline personnelle. Par la suite, ayant la chance d'étudier une discipline qui me passionnait, tout est (re)devenu plus facile et je suis devenu beaucoup plus solide en terme de rythme de travail (sans jamais avoir été un bourreau de travail... avant mes premières années d'enseignement).
Il ne me serait jamais venu à l'idée de dramatiser cet état de fait, ni de blâmer quiconque d'autre que moi. Mais c'est vrai que c'est plus facile en connaissant la fin de l'histoire.
Que ce soit en 6e, en seconde, ou au niveau post-bac, je souhaite bon courage à tous ceux qui vivent cette période de rupture et ne peut que les engager à persister.
J'ai eu un Bac S sans jamais travailler, sauf à la toute fin dans la discipline où j'avais une grande faiblesse (Physique / Chimie). Bon, ça ne m'a apporté qu'un confortable rattrapage à l'époque (9 points à rattraper avec un 6 en SVT, coeff 8, autant vous dire que je n'ai pas plus révisé que ça).
Pour moi aussi les deux premières années d'université ont été très dures (je n'ai d'ailleurs validé qu'une première année, ric/rac, en 2 ans). L'apprentissage de la discipline personnelle. Par la suite, ayant la chance d'étudier une discipline qui me passionnait, tout est (re)devenu plus facile et je suis devenu beaucoup plus solide en terme de rythme de travail (sans jamais avoir été un bourreau de travail... avant mes premières années d'enseignement).
Il ne me serait jamais venu à l'idée de dramatiser cet état de fait, ni de blâmer quiconque d'autre que moi. Mais c'est vrai que c'est plus facile en connaissant la fin de l'histoire.
Que ce soit en 6e, en seconde, ou au niveau post-bac, je souhaite bon courage à tous ceux qui vivent cette période de rupture et ne peut que les engager à persister.
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Asinus asinum fricat
- DaphnéDemi-dieu
ylm a écrit:Représentatif de la jeune génération actuelle et de celles à venir, de ces jeunes qui ont tout eu toute leur vie sans jamais vraiment travailler, qui ne savent même pas ce que ça veut dire en fait, et qui tôt ou tard se fracassent contre le mur de la réalité.
C'est ça. Point. Rien à rajouter.
- DesolationRowEmpereur
Je suis assez d'accord avec KrilinXV3. La nouveauté n'est pas qu'il n'y ait aucun besoin de travailler pour obtenir tranquillement son baccalauréat ; c'est cette incapacité à se mettre ensuite au travail, quand on l'exige enfin, et cette réaction de venir se présenter comme victime d'une terrible injustice du système alors qu'on a simplement dans la main un poil qui pourrait servir de fleuret.
- IphigénieProphète
Et donc, il pense à entrer dans l'armée.
Euh?
comme général, je suppose?
Euh?
comme général, je suppose?
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Le travail, l'effort, je pense que c'est une habitude à prendre très tôt ... et, hélas, RIEN n'est fait dans notre système scolaire pour que les jeunes la prennent. Alors certes, on peut les traiter de branleurs et de fainéants (et je suis, à l'occasion, la première à le faire), mais ce n'est pas une génération spontanée : c'est nous tous, collectivement, qui l'avons faite. Alors c'est vrai que nous ne pouvons pas contrer les parents qui leur passent absolument tout, au nom de la tellement cool "relation fusionnelle" et autres conneries totalement déresponsabilisantes, mais nous avons encore un petit (tout petit) pouvoir : celui de ne pas leur mentir, de ne pas leur mettre une bonne note s'ils ne la méritent pas, celui d'avoir de VRAIES exigences avec eux et de leur dire franchement les choses. Je sais, c'est mal vu, on en prend plein la gueule par les collègues chantres de la bienveillance, le cde et les inspecteurs, mais au moins, on peut se regarder dans une glace. Et je pense que le jeu en vaut bien la chandelle.
- NuitsFidèle du forum
Kirth a écrit:Septembre est arrivé et les cours ont commencé. À la fac, j’ai complètement changé de monde. Les cours magistraux, les travaux dirigés, tous tes repères vrillent. Avec le droit, en plus, tu sens tout de suite que tu te spécialises dans quelque chose de spécifique. Ça n’a rien à voir avec le lycée : il faut vraiment travailler pour s’en sortir.
C'est plutôt ce passage qui me fait "rire". C'est notre rôle de les préparer à ça, progressivement jusqu'en terminale grâce aux activités et... le travail en ilôt et... attendez... non c'est interdit et impossible
C'est surtout qu'on les laisse dans l'illusion qu'ils s'en sortent, parce qu'on ne leur dit que trop rarement la vérité sur l'ampleur de leurs lacunes et qu'on les laisse passer au niveau supérieur. En réalité, ils ne s'en sortent déjà pas au lycée mais personne ne le leur dit.
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- SlinkyNiveau 10
D'un autre côté, on peut très bien être moyen au lycée et se révéler par la suite. L'inverse est vrai aussi. A la fac, les méthodes de travail sont radicalement différentes de celles du lycée.
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Her steps--slow, deliberate, and challenging, the set of her sleek head and her slender shoulders, the swing of her straight body, the slight swaying of her hips, are more deadly than all the leopard skins and languors of the old-time vampire. Here is Slinky!
- NuitsFidèle du forum
Bien entendu qu'on peut se révéler par la suite, que les méthodes de travail changent etc. Mais pour certains étudiants, les difficultés ne découlent pas d'une mauvaise méthode de travail ou de connaissances trop superficielles. Elles me semblent provenir d'une mauvaise maîtrise de la langue ( il suffit de regarder les pétitions et leurs commentaires pour s'en convaincre) et d'une réflexion dépourvue de rigueur et de logique. Cela ne se rattrape pas uniquement grâce à un surcroît de motivation ou de maturité, me semble-t-il.
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Oui, il y a toujours eu des étudiants qui se révélaient après le bac mais il faut avoir un niveau minimum pour cela, le problème c'est que le bac ne garantit plus ce niveau minimum (même un bac S).
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Mike137Niveau 2
Oui, j'en ai pris plein la tête à l'ESPE quand je faisais remarquer que leurs méthodes semblent amener l'élève à ne rien faire, à uniquement jouer et à penser qu'un cours est un spectacle où l'on attend de se faire divertir par le prof. D'après mes souvenirs (années 80-90), il était normal d'apprendre par coeur le cours et c'était le minimum pour avoir 8/20, pour avoir plus, il fallait savoir refaire tous les exos du chapitre pour atteindre environ 16/20 au plus quand on maîtrise tout le chapitre. Pour avoir 20/20 il fallait jeter un coup d'oeil sur le programme de l'année d'après, lire des journaux et livres pour sortir du cadre du cours et montrer qu'on va au-delà du cours. Je n'ai jamais ressenti une quelconque rupture avec l'enseignement supérieur où je me suis totalement épanoui. Des années plus tard, quand j'ai enseigné brièvement en fac, je ne pouvais même pas imaginer qu'il pouvait y avoir une quelconque rupture entre lycée et l'enseignement supérieur. Il y a bien eu un changement radical de "pédagogie" qui a amené à cette rupture.Agrippina furiosa a écrit:Le travail, l'effort, je pense que c'est une habitude à prendre très tôt ... et, hélas, RIEN n'est fait dans notre système scolaire pour que les jeunes la prennent. Alors certes, on peut les traiter de branleurs et de fainéants (et je suis, à l'occasion, la première à le faire), mais ce n'est pas une génération spontanée : c'est nous tous, collectivement, qui l'avons faite. Je sais, c'est mal vu, on en prend plein la gueule par les collègues chantres de la bienveillance, le cde et les inspecteurs, mais au moins, on peut se regarder dans une glace. Et je pense que le jeu en vaut bien la chandelle.
Cette année, je mets des 18/20 à tous ceux qui laissent des traces écrites des recherches effectuées et je sélectionne la bonne réponse qui est souvent cachée dans une phrase incohérente et incompréhensible. Alors je ne pense pas que ce sont les jeunes qui sont en cause, puisqu'ils n'ont jamais connu la "belle époque" où il fallait travailler rien que pour avoir la moyenne, sinon on redoublait. Comme dit dans la citation, la question est de savoir si à la fin de la journée, on peut se regarder dans une glace, cependant en pratique, il faut travailler et payer ses factures, la vie est nuancée et teintée de gris. J'espère simplement que cette génération ira chercher des réponses dans ce qui se faisait avant, sortira des sentiers battus quand ces sentiers mènent à l'ignorance...mais pour cela, ils devront se remettre en question, trouver les véritables causes et faire preuve d'un véritable esprit critique.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Par contre je ne trouve pas son attitude si immature ; après tout si on ne lui en pas demandé plus jusqu'ici, il n'avait pas de raison de le faire, il est une victime du système quand même dans une certaine mesure, système qui ment aux parents comme aux élèves. Il s'est fracassé en fac, il espère que l'armée lui donnera un cadre, après tout peut-être (ou il retournera en fac avec plus de motivation ensuite), c'est peut-être mieux que d'y rester pour végéter. Il faudrait savoir où il en sera d'ici deux trois ans.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- JaneBNeoprof expérimenté
Aliceinwonderland a écrit:Par contre je ne trouve pas son attitude si immature ; après tout si on ne lui en pas demandé plus jusqu'ici, il n'avait pas de raison de le faire, il est une victime du système quand même dans une certaine mesure, système qui ment aux parents comme aux élèves. Il s'est fracassé en fac, il espère que l'armée lui donnera un cadre, après tout peut-être (ou il retournera en fac avec plus de motivation ensuite), c'est peut-être mieux que d'y rester pour végéter. Il faudrait savoir où il en sera d'ici deux trois ans.
Je suis d'accord avec toi.
Et puis le choix de l'orientation n'est jamais simple à cet âge. Parfois, on s'engage dans des études parce qu'elles nous intéressent mais sans réfléchir plus que ça aux débouchés derrière. Combien d'étudiants qui se sont engagés en filière psychologie pour s'en mordre les doigts quand il s'est agi de s'engager sur le marché du travail ? Et ce n'est pas la seule filière hélas ...
- Ramanujan974Érudit
[/quote]Docteur OX a écrit:En face, il y avait une mention "Assez Bien". Honnêtement, j’ai halluciné. Pourtant, mes notes étaient bel et bien là : 17 en sciences économiques et sociales, 16 en maths, 14 en langues.
N'avoir "que" AB avec déjà ces notes là, ça veut dire qu'il s'est pris une taule en HG et philo..
- IphigénieProphète
voui, enfin, c'est la faute aux autres mais il n'est pas interdit de se responsabiliser non plus: ce n'est pas faute d'avoir entendu dire par la plupart des profs que d'avoir son bac aujourd'hui cn'était pas une prouesse ou que le Staps ou psycho c'est mort... On a un peu trop tendance aujourd'hui à trouver des excuses à tout sauf pour nous-mêmes: la contrition, ça va bien un moment. Je connais une jeune maman qui le jour de son accouchement m'a dit: "mais pourquoi on ne m'a jamais dit que c'était douloureux?"...oui, bon, on n'entend que ce qui nous intéresse, hein.JaneB a écrit:Aliceinwonderland a écrit:Par contre je ne trouve pas son attitude si immature ; après tout si on ne lui en pas demandé plus jusqu'ici, il n'avait pas de raison de le faire, il est une victime du système quand même dans une certaine mesure, système qui ment aux parents comme aux élèves. Il s'est fracassé en fac, il espère que l'armée lui donnera un cadre, après tout peut-être (ou il retournera en fac avec plus de motivation ensuite), c'est peut-être mieux que d'y rester pour végéter. Il faudrait savoir où il en sera d'ici deux trois ans.
Je suis d'accord avec toi.
Et puis le choix de l'orientation n'est jamais simple à cet âge. Parfois, on s'engage dans des études parce qu'elles nous intéressent mais sans réfléchir plus que ça aux débouchés derrière. Combien d'étudiants qui se sont engagés en filière psychologie pour s'en mordre les doigts quand il s'est agi de s'engager sur le marché du travail ? Et ce n'est pas la seule filière hélas ...
Que pour réussir des études réelles il faille travailler, et qu'en glandant on finit par se planter,ce n'est quand même pas une découverte inouïe...
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je ne sais pas. Peut-être, mais je pense aussi que de plus en plus dans beaucoup d'établissements on ment pour garder la paix sociale (et quand on fait passer à l'âge difficile effectivement de dire que la moitié de la classe n'a pas le niveau). Les notes sont gonflées, or la plupart des parents comme leurs enfants croient que les notes reflètent le niveau ; je le vois dans mon travail, à chaque fois que j'ai vu des enfants passer dans un établissement plus exigeant et les notes s'effondrer, cela a été un électrochoc pour les parents qui ont enfin pris conscience du niveau réel. Es-tu certaine que beaucoup de profs osent dire qu'avoir le bac n'est pas une prouesse? Dans le lycée de mon fils oui (la prof de maths disait ne pas préparer au bac mais au post bac) ; mais c'est un lycée privé où l'on redouble encore et où les mauvais élèves sont éjectés.
Pour l'accouchement c'est très différent ; je pense qu'il y a toujours eu des mères qui avaient un choc en découvrant la réalité, mais je pense aussi que cela dépend beaucoup de la tradition familiale, des récits qu'on a entendus ; si, il y a peut-être effectivement quelque chose de sociétal dans cette volonté de vouloir tout maîtriser, refuser l'hypothèse que ça puisse mal se passer, cette tendance à attaquer le corps médical au moindre pépin. Mais par exemple ma mère ne m'a que très peu parlé de ses accouchements (assez horribles)et c'est une fois enceinte seulement, après avoir eu des témoignages plus réalistes à la maternité lors de la préparation que j'ai enfin parlé avec elle et compris que cela pouvait être très violent, mais elle-même s'était aussi toujours contenue pour ne pas nous traumatiser non plus (et je pense que beaucoup de femmes ont tendance à mythifier/enjoliver leurs récits après coup ce qui n'aide pas, mais c'est aussi une façon de ne pas culpabiliser leurs enfants).
Pour l'accouchement c'est très différent ; je pense qu'il y a toujours eu des mères qui avaient un choc en découvrant la réalité, mais je pense aussi que cela dépend beaucoup de la tradition familiale, des récits qu'on a entendus ; si, il y a peut-être effectivement quelque chose de sociétal dans cette volonté de vouloir tout maîtriser, refuser l'hypothèse que ça puisse mal se passer, cette tendance à attaquer le corps médical au moindre pépin. Mais par exemple ma mère ne m'a que très peu parlé de ses accouchements (assez horribles)et c'est une fois enceinte seulement, après avoir eu des témoignages plus réalistes à la maternité lors de la préparation que j'ai enfin parlé avec elle et compris que cela pouvait être très violent, mais elle-même s'était aussi toujours contenue pour ne pas nous traumatiser non plus (et je pense que beaucoup de femmes ont tendance à mythifier/enjoliver leurs récits après coup ce qui n'aide pas, mais c'est aussi une façon de ne pas culpabiliser leurs enfants).
- RendashBon génie
Iphigénie a écrit:voui, enfin, c'est la faute aux autres mais il n'est pas interdit de se responsabiliser non plus: ce n'est pas faute d'avoir entendu dire par la plupart des profs que d'avoir son bac aujourd'hui cn'était pas une prouesse ou que le Staps ou psycho c'est mort... On a un peu trop tendance aujourd'hui à trouver des excuses à tout sauf pour nous-mêmes: la contrition, ça va bien un moment. Je connais une jeune maman qui le jour de son accouchement m'a dit: "mais pourquoi on ne m'a jamais dit que c'était douloureux?"...oui, bon, on n'entend que ce qui nous intéresse, hein.JaneB a écrit:Aliceinwonderland a écrit:Par contre je ne trouve pas son attitude si immature ; après tout si on ne lui en pas demandé plus jusqu'ici, il n'avait pas de raison de le faire, il est une victime du système quand même dans une certaine mesure, système qui ment aux parents comme aux élèves. Il s'est fracassé en fac, il espère que l'armée lui donnera un cadre, après tout peut-être (ou il retournera en fac avec plus de motivation ensuite), c'est peut-être mieux que d'y rester pour végéter. Il faudrait savoir où il en sera d'ici deux trois ans.
Je suis d'accord avec toi.
Et puis le choix de l'orientation n'est jamais simple à cet âge. Parfois, on s'engage dans des études parce qu'elles nous intéressent mais sans réfléchir plus que ça aux débouchés derrière. Combien d'étudiants qui se sont engagés en filière psychologie pour s'en mordre les doigts quand il s'est agi de s'engager sur le marché du travail ? Et ce n'est pas la seule filière hélas ...
Que pour réussir des études réelles il faille travailler, et qu'en glandant on finit par se planter,ce n'est quand même pas une découverte inouïe...
L'autre problème, c'est que pour chaque discours d'enseignant qui exhorte à travailler, il y a un discours d'ancien élève qui se gargarise d'avoir eu son bac sans en glander une, ou le minimum, et d'avoir pu s'inscrire ensuite en fac. Après l'échec annoncé dudit, il est trop tard pour les suivants, qui sont déjà en fin d'année =/
- IphigénieProphète
Oui, certes, touça, mais bon. Sans être dans un lycée privé ni privilégié, il n'y a pas un élève qui puisse ne pas avoir entendu dire que pour rater son bac, il faut aujourd'hui en faire une demande écrite en trois exemplaires.
Je pense (optimisme?) qu'un tel témoignage dans le Nouvel Obs montre peut-être une évolution sur la notion de bienveillance, et la recherche d'un élargissement de l'électorat, vu que le PS, hein...
@Aliceinwonderland: oui, certes, touça, mais enfin quand tu es enceinte tu te renseignes un poil quand même sur l'accouchement, non? :shock:
On a quand même l'arrivée d'une génération de ravis de la crèche si j'ose dire.
Je pense (optimisme?) qu'un tel témoignage dans le Nouvel Obs montre peut-être une évolution sur la notion de bienveillance, et la recherche d'un élargissement de l'électorat, vu que le PS, hein...
@Aliceinwonderland: oui, certes, touça, mais enfin quand tu es enceinte tu te renseignes un poil quand même sur l'accouchement, non? :shock:
On a quand même l'arrivée d'une génération de ravis de la crèche si j'ose dire.
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