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Une équipe de direction de 5 à 10 personne comprenant des enseignants, c'est selon vous :
- laMissSage
"Jean-Michel Blanquer défend l'idée d'un chef d'établissement "véritable responsable" de son établissement, assisté d'une équipe de direction de 5 à 10 personne comprenant des enseignants"
1) Comment comprenez-vous cette phrase ? (cf. sondage)
J'avais compris le choix 1 dans le sondage, mais à la lecture de certains fils, je doute !
Et surtout
2) Il semblerait que le café pédago s'appuie sur : L'école de demain", le livre programme publié par JM Blanquer en 2016, pour avancer cela.
Si quelqu'un l'a lu, quelle est donc la bonne interprétation de la phrase ?
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/08/25082017Article636392381169165141.aspx
EDIT : Il manque les ATOS dans le sondage.
EDIT 2 : Je crois que la porte d'entrée est déjà ouverte pour le privé :
https://www.neoprofs.org/t113255p25-une-equipe-de-direction-de-5-a-10-personnes-comprenant-des-enseignants-avec-des-personnes-exterieures#4230432
1) Comment comprenez-vous cette phrase ? (cf. sondage)
J'avais compris le choix 1 dans le sondage, mais à la lecture de certains fils, je doute !
Et surtout
2) Il semblerait que le café pédago s'appuie sur : L'école de demain", le livre programme publié par JM Blanquer en 2016, pour avancer cela.
Si quelqu'un l'a lu, quelle est donc la bonne interprétation de la phrase ?
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/08/25082017Article636392381169165141.aspx
EDIT : Il manque les ATOS dans le sondage.
EDIT 2 : Je crois que la porte d'entrée est déjà ouverte pour le privé :
https://www.neoprofs.org/t113255p25-une-equipe-de-direction-de-5-a-10-personnes-comprenant-des-enseignants-avec-des-personnes-exterieures#4230432
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- OlympiasProphète
J'ai cet ouvrage et vais en faire un résumé.
Perso, les personnes extérieures à l'établissement, c'est NON.
Perso, les personnes extérieures à l'établissement, c'est NON.
- PeinardNiveau 10
.
- stanleymilgramNiveau 9
Peinard a écrit:Blanquer trouvera bien des arguments pour y inclure des parents...
Très bien vu...Je n'y avais même pas pensé avant ta réflexion...
- CathEnchanteur
Et des personnalités compétentes, comme dans les CA.
Sans compter les représentants de la Région etc.
Sans compter les représentants de la Région etc.
- stanleymilgramNiveau 9
Et des lobbies ,et des sponsors (Microsoft,Apple...)
La table ronde ne sera jamais assez grande....
La table ronde ne sera jamais assez grande....
- stanleymilgramNiveau 9
Ce qui m'ennuie, c'est la potentielle "force de proposition(s)" que constituent les collègues de cette équipe de direction.
(Sachant que les décisions vont rarement dans mon sens et ne sont jamais discutées).
(Sachant que les décisions vont rarement dans mon sens et ne sont jamais discutées).
- PeinardNiveau 10
.
- stanleymilgramNiveau 9
Mais, en fait...Allègre,il était gentil?...
- OlympiasProphète
Quand ils sont là et connaissent le fonctionnement d'un lycéeCath a écrit:Et des personnalités compétentes, comme dans les CA.
Sans compter les représentants de la Région etc.
- CathEnchanteur
Oh oui ils viennent...surtout au moment du vote de la DGH...
- laMissSage
Olympias a écrit:J'ai cet ouvrage et vais en faire un résumé.
D'acc !
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- Pierre-HenriHabitué du forum
Petite anecdote pour donner un autre point de vue. Je suis dans le privé, où des personnes extérieures ont leur place dans les structures de décision. L'an dernier, l'une de ces personnes, cadre supérieur d'une grosse boîte locale, est venue parler aux élèves. Quelques-uns se sont payés sa fiole.
Il en a parlé avec le directeur, disons... de façon franche. L'un des élèves qui lui avaient ri au nez a immédiatement été exclu définitivement, et trois autres ont été invités à exercer leurs talents dans un autre établissement en fin d'année.
C'est le grand avantage des responsables externes. Quand les profs sont les seuls à se faire insulter, tout le monde s'en fiche. Quand une personnalité importante attachée à l'établissement subit les mêmes avanies, là, les têtes tombent, parce que la réputation de l'établissement est en jeu. Aucun directeur n'aime s'entendre dire, venant d'un notable local, "dites-moi, votre bahut, c'est un vrai zoo, qu'est-ce que vous faites ?"
Il en a parlé avec le directeur, disons... de façon franche. L'un des élèves qui lui avaient ri au nez a immédiatement été exclu définitivement, et trois autres ont été invités à exercer leurs talents dans un autre établissement en fin d'année.
C'est le grand avantage des responsables externes. Quand les profs sont les seuls à se faire insulter, tout le monde s'en fiche. Quand une personnalité importante attachée à l'établissement subit les mêmes avanies, là, les têtes tombent, parce que la réputation de l'établissement est en jeu. Aucun directeur n'aime s'entendre dire, venant d'un notable local, "dites-moi, votre bahut, c'est un vrai zoo, qu'est-ce que vous faites ?"
- JacqGuide spirituel
Pierre-Henri a écrit:Petite anecdote pour donner un autre point de vue. Je suis dans le privé, où des personnes extérieures ont leur place dans les structures de décision. L'an dernier, l'une de ces personnes, cadre supérieur d'une grosse boîte locale, est venue parler aux élèves. Quelques-uns se sont payés sa fiole.
Il en a parlé avec le directeur, disons... de façon franche. L'un des élèves qui lui avaient ri au nez a immédiatement été exclu définitivement, et trois autres ont été invités à exercer leurs talents dans un autre établissement en fin d'année.
C'est le grand avantage des responsables externes. Quand les profs sont les seuls à se faire insulter, tout le monde s'en fiche. Quand une personnalité importante attachée à l'établissement subit les mêmes avanies, là, les têtes tombent, parce que la réputation de l'établissement est en jeu. Aucun directeur n'aime s'entendre dire, venant d'un notable local, "dites-moi, votre bahut, c'est un vrai zoo, qu'est-ce que vous faites ?"
Sauf que tu es dans le privé.... grande différence.
- Pierre-HenriHabitué du forum
Les mêmes personnes qui s'investissent dans les établissements privés accepteraient de donner un peu de leur temps au public, je pense. Ils sont bien intentionnés. Il faudrait arrêter de les voir comme des êtres médiocres et manipulateurs obnubilés par le seul appât du gain et avides de décérébrer la jeunesse.
D'après mon expérience, je vous assure que les patrons sont nos alliés. Ils sont les premiers à regretter le niveau déplorable des élèves, les premiers à vouloir restaurer la discipline de travail, les premiers à insister sur l'importance décisive d'une bonne culture générale. En tant que professeur de français dans un grand établissement privé, je vis cet étrange paradoxe : alors que les experts de l'éducation nationale et autres pédagogues tiennent la grammaire en horreur, et font tout pour saccager ma discipline, les premiers à défendre une langue correcte, une culture classique sont les patrons avec lesquels nous travaillons.
De plus, ils ne sont pas tenus au politiquement correct de l'educnat, ne doivent pas de compte à sa hiérarchie et se contretamponnent le coquillard des délires théoriques. Ils sont peut-être les seuls à pouvoir combattre les pédagogistes, l'UNSA et tutti quanti avec efficacité.
D'après mon expérience, je vous assure que les patrons sont nos alliés. Ils sont les premiers à regretter le niveau déplorable des élèves, les premiers à vouloir restaurer la discipline de travail, les premiers à insister sur l'importance décisive d'une bonne culture générale. En tant que professeur de français dans un grand établissement privé, je vis cet étrange paradoxe : alors que les experts de l'éducation nationale et autres pédagogues tiennent la grammaire en horreur, et font tout pour saccager ma discipline, les premiers à défendre une langue correcte, une culture classique sont les patrons avec lesquels nous travaillons.
De plus, ils ne sont pas tenus au politiquement correct de l'educnat, ne doivent pas de compte à sa hiérarchie et se contretamponnent le coquillard des délires théoriques. Ils sont peut-être les seuls à pouvoir combattre les pédagogistes, l'UNSA et tutti quanti avec efficacité.
- JacqGuide spirituel
Le problème n'est pas celui des gens du privé, mais bien de ceux du public et de ce que le "public" fera de ces personnes du "privé".
- Pierre-HenriHabitué du forum
Jacq a écrit:Le problème n'est pas celui des gens du privé, mais bien de ceux du public et de ce que le "public" fera de ces personnes du "privé".
Tout simplement, peut-être, accepter un regard extérieur au lieu de se laisser hypnotiser par leurs propres mensonges. L'éducation nationale fonctionne en vase clos (de ce point de vue, privé et public se valent). Exemple parmi cent : le brevet. Il est presque intégralement au contrôle continu. Les consignes de correction font tout pour masquer la réalité. Nous savons tous que cet examen est une vaste fumisterie.
Et pourtant, à chaque rentrée, avec des visages très, très sérieux, nos responsables annoncent solennellement les chiffres de réussite, avec fierté, comme si nous avions réussi quelque chose d'important. Les professeurs esquissent des sourires narquois, mais laissent passer. On laisse tout passer.
Dans ces situations, il serait bon d'avoir un patron qui remette les choses à leur place et dise, par exemple, que les stagiaires titulaires du brevet qu'il a reçus n'étaient pourtant pas fameux.
- VerduretteModérateur
Pierre-Henri a écrit: D'après mon expérience, je vous assure que les patrons sont nos alliés. Ils sont les premiers à regretter le niveau déplorable des élèves, les premiers à vouloir restaurer la discipline de travail, les premiers à insister sur l'importance décisive d'une bonne culture générale. En tant que professeur de français dans un grand établissement privé, je vis cet étrange paradoxe : alors que les experts de l'éducation nationale et autres pédagogues tiennent la grammaire en horreur, et font tout pour saccager ma discipline, les premiers à défendre une langue correcte, une culture classique sont les patrons avec lesquels nous travaillons.
De plus, ils ne sont pas tenus au politiquement correct de l'educnat, ne doivent pas de compte à sa hiérarchie et se contretamponnent le coquillard des délires théoriques. Ils sont peut-être les seuls à pouvoir combattre les pédagogistes, l'UNSA et tutti quanti avec efficacité.
C'est bon (et assez rare) de lire ça.
- InvitéInvité
Donc, en CDE, un chef d'entreprise, deux profs, un guerrier, un voleur, un archer, une sorcière et combien de ratons laveurs?
:jesors:
:jesors:
- JacqGuide spirituel
Tamerlan a écrit:Donc, en CDE, un chef d'entreprise, deux profs, un guerrier, un voleur, un archer, une sorcière et combien de ratons laveurs?
:jesors:
Il manque le druide et le rôdeur.
- ElyasEsprit sacré
Tu viens de décrire l'équipe des Gardiens de la Galaxie, einh ! Tu le sais, j'espère !Tamerlan a écrit:Donc, en CDE, un chef d'entreprise, deux profs, un guerrier, un voleur, un archer, une sorcière et combien de ratons laveurs?
:jesors:
- JacqGuide spirituel
Pierre-Henri a écrit:Jacq a écrit:Le problème n'est pas celui des gens du privé, mais bien de ceux du public et de ce que le "public" fera de ces personnes du "privé".
Tout simplement, peut-être, accepter un regard extérieur au lieu de se laisser hypnotiser par leurs propres mensonges. L'éducation nationale fonctionne en vase clos (de ce point de vue, privé et public se valent). Exemple parmi cent : le brevet. Il est presque intégralement au contrôle continu. Les consignes de correction font tout pour masquer la réalité. Nous savons tous que cet examen est une vaste fumisterie.
Et pourtant, à chaque rentrée, avec des visages très, très sérieux, nos responsables annoncent solennellement les chiffres de réussite, avec fierté, comme si nous avions réussi quelque chose d'important. Les professeurs esquissent des sourires narquois, mais laissent passer. On laisse tout passer.
Dans ces situations, il serait bon d'avoir un patron qui remette les choses à leur place et dise, par exemple, que les stagiaires titulaires du brevet qu'il a reçus n'étaient pourtant pas fameux.
Bof, lorsque l'on voit que le projet (maintenant ancien) du bac pro 3 aurait été le fruit de concertation entre l'EN et les représentants des employeurs, et que l'on constate le résultat...
Par contre je me rappelle un débat pour l'élection présidentielle (la dernière, ou celle d'avant, je ne sais plus) ou M. Le Pen était confrontée à un boulanger (je crois). Elle pensait avoir face à un elle un soutien et a commencé à lui expliquer qu'elle voulait l'apprentissage à 14 ans et il lui a rétorqué que son métier n'était pas d'être enseignant et qu'il préférait de futurs employés qui sachent lire et écrire.
- Pierre-HenriHabitué du forum
Mon cousin est gérant d'un garage. Régulièrement, il a des apprentis inemployables parce qu'analphabètes : incapables de lire le manuel d'entretien d'un véhicule, incapables de comprendre des consignes de sécurité, incapables de commander des pièces détachées auprès d'un fournisseur, incapables d'accueillir un client en lui parlant de façon polie et compréhensible... Des témoignages pareils, on en recueillerait un nombre infini.
La réponse de l'institution ? Tout va bien. 100 % de réussite au brevet bientôt. La réussite pour tous est en marche.
Mesure-t-on la distance qui s'étend entre la réalité de la situation, telle que chacun la constate, et le discours officiel du ministère ? Il faut faire exploser cette montagne de mensonge. Si cela passe par un droit de regard du monde économique, ça peut être un moindre mal, par rapport à cette bouffée délirante sans fin.
La réponse de l'institution ? Tout va bien. 100 % de réussite au brevet bientôt. La réussite pour tous est en marche.
Mesure-t-on la distance qui s'étend entre la réalité de la situation, telle que chacun la constate, et le discours officiel du ministère ? Il faut faire exploser cette montagne de mensonge. Si cela passe par un droit de regard du monde économique, ça peut être un moindre mal, par rapport à cette bouffée délirante sans fin.
- JacqGuide spirituel
Pour ce que tu indiques, finalement, nous n'aurions même pas besoin de personnalités issues du privé. Sauf les mesures internationales et européennes, les préoccupations de nos employeurs sont relativement simples : rigueur du candidat à un emploi (lorsque, dès l'EN, on laisse passer toutes les absences bidons et les arrêts bidons des médecins, ça commence à mal partir, c'est très sensible chez nous employeurs), et que le candidat à cet emploi sache lire et écrire correctement.
Mais nos inspecteurs masquent la réalité (notre, je précise, je suis en LP). Qu'est-ce qui distingue un bon élément de lycée pro d'un autre ? Les matières générales ! Tu disais, Pierre-Henri, "incapables de lire le manuel".... oui. Nous sommes là dans des compétences qui ne sont pas professionnelles mais liées aux matières générales. Si nous prenons des gamins qui vont travailler dans l’hôtellerie, il faut avoir un phrasé relativement correct, un peu de langue étrangère... Lire un manuel c'est du français, de l'histoire géo (nos sommes en HG largement basés sur la lecture de documents) . J'ai le souvenir de deux amis, l'un venant d'une fac de Lettres Modernes et l'autre d'un bac pro commerce, qui travaillaient chez Carrefour. Qui a progressé dans le magasin et est devenu chef de secteur ? Celui qui venait de Lettres Modernes, le second atteignant rapidement ses limites. Un autre ami, bac +3 histoire, chez Leroy Merlin est devenu chef de secteur pendant que ses collègues issus de bac pro finissaient chef de rayon. Et lui même me disait : ils ne peuvent pas lire un mode d'emploi technique assez long et l'expliquer au client. Une fois de plus ce sont finalement les compétences générales qui font la différence ente un salarié et un autre.
La présence de personnalités issues du privé ne changera pas grand chose car elle seront noyées au milieu de nos technocrates de l'EN qui eux ne démordent pas de leurs réformes funestes alors que la seule chose qui compte c'est : savoir lire, écrire,compter, analyser.
Tout le problème de l'enseignement pro ne vient pas de l'enseignement pro en lui-même, mais du fait que nous recevons des élèves qui ont échoué dans tous ces domaines généraux, à la sortie du collège (et à l'entrée du collège). L'apprentissage n'est pas la solution idéale, tant que ces élèves - apprentis n'ont pas acquis ce qui devrait être acquis au collège.
Les personnalités du privé dans l'école ? Ou ce seront des technocrates qui ne serviront à rien, ou ce seront des employeurs honnêtes mais qui se feront bouffer par les éléments de langage de nos propres technocrates de l'EN (dont le premier, notre ministre). Cette "montagne de mensonge", pour te citer, nous ne sommes pas prêts pour la faire exploser. Pour en revenir à une discussion que nous avions sur un autre sujet du forum, avec un PERDIR entre autre (mais pas seulement lui), il faudrait revenir aux fondamentaux qui sont : lire - écrire - compter - sans mentir ! Mais toute la hiérarchie ment. Une fois de plus je mets en cause cette hiérarchie, non à propos de ses compétences, mais car on lui demande de mentir.
Le brevet, mais aussi le BEP, le Bac, le CAP, et la suite, les diplômes sont des mensonges car leur objectif n'est plus de valider un niveau ou non mais d'atteindre un % et de remplir des objectifs chiffrés. Tout est bidonné. La sanction, l''évaluation, la notation, que l'on refuse dans l'EN pour éviter de révéler, elle frappe lourdement ensuite : lycéens des LP non employables, échec en orientation après le bac. Nous l'avons l'évaluation et l'analyse des mensonges de nos dirigeants. Elle est frappante, brutale. Mais l'objectif du MEN c'est d'être bienveillant durant toute la scolarité pour se heurter ensuite, en dehors de la responsabilité du MEN, toute l'étendue de l'échec, de la réalité du monde du travail.
Et, pardonnez-moi, voir un technocrate enfiler des perles à longueur de médias ces derniers jours... je m'arrête, car je vais m'énerver à propos de notre ministre qui représente pour moi le pire de la langue de bois des technocrates de l'EN qui n'ont jamais eu un élève face à eux...Je m'arrête.
Mais nos inspecteurs masquent la réalité (notre, je précise, je suis en LP). Qu'est-ce qui distingue un bon élément de lycée pro d'un autre ? Les matières générales ! Tu disais, Pierre-Henri, "incapables de lire le manuel".... oui. Nous sommes là dans des compétences qui ne sont pas professionnelles mais liées aux matières générales. Si nous prenons des gamins qui vont travailler dans l’hôtellerie, il faut avoir un phrasé relativement correct, un peu de langue étrangère... Lire un manuel c'est du français, de l'histoire géo (nos sommes en HG largement basés sur la lecture de documents) . J'ai le souvenir de deux amis, l'un venant d'une fac de Lettres Modernes et l'autre d'un bac pro commerce, qui travaillaient chez Carrefour. Qui a progressé dans le magasin et est devenu chef de secteur ? Celui qui venait de Lettres Modernes, le second atteignant rapidement ses limites. Un autre ami, bac +3 histoire, chez Leroy Merlin est devenu chef de secteur pendant que ses collègues issus de bac pro finissaient chef de rayon. Et lui même me disait : ils ne peuvent pas lire un mode d'emploi technique assez long et l'expliquer au client. Une fois de plus ce sont finalement les compétences générales qui font la différence ente un salarié et un autre.
La présence de personnalités issues du privé ne changera pas grand chose car elle seront noyées au milieu de nos technocrates de l'EN qui eux ne démordent pas de leurs réformes funestes alors que la seule chose qui compte c'est : savoir lire, écrire,compter, analyser.
Tout le problème de l'enseignement pro ne vient pas de l'enseignement pro en lui-même, mais du fait que nous recevons des élèves qui ont échoué dans tous ces domaines généraux, à la sortie du collège (et à l'entrée du collège). L'apprentissage n'est pas la solution idéale, tant que ces élèves - apprentis n'ont pas acquis ce qui devrait être acquis au collège.
Les personnalités du privé dans l'école ? Ou ce seront des technocrates qui ne serviront à rien, ou ce seront des employeurs honnêtes mais qui se feront bouffer par les éléments de langage de nos propres technocrates de l'EN (dont le premier, notre ministre). Cette "montagne de mensonge", pour te citer, nous ne sommes pas prêts pour la faire exploser. Pour en revenir à une discussion que nous avions sur un autre sujet du forum, avec un PERDIR entre autre (mais pas seulement lui), il faudrait revenir aux fondamentaux qui sont : lire - écrire - compter - sans mentir ! Mais toute la hiérarchie ment. Une fois de plus je mets en cause cette hiérarchie, non à propos de ses compétences, mais car on lui demande de mentir.
Le brevet, mais aussi le BEP, le Bac, le CAP, et la suite, les diplômes sont des mensonges car leur objectif n'est plus de valider un niveau ou non mais d'atteindre un % et de remplir des objectifs chiffrés. Tout est bidonné. La sanction, l''évaluation, la notation, que l'on refuse dans l'EN pour éviter de révéler, elle frappe lourdement ensuite : lycéens des LP non employables, échec en orientation après le bac. Nous l'avons l'évaluation et l'analyse des mensonges de nos dirigeants. Elle est frappante, brutale. Mais l'objectif du MEN c'est d'être bienveillant durant toute la scolarité pour se heurter ensuite, en dehors de la responsabilité du MEN, toute l'étendue de l'échec, de la réalité du monde du travail.
Et, pardonnez-moi, voir un technocrate enfiler des perles à longueur de médias ces derniers jours... je m'arrête, car je vais m'énerver à propos de notre ministre qui représente pour moi le pire de la langue de bois des technocrates de l'EN qui n'ont jamais eu un élève face à eux...Je m'arrête.
- BalthazaardVénérable
Pierre-Henri a écrit:Jacq a écrit:Le problème n'est pas celui des gens du privé, mais bien de ceux du public et de ce que le "public" fera de ces personnes du "privé".
Tout simplement, peut-être, accepter un regard extérieur au lieu de se laisser hypnotiser par leurs propres mensonges. L'éducation nationale fonctionne en vase clos (de ce point de vue, privé et public se valent). Exemple parmi cent : le brevet. Il est presque intégralement au contrôle continu. Les consignes de correction font tout pour masquer la réalité. Nous savons tous que cet examen est une vaste fumisterie.
Et pourtant, à chaque rentrée, avec des visages très, très sérieux, nos responsables annoncent solennellement les chiffres de réussite, avec fierté, comme si nous avions réussi quelque chose d'important. Les professeurs esquissent des sourires narquois, mais laissent passer. On laisse tout passer.
Dans ces situations, il serait bon d'avoir un patron qui remette les choses à leur place et dise, par exemple, que les stagiaires titulaires du brevet qu'il a reçus n'étaient pourtant pas fameux.
Je serai très heureux de voir des sourires narquois....je vois hélas des gens fiers d'avoir un rôle à jouer (et non pas de jouer un rôle) et qui parfois applaudissent, comme pour les taux de réussite au bac en estimant que quelque part ces résultats leurs sont dus. L'orgueil est solidement enchâssé dans la nature humaine il faut beaucoup de courage ou une désintérêt total (c'est mon cas n'étant pas courageux) pour y résister.
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