- LefterisEsprit sacré
Je suis tout à fait d'accord. La première condition est d'aimer sa matière, et de la maîtriser au mieux. D'ailleurs, l'intérêt qu'on y porte préexiste au métier, qui n'en est que la conséquence. On ne se dit pas "Tiens je veux être enseignant, je vais donc apprendre un truc n'importe quoi, et enseigner". On étudie plutôt par goût des disciplines, et les circonstances font qu'on devient enseignant pour enseigner ces disciplines. Le goût de la transmission en découle naturellement.gauvain31 a écrit:klaus2 a écrit:Il est certain que dans ce métier difficile, il faut aimer plusieurs choses pour être content :
1) aimer la matière qu'on enseigne et bien la maîtriser (pas si facile pour les LV, où s'ajoute la nécessité de la parler couramment et facilement, si possible avec un bon accent) ;
2) aimer la transmettre ;
3) aimer tout de même les ados ;
4).. et prendre du recul par rapport aux directives, savoir être libre, garder son indépendance, ne pas se laisser impressionner. Direction, parents et élèves sauront très vite si vos cours sont bons et le diront, et c'est l'essentiel.
Non, on n'est pas obligé d'aimer les ados. D'ailleurs on n'a ni à aimer ni à détester les ados: nous avons à être attentif, bienveillant, vigilant, posant les limites pour de jeunes esprits en construction. L'amour des ados n'est pas une attitude professionnelle et ne peut être un moteur pour faire ce métier. Le seul amour qui vaille, c'est l'amour de ta discipline pour laquelle tu as consacré des années d'étude.
Quant à l'avis de la direction et des parents sur mes cours, comment dire ....cela m'a toujours été indifférent . La seule chose qui m'importe est : "qu'est-ce que les élèves ont retenu du cours?" et ça, je ne le vois qu'à travers les copies.
Pour les ados , on n'a pas en effet à les aimer ou les détester pris globalement. Certains sont détestables, d'autres sympathiques , mais la question n'est pas là, on se le garde pour soi. On enseigne au public qu'on a en face de soi, on est au service du savoir, d'une institution, ce n'est pas un service à la personne même si in fine l'intérêt institutionnel croise l'intérêt individuel.
Quant aux jugement des parents, des élèves, d'une direction qui ne connaît pas la matière, bof...Quant on voit que mêmeles inspecteurs dans la matière partent parfois sur des lubies, des préjugés idéologiques, et ne voient rien du contenu. Le cordonnier n e doit donc pas juger plus haut que la semelle.
D'autant que ce qu'on plante maintenant ne portera peut-être ses fruits que des années après. Particulièrement vrai en littérature où un élève de collège ne voit pas où l'on veut l'amener (moi le premier jadis), et sera content plusieurs années après d'avoir une culture et une vision globale, étudié des textes patrimoniaux, acquis lentement de la méthode.
- YazilikayaNeoprof expérimenté
ddalcatel a écrit:klaus2 a écrit:Il est certain que dans ce métier difficile, il faut aimer plusieurs choses pour être content :
1) aimer la matière qu'on enseigne et bien la maîtriser (pas si facile pour les LV, où s'ajoute la nécessité de la parler couramment et facilement, si possible avec un bon accent) ;
2) aimer la transmettre ;
3) aimer tout de même les ados ;
4).. et prendre du recul par rapport aux directives, savoir être libre, garder son indépendance, ne pas se laisser impressionner. Direction, parents et élèves sauront très vite si vos cours sont bons et le diront, et c'est l'essentiel.
D'accord pour le point 4), savoir être libre, garder son indépendance.
Pour le reste, le terme "aimer" me semble un peu fort. Par exemple j'aimais étudier en enseignement supérieur, mais la matière que j'enseigne n'est plus qu'un petit filet d'eau tiède. La baisse du niveau et des contenus font que je ne peux plus faire grand chose d’intéressant.
Aimer la transmettre, justement je ne transmets plus grand chose. Il y a 15 ans j'ai fait une année en collège. Il me semble que maintenant je fais à peu près le même chose avec mes BTS.
Quant à aimer les ados absolument pas ! Je rejoins totalement Gauvain à ce sujet.
Pour revenir au sujet de départ, il me semble qu'avant une démission le jour de la rentrée je me prendrais un long arrêt maladie... Histoire de bien réfléchir et d'assurer mes arrières.
Ca c'est impossible car:
- pour avoir un arrêt maladie, il faut être malade.
- c'est le médecin qui nous met en arrêt, on ne se prend pas un arrêt.
- user7337Fidèle du forum
Salut !
Ne démissionne pas tout de suite. Prends la peine de faire un bilan de compétences ou un bilan personnel, ça t'aidera à mieux te connaître et mieux comprendre "ce qui te manque" ou ce qu'il te faut.
Crois-moi.
Ne démissionne pas tout de suite. Prends la peine de faire un bilan de compétences ou un bilan personnel, ça t'aidera à mieux te connaître et mieux comprendre "ce qui te manque" ou ce qu'il te faut.
Crois-moi.
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Yazilikaya a écrit:ddalcatel a écrit:klaus2 a écrit:Il est certain que dans ce métier difficile, il faut aimer plusieurs choses pour être content :
1) aimer la matière qu'on enseigne et bien la maîtriser (pas si facile pour les LV, où s'ajoute la nécessité de la parler couramment et facilement, si possible avec un bon accent) ;
2) aimer la transmettre ;
3) aimer tout de même les ados ;
4).. et prendre du recul par rapport aux directives, savoir être libre, garder son indépendance, ne pas se laisser impressionner. Direction, parents et élèves sauront très vite si vos cours sont bons et le diront, et c'est l'essentiel.
D'accord pour le point 4), savoir être libre, garder son indépendance.
Pour le reste, le terme "aimer" me semble un peu fort. Par exemple j'aimais étudier en enseignement supérieur, mais la matière que j'enseigne n'est plus qu'un petit filet d'eau tiède. La baisse du niveau et des contenus font que je ne peux plus faire grand chose d’intéressant.
Aimer la transmettre, justement je ne transmets plus grand chose. Il y a 15 ans j'ai fait une année en collège. Il me semble que maintenant je fais à peu près le même chose avec mes BTS.
Quant à aimer les ados absolument pas ! Je rejoins totalement Gauvain à ce sujet.
Pour revenir au sujet de départ, il me semble qu'avant une démission le jour de la rentrée je me prendrais un long arrêt maladie... Histoire de bien réfléchir et d'assurer mes arrières.
Ca c'est impossible car:
- pour avoir un arrêt maladie, il faut être malade.
- c'est le médecin qui nous met en arrêt, on ne se prend pas un arrêt.
Je suis tout à fait d'accord avec ça! mais à mon avis, décider sur un coup de tête (et je dis bien "sur un coup de tête", pas si le projet tourne dans la tête depuis un moment!) d'envoyer balader son travail (celui-ci ou une autre) montre pour moi, un "pbme", (appelons le burn out si on le souhaite)
et je pense que si je déboulais chez mon médecin (qui me suis depuis 20 ans) en disant "je vais démissionner demain parce que les montres en papier j'en peux plus", il déciderait en effet, en conscience, de me mettre en arrêt car il penserait (à tort ou à raison) que je n'ai pas toute ma lucidité.
Et il n'y a rien de honteux à dire ça. On n'est pas toujours le mieux placé à juger de notre propre lucidité ...
- SecureNiveau 3
Même si je vous comprends très bien, je dirais qu'après avoir exercé différents métiers, je sais bien que chaque métier à ses avantages et inconvénients, et donc je vous conseillerais aussi d'y aller doucement, de se faire à l'idée (cela fait déjà du bien), de faire un bilan de compétences, formations, etc..
- newlife2Niveau 1
Entièrement d'accord là-dessus et sur le reste de ton message aussi egomet même si je n'ai pas tout cité. C'est certain qu'un prof ne voit pas tout ce qu'il est capable de faire, encore moins s'il n'a pas eu l'expérience du secteur privé à un moment donné. Et qu'il faut se mettre au clair sur son rapport au métier d'enseignant pour ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain, le système va mal et les profs en font les frais mais certains aiment et sont faits pour enseigner. Donc oui, chercher à enseigner ailleurs ou d'une autre façon, ça peut déjà être une piste...egomet a écrit:
Prends un peu de temps pour digérer ta décision. Impose-toi des échéances, par exemple 15 jours de break total pour faire le point, un peu plus si tu as un projet personnel qui te tient à coeur, puis lance-toi dans la recherche d'emploi avec méthode.
J'ai démissionné cette année, après 3 ans nécessaires pour mettre en place mon projet... je ne connais personne qui ait démissionné sur un coup de tête mais par contre beaucoup de personnes qui sont plutôt dans un mal être latent et parfois dans le déni, tout simplement parce que personne n'en parle - sauf quand on se met soi-même à évoquer son prochain départ et comme quelqu'un l'a déjà dit, effectivement à ce moment les langues se délient.
J'aurais tendance à dire aussi qu'il vaut mieux agir bêtement en profitant du peu que le système offre jusqu'où on peut, et partir le plus tranquillement possible, même si aujourd'hui ça devient de plus en plus compliqué. Le geste de revers de la main, c'est héroïque mais au final, ça ne rapportera rien... au contraire même. Total, je suis convaincue qu'il vaut mieux jouer le jeu du bon élève qui fait pas trop de vagues, et attendre d'être vraiment dehors pour profiter de la "vraie" vie. C'est extrêmement pénible de jouer double jeu dans un système où on ne se reconnaît plus, mais parfois c'est le prix à payer pour la sortie.
Bonne réflexion à toi Laure B en tout cas et bonne chance pour la suite!
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- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
lectiole a écrit:L'idée de quitter l'EN m'a trotté dans la tête.
Je pensais alors rester chez moi, écrire des livres...
Puis j'ai connu le monde éditorial, vu ce que ça donnait au niveau administratif, au niveau des impôts, découvert l'URSSAF, le statut d'auto-entrepreneur ( ), eu un aperçu de tout ça... et finalement, je suis heureuse d'être enseignante.
Certes, le folklore pédago-managérial, bof ! Mais surtout pour l'aspect managérial, et dans le privé, il n'y aurait que ça. Vu l'état du marché du travail, l'évolution du niveau intellectuel et les multiples contrariétés liées aux excès de paperasse dans un pays où on manque de médecins, d'infirmières, de dentistes, de plombiers, etc... mais jamais de personnes vous demandant de remplir des circulaires... Je n'ai plus aucune envie de démissionner.
Pour ma part j'ai découvert que si j'ai hésité à regagner l'EN c'est certes parce que j'aime la littérature, mais aussi parce que je ne supportais pas cet aspect administratif, URSSAF etc dans le fait d'être auto-entrepreneur. Mais le fait d'avoir manqué tout perdre m'a fait réaliser que je tenais à ce que j'avais construit, et j'ai décidé de prendre les choses en main en adhérant à une société comptable qui va tout faire pour moi. Alors certes, ça me coûte pas mal mais avoir l'esprit libre n'a pas de prix. Je leur donne mes relevés bancaires annotés, mes codes URSSAF, CARPIMKO, Impôts, ils vont faire ma 2035 pour moi, me calculer mes charges à l'avance etc. Et désormais je maîtrise mieux mon logiciel et m'oblige à pointer régulièrement les paiements pour ne pas être noyée, et j'ai enfin conscience de la nécessité de mettre beaucoup de côté (il va falloir cultiver mon côté fourmi). Mais je pense qu'il ne faut pas hésiter à investir dans ce type d'aide, en fait beaucoup de collègues le font, les médecins le font tous car ils ont les moyens mais pas mal d'orthos le font aussi en fait.
La liberté et le fait d'être son propre chef, c'est quand même génial. Je ne supporterais plus de retourner à l'ESPE ou d'obéir à un chef d'établissement.
- Marie-HenrietteNiveau 8
Moi aussi j'ai vu bien des langues se délier lorsque j'ai commencé à évoquer mon départ.
Laure B. a l'air d'avoir de la ressource et des compétences autres que l'enseignement. Je suis d'accord avec elle sur un point: aucun travail ne mérite qu'on se rende malade.
On voit trop de collègues complètement cramés, qui n'ont plus l'énergie nécessaire pour entamer une reconversion. Il faut savoir partir avant.
Laure B. a l'air d'avoir de la ressource et des compétences autres que l'enseignement. Je suis d'accord avec elle sur un point: aucun travail ne mérite qu'on se rende malade.
On voit trop de collègues complètement cramés, qui n'ont plus l'énergie nécessaire pour entamer une reconversion. Il faut savoir partir avant.
- lectioleHabitué du forum
Aliceinwonderland a écrit:lectiole a écrit:L'idée de quitter l'EN m'a trotté dans la tête.
Je pensais alors rester chez moi, écrire des livres...
Puis j'ai connu le monde éditorial, vu ce que ça donnait au niveau administratif, au niveau des impôts, découvert l'URSSAF, le statut d'auto-entrepreneur ( ), eu un aperçu de tout ça... et finalement, je suis heureuse d'être enseignante.
Certes, le folklore pédago-managérial, bof ! Mais surtout pour l'aspect managérial, et dans le privé, il n'y aurait que ça. Vu l'état du marché du travail, l'évolution du niveau intellectuel et les multiples contrariétés liées aux excès de paperasse dans un pays où on manque de médecins, d'infirmières, de dentistes, de plombiers, etc... mais jamais de personnes vous demandant de remplir des circulaires... Je n'ai plus aucune envie de démissionner.
Pour ma part j'ai découvert que si j'ai hésité à regagner l'EN c'est certes parce que j'aime la littérature, mais aussi parce que je ne supportais pas cet aspect administratif, URSSAF etc dans le fait d'être auto-entrepreneur. Mais le fait d'avoir manqué tout perdre m'a fait réaliser que je tenais à ce que j'avais construit, et j'ai décidé de prendre les choses en main en adhérant à une société comptable qui va tout faire pour moi. Alors certes, ça me coûte pas mal mais avoir l'esprit libre n'a pas de prix. Je leur donne mes relevés bancaires annotés, mes codes URSSAF, CARPIMKO, Impôts, ils vont faire ma 2035 pour moi, me calculer mes charges à l'avance etc. Et désormais je maîtrise mieux mon logiciel et m'oblige à pointer régulièrement les paiements pour ne pas être noyée, et j'ai enfin conscience de la nécessité de mettre beaucoup de côté (il va falloir cultiver mon côté fourmi). Mais je pense qu'il ne faut pas hésiter à investir dans ce type d'aide, en fait beaucoup de collègues le font, les médecins le font tous car ils ont les moyens mais pas mal d'orthos le font aussi en fait.
La liberté et le fait d'être son propre chef, c'est quand même génial. Je ne supporterais plus de retourner à l'ESPE ou d'obéir à un chef d'établissement.
Oui, les orthophonistes, je comprends.
Pour les illustrateurs et les auteurs qui ne gagnent quasiment rien, l'importance du volet administratif m'a sidéree. Moi qui rêvais d'être écrivain et d'en vivre... J'en suis vite revenue. Ma passion pour l'écriture est intacte. Mais pour être libre quand on écrit et libre d'écrire ce qu'on veut... Il faut avoir un autre revenu.
En tout cas, on manque d'orthophonistes en France. Pour ma fille cadette, plus d'un an d'attente... Une seule orthophoniste rattachée au CAMPS et les ateliers sont collectifs... Et déjà blindés.
(Par contre, on ne manque pas d'éditeurs, de libraires... Le secteur éditorial est en crise, les librairies ferment de plus en plus. Mais je connais quand même des gens qui se sont lancés, parfois, voire souvent, de façon originale. Des bouquinistes aussi.)
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je ne pense pas que ce soit une question de numerus clausus trop bas, si on cessait de faire passer les enfants de classe en classe à l'âge il y en aurait suffisamment. Il faudrait aussi revaloriser les salaires en structure qui sont vraiment très bas alors que le travail est très dur.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Philomène87Grand sage
Pseudo a écrit:Attends toi quand même à un refus de démission. Ce qui t'obligera soit à rester soit à faire un abandon de poste.
Sérieusement, on peut se faire refuser la démission ? La vache, si cela m'arrivait, je viendrais en cours mais je ne ferais RIEN ! Comment peut-on obliger quelqu'un à faire une chose qui le rend malade ?
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
S'ils refusent tu fais un abandon de poste, ils ne peuvent pas te ramener par la peau du cou en cours. Je suis un cas pathologique (j'ai démissionné trois fois de l'EN) et on n'a jamais refusé ma démission.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- PseudoDemi-dieu
Oui, oui, on peut te refuser ta démission pour raison de service, tout à fait. Ta santé, l'EN s'en contrefout un peu tu sais.Philomène87 a écrit:Pseudo a écrit:Attends toi quand même à un refus de démission. Ce qui t'obligera soit à rester soit à faire un abandon de poste.
Sérieusement, on peut se faire refuser la démission ? La vache, si cela m'arrivait, je viendrais en cours mais je ne ferais RIEN ! Comment peut-on obliger quelqu'un à faire une chose qui le rend malade ?
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- CathEnchanteur
Oui, enfin, on ne va pas t'envoyer l'armée non plus, hein... On te refuse, tu n'y va plus et voilà.
- User21929Expert
Bien au contraire elle contribue souvent à la détruire.Pseudo a écrit:Oui, oui, on peut te refuser ta démission pour raison de service, tout à fait. Ta santé, l'EN s'en contrefout un peu tu sais.Philomène87 a écrit:Pseudo a écrit:Attends toi quand même à un refus de démission. Ce qui t'obligera soit à rester soit à faire un abandon de poste.
Sérieusement, on peut se faire refuser la démission ? La vache, si cela m'arrivait, je viendrais en cours mais je ne ferais RIEN ! Comment peut-on obliger quelqu'un à faire une chose qui le rend malade ?
- Laure BNiveau 3
Bonjour à tous,
Démission donnée mercredi. Quatre mois maximum de préavis.
Y'a plus qu'à.... Je vous dirai quand je serai enfin partie, quels sont les projets, etc. Je vois quand même que vous n'êtes pas tous si prudents que ça, sans être non plus complètement inconscients.
À bientôt.
Démission donnée mercredi. Quatre mois maximum de préavis.
Y'a plus qu'à.... Je vous dirai quand je serai enfin partie, quels sont les projets, etc. Je vois quand même que vous n'êtes pas tous si prudents que ça, sans être non plus complètement inconscients.
À bientôt.
- Reine MargotDemi-dieu
Lorsque la démission est refusée et que le prof ne vient plus en cours (abandon de poste), il est courant qu'on lui propose une disponibilité sans solde (en espérant qu'il/elle revienne étant donné les besoins).
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- chmarmottineGuide spirituel
Je ne sais pas si c'est du courage ou de l'inconscience, mais ça donne envie de faire la même chose !
Si je n'avais pas deux enfants et un crédit sur le dos, .......
Comme on dit, avec des "si" !
Bon courage à toi, en tout cas. Tiens-nous au courant !
Si je n'avais pas deux enfants et un crédit sur le dos, .......
Comme on dit, avec des "si" !
Bon courage à toi, en tout cas. Tiens-nous au courant !
- LefterisEsprit sacré
La première fonction d'un métier est quand même de nous nourrir, et même plus si possible.Quand on intègre cette dimension, on supporte tout de suite mieux le boulot. Reconverti, je ne me suis jamais attendu à monts et merveilles, même si je ne pensais pas que ça allait devenir un tel bourbier, et je crois que ça fait la différence avec beaucoup d'enseignants pour qui le métier devient invivable car l'écart est trop grand entre leurs attentes et la réalité. A mon avis, il faut faire le point sereinement, voire ce qui dérange leplus, tâcher d'organiser son travail de manière à l'alléger le plus possible (on fait beaucoup de choses inutiles , formaté par les IUFM/ESPE voir les fils sur les stagiaires), se désengager des tâches annexes (PP, etc.) et de l'extra-pro (projets etc.), et se recentrer sur autre chose dans la vie. Au moins on se dit qu'il reste du temps pour s'appartenir, que la vie ne se confond pas avec le travail. On n'aime pas son métier, certes, ou du moins ce qu'il est devenu,mais il faut aussi connaître les affres du chômage, les servitudes qu'on risque de trouver ailleurs, etc. Franchement, je ne me verrais pas passer d'agrégé à chômeur, malgré tout le bien que je pense de mon boulot -surtout saccagé comme il l'est- de l'administration, , mais je me dis que ce n'est qu'un gagne- pain, comme pour sans doute 99% des gens.celinesud a écrit:Je ne sais pas si c'est du courage ou de l'inconscience, mais ça donne envie de faire la même chose !
Si je n'avais pas deux enfants et un crédit sur le dos, .......
Comme on dit, avec des "si" !
Bon courage à toi, en tout cas. Tiens-nous au courant !
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- chmarmottineGuide spirituel
Je vais essayer de penser de cette manière. Je crois que j'en ai bien besoin.
Une réflexion récente de ma grande m'a fait beaucoup réagir intérieurement : "maman? pourquoi t'ai toujours triste, tu ne souris jamais". Ce qu'est devenu le boulot depuis quelques années m'a fait perdre le sourire.
Mais effectivement, peut-être serait-ce la même chose avec un autre travail.
Je pense qu'en même qu'une difficulté est que, dans notre métier, on ramène d'une façon du boulot à la maison. Difficile de ne plus penser, élève, cours, exos, évals, réunions, ... Je ne fais jamais le break dans ma tête. C'est usant.
Une réflexion récente de ma grande m'a fait beaucoup réagir intérieurement : "maman? pourquoi t'ai toujours triste, tu ne souris jamais". Ce qu'est devenu le boulot depuis quelques années m'a fait perdre le sourire.
Mais effectivement, peut-être serait-ce la même chose avec un autre travail.
Je pense qu'en même qu'une difficulté est que, dans notre métier, on ramène d'une façon du boulot à la maison. Difficile de ne plus penser, élève, cours, exos, évals, réunions, ... Je ne fais jamais le break dans ma tête. C'est usant.
- géohistoireNiveau 10
J'ai fait des remplacements dans l'EN pendant 4 ans et il a vite été clair pour moi que je ne chercherais jamais à me faire titulariser. Les remplacements étaient pour moi la solution de facilité au sens où je pouvais trouver assez facilement un poste. Je n'ai jamais cessé de chercher autre chose avec plus ou moins d'ardeur. Finalement un jour j'ai postulé pour un poste de relieur et je l'ai eu. Je fais de la reliure chez des notaires. Rien d'extraordinairement passionnant (ce n'est pas de la reliure d'art) mais un niveau de stress très largement inférieur à ce que j'ai connu en classe et l'occasion de me retrouver dans des ambiances de travail variées. J'y suis rentré avec l'idée qu'il s'agit d'un boulot provisoire mais il se peut que je prolonge plus que prévu. Bon, la flemme de chercher autre chose et le fait d'avoir un CDI jouent en grande partie, mais ce n'est pas un boulot dans lequel je vais me pourrir la santé c'est déjà ça (en fait le côté un peu physique du boulot m'a même fait gagné en force et en endurance). Et puis me sentir reconnu dans mon boulot notamment par les clients qui me félicitent pour ce que j'ai fait (les nouveaux qui n'ont jamais fait relier avant pas ceux qui ont l'habitude) ou qui demandent à ce que ce soit moi qui revienne et pas un de mes collègues, c'est agréable.
- ZagaraGuide spirituel
Tiens c'est intéressant, je ne connaissais pas ce service chez les notaires ; qu'est-ce qu'on peut faire relier ?
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
celinesud a écrit:Je vais essayer de penser de cette manière. Je crois que j'en ai bien besoin.
Une réflexion récente de ma grande m'a fait beaucoup réagir intérieurement : "maman? pourquoi t'ai toujours triste, tu ne souris jamais". Ce qu'est devenu le boulot depuis quelques années m'a fait perdre le sourire.
Mais effectivement, peut-être serait-ce la même chose avec un autre travail.
Je pense qu'en même qu'une difficulté est que, dans notre métier, on ramène d'une façon du boulot à la maison. Difficile de ne plus penser, élève, cours, exos, évals, réunions, ... Je ne fais jamais le break dans ma tête. C'est usant.
Je ne pense pas. Il y a pas mal de désirs de reconversion chez les orthos justement du fait de la difficulté de couper le soir, du côté humain qui rejoint celui de prof. Mais je pense que si tu n'as plus le sourire c'est dû à l'évolution du métier, ce n'est pas normal.
Pour m'aider à couper je me suis juré que dès que j'aurai épuisé mon retard de compte-rendus, je me ferai vraiment un lundi off, en coupant complètement (ne pas aller sur les groupes FB ortho, faire une expo, du grec, lire, repeindre ma cuisine mais rien en rapport avec le travail).
Par contre je ne me verrais pas faire un travail purement administratif ou manuel, j'ai besoin du contact avec les enfants et j'adore inventer des supports, découper, plastifier... J'ai d'ailleurs décidé de continuer à faire cela le soir et je ne crois pas que ce sera un souci, en revanche je ne ramènerai plus de compte-rendus chez moi. Il y a toujours des incivilités et des couleuvres à avaler mais ça me passe vite au-dessus, soit on arrive à cadrer soit les gens vont voir ailleurs. Je pense que si tu n'as plus le sourire c'est que le métier évolue de telle sorte que vous pouvez de moins en moins cloisonner et vous préserver (réunionnite, rêve du prof omniprésent sur son lieu de travail qui vous empêche de cloisonner et préparer tranquille, impossibilité d'être ferme face aux incivilités si on vous désavoue etc)
- LeclochardEmpereur
Philomène87 a écrit:Pseudo a écrit:Attends toi quand même à un refus de démission. Ce qui t'obligera soit à rester soit à faire un abandon de poste.
Sérieusement, on peut se faire refuser la démission ? La vache, si cela m'arrivait, je viendrais en cours mais je ne ferais RIEN ! Comment peut-on obliger quelqu'un à faire une chose qui le rend malade ?
C'est juste un moyen de gagner du temps jusqu'à ce qu'ils trouvent quelqu'un pour te remplacer. En attendant, tu pourrais comme le personnage de Bad Teacher diffuser des films à toutes les heures de cours.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- archebocEsprit éclairé
Zagara a écrit:Tiens c'est intéressant, je ne connaissais pas ce service chez les notaires ; qu'est-ce qu'on peut faire relier ?
Tous les documents dont on veut garantir l'intégrité sans avoir à mettre un tampon ou une signature sur chaque page. On met un tampon, une signature, sur la première page (ou la dernière), on vérifie que les pages sont numérotées, qu'il n'y a pas de blanc ni autre moyen permettant une modification, et le document est relié avec une reliure scellée.
https://www.google.fr/search?q=reliure+notaire
- géohistoireNiveau 10
Les notaires ont l'obligation de conserver les minutes (originaux) des actes au sein de l'étude pendant 75 ans. Passé ce délai ils peuvent les déposer aux archives départementales (ou les conserver à l'étude), les actes étant désormais des archives publiques qui doivent être conservées sans limitation de durée. Pour les dossiers et les archives comptable la conservation est de 30 ans il me semble (dans l'étude ou en dépôt d'archive) avec possibilité de destruction à l'issue. Donc dans la pratique seuls les actes sont reliés (avec les annexes bien sûr). Ce n'est pas une obligation mais par expérience on sait que ceux qui ne relient pas ont des pertes (rarement ceux qui relient régulièrement parce que perdre un bouquin au format A4 de 7 cm d'épaisseur il faut un talent heureusement exceptionnel). En plus dans certains cas on peut leur faire gagner de la place par rapport à la conservation en boites d'archives. Et puis un mur de minutiers (livres contenant les minutes) ça en jette.Zagara a écrit:Tiens c'est intéressant, je ne connaissais pas ce service chez les notaires ; qu'est-ce qu'on peut faire relier ?
Attention en région parisienne ils ont une dérogation et peuvent déposer des actes beaucoup plus récents dans un dépôt de l'Association des notaires parisiens (qui n'a plus de place non plus). Il faut dire qu'avec environ 18% de la population du pays, la région parisienne a 40% des actes notariés.
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