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- ernyaFidèle du forum
tout dépend des compétences. Dans mon collège (nous sommes en plein test depuis l'an dernier, je ne prétends pas qu'on soit arrivé à quelque chose de génial puisqu'on a fait ça sans formation aucune), on a la fois la compétence "savoir accorder" et la compétence "savoir restituer des connaissances". Du coup, oui, l'élève qui ne sait pas accorder aura peut-être un gros point rouge à la compétence "savoir accorder" mais pas forcément à celle " restituer des connaissances".pseudo-intello a écrit:
A cela s'ajoute (et ce n'est pas ce que je développais dans mon post précédent, mais un argument supplémentaire) que pour les élèves n'ayant pas de grande capacités, si par exemple j'évalue l'accord du participe passé, je peux mettre8 ou 10 points en question de cours, afin que l'effort des élèves soit récompensé, quelle que soit la capacité de l'élève à mettre le cours en pratique et accorder correctement son participe.
Si je notaire pas compétence, je mettrais un gros point rouge, mais avec la note, entre les points de cours et quelques bonnes réponses au if au mètre, l'élève besogneux pourra atteindre tout de même la moyenne et ne pas se sentir découragé, ce qui pourra l'éviter de baisser les bras et d'abandonner par la suite...
- IphigénieProphète
Et si au lieu de discuter sur notes ou pas notes on se mettait surtout d'accord sur ce qu'il FAUT réellement apprendre aux élèves?
C'était pour faire avancer le schmilblic.
C'était pour faire avancer le schmilblic.
- William FosterExpert
C'est une bonne remarque, qui vaut au moins un 16/20.Iphigénie a écrit:Et si au lieu de discuter sur notes ou pas notes on se mettait surtout d'accord sur ce qu'il FAUT réellement apprendre aux élèves?
_________________
Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- Ma'amÉrudit
Elyas a écrit:Sauf que noter les compétences, c'est toujours soit évaluer par une note soit évaluer sans note. Evaluer sans notes ne signifie pas évaluer par compétences.
Elyas, tu dis que les smileys, couleurs, A/ECA/NA sont des notes qui ne disent pas leur nom et engendrent des usines à gaz. Venant du primaire et les ayant fuis, je ne peux qu'être d'accord avec toi. Mais, j'avoue ne pas comprendre en quoi ton système de ceintures n'est pas une forme de notes aussi.
Si j'ai bien compris, tu leur fais passer des ceintures comme au judo, c'est bien ça ? Si tu arrives à faire tel truc, tu passes ceinture jaune, puis orange, etc. C'est donc une échelle de notation, et tu dis toi-même que certains élèves compétiteurs voulaient absolument passer ceinture noire avant la fin de l'année. On retrouve les travers supposés ou du moins décriés par ceux qui sont farouchement opposés aux notes, à savoir l'émulation, la comparaison entre élèves, le découragement, etc. Que se passe-t-il si un élève en grande difficulté n'arrive jamais à passer ceinture jaune ?
Autre question. Comment cela se passe-t-il pour le brevet ?
Ce ne sont pas des critiques, j'essaye juste de comprendre ton système, que l'on pourrait transposer pour les langues vivantes sans trop de difficultés, je pense.
Mon avis, c'est que dès que l'enseignant évalue le travail d'un élève, quelle que soit la forme que prend l'évaluation, l'élève se met instantanément à comparer l'évolution de ses propres résultats et à se comparer par rapport aux autres élèves de la classe. D'ailleurs, dans n'importe quelle classe, les gamins sont parfaitement capables de dire qui est le meilleur élève et qui est le plus mauvais, bien que les classements aient disparu depuis belle lurette. Ils savent aussi se positionner par rapport aux autres élèves de la classe. Mais est-ce un mal après tout ? C'est quelque chose qu'on admet parfaitement dans le monde du sport, mais qui est devenu totalement tabou dans le domaine de l'éducation.
- tiptop77Prophète
gauvain31 a écrit:Oui, ils ont besoin d'être notés. Le débat est clos.
Question suivante?
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May the force be with us!
- Ma'amÉrudit
Tiens tiptop, je pensais à toi justement. C'est pas toi qui disais sur un autre fil que les lycées du coin évitaient vos élèves parce que vous étiez passés aux classes sans notes ?
- CelebornEsprit sacré
En tous les cas, on a eu le temps d'échanger dans cette émission (et de ne pas être d'accord avec le m'sieur de l'OCDE ^^).
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- gauvain31Empereur
William Foster a écrit:C'est une bonne remarque, qui vaut au moins un 16/20.Iphigénie a écrit:Et si au lieu de discuter sur notes ou pas notes on se mettait surtout d'accord sur ce qu'il FAUT réellement apprendre aux élèves?
:lol:
- Pierre-HenriHabitué du forum
Celeborn a écrit:En tous les cas, on a eu le temps d'échanger dans cette émission (et de ne pas être d'accord avec le m'sieur de l'OCDE ^^).
Monsieur de l'OCDE qui, il est toujours bon de le rappeler, n'a strictement aucune expérience de l'enseignement.
- pseudo-intelloSage
... comme le MEDEF, d'ailleurs, qui siège aussi au conseil supérieur de l’éducation (ou à des conseils voisins, et s'est réjoui de l’intrusion des compétences..).
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- SimgajulNeoprof expérimenté
Au lieu de se poser la question des notes, ne devrait-on pas se poser la question de l'évaluation. A-t-on réellement besoin de faire une évaluation pour savoir où en est l'élève? le suivi de classe n'est il pas suffisant?
Note, lettres, points de couleur... tout cela c'est exactement pareil. On ne change rien.
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When you doubt your power, you give power to your doubt.
- HonchampDoyen
Iphigénie a écrit:Et si au lieu de discuter sur notes ou pas notes on se mettait surtout d'accord sur ce qu'il FAUT réellement apprendre aux élèves?
C'était pour faire avancer le schmilblic.
Le ministère (en tout cas version NVB-Robine) va te répondre que ce qu'il faut réellement enseigner aux élèves , c'est le socle commun.
"Ce que nul n'est censé ignorer", comme on disait lors de sa promotion par les IPR.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- FantômetteHabitué du forum
ernya a écrit:tout dépend des compétences. Dans mon collège (nous sommes en plein test depuis l'an dernier, je ne prétends pas qu'on soit arrivé à quelque chose de génial puisqu'on a fait ça sans formation aucune), on a la fois la compétence "savoir accorder" et la compétence "savoir restituer des connaissances". Du coup, oui, l'élève qui ne sait pas accorder aura peut-être un gros point rouge à la compétence "savoir accorder" mais pas forcément à celle " restituer des connaissances".pseudo-intello a écrit:
A cela s'ajoute (et ce n'est pas ce que je développais dans mon post précédent, mais un argument supplémentaire) que pour les élèves n'ayant pas de grande capacités, si par exemple j'évalue l'accord du participe passé, je peux mettre8 ou 10 points en question de cours, afin que l'effort des élèves soit récompensé, quelle que soit la capacité de l'élève à mettre le cours en pratique et accorder correctement son participe.
Si je notaire pas compétence, je mettrais un gros point rouge, mais avec la note, entre les points de cours et quelques bonnes réponses au if au mètre, l'élève besogneux pourra atteindre tout de même la moyenne et ne pas se sentir découragé, ce qui pourra l'éviter de baisser les bras et d'abandonner par la suite...
Justement non. Pseudo-intello a raison: une compétence (telle que définit dans les rapports officiels du MEN, cf celui de 2007), se définit comme un" ensemble de connaissances, aptitudes et attitudes appropriées dans une situation donnée". Ce que pas mal de profs appellent "compétence" à tour de bras n'en sont pas la plupart du temps.
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"La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance." G.Orwell
- klaus2Habitué du forum
définir des compétences plutôt que mettre des notes, me semble très intéressant. Certes, en prépa c'est différent, car la note est mise en fonction des concours (l'expérience accumulée permet de dire que X avec un 12/20 aux concours blancs de seconde année a telles ou telles chances à HEC...)
Mais dans le secondaire, on voit des cas très.. compliqués. Par exemple, un élève qui a 10/20 peut croire qu'il a un niveau correct, ce qui en LV est totalement faux, et on voit souvent des élèves avoir un 10/20 en 4è (donc à peu près satisfaits et parents aussi) passer, en fournissant le même travail, à 9/20 en 3è et 8/20 en 2de. Combien de fois entend-on en conseil de classe que X, avec son 10/20, "a un niveau un peu juste" ? Et que dire de collègues de langues (romanes..) mettre "niveau convenable" ou "satisfaisant" en commentaire d'un 16/20, parce que la moyenne de classe est déjà à 13,5 - 14/20 ?? (ce genre de chose nuit gravement à la santé du dossier quand celui-ci est examiné en vue d'admission à une prépa...)
Mais dans le secondaire, on voit des cas très.. compliqués. Par exemple, un élève qui a 10/20 peut croire qu'il a un niveau correct, ce qui en LV est totalement faux, et on voit souvent des élèves avoir un 10/20 en 4è (donc à peu près satisfaits et parents aussi) passer, en fournissant le même travail, à 9/20 en 3è et 8/20 en 2de. Combien de fois entend-on en conseil de classe que X, avec son 10/20, "a un niveau un peu juste" ? Et que dire de collègues de langues (romanes..) mettre "niveau convenable" ou "satisfaisant" en commentaire d'un 16/20, parce que la moyenne de classe est déjà à 13,5 - 14/20 ?? (ce genre de chose nuit gravement à la santé du dossier quand celui-ci est examiné en vue d'admission à une prépa...)
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- pseudo-intelloSage
C'est pour ça qu'il y a les appréciations, aussi. Comme "le cours a été bien appris mais tu as encore du mal à....", ou "le principe est compris mais attention aux étourderies" pour rester dans le basique.
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- cubeNiveau 8
J'ai tendance à penser l'évaluation et la note ou les appréciations ou les points de couleur (peu importe) qui vont avec sont utiles non pas tellement à moi, mais à l'élève et à ses parents. En gros, en observant, je sais à peu près où mes élèves en sont, mais eux, par contre, ne s'en rendent pas forcément compte (ou ne veulent pas s'en rendre compte, c'est un autre problème).Simgajul a écrit:A-t-on réellement besoin de faire une évaluation pour savoir où en est l'élève? Le suivi de classe n'est il pas suffisant?
- ElyasEsprit sacré
Ma'am a écrit:Elyas a écrit:Sauf que noter les compétences, c'est toujours soit évaluer par une note soit évaluer sans note. Evaluer sans notes ne signifie pas évaluer par compétences.
Elyas, tu dis que les smileys, couleurs, A/ECA/NA sont des notes qui ne disent pas leur nom et engendrent des usines à gaz. Venant du primaire et les ayant fuis, je ne peux qu'être d'accord avec toi. Mais, j'avoue ne pas comprendre en quoi ton système de ceintures n'est pas une forme de notes aussi.
Si j'ai bien compris, tu leur fais passer des ceintures comme au judo, c'est bien ça ? Si tu arrives à faire tel truc, tu passes ceinture jaune, puis orange, etc. C'est donc une échelle de notation, et tu dis toi-même que certains élèves compétiteurs voulaient absolument passer ceinture noire avant la fin de l'année. On retrouve les travers supposés ou du moins décriés par ceux qui sont farouchement opposés aux notes, à savoir l'émulation, la comparaison entre élèves, le découragement, etc. Que se passe-t-il si un élève en grande difficulté n'arrive jamais à passer ceinture jaune ?
Chaque ceinture représente une épreuve qui montre l'étendue de ce que sait faire un élève. Selon les ceintures, il faut entre 60% et 100% de réussite. Si on échoue, rien n'est mentionné. Il peut recommencer. C'est juste qu'il ne sait pas encore faire. La couleur de ceinture qu'on obtient correspond au niveau qu'on a atteint. J'ai ainsi des 5e qui ont un niveau de second et d'autres qui ont un niveau de 6e par rapport aux attendus. C'est difficile de lier ça à une notation. C'est différent même si je parviens à concevoir que ça peut y ressembler (et normal, c'est un système d'évaluation du niveau). Après, pour ce que tu dis sur la ceinture jaune, deux cas :
- des camarades l'aident à avancer dans la ceinture avant qu'il ne la passe ou je le prends en atelier pour l'entraîner jusqu'à ce qu'il y arrive (mais là, on est dans des dispositifs de pédagogie coopérative, dans un cours dit "traditionnel" (à tort), c'est difficile à faire ça, les ceintures fonctionnent mieux dans des pédas coopératives).
- c'est un élève qui s'en fiche et ne fait rien... bah, c'est comme partout, il obtient ce qu'il montre.
Autre question. Comment cela se passe-t-il pour le brevet ?
J'ai une correspondance selon la couleur atteinte et les points à distribuer. Pour avoir 50 points, il faut être au moins ceinture marron (ce qui correspond à des choses qu'on attend au lycée).
Ce ne sont pas des critiques, j'essaye juste de comprendre ton système, que l'on pourrait transposer pour les langues vivantes sans trop de difficultés, je pense.
Mon avis, c'est que dès que l'enseignant évalue le travail d'un élève, quelle que soit la forme que prend l'évaluation, l'élève se met instantanément à comparer l'évolution de ses propres résultats et à se comparer par rapport aux autres élèves de la classe. D'ailleurs, dans n'importe quelle classe, les gamins sont parfaitement capables de dire qui est le meilleur élève et qui est le plus mauvais, bien que les classements aient disparu depuis belle lurette. Ils savent aussi se positionner par rapport aux autres élèves de la classe. Mais est-ce un mal après tout ? C'est quelque chose qu'on admet parfaitement dans le monde du sport, mais qui est devenu totalement tabou dans le domaine de l'éducation.
Je suis d'accord. Maintenant, les meilleurs élèves sont souvent limités par le niveau "normé" de leurs évaluations.
- archebocEsprit éclairé
Elyas a écrit:
Je suis d'accord. Maintenant, les meilleurs élèves sont souvent limités par le niveau "normé" de leurs évaluations.
Une petite explication de cette dernière phrase ? Merci pour tout le reste.
- ElyasEsprit sacré
archeboc a écrit:Elyas a écrit:
Je suis d'accord. Maintenant, les meilleurs élèves sont souvent limités par le niveau "normé" de leurs évaluations.
Une petite explication de cette dernière phrase ? Merci pour tout le reste.
Je me doutais en l'écrivant que la phrase poserait souci. Dans de nombreuses situations (pour ne pas dire globalement), une évaluation destinée à être notée est créée pour l'ensemble d'une classe. Comme la classe est hétérogène, les niveaux sont très différents et l'évaluation se calibre sur le niveau moyen de la classe. Dans cette configuration, les très bons élèves montrent rarement quels sont leur réel niveau et leurs limites. On soupçonne des éléments dans la formulation employée par l'élève, dans la rigueur, la propreté et d'autres petits indices mais, en fait, c'est très faible. Les élèves très forts manquent donc de défis et sont rarement confrontés à la difficulté. En conséquence, certains travaillent de moins en moins parce que ça ne sert à rien, les contrôles sont faciles et ça ne demande pas beaucoup d'efforts pour les réussir. Pourquoi bosser dur si le contrôle est facile et que jamais on ne soumet les élèves à leurs limites pour qu'ils les franchissent après avoir sué et lutté ?
C'est en partie pour mes très bons élèves que je suis passé aux ceintures et ce sont eux qui ont été les plus enthousiastes par rapport à ce système, pouvant passer 2 ceintures en même temps et cherchant à monter dans les dan.
Après, il y a aussi des solutions dans les évaluations notées mais comme j'ai développé une pédagogie particulière, les ceintures sont le système le plus adapté à ce que je pratique. Je ne me suis pas intéressé à des solutions dans ce sens avec les évaluations reposant sur une notation chiffrée. Cependant, je suis certain que ça existe (sans doute en proposant des variantes de fin de contrôle aboutissant à des variations de notes en fonction de la difficulté choisie).
Autant je comprends que les évaluations nationales (DNB et baccalauréat) ne proposent que des sujets montrant l'acquisition minimale des programmes évalués, autant dans nos classes, nous sommes libres de faire différemment pour stimuler nos meilleurs élèves et aider nos élèves en difficulté. Cependant, c'est du travail (et vu comment nos conditions de travail se détériorent, pourquoi bosser plus ?) mais tant qu'on ne reconnaîtra pas que les professeurs méritent le respect, la considération et un traitement proportionnels à leurs qualifications, responsabilités et engagements, on va avoir du mal. Tout comme considérer que les enfants doivent avoir de moins en moins d'heures de cours ou d'heures passés dans un établissement scolaire (comme si c'était le mal).
- archebocEsprit éclairé
Elyas a écrit:archeboc a écrit:Elyas a écrit:
Je suis d'accord. Maintenant, les meilleurs élèves sont souvent limités par le niveau "normé" de leurs évaluations.
Une petite explication de cette dernière phrase ? Merci pour tout le reste.
Je me doutais en l'écrivant que la phrase poserait souci. Dans de nombreuses situations (pour ne pas dire globalement), une évaluation destinée à être notée est créée pour l'ensemble d'une classe. Comme la classe est hétérogène, les niveaux sont très différents et l'évaluation se calibre sur le niveau moyen de la classe. Dans cette configuration, les très bons élèves montrent rarement quels sont leur réel niveau et leurs limites. On soupçonne des éléments dans la formulation employée par l'élève, dans la rigueur, la propreté et d'autres petits indices mais, en fait, c'est très faible. Les élèves très forts manquent donc de défis et sont rarement confrontés à la difficulté. En conséquence, certains travaillent de moins en moins parce que ça ne sert à rien, les contrôles sont faciles et ça ne demande pas beaucoup d'efforts pour les réussir. Pourquoi bosser dur si le contrôle est facile et que jamais on ne soumet les élèves à leurs limites pour qu'ils les franchissent après avoir sué et lutté ?
C'est en partie pour mes très bons élèves que je suis passé aux ceintures et ce sont eux qui ont été les plus enthousiastes par rapport à ce système, pouvant passer 2 ceintures en même temps et cherchant à monter dans les dan.
Après, il y a aussi des solutions dans les évaluations notées mais comme j'ai développé une pédagogie particulière, les ceintures sont le système le plus adapté à ce que je pratique. Je ne me suis pas intéressé à des solutions dans ce sens avec les évaluations reposant sur une notation chiffrée. Cependant, je suis certain que ça existe (sans doute en proposant des variantes de fin de contrôle aboutissant à des variations de notes en fonction de la difficulté choisie).
Merci de ta réponse.
Une solution plus institutionnelle serait de proposer aux parents de faire passer le brevet aux meilleurs élèves de 5e et de 4e. Si ils le réussissent, et si on leur valide les compétences du cycle 4, l'institution devra se poser quelques questions (et aura du mal à refuser les passages en 2nde).
- ElyasEsprit sacré
archeboc a écrit:Elyas a écrit:archeboc a écrit:Elyas a écrit:
Je suis d'accord. Maintenant, les meilleurs élèves sont souvent limités par le niveau "normé" de leurs évaluations.
Une petite explication de cette dernière phrase ? Merci pour tout le reste.
Je me doutais en l'écrivant que la phrase poserait souci. Dans de nombreuses situations (pour ne pas dire globalement), une évaluation destinée à être notée est créée pour l'ensemble d'une classe. Comme la classe est hétérogène, les niveaux sont très différents et l'évaluation se calibre sur le niveau moyen de la classe. Dans cette configuration, les très bons élèves montrent rarement quels sont leur réel niveau et leurs limites. On soupçonne des éléments dans la formulation employée par l'élève, dans la rigueur, la propreté et d'autres petits indices mais, en fait, c'est très faible. Les élèves très forts manquent donc de défis et sont rarement confrontés à la difficulté. En conséquence, certains travaillent de moins en moins parce que ça ne sert à rien, les contrôles sont faciles et ça ne demande pas beaucoup d'efforts pour les réussir. Pourquoi bosser dur si le contrôle est facile et que jamais on ne soumet les élèves à leurs limites pour qu'ils les franchissent après avoir sué et lutté ?
C'est en partie pour mes très bons élèves que je suis passé aux ceintures et ce sont eux qui ont été les plus enthousiastes par rapport à ce système, pouvant passer 2 ceintures en même temps et cherchant à monter dans les dan.
Après, il y a aussi des solutions dans les évaluations notées mais comme j'ai développé une pédagogie particulière, les ceintures sont le système le plus adapté à ce que je pratique. Je ne me suis pas intéressé à des solutions dans ce sens avec les évaluations reposant sur une notation chiffrée. Cependant, je suis certain que ça existe (sans doute en proposant des variantes de fin de contrôle aboutissant à des variations de notes en fonction de la difficulté choisie).
Merci de ta réponse.
Une solution plus institutionnelle serait de proposer aux parents de faire passer le brevet aux meilleurs élèves de 5e et de 4e. Si ils le réussissent, et si on leur valide les compétences du cycle 4, l'institution devra se poser quelques questions (et aura du mal à refuser les passages en 2nde).
Pour avoir un frère EIP et en voyant mes élèves très doués, je ne pense pas que ce soit une solution viable. Il y a des apprentissages qu'ils n'auront pas et tout le monde ne gère pas bien émotionnellement et socialement le fait d'être au lycée avec 3-4 ans d'avance. Certes, il y a des exemples de réussite... mais pour combien d'autres dont on ne parle jamais.
Cela fait surtout plaisir aux parents.
Je prends l'exemple de mes cours. J'ai des élèves de 5e qui commencent à savoir faire des dissertations ou à pouvoir gérer la révision sur un temps court de dizaines de chapitres. Sur le plan des activités langagières, ils sont prêts pour la 2de mais pas émotionnellement et ils louperont pas mal de connaissances qui ne leur seront jamais enseignées au lycée sauf s'ils lisent sur leur temps personnel (et comme certains d'entre eux viennent de familles pauvres avec des responsabilités qu'un enfant ne devrait pas avoir, j'ai un doute).
Après, je trouve notre système trop rigide alors qu'il veut faire réussir tout le monde.
Cependant, tout ce que j'ai écrit sur le passage au lycée suite à ton idée, je ne suis pas expert. Mon avis n'est que le mien et peut-être pas le plus avisé.
- pseudo-intelloSage
J'ai souvenir d'un sujet de brevet sur un conte oriental qu'on bon élèves de cours moyen pouvait réussir (en français).
Je crois que pour déconner, je ferai faire à mes mômes les sujets de français de brevet dès les toutes petites classes, histoire de déterminer à partir de quand un bon élève (j'ose espérer qu'ils seront dans les bon ) a la moyenne à l'épreuve, avec les consignes de correction qu'on nous donne.
Et RDV dans quelques années pour en reparler ; promis, je vous en ferai part sur Néo.
Ceci dit, la seule raison qui me ferait envisager de passer des notes à un autre système (celui des ceintures, probablement, d'ailleurs mon mari a mis en place quelque chose de semblable), ce serait pour la dernière raison développée par Elyas : les très bons élèves. Deux indices me laissent cependant suspicieuse quant à l'avènement de ce grand changement dans ma pédagogie :
- en français, je n'ai aucun vraiment très bon élève (mon secteur étant ce qu'il est).
- notre salaire est tel que si je veux conserver un salaire horaire à peu près décent, je ne vais pas me mettre à travailler quarante-cinq heures par semaines, or, ce dispositif de ceintures nécessite, je pense, un investissement assez lourd.
PS : je ne prétends pas que réussir les épreuves du brevet permet d'entrer en seconde sans souci. Je dis juste que, pour soupirer de plus en plus fort chaque année en découvrant 1- les sujets 2- les barèmes 3- les petits aménagements pour surnoter l'académie (une année, l'es inspecteurs l'ont avoué eux-mêmes : l'académie avait progressé la session passée, il fallait que les stats continuent sur cette lancée. Quels vendus), si l'on pouvait de plus en plus souvent, par de petites expériences, mettre l'institution face à l'indigence de ses exigences (et à l'abandon des bons élèves qui en découle), ça ne pourrait pas faire de mal (au mieux, on parlerait aux murs, mais c'est pas grave, on l'habitude).
Je crois que pour déconner, je ferai faire à mes mômes les sujets de français de brevet dès les toutes petites classes, histoire de déterminer à partir de quand un bon élève (j'ose espérer qu'ils seront dans les bon ) a la moyenne à l'épreuve, avec les consignes de correction qu'on nous donne.
Et RDV dans quelques années pour en reparler ; promis, je vous en ferai part sur Néo.
Ceci dit, la seule raison qui me ferait envisager de passer des notes à un autre système (celui des ceintures, probablement, d'ailleurs mon mari a mis en place quelque chose de semblable), ce serait pour la dernière raison développée par Elyas : les très bons élèves. Deux indices me laissent cependant suspicieuse quant à l'avènement de ce grand changement dans ma pédagogie :
- en français, je n'ai aucun vraiment très bon élève (mon secteur étant ce qu'il est).
- notre salaire est tel que si je veux conserver un salaire horaire à peu près décent, je ne vais pas me mettre à travailler quarante-cinq heures par semaines, or, ce dispositif de ceintures nécessite, je pense, un investissement assez lourd.
PS : je ne prétends pas que réussir les épreuves du brevet permet d'entrer en seconde sans souci. Je dis juste que, pour soupirer de plus en plus fort chaque année en découvrant 1- les sujets 2- les barèmes 3- les petits aménagements pour surnoter l'académie (une année, l'es inspecteurs l'ont avoué eux-mêmes : l'académie avait progressé la session passée, il fallait que les stats continuent sur cette lancée. Quels vendus), si l'on pouvait de plus en plus souvent, par de petites expériences, mettre l'institution face à l'indigence de ses exigences (et à l'abandon des bons élèves qui en découle), ça ne pourrait pas faire de mal (au mieux, on parlerait aux murs, mais c'est pas grave, on l'habitude).
- DeliaEsprit éclairé
PS : je ne prétends pas que réussir les épreuves du brevet permet d'entrer en seconde sans souci.
Pour avoir travaillé plus de vingt ans en collège, au siècle dernier, je dirais même plus : les « compétences » nécessaires pour réussir au Brevet ne sont de nulle utilité au lycée. C'est fromage ou dessert, brevet ou lycée. Je mettais donc le paquet sur le lycée où mes élèves réussisaient très bien.
Je suis à la retraite depuis cinq ans, et je ne sais toujours pas quel est l'intérêt du Brevet qui n'est même pas un examen de passage.
_________________
Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- pseudo-intelloSage
Plutot que "fromage ou dessert", je dirais que le brevet est tellement indigent (en français, en tout cas), avec que des questions de compréhension, généralement mal posées ce qui permet de dire ("allez, comme la question est bancale, toute réponse argumentée sera acceptée", si tu prépares tes élèves au lycée, ils seront parfaitement capables de réussir le brevet.
L'intérêt du Brevet et devenu inexistant. Ca fait partir du processus. On en fait un truc de plus en plus naze et inutile, comme ça, au bout d'un moment, nos têtes pensantes (qui pensent surtout au fric) de l'EN vont dire "tiens, regardez, c'est naze, allez, on supprime".
L'intérêt du Brevet et devenu inexistant. Ca fait partir du processus. On en fait un truc de plus en plus naze et inutile, comme ça, au bout d'un moment, nos têtes pensantes (qui pensent surtout au fric) de l'EN vont dire "tiens, regardez, c'est naze, allez, on supprime".
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- pailleauquebecFidèle du forum
Elyas a écrit:Après, il y a aussi des solutions dans les évaluations notées mais comme j'ai développé une pédagogie particulière, les ceintures sont le système le plus adapté à ce que je pratique. Je ne me suis pas intéressé à des solutions dans ce sens avec les évaluations reposant sur une notation chiffrée. Cependant, je suis certain que ça existe (sans doute en proposant des variantes de fin de contrôle aboutissant à des variations de notes en fonction de la difficulté choisie).
En effet je m'oriente vers cette solution, surtout (pour commencer) en 3e, où les besoins divergent fortement en maths.
Deux sujets avec, deux exos communs et 2 exos différents.
Tu peux choisir ta difficulté en fonction de tes objectifs et de ton niveau (voie pro, voie générale). Le sujet facile étant capé à +-16/20 (à voir).
- William FosterExpert
Expérimenté l'an dernier. Plus de boulot pour préparer le sujet, mais moins d'élèves qui s'ennuient pendant le contrôle (soit parce que ce serait trop facile, soit parce que ce serait trop dur). Les questions plus dures servant de question subsidiaires pour départager éventuellement un vulgaire 19 d'un joli 19,5.pailleauquebec a écrit:Elyas a écrit:Après, il y a aussi des solutions dans les évaluations notées mais comme j'ai développé une pédagogie particulière, les ceintures sont le système le plus adapté à ce que je pratique. Je ne me suis pas intéressé à des solutions dans ce sens avec les évaluations reposant sur une notation chiffrée. Cependant, je suis certain que ça existe (sans doute en proposant des variantes de fin de contrôle aboutissant à des variations de notes en fonction de la difficulté choisie).
En effet je m'oriente vers cette solution, surtout (pour commencer) en 3e, où les besoins divergent fortement en maths.
Deux sujets avec, deux exos communs et 2 exos différents.
Tu peux choisir ta difficulté en fonction de tes objectifs et de ton niveau (voie pro, voie générale). Le sujet facile étant capé à 16/20.
Les élèves de 5èmes se sont montrés plus réceptifs/motivés que les 3èmes.
Et puis ça fait plaisir de pouvoir montrer et demander à ceux qui veulent aller au lycée ce qu'ils sont censés savoir faire.
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
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Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
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- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
- Peter Gumbel : "38 élèves ont obtenu 20 sur 20 au bac, soit 0,0058%. En Angleterre c’est 8% ! La moyenne fixée à 10/20 implique que la moitié de l'éventail des notes sont des notes d’échec."
- besoin d'aide pour un cours de culture générale!
- "Dans ce collège on ne donne pas de notes aux élèves"
- Accéder aux notes des élèves de BTS
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