- GravityNiveau 5
Tout est dans le titre...
- Lorsque je sonde les élèves que j'ai en cours particuliers, beaucoup me rapportent que leurs classes sont bruyantes...
- Lorsque j'écoute les collègues, beaucoup sous-entendent que les élèves ont tendance à bavarder en classe sans pour autant que cela ne semble les gêner plus que cela...
En ce qui me concerne, je trouve inadmissible le moindre bavardage en classe et le moindre bruit de fond...
Est-ce moins qui suis "bizarre" et pas assez "bienveillant" ?
Les collègues en question ne sont-il pas trop "ultra bienveillant".
En tout les cas, j'en ai ras la casquette des collègues qui se laissent marcher sur les pieds et qui laissent les élèves bavarder en classe sous couvert de bienveillance...
- Lorsque je sonde les élèves que j'ai en cours particuliers, beaucoup me rapportent que leurs classes sont bruyantes...
- Lorsque j'écoute les collègues, beaucoup sous-entendent que les élèves ont tendance à bavarder en classe sans pour autant que cela ne semble les gêner plus que cela...
En ce qui me concerne, je trouve inadmissible le moindre bavardage en classe et le moindre bruit de fond...
Est-ce moins qui suis "bizarre" et pas assez "bienveillant" ?
Les collègues en question ne sont-il pas trop "ultra bienveillant".
En tout les cas, j'en ai ras la casquette des collègues qui se laissent marcher sur les pieds et qui laissent les élèves bavarder en classe sous couvert de bienveillance...
- eleonore69Érudit
Tu n'es pas bizarre...Tu as raison Ce n'est pas de la bienveillance en qui me concerne. . j'avoue être devenue plus tolérante avec le bavardage avec le temps.. surtout avec les Stmg où il est quasiment impossible d'avoir le silence (enfin très rarement !!) .
- DeliaEsprit éclairé
Les laisser bavarder...
En quarante ans de carrière, je n'ai jamais trouvé le truc qui les ferait taire !A part l'interrogation écrite... mais qui est punie, en fin de compte ? Bibi, qui doit corriger !
_________________
Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- SibyllineNiveau 5
"Mais j'parlais pas, j'demandais un stylo/l'heure/si le prof d'anglais est là/ce qu'on mange"
Ce n'est pas toi.
Le syndrome de l'incontinence verbale s'est répandu de façon effarante depuis quelques années.
Pour certaines classes, avoir le silence demande une énergie considérable.
Ce qui peut expliquer la tentation de changer son seuil de tolérance ... mais ce n'est pas satisfaisant, si ce n'est pas notre nature.
Ce n'est pas toi.
Le syndrome de l'incontinence verbale s'est répandu de façon effarante depuis quelques années.
Pour certaines classes, avoir le silence demande une énergie considérable.
Ce qui peut expliquer la tentation de changer son seuil de tolérance ... mais ce n'est pas satisfaisant, si ce n'est pas notre nature.
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1999-2017 : professeur de mathématiques
Inspectrice des Finances publiques
- Hugo78Niveau 10
Pour ma part, avec le temps, je me suis mis à accepter quelques bavardages à condition qu'ils soient sporadiques et ne gênent pas le bon déroulement du cours car je me suis rendu compte que faire la chasse au moindre bavardage me retardait davantage que d'en tolérer quelques-uns.
- lalilalaEmpereur
+ 1eleonore69 a écrit:Tu n'es pas bizarre...Tu as raison Ce n'est pas de la bienveillance en qui me concerne. . j'avoue être devenue plus tolérante avec le bavardage avec le temps.. surtout avec les Stmg où il est quasiment impossible d'avoir le silence (enfin très rarement !!) .
C'est plus du jetage d'éponge et de la fatigue que de la bienveillance chez moi, en particulier avec les STMG effectivement. Et encore, je me plains pas, ils ne sont qu'une vingtaine dans mon groupe.
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Et puis il faut dire aussi que la "mode" a changé: on est passé du "dans la classe d'un bon professeur on entend les mouches voler" au "si on entend les mouches voler c'est que le professeur brime la créativité de ses élèves"....!
- DanskaOracle
C'est drôle, moi c'est l'inverse : plus ça va, et moins je supporte le bavardage dans les classes. Le problème, c'est que je ne sais pas si c'est mon seuil de tolérance qui baisse alors que le niveau de bavardages reste le même, ou mon seuil de tolérance qui reste le même tandis que le niveau de bavardages augmente
- mafalda16Modérateur
Danska exactement la même sensation et le même questionnement :/
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- ProtonExpert
Personnellement j'ai un système assez simple. Je note les noms des bavards au tableau. Les élèves dont le nom figure au tableau doivent m'écrire la liste de tous les nombres entiers entre (par exemple) 11600 et 14600. Ça prend environ une copie double. Une fois j'en ai donné 6000 à copier. Je peux vous garantir qu'après deux ou trois cours, j'ai le silence instantanément.
Si ce n'est pas fait, c'est une consigne avec la dose doublée. Jusqu'à présent, ils ont toujours joué le jeu. Je vérifie et je montre bien à tout le monde les copies ... pour décourager les futurs bavards.
Par contre cela impose aussi une discipline de ma part :
pas de pitié (même si ça tombe un(e) élève adorable),
ne pas oublier de vérifier (mais à la fin du cours, je prends une photo du tableau avec mon téléphone, ainsi j'ai les devoirs pour le cahier de textes + les punitions )
dégainer très rapidement (ou prévenir si on a toléré un léger bruit de fond pour x raisons : "désormais, le premier qui l'ouvre sans autorisation : punition")
refuser toute négociation (mais en général, si on se montre ferme, on est rarement pris pour un marchand de tapis).
Je suis obligé d'exiger le silence pendant qu'ils cherchent les exercices car moi-même, j'ai besoin de silence pour me concentrer sur les questions ou sur ce qu'ils font quand je passe dans les rangs. Je ne supporte pas le bruit pour travailler ...
Je précise que je ne suis pas un tortionnaire ... :aaq: Je ne mets pas en place ce système dans toutes mes classes, seulement celles où le silence n'est pas naturel (et malheureusement, c'est souvent les ES ...).
Après quelques cours à distribuer des punitions, le silence vient tout seul et il n'y a (presque) plus de noms au tableau. Enfin, je peux vous garantir que les élèves sont demandeurs d'une discipline stricte ! Un climat trop détendu où tout le monde se coupe la parole est ingérable.
Si ce n'est pas fait, c'est une consigne avec la dose doublée. Jusqu'à présent, ils ont toujours joué le jeu. Je vérifie et je montre bien à tout le monde les copies ... pour décourager les futurs bavards.
Par contre cela impose aussi une discipline de ma part :
pas de pitié (même si ça tombe un(e) élève adorable),
ne pas oublier de vérifier (mais à la fin du cours, je prends une photo du tableau avec mon téléphone, ainsi j'ai les devoirs pour le cahier de textes + les punitions )
dégainer très rapidement (ou prévenir si on a toléré un léger bruit de fond pour x raisons : "désormais, le premier qui l'ouvre sans autorisation : punition")
refuser toute négociation (mais en général, si on se montre ferme, on est rarement pris pour un marchand de tapis).
Je suis obligé d'exiger le silence pendant qu'ils cherchent les exercices car moi-même, j'ai besoin de silence pour me concentrer sur les questions ou sur ce qu'ils font quand je passe dans les rangs. Je ne supporte pas le bruit pour travailler ...
Je précise que je ne suis pas un tortionnaire ... :aaq: Je ne mets pas en place ce système dans toutes mes classes, seulement celles où le silence n'est pas naturel (et malheureusement, c'est souvent les ES ...).
Après quelques cours à distribuer des punitions, le silence vient tout seul et il n'y a (presque) plus de noms au tableau. Enfin, je peux vous garantir que les élèves sont demandeurs d'une discipline stricte ! Un climat trop détendu où tout le monde se coupe la parole est ingérable.
- Marie-HenrietteNiveau 8
Je n'ai jamais réussi à obtenir un silence de cathédrale (sauf avec qq rares classes, mais dans ce cas je n'avais aucun mérite, c'était juste des élèves adorables).
J'admire très sincèrement les collègues qui y parviennent.
J'admire très sincèrement les collègues qui y parviennent.
- DaphnéDemi-dieu
Delia a écrit:Les laisser bavarder...En quarante ans de carrière, je n'ai jamais trouvé le truc qui les ferait taire !
A part l'interrogation écrite... mais qui est punie, en fin de compte ? Bibi, qui doit corriger !
Et le problème en cours de LV, on doit en plus les faire parler...mais en anglais ou dans la langue...je vous laisse imaginer Les faire gratter pendant une heure c'est anti pédagogique à souhait mais quand on récupère une meute excitée de 16h à 17h..
- Fesseur ProGuide spirituel
Les élèves ne sont pas dupes et nous remercient ( plus tard ) de ne pas avoir toléré les bavardages et d'avoir des heures "au calme".
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Pourvu que ça dure...
- LefterisEsprit sacré
Je ne peux tout simplement pas parler quand il y a du bruit, exactement comme des conversations croisées à une table. C'est physique : je fais des lapsus, il faut que je lève le ton pour que la voix du bavard ne parvienne pas à mon cerveau, c'est insupportable. Aucun seuil de tolérance (de plus, je méprise intérieurement ce défaut majeur, qui dénote le nombrilisme et l'égoïsme). Je n'ai jamais appris à travailler dans le bruit, même si j'ai entendu à l'IUFM "il faut apprendre à travailler dans le bruit", de la bouche de planqués bien entendu, qui ne subissent plus cette torture.Gravity a écrit:Tout est dans le titre...
- Lorsque je sonde les élèves que j'ai en cours particuliers, beaucoup me rapportent que leurs classes sont bruyantes...
- Lorsque j'écoute les collègues, beaucoup sous-entendent que les élèves ont tendance à bavarder en classe sans pour autant que cela ne semble les gêner plus que cela...
En ce qui me concerne, je trouve inadmissible le moindre bavardage en classe et le moindre bruit de fond...
Est-ce moins qui suis "bizarre" et pas assez "bienveillant" ?
Les collègues en question ne sont-il pas trop "ultra bienveillant".
En tout les cas, j'en ai ras la casquette des collègues qui se laissent marcher sur les pieds et qui laissent les élèves bavarder en classe sous couvert de bienveillance...
C'est pour moi le problème n°1 de l'école, plus que la paresse encore, une perte de temps stressante en plus, et souvent la cause de conflits durs avec des élèves qui ne comprennent pas cela, et c'est parfois l'engrenage, le bras de fer qui dure toute l'année. La cause en est sans doute, en partie que certains enseignants sont apparemment capables de parler dans le bruit, laissent faire, et sont capables de trouve un bavard "sympathique" ( un bavard me devient vite profondément antipathique). Nous ne jouons pas tous pareil, et les laxistes font passer les autres pour des pères fouettards.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- amethysteDoyen
J'accepte les discussions (et pas bavardages) quand les élèves travaillent en groupe, notamment lors des manipulations, par contre, je demande le silence pour tout travail de réflexion (je ne l'ai pas toujours, mais je reprends les élèves systématiquement). Si je n'ai pas ces périodes de calme pour souffler entre deux TP, c'est le mal de tête assuré.
- ernyaFidèle du forum
Hum, je ne pense pas. C'est trop simple d'accuser ses collègues.Lefteris a écrit:[La cause en est sans doute, en partie que certains enseignants sont apparemment capables de parler dans le bruit, laissent faire, et sont capables de trouve un bavard "sympathique" ( un bavard me devient vite profondément antipathique). Nous ne jouons pas tous pareil, et les laxistes font passer les autres pour des pères fouettards.
D'autant plus que les gamins savent très bien modifier leur comportement en fonction du prof.
Les collègues subissent les bavardages. Personne ne travaille efficacement dans le bruit (quand bien même le prof poursuivrait son cours dans le bruit, je ne pense pas que les élèves apprennent efficacement, ni que le collègue soit efficace, il n'arrive juste pas à faire autrement). Il y a des classes où on est presque pieds et poings liés face à ce problème, d'autant plus quand on débute.
Le bavardage est un problème complexe et trop souvent non reconnu comme complexe (par l'ESPE, les CdE, voire même les profs !). Un à trois bavards sont gérables, quand c'est une moitié de classe, ça devient tout de suite moins gérable et quand le groupe-classe fait corps contre l'enseignant, les punitions et noms marqués au tableau sont de peu d'efficacité.
- amethysteDoyen
D'accord avec ce que tu dis, mais il n'empêche qu'il y a aussi un seuil de tolérance variable. Certains jours, je préviens les élèves que je suis particulièrement fatiguée et ces jours-là, je ne supporte AUCUN bruit. Je ne dis pas qu'ils n'en font pas, je dis que je leur tombe dessus à bras raccourcis dès qu'ils PENSENT à ouvrir la bouche. Il y a d'autres jours où je les laisse travailler à deux si je vois qu'ils peinent sur l'activité.ernya a écrit:
Hum, je ne pense pas. C'est trop simple d'accuser ses collègues.
D'autant plus que les gamins savent très bien modifier leur comportement en fonction du prof.
Les collègues subissent les bavardages. Personne ne travaille efficacement dans le bruit (quand bien même le prof poursuivrait son cours dans le bruit, je ne pense pas que les élèves apprennent efficacement, ni que le collègue soit efficace, il n'arrive juste pas à faire autrement). Il y a des classes où on est presque pieds et poings liés face à ce problème, d'autant plus quand on débute.
Le bavardage est un problème complexe et trop souvent non reconnu comme complexe (par l'ESPE, les CdE, voire même les profs !). Un à trois bavards sont gérables, quand c'est une moitié de classe, ça devient tout de suite moins gérable et quand le groupe-classe fait corps contre l'enseignant, les punitions et noms marqués au tableau sont de peu d'efficacité.
- catala250Niveau 4
Impossible de faire cours correctement avec des bavardages car ils attirent l'attention vers eux et non vers le cours. Quand ce sont des bavardages généralisés, c'est lourd pour moi et ça arrive souvent en fin de journée. J'ai les mêmes classes le matin et je n'ai pas ce genre de problèmes...
Il faut absolument que je règle ce problème avec certaines classes car pour être franc, cela m'empêche d'enseigner.
Aujourd'hui, j'ai mis un élève à la porte 5 minutes même si c'est interdit par le règlement car il est sans surveillance derrière la porte. Mais les exclusions de cours ne sont autorisées qu'en cas très graves... J'ai une collègue qui m'a dit que je peux exclure des élèves chez elle si j'ai besoin... c'est très gentil de sa part. Surtout que je suis sur 2 collèges avec des salles de classe qui changent tout le temps. Même pour moi, pour m'adapter à chaque configuration de salle, c'est pas facile alors pour mes élèves... En plus la semaine prochaine, j'aurai l'emploi du temps définitif et j'aurai encore de nouvelles salles à découvrir... L'année dernière, une collègue d'anglais s'était proposée aussi pour recevoir des élèves que j'avais exclu et j'avais exclu une seule fois une élève de ma classe vers la sienne. En tout cas, je remercie ces collègues pour leur soutien.
Je vais devoir demander le silence total la prochaine fois avec cette classe, avec heure de retenue et quelque chose à recopier en punition. C'est toujours plus facile qu'à faire, car ils rentrent déjà bien excités en fin de journée mais ils ont des journées chargées aussi...
Il faut absolument que je règle ce problème avec certaines classes car pour être franc, cela m'empêche d'enseigner.
Aujourd'hui, j'ai mis un élève à la porte 5 minutes même si c'est interdit par le règlement car il est sans surveillance derrière la porte. Mais les exclusions de cours ne sont autorisées qu'en cas très graves... J'ai une collègue qui m'a dit que je peux exclure des élèves chez elle si j'ai besoin... c'est très gentil de sa part. Surtout que je suis sur 2 collèges avec des salles de classe qui changent tout le temps. Même pour moi, pour m'adapter à chaque configuration de salle, c'est pas facile alors pour mes élèves... En plus la semaine prochaine, j'aurai l'emploi du temps définitif et j'aurai encore de nouvelles salles à découvrir... L'année dernière, une collègue d'anglais s'était proposée aussi pour recevoir des élèves que j'avais exclu et j'avais exclu une seule fois une élève de ma classe vers la sienne. En tout cas, je remercie ces collègues pour leur soutien.
Je vais devoir demander le silence total la prochaine fois avec cette classe, avec heure de retenue et quelque chose à recopier en punition. C'est toujours plus facile qu'à faire, car ils rentrent déjà bien excités en fin de journée mais ils ont des journées chargées aussi...
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2017/2018: Professeur contractuel 1ere catégorie (6 4e, 1 5e) sur deux établissements
2016/2017: Professeur contractuel 1ere catégorie (1 5e, 1 4e, 2 3e)
- EnaecoVénérable
Quelques pistes de réflexion :
- des travaux de groupe en autonomie, longue durée (je pense aux TPs, travaux en ilôt) nécessitent des échanges verbaux entre les élèves qui génèrent à la fois un fond sonore inévitable et des bavardages intempestifs qui peuvent être difficiles à identifier au milieu d'un travail sérieux.
- nous n'arrivons pas tous à gérer certaines classes
- nous n'avons pas tous la même tolérance aux bruits
- des travaux de groupe en autonomie, longue durée (je pense aux TPs, travaux en ilôt) nécessitent des échanges verbaux entre les élèves qui génèrent à la fois un fond sonore inévitable et des bavardages intempestifs qui peuvent être difficiles à identifier au milieu d'un travail sérieux.
- nous n'arrivons pas tous à gérer certaines classes
- nous n'avons pas tous la même tolérance aux bruits
- LefterisEsprit sacré
Je n'accuse pas ceux qui subissent, certains n'ont vraiment plus la force de lutter. J'accuse l'ensemble du système et ceux qui le cautionnent de banaliser le bavardage, qui est une chose très grave. On ne trouve pas "sympathique" en conseil de classe un bavard ou une classe bavarde : on lui retire les récompenses systématiquement, on l'avertit. On n'accuse pas un professeur de trop punir parce que ne sont "que des bavardages". Le bavardage est une incorrection, une perte de temps, une gêne pour tous les élèves, et une torture pour les enseignants.ernya a écrit:Hum, je ne pense pas. C'est trop simple d'accuser ses collègues.Lefteris a écrit:[La cause en est sans doute, en partie que certains enseignants sont apparemment capables de parler dans le bruit, laissent faire, et sont capables de trouve un bavard "sympathique" ( un bavard me devient vite profondément antipathique). Nous ne jouons pas tous pareil, et les laxistes font passer les autres pour des pères fouettards.
D'autant plus que les gamins savent très bien modifier leur comportement en fonction du prof.
Les collègues subissent les bavardages. Personne ne travaille efficacement dans le bruit (quand bien même le prof poursuivrait son cours dans le bruit, je ne pense pas que les élèves apprennent efficacement, ni que le collègue soit efficace, il n'arrive juste pas à faire autrement). Il y a des classes où on est presque pieds et poings liés face à ce problème, d'autant plus quand on débute.
Le bavardage est un problème complexe et trop souvent non reconnu comme complexe (par l'ESPE, les CdE, voire même les profs !). Un à trois bavards sont gérables, quand c'est une moitié de classe, ça devient tout de suite moins gérable et quand le groupe-classe fait corps contre l'enseignant, les punitions et noms marqués au tableau sont de peu d'efficacité.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ElevenNeoprof expérimenté
Plus j'enseigne et moins je tolère le bruit. J'accepte les bavardages quand je distribue ou ramasse des feuilles mais aussi quand ils doivent travailler par deux (bavardages en rapport avec le travail bien sûr).
Je les reprends de temps en temps quand le volume est trop haut pour moi quand ils sont par deux. Sinon lorsque je parle ou quand un camarade prend la parole, c'est zéro tolérance.
Tu as 6 classes de quatrièmes Catala ? :abb:
Je les reprends de temps en temps quand le volume est trop haut pour moi quand ils sont par deux. Sinon lorsque je parle ou quand un camarade prend la parole, c'est zéro tolérance.
Tu as 6 classes de quatrièmes Catala ? :abb:
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2015-2016 : Première année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2016-2017 : Deuxième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et cinquièmes.
2017-2018 : Troisième année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2018-2019 : Quatrième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et sixièmes.
2019-2020 : Reconversion !
- pseudo-intelloSage
Je ne supporte pas le bruit. Parfois, ça pénalise le cours parce que je m'interromps tout le temps pour faire taire les bavards (et pour diverses raisons, je n'étais pas dans une forme olympique). L'an dernier, j'avais une classe vraiment pourrie et difficile / impossible à mater. Une grande partie du programme n'a pas été faite. Tant pis.
Une des choses qui me gênent avec le bavardage (outre l'inquiétude par rapport à l'incapacité des élèves à maîtriser leur comportement, et, effectivement, leur difficulté à faire taire le petit ego qui a besoin de partager des informations aussi vitales que "j'ai faim" ou "hier, j'ai...." comme si c'était intéressant), c'est qu'on ne peut pas bavarder ET écouter. Partant de là, un élève qui bavarde, c'est un élève qui va avoir besoin qu'on répète la consigne. OU de la demander à un camarade. Ou décrocher, s'ennuyer... et bavarder. Donc en français, tant pis pour les élèves, soit je punis très systématiquement et si le challenge est trop gros, tant pis, on avance au ralenti. En latin, comme l'enjeu n'est pas le même et qu'ils sont peu nombreux (et que ça s'accompagne d'un laisser-porter d'élèves qui, rapidement, ne suivent plus), je fais travailler les élève en groupe, avec une note. Les latiniste, ça les motive plutôt bien. Du coup, certes, ça parle, mais au moins, moi, je peux me taire (et remplir mes quinze jours de cahier de texte Pronote en retard, par exemple).
Un truc qui m'agace encore pus que le bavardage en lui-même, c'est que les élèves sont maintenant sans-gêne par rapport à ça et répondent, avec une véhémence déplacée : "ben je lui demandais la consigne / je lui empruntais sa feuille pour la correction / je lui demande son livre / je lui demande son blanco" sans, apparemment, réaliser, qu'ils devraient jouer profil bas, parce que ne pas avoir écouté la consigne, ne pas avoir copié le cours en temps et en heure, ne pas avoir son matériel, ne pas s'adapter(t'as pas de blanco, ben tu barres), c'est être en tort, et quand on se fait gauler à être en tort, on se la ramène pas avec sa grande g.... .
Une des choses qui me gênent avec le bavardage (outre l'inquiétude par rapport à l'incapacité des élèves à maîtriser leur comportement, et, effectivement, leur difficulté à faire taire le petit ego qui a besoin de partager des informations aussi vitales que "j'ai faim" ou "hier, j'ai...." comme si c'était intéressant), c'est qu'on ne peut pas bavarder ET écouter. Partant de là, un élève qui bavarde, c'est un élève qui va avoir besoin qu'on répète la consigne. OU de la demander à un camarade. Ou décrocher, s'ennuyer... et bavarder. Donc en français, tant pis pour les élèves, soit je punis très systématiquement et si le challenge est trop gros, tant pis, on avance au ralenti. En latin, comme l'enjeu n'est pas le même et qu'ils sont peu nombreux (et que ça s'accompagne d'un laisser-porter d'élèves qui, rapidement, ne suivent plus), je fais travailler les élève en groupe, avec une note. Les latiniste, ça les motive plutôt bien. Du coup, certes, ça parle, mais au moins, moi, je peux me taire (et remplir mes quinze jours de cahier de texte Pronote en retard, par exemple).
Un truc qui m'agace encore pus que le bavardage en lui-même, c'est que les élèves sont maintenant sans-gêne par rapport à ça et répondent, avec une véhémence déplacée : "ben je lui demandais la consigne / je lui empruntais sa feuille pour la correction / je lui demande son livre / je lui demande son blanco" sans, apparemment, réaliser, qu'ils devraient jouer profil bas, parce que ne pas avoir écouté la consigne, ne pas avoir copié le cours en temps et en heure, ne pas avoir son matériel, ne pas s'adapter(t'as pas de blanco, ben tu barres), c'est être en tort, et quand on se fait gauler à être en tort, on se la ramène pas avec sa grande g.... .
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- skindiverÉrudit
Nous n'avons pas non plus les mêmes élèves...
Je pense qu'il y a également une différence de bruit entre une classe de terminal S à Hoch ou H4 et une classe de term pro melec (electricien) dans un bahut du 93....
Je pense qu'il y a également une différence de bruit entre une classe de terminal S à Hoch ou H4 et une classe de term pro melec (electricien) dans un bahut du 93....
- catala250Niveau 4
Eleven a écrit:Plus j'enseigne et moins je tolère le bruit. J'accepte les bavardages quand je distribue ou ramasse des feuilles mais aussi quand ils doivent travailler par deux (bavardages en rapport avec le travail bien sûr).
Je les reprends de temps en temps quand le volume est trop haut pour moi quand ils sont par deux. Sinon lorsque je parle ou quand un camarade prend la parole, c'est zéro tolérance.
Tu as 6 classes de quatrièmes Catala ? :abb:
Oui, j'ai 6 classes de quatrièmes. Au moins je n'ai pas tous les niveaux de cours à préparer.
Sinon je suis d'accord avec tout ce que disent les collègues sur les bavardages qui sont "graves". Je n'en vois aucun qui pense que ça ne l'est pas. C'est quand tu es face à une classe bavarde que tu te rends compte que le silence est primordial.
J'avais l'année dernière un principal adjoint qui avait été CPE auparavant et qui ne prenait pas ça vraiment au sérieux les "plaintes" pour "bavardages et chahuts"... en même temps, il n'avait jamais été confronté à ce problème en salle de classe pour enseigner...
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2017/2018: Professeur contractuel 1ere catégorie (6 4e, 1 5e) sur deux établissements
2016/2017: Professeur contractuel 1ere catégorie (1 5e, 1 4e, 2 3e)
- angelxxxÉrudit
Je fonctionne comme pas mal : si besoin de chuchoter en groupe, en tp. .. Mais quand je parle, c'est hors de question.
Je suis dans une REP pas facile facile et j'ai pu voir la différence entre cette année et la précédente : je n'y croyais pas car c'est contre ma nature, mais bourriner dès le début fonctionne bien. Alors certes le premier de chaque classe qui fait un faux pas s'en prends plein la figure, mais après au moins, on est plus tranquille. évidemment ce n'est pas magique non plus, mais c'est deja beaucoup mieux que l'année précédente.
Je suis dans une REP pas facile facile et j'ai pu voir la différence entre cette année et la précédente : je n'y croyais pas car c'est contre ma nature, mais bourriner dès le début fonctionne bien. Alors certes le premier de chaque classe qui fait un faux pas s'en prends plein la figure, mais après au moins, on est plus tranquille. évidemment ce n'est pas magique non plus, mais c'est deja beaucoup mieux que l'année précédente.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
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