- Graisse-BoulonsNiveau 10
Lefteris a écrit:Les syndicats majoritaires de l'EN sont des spécialistes des enseignants, il n'y a pratiquement que des enseignants, les autres sont ultra-minoritaires, ne sont là que pour la galerie, pour faire "confédé", et on voit ce que ça donne. Mais le problème vient des enseignants eux-mêmes, incapables de se battre, de se mobiliser, honteux quand on parle traitements, et sans aller jusqu'à un mouvement dur , incapables même de faire une sorte de grève personnelle du projet, de la réunion, et de toutes les saloperies qu'on leur impose.Graisse-Boulons a écrit:
Si, si, nous sommes quelques-uns à avoir très bien compris le film.
Nous sommes quelque-uns à avoir aussi très bien intégré le fait qu'un syndicat non dédié uniquement aux profs ne nous défendra jamais qu'en apparence tant la peur intuitive et inavouée du rétablissement d'un peu d'équité est réelle. Le syndicat principal n'est pas un syndicat "spécialiste des profs" : seulement une branche d'un appareil beaucoup plus gros qui défend les intérêts de ceux qui ont déjà bien plus que nous. Nos "camarades" ont un sens de l'économie bien plus développé que celui des profs : ils ont compris très tôt que, vu notre nombre, il valait mieux nous endormir avec de la "solidarité", des pleurnicheries sur les salaires des catA ou des contractuels pour qu'on se sente "chanceux" (au niveau propagande, on se fait discrets sur les B depuis qu'ils nous dépassent si on prend tout en compte, primes y-compris)...
Maintenant, nous avons un problème : il n'y a pas assez de syndiqués ! Et ceux qui le sont encore le sont dans des syndicats qui ne doivent pas mettre en danger, par leurs éventuelles actions en faveur des profs, les primes et indemnités des autres...Il nous faut chercher un syndicat, n'importe lequel pourvu qu'il n'ait pas trop de connexions avec les intérêts des autres fonctionnaires, et y adhérer massivement ! En grand nombre ! Il n'y a que ça pour espérer la mise en place de véritables actions susceptibles d'améliorer nos salaires...tant que nous seront soit non syndiqués, soit leurrés, il ne se passera rien.
Les fonctionnaires des autres ministères sont généralement dans des confédérations interpro, avec leurs syndicat de branche au sein de la confédé. Ca ne leur nuit nullement ils descendent dans la rue, ils peuvent facilement gêner, donc on leur tape moins dessus. L'histoire du syndicalisme a d'ailleurs parfaitement montré que les avancées particulières découlement des combats collectifs, et que tout le jeu des pouvoirs a été de subventionner et favoriser l'apparition de syndicats catégoriels et "autonomes", plus faciles à manipuler et affronter séparément.
Bon, après, dans une corporation où l'on entend "je vote pour X.. parce qu'ils sont majoritaires", on n'a plus guère de compassion pour des gens au raisonnement aussi puissant, plus de pitié ; ou pour des enseignants en lycée qui n'ont rien vu sur la réforme du collège, des enseignants en collège qui ne voient rien sur celle du lycée (qui va peut -être d'ailleurs sonner le glas de leurs statuts à terme), des gens qui demandent encore "haannn, c'est quoi le PPCR ? ", des trop flemmards ou radins pour prendre une carte et voter aux élections pros... On récolte ce qu'on mérite collectivement.Même si ça me déplaît à titre personnel, et que je me bats par principe, on ne peut s'étonner de recevoir une telle branlée.
D'ailleurs, ceux qui ont compris quittent l'EN tant qu'ils sont assez jeunes et avec les capacités pour le faire.
Il semble bien que le SNES par exemple, fasse partie de la FSU qui elle même comprend :
EPA
SNAC
SNASUB
SNCS
SNE
SNEP
SNEPAP
SNES
SNESUP
SNETAP
SNICS
SNPES-PJJ
SNPI
SNUAS-FP
SNUEP
SNUIPP
SNUITAM
SNUP-CDC
SNUPDEN
SNU-TEFI
SNUTER
SUPMAE
Mais bon, je veux bien admettre quand même que je puisse me tromper, c'est possible.
En suite, si nous sommes d'accord sur l'étonnante faible mobilisation des professeurs, une question se pose : pourquoi ?...Et là, je n'ai aucune idée. Je vais déjà essayer de savoir si ça a toujours été le cas et, sinon, avec quel élément politique (ou autre) la désaffection a commencé...C'est quand même dingue de se faire piétiner de la sorte sans aucune réaction ! Perso, quand je vois plus haut que dans certains cas, d'autres touchent presque un salaire de prof en primes je me sens plus que méprisé : c'est une insulte ! J'ai envie de crier hô ! Les gars ! Réveillez vous ! Notre salaire c'est le pourboire des autres !...Non, je ne comprend pas...
- archebocEsprit éclairé
J'avais laissé passer ceci :
Je suis quasi-sûr que les ITPE ne sont pas A+.
En fait, la comparaison des certifiés et des agrégés avec le reste des catégories A et A+ de la fonction publique est désormais aberrante. Un certifié est rémunéré globaement comme un conducteur de bus de la RATP, et l'agrégé comme un conducteur du métro.
surfaquitaine a écrit:Donc en résumé, pour la catégorie A :
professeur certifié, 2 430 euros ;
inspecteur des finances, 3 185 euros.
Pour la catégorie A+ :
professeur agrégé, 3 107 euros ;
ITPE, 4 174 euros ;
IEEAC, 5 479 euros.
Je suis quasi-sûr que les ITPE ne sont pas A+.
En fait, la comparaison des certifiés et des agrégés avec le reste des catégories A et A+ de la fonction publique est désormais aberrante. Un certifié est rémunéré globaement comme un conducteur de bus de la RATP, et l'agrégé comme un conducteur du métro.
- JEMSGrand Maître
Pour info, un inspecteur des Finances échelon 11 (dernier échelon depuis le PPCR) gagne net environ 3300 €.
En fonction du poste occupé, la rémunération peut varier entre 200 et 700 € notamment pour la centrale.
En fonction du poste occupé, la rémunération peut varier entre 200 et 700 € notamment pour la centrale.
- slylanNiveau 10
JEMS a écrit:Pour info, un inspecteur des Finances échelon 11 (dernier échelon depuis le PPCR) gagne net environ 3300 €.
En fonction du poste occupé, la rémunération peut varier entre 200 et 700 € notamment pour la centrale.
Avec ou sans les primes ?
- ModuloHabitué du forum
Pour info :
Salaire de base d'inspecteur DGFIP, échelon 11, sans SFT, ni indemnité de résidence, mais comprenant les primes que tous les inspecteurs touchent : 3 525,70 €
Salaire d'inspecteur en centrale, échelon 11, primes "centrale" incluses, sans SFT mais 3% d'indemnité de résidence : jusqu'à 4203,74€. Pour la blague, sachez que les enseignants dans les ENFIP (Ecole Nationale des Finances Publiques) touchent ce salaire.
Salaire d'inspecteur sur certains postes comptables (de faible envergure), prime incluse, sans SFT ni indemnité de résidence : jusqu'à 4674,53€ (mais avec la responsabilité personnelle et pécuiaire).
Salaire de base d'inspecteur DGFIP, échelon 11, sans SFT, ni indemnité de résidence, mais comprenant les primes que tous les inspecteurs touchent : 3 525,70 €
Salaire d'inspecteur en centrale, échelon 11, primes "centrale" incluses, sans SFT mais 3% d'indemnité de résidence : jusqu'à 4203,74€. Pour la blague, sachez que les enseignants dans les ENFIP (Ecole Nationale des Finances Publiques) touchent ce salaire.
Salaire d'inspecteur sur certains postes comptables (de faible envergure), prime incluse, sans SFT ni indemnité de résidence : jusqu'à 4674,53€ (mais avec la responsabilité personnelle et pécuiaire).
_________________
Essayons d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple
- JennyMédiateur
Net ou brut ?
- fifi51Fidèle du forum
Net à priori.
_________________
Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- Ramanujan974Érudit
archeboc a écrit: Un certifié est rémunéré globaement comme un conducteur de bus de la RATP, et l'agrégé comme un conducteur du métro.
J'avais du mal à le croire, tellement je trouve ça démoralisant.
Mais ça a l'air vrai...
J'ai trouvé ça pour les chauffeurs de bus : http://www.cgt-bus.fr/IMG/pdf/Grille_salaires_juillet_2014.pdf
Je n'ai rien trouvé de précis sur ceux du métro
- stenchMonarque
Avec une force de résistance et de contestation potentielle de 800 000 personnes, c'est dingue d'en arriver là, sans réaction ou si peu. L'Etat serait idiot de se priver et la profession mérite ce qui lui arrive.
_________________
"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- CeladonDemi-dieu
C'est tout de même bien la preuve que culture et transmission d'un savoir sont les deux mamelles de l'appauvrissement et de la déconsidération. Finalement la France ne respecte ni l'une ni l'autre. On ne le découvre pas, ça ne fait que se confirmer. Et c'est tout à fait rassurant.
- LefterisEsprit sacré
Ca tombe bien finalement, on ne demande plus de transmettre, mais d'"animer", de "co-éduquer", "d'accompagner pour apprendre à apprendre" mots clefs de la dernière réforme. Les "disciplines ne sont pas ce qu'il y a de plus important". D'ailleurs, par cohérence avec toutes ces bonnes idées, on vilipende l'agrégation, et on prépare un très très sale tour au enseignants de chaire supérieure.Celadon a écrit:C'est tout de même bien la preuve que culture et transmission d'un savoir sont les deux mamelles de l'appauvrissement et de la déconsidération. Finalement la France ne respecte ni l'une ni l'autre. On ne le découvre pas, ça ne fait que se confirmer. Et c'est tout à fait rassurant.
Donc on recrute des gens à profil d'animateur, sur des concours désormais déclassés . Pourquoi les payer plus ? Si les pédagogistes parviennent à leurs fins, et à recruter des "apprentis" à bac + 2 et formation pédago ultérieure (pas disciplinaire, hein c'est pas bien, ils pourront toujours être bivalents grâce à des méthodes et fiches de cours préparés, comme en Australie...), il y a bon espoir de voir réapparaître un nouveau corps de catégorie B (payé comme des C ailleurs, hein...).
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ddalcatelNiveau 9
archeboc a écrit:
En fait, la comparaison des certifiés et des agrégés avec le reste des catégories A et A+ de la fonction publique est désormais aberrante. Un certifié est rémunéré globaement comme un conducteur de bus de la RATP, et l'agrégé comme un conducteur du métro.
C'est exactement ça. D'ailleurs cet été sur ce forum j'avais même osé dire qu'un certifié gagnait à peine ce que gagne un ouvrier d'une grande entreprise (edf, sncf, airbus...). Qu'est ce que je n'avais pas dit ! C'est pourtant la triste réalité.
Et dire que beaucoup d'entre nous pensent qu'on gagne bien assez, que nous ne sommes pas à plaindre...
- JennyMédiateur
Merci Fifi51...
Nos salaires sont une honte.
Nos salaires sont une honte.
- LefterisEsprit sacré
Dans les faits, vu la faible importance numérique des autres fédérations, et leur peu de poids au sein de leurs professions respectives, la FSU est de fait un syndicat d'enseignants.Graisse-Boulons a écrit:
Il semble bien que le SNES par exemple, fasse partie de la FSU qui elle même comprend :
EPA
SNAC
SNASUB
SNCS
SNE
SNEP
SNEPAP
SNES
SNESUP
SNETAP
SNICS
SNPES-PJJ
SNPI
SNUAS-FP
SNUEP
SNUIPP
SNUITAM
SNUP-CDC
SNUPDEN
SNU-TEFI
SNUTER
SUPMAE
Mais bon, je veux bien admettre quand même que je puisse me tromper, c'est possible.
En suite, si nous sommes d'accord sur l'étonnante faible mobilisation des professeurs, une question se pose : pourquoi ?...Et là, je n'ai aucune idée. Je vais déjà essayer de savoir si ça a toujours été le cas et, sinon, avec quel élément politique (ou autre) la désaffection a commencé...C'est quand même dingue de se faire piétiner de la sorte sans aucune réaction ! Perso, quand je vois plus haut que dans certains cas, d'autres touchent presque un salaire de prof en primes je me sens plus que méprisé : c'est une insulte ! J'ai envie de crier hô ! Les gars ! Réveillez vous ! Notre salaire c'est le pourboire des autres !...Non, je ne comprend pas...
La grille indiciaire est la même, mais le PPCR n'en modifie pas la lenteur, et rend l'accès au second grade aléatoire, pire qu'avant. Et ce qui est très inquiétant, c'est la baisse des rémunérations annexes, par le jeu des IMP, des misions imposées, de l'augmentation de la réunionnite, etc. Bon, il est vrai qu'on n'est pas obligé d'être enseignant non plus, et les jeunes commencent à comprendre, tout comme ceux qui fuient tant qu'il est encore temps.Jenny a écrit:Merci Fifi51...
Nos salaires sont une honte. pale
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User17706Bon génie
Absolument.stench a écrit:Avec une force de résistance et de contestation potentielle de 800 000 personnes, c'est dingue d'en arriver là, sans réaction ou si peu. L'Etat serait idiot de se priver et la profession mérite ce qui lui arrive.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Graisse-Boulons a écrit:Lefteris a écrit:Les syndicats majoritaires de l'EN sont des spécialistes des enseignants, il n'y a pratiquement que des enseignants, les autres sont ultra-minoritaires, ne sont là que pour la galerie, pour faire "confédé", et on voit ce que ça donne. Mais le problème vient des enseignants eux-mêmes, incapables de se battre, de se mobiliser, honteux quand on parle traitements, et sans aller jusqu'à un mouvement dur , incapables même de faire une sorte de grève personnelle du projet, de la réunion, et de toutes les saloperies qu'on leur impose.Graisse-Boulons a écrit:
Si, si, nous sommes quelques-uns à avoir très bien compris le film.
Nous sommes quelque-uns à avoir aussi très bien intégré le fait qu'un syndicat non dédié uniquement aux profs ne nous défendra jamais qu'en apparence tant la peur intuitive et inavouée du rétablissement d'un peu d'équité est réelle. Le syndicat principal n'est pas un syndicat "spécialiste des profs" : seulement une branche d'un appareil beaucoup plus gros qui défend les intérêts de ceux qui ont déjà bien plus que nous. Nos "camarades" ont un sens de l'économie bien plus développé que celui des profs : ils ont compris très tôt que, vu notre nombre, il valait mieux nous endormir avec de la "solidarité", des pleurnicheries sur les salaires des catA ou des contractuels pour qu'on se sente "chanceux" (au niveau propagande, on se fait discrets sur les B depuis qu'ils nous dépassent si on prend tout en compte, primes y-compris)...
Maintenant, nous avons un problème : il n'y a pas assez de syndiqués ! Et ceux qui le sont encore le sont dans des syndicats qui ne doivent pas mettre en danger, par leurs éventuelles actions en faveur des profs, les primes et indemnités des autres...Il nous faut chercher un syndicat, n'importe lequel pourvu qu'il n'ait pas trop de connexions avec les intérêts des autres fonctionnaires, et y adhérer massivement ! En grand nombre ! Il n'y a que ça pour espérer la mise en place de véritables actions susceptibles d'améliorer nos salaires...tant que nous seront soit non syndiqués, soit leurrés, il ne se passera rien.
Les fonctionnaires des autres ministères sont généralement dans des confédérations interpro, avec leurs syndicat de branche au sein de la confédé. Ca ne leur nuit nullement ils descendent dans la rue, ils peuvent facilement gêner, donc on leur tape moins dessus. L'histoire du syndicalisme a d'ailleurs parfaitement montré que les avancées particulières découlement des combats collectifs, et que tout le jeu des pouvoirs a été de subventionner et favoriser l'apparition de syndicats catégoriels et "autonomes", plus faciles à manipuler et affronter séparément.
Bon, après, dans une corporation où l'on entend "je vote pour X.. parce qu'ils sont majoritaires", on n'a plus guère de compassion pour des gens au raisonnement aussi puissant, plus de pitié ; ou pour des enseignants en lycée qui n'ont rien vu sur la réforme du collège, des enseignants en collège qui ne voient rien sur celle du lycée (qui va peut -être d'ailleurs sonner le glas de leurs statuts à terme), des gens qui demandent encore "haannn, c'est quoi le PPCR ? ", des trop flemmards ou radins pour prendre une carte et voter aux élections pros... On récolte ce qu'on mérite collectivement.Même si ça me déplaît à titre personnel, et que je me bats par principe, on ne peut s'étonner de recevoir une telle branlée.
D'ailleurs, ceux qui ont compris quittent l'EN tant qu'ils sont assez jeunes et avec les capacités pour le faire.
Il semble bien que le SNES par exemple, fasse partie de la FSU qui elle même comprend :
EPA
SNAC
SNASUB
SNCS
SNE
SNEP
SNEPAP
SNES
SNESUP
SNETAP
SNICS
SNPES-PJJ
SNPI
SNUAS-FP
SNUEP
SNUIPP
SNUITAM
SNUP-CDC
SNUPDEN
SNU-TEFI
SNUTER
SUPMAE
Mais bon, je veux bien admettre quand même que je puisse me tromper, c'est possible.
En suite, si nous sommes d'accord sur l'étonnante faible mobilisation des professeurs, une question se pose : pourquoi ?...Et là, je n'ai aucune idée. Je vais déjà essayer de savoir si ça a toujours été le cas et, sinon, avec quel élément politique (ou autre) la désaffection a commencé...C'est quand même dingue de se faire piétiner de la sorte sans aucune réaction ! Perso, quand je vois plus haut que dans certains cas, d'autres touchent presque un salaire de prof en primes je me sens plus que méprisé : c'est une insulte ! J'ai envie de crier hô ! Les gars ! Réveillez vous ! Notre salaire c'est le pourboire des autres !...Non, je ne comprend pas...
HiHiHi, je me cite moi même...c'est parce qu'entre temps, j'ai questionné un collègue retraité sur la question qui me préoccupe. Lui était syndiqué SNES et il dit avoir arrêté net en 81 quand les représentants du SNES répondaient en gros ceci à ceux qui étaient combatifs : " Non, non, on a la gauche maintenant, il faut les laisser travailler tranquilles, tu va voir, ça va être bien"...Il dit que c'est à partir de là que tout à dévissé : les salaires, la disparition de la décision souveraine du conseil de classe, et plus tard, Jospin et l'apparition de Philippe Meyrieux et consors dans le paysage, ets...j'attend vos réactions parce que là, je n'ai qu'un son de cloche...apparemment, en ce qui concerne l'hémorragie du taux de syndiqués, la gauche et le comportement concilient, au moins du SNES mais peut être aussi des autres, serrait assez "impliquée"....?????
- Vincent83Niveau 6
Lefteris a écrit:Ca tombe bien finalement, on ne demande plus de transmettre, mais d'"animer", de "co-éduquer", "d'accompagner pour apprendre à apprendre" mots clefs de la dernière réforme. Les "disciplines ne sont pas ce qu'il y a de plus important". D'ailleurs, par cohérence avec toutes ces bonnes idées, on vilipende l'agrégation, et on prépare un très très sale tour au enseignants de chaire supérieure.Celadon a écrit:C'est tout de même bien la preuve que culture et transmission d'un savoir sont les deux mamelles de l'appauvrissement et de la déconsidération. Finalement la France ne respecte ni l'une ni l'autre. On ne le découvre pas, ça ne fait que se confirmer. Et c'est tout à fait rassurant.
Ah bon? Encore? Les professeurs de CS (ouuuhhhh les affreux) sont déjà exclus du PPCR, "privés" de la hors-échelle B, il semblerait aussi que le calcul de leurs HSA soit "légèrement" biaisé. Ils vont aussi avoir droit aux camps de rééducation? Au pilori? Quelle voie royale pour l'enseignement privé (enfin complètement privé)
- LeclochardEmpereur
stench a écrit:Avec une force de résistance et de contestation potentielle de 800 000 personnes, c'est dingue d'en arriver là, sans réaction ou si peu. L'Etat serait idiot de se priver et la profession mérite ce qui lui arrive.
Le nombre est justement contreproductif car il s'agit d'un groupe très hétérogène par le statut (certifié/agrégé), les règles d'enseignement (primaire/secondaire/supérieur), ou encore les conditions d'enseignement (école/collège/ lycée ; opposition entre le privé et le public etc.).
A cela s'ajoute une diversité d'état d'esprit (les profs de prépa se voient comme un élite, jamais en grève tandis que localement, il peut y avoir une vraie difficulté matérielle à enseigner et où on doit se battre simplement pour avoir des pions ou des photocopies). Comment les gens pourraient-il s'unir ? certains sont relativement bien payés tandis que d'autres ont du mal à joindre les deux bouts jusqu'à un âge avancé.
Pendant longtemps, les syndicats ont aussi mis en avant l'amélioration des conditions de travail. Les gens n'étaient pas pour priorité le bulletin de paye.
La profession est mal considérée par les dirigeants.
Enfin, tout simplement, sur le plan financier, il est aussi plus simple de bien payer un groupe restreint qu'une masse importante (100 euros nets pour tous, c'est plus d'un milliard chaque année).
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- User21929Expert
Et laisser des incultes arriver sur le marché du "travail" ça coûte combien ?Leclochard a écrit:stench a écrit:Avec une force de résistance et de contestation potentielle de 800 000 personnes, c'est dingue d'en arriver là, sans réaction ou si peu. L'Etat serait idiot de se priver et la profession mérite ce qui lui arrive.
Le nombre est justement contreproductif car il s'agit d'un groupe très hétérogène par le statut (certifié/agrégé), les règles d'enseignement (primaire/secondaire/supérieur), ou encore les conditions d'enseignement (école/collège/ lycée ; opposition entre le privé et le public etc.).
A cela s'ajoute une diversité d'état d'esprit (les profs de prépa se voient comme un élite, jamais en grève tandis que localement, il peut y avoir une vraie difficulté matérielle à enseigner et où on doit se battre simplement pour avoir des pions ou des photocopies). Comment les gens pourraient-il s'unir ? certains sont relativement bien payés tandis que d'autres ont du mal à joindre les deux bouts jusqu'à un âge avancé.
Pendant longtemps, les syndicats ont aussi mis en avant l'amélioration des conditions de travail. Les gens n'étaient pas pour priorité le bulletin de paye.
La profession est mal considérée par les dirigeants.
Enfin, tout simplement, sur le plan financier, il est aussi plus simple de bien payer un groupe restreint qu'une masse importante (100 euros nets pour tous, c'est plus d'un milliard chaque mois).
- Stanislas RNiveau 5
Leclochard a écrit:stench a écrit:Avec une force de résistance et de contestation potentielle de 800 000 personnes, c'est dingue d'en arriver là, sans réaction ou si peu. L'Etat serait idiot de se priver et la profession mérite ce qui lui arrive.
Le nombre est justement contreproductif car il s'agit d'un groupe très hétérogène par le statut (certifié/agrégé), les règles d'enseignement (primaire/secondaire/supérieur), ou encore les conditions d'enseignement (école/collège/ lycée ; opposition entre le privé et le public etc.).
A cela s'ajoute une diversité d'état d'esprit (les profs de prépa se voient comme un élite, jamais en grève tandis que localement, il peut y avoir une vraie difficulté matérielle à enseigner et où on doit se battre simplement pour avoir des pions ou des photocopies). Comment les gens pourraient-il s'unir ? certains sont relativement bien payés tandis que d'autres ont du mal à joindre les deux bouts jusqu'à un âge avancé.
Pendant longtemps, les syndicats ont aussi mis en avant l'amélioration des conditions de travail. Les gens n'étaient pas pour priorité le bulletin de paye.
La profession est mal considérée par les dirigeants.
Enfin, tout simplement, sur le plan financier, il est aussi plus simple de bien payer un groupe restreint qu'une masse importante (100 euros nets pour tous, c'est plus d'un milliard chaque mois).
Et encore on parle en net, pas de ce que cent euros de plus coûtent.
C'est bien ça: le nombre est contre productif.
Nous sommes plus facilement sacrifiables.
Bon j'y vais , je dois réviser mes concours hors EN.
- HORAHabitué du forum
Whypee a écrit:Et laisser des incultes arriver sur le marché du "travail" ça coûte combien ?Leclochard a écrit:stench a écrit:Avec une force de résistance et de contestation potentielle de 800 000 personnes, c'est dingue d'en arriver là, sans réaction ou si peu. L'Etat serait idiot de se priver et la profession mérite ce qui lui arrive.
Le nombre est justement contreproductif car il s'agit d'un groupe très hétérogène par le statut (certifié/agrégé), les règles d'enseignement (primaire/secondaire/supérieur), ou encore les conditions d'enseignement (école/collège/ lycée ; opposition entre le privé et le public etc.).
A cela s'ajoute une diversité d'état d'esprit (les profs de prépa se voient comme un élite, jamais en grève tandis que localement, il peut y avoir une vraie difficulté matérielle à enseigner et où on doit se battre simplement pour avoir des pions ou des photocopies). Comment les gens pourraient-il s'unir ? certains sont relativement bien payés tandis que d'autres ont du mal à joindre les deux bouts jusqu'à un âge avancé.
Pendant longtemps, les syndicats ont aussi mis en avant l'amélioration des conditions de travail. Les gens n'étaient pas pour priorité le bulletin de paye.
La profession est mal considérée par les dirigeants.
Enfin, tout simplement, sur le plan financier, il est aussi plus simple de bien payer un groupe restreint qu'une masse importante (100 euros nets pour tous, c'est plus d'un milliard chaque mois).
Pour l'avenir de la majorité des citoyens, le coût est gigantesque. Pour ceux qui vont profiter de la privatisation de l'instruction, c'est une étape nécessaire : les élèves issus de l'école conçue comme un service d'intérêt général doivent avoir un niveau suffisamment déplorable pour que les capitaux privés passent pour des sauveurs.
- wilfried12Habitué du forum
100 euros mensuels d'augmentations pour tous les profs ça couterait 1 milliard par an, pas par mois.
- MatheodHabitué du forum
Quitte à augmenter les profs, autant les augmenter afin de combler les différences :
- Rémunération juste du brevet (actuellement c'est du foutage de gueule) et du bac (prix différent pour chaque matière / filière)
- Rémunération de toutes les réunions / formations effectuées hors temps EDT
- Une ISOE qui dépend du nombre de classe et d'élève, voir peut être même de la filière
- Une rémunération des heures supplémentaires qui dépendent de l'échelon du prof avec les majorations correctes
- Rémunération juste du brevet (actuellement c'est du foutage de gueule) et du bac (prix différent pour chaque matière / filière)
- Rémunération de toutes les réunions / formations effectuées hors temps EDT
- Une ISOE qui dépend du nombre de classe et d'élève, voir peut être même de la filière
- Une rémunération des heures supplémentaires qui dépendent de l'échelon du prof avec les majorations correctes
- ddalcatelNiveau 9
Et du bts. Encore moins bien rémunéré.Matheod a écrit:Quitte à augmenter les profs, autant les augmenter afin de combler les différences :
- Rémunération juste du brevet (actuellement c'est du foutage de gueule) et du bac (prix différent pour chaque matière / filière)
- Rémunération de toutes les réunions / formations effectuées hors temps EDT
- Une ISOE qui dépend du nombre de classe et d'élève, voir peut être même de la filière
- Une rémunération des heures supplémentaires qui dépendent de l'échelon du prof avec les majorations correctes
- CeladonDemi-dieu
Et les PE ? Si tout le boulot en plus de l'enseignement devant élèves devait être rémunéré, je ne vous dis pas le pactole qu'ils toucheraient !
- marc027Niveau 8
En effet... Il apparait que notre Statut baisse de plus en plus au niveau du Salaire et surtout au niveau de la reconnaissance (élèves & parents)
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