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- totoleherosJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
nous avons eu une réunion syndicale pour nous présenter le PPCR (rien de positif n'en est ressorti : pression accrue, arnaque auprès des enseignants, perte de salaire etc...). Pourtant quand je regarde des comparatifs entre les anciennes grilles et les nouvelles je trouve qu'il y a une certaine revalorisation si l'on considère les choses dans leur globalité...
Effectivement, quelqu'un qui aurait pu faire toute sa carrière au grand choix évoluera moins vite avec le nouveau système... mais pour les personnes à l'ancienneté, l'évolution est plus rapide avec cette réforme. En gros, d'un point de vue rythme, c'est comme si tous les enseignants évoluaient au choix (sachant que l'indice de chaque échelon est augmenté de quelques points, donc quelques dizaines d'euros de plus).
Quand on voit comment se déroulaient les anciennes inspections (une personne qui juge entre 5 et 10 ans de pédagogie sur une heure de cours) on ne perd rien. Surtout, qu'il y a une telle part de subjectivité dans cette histoire... et de personnalité. Certains enseignants parviennent à faire illusion sur une heure, d'autres tombent sur LA mauvaise classe, sur une séquence pas très fun. Certains tombent sur un inspecteur qu'ils "connaissent déjà" (car ils animent des formations ensemble), d'autres sur un incompétent qui sabre ou complimente selon l'humeur et sans arguments.
Je crois que donner moins de pouvoir à l'avis des inspecteurs est une bonne chose. Cela homogénéise les carrières, car ce n'était pas forcément les meilleurs enseignants qui étaient récompensés. Et c'est une bonne chose que le chef d’établissement ait plus de poids, car (normalement) il connait mieux les enseignants, il les côtoie au quotidien, il a des retours des parents, des élèves. Dans la plupart des cas, il connaît la réelle valeur d'un enseignant. Et je pense qu'un bon enseignant est un bon pédagogue, mais aussi une personne qui participe aux réunions, aux projets, aux actions mises en place, à l'interdisciplinarité.
L'ancien système créait des inégalités flagrantes qui seront lissées avec le nouveau, et mettre en avant l'implication des enseignants dans le collège va dans le bon sens (c'est fini le temps du bon prof qui ne faisait que ses cours dans son coin). Car après tout, à partir du moment où l'élève apprend intelligemment et réussit, qu'est-ce qu'on en a à faire du type de pédagogie ?
Je tiens à préciser que je n'ai jamais eu de problèmes avec l'ancienne méthode (échelon 7 et je suis toujours passé au choix ou au grand choix) mais j'ai vu tellement de bons profs (et bien meilleurs que moi) démolis en inspection que je ne comprends pas qu'on puisse regretter l'ancien système. Et ce qui est marrant, c'est que ces enseignants se sont toujours bien entendus avec le CE et ont toujours eu de bons retours de parents, des collègues et des élèves. Comme quoi...
Quel est le climat dans vos établissements à ce sujet ?
nous avons eu une réunion syndicale pour nous présenter le PPCR (rien de positif n'en est ressorti : pression accrue, arnaque auprès des enseignants, perte de salaire etc...). Pourtant quand je regarde des comparatifs entre les anciennes grilles et les nouvelles je trouve qu'il y a une certaine revalorisation si l'on considère les choses dans leur globalité...
Effectivement, quelqu'un qui aurait pu faire toute sa carrière au grand choix évoluera moins vite avec le nouveau système... mais pour les personnes à l'ancienneté, l'évolution est plus rapide avec cette réforme. En gros, d'un point de vue rythme, c'est comme si tous les enseignants évoluaient au choix (sachant que l'indice de chaque échelon est augmenté de quelques points, donc quelques dizaines d'euros de plus).
Quand on voit comment se déroulaient les anciennes inspections (une personne qui juge entre 5 et 10 ans de pédagogie sur une heure de cours) on ne perd rien. Surtout, qu'il y a une telle part de subjectivité dans cette histoire... et de personnalité. Certains enseignants parviennent à faire illusion sur une heure, d'autres tombent sur LA mauvaise classe, sur une séquence pas très fun. Certains tombent sur un inspecteur qu'ils "connaissent déjà" (car ils animent des formations ensemble), d'autres sur un incompétent qui sabre ou complimente selon l'humeur et sans arguments.
Je crois que donner moins de pouvoir à l'avis des inspecteurs est une bonne chose. Cela homogénéise les carrières, car ce n'était pas forcément les meilleurs enseignants qui étaient récompensés. Et c'est une bonne chose que le chef d’établissement ait plus de poids, car (normalement) il connait mieux les enseignants, il les côtoie au quotidien, il a des retours des parents, des élèves. Dans la plupart des cas, il connaît la réelle valeur d'un enseignant. Et je pense qu'un bon enseignant est un bon pédagogue, mais aussi une personne qui participe aux réunions, aux projets, aux actions mises en place, à l'interdisciplinarité.
L'ancien système créait des inégalités flagrantes qui seront lissées avec le nouveau, et mettre en avant l'implication des enseignants dans le collège va dans le bon sens (c'est fini le temps du bon prof qui ne faisait que ses cours dans son coin). Car après tout, à partir du moment où l'élève apprend intelligemment et réussit, qu'est-ce qu'on en a à faire du type de pédagogie ?
Je tiens à préciser que je n'ai jamais eu de problèmes avec l'ancienne méthode (échelon 7 et je suis toujours passé au choix ou au grand choix) mais j'ai vu tellement de bons profs (et bien meilleurs que moi) démolis en inspection que je ne comprends pas qu'on puisse regretter l'ancien système. Et ce qui est marrant, c'est que ces enseignants se sont toujours bien entendus avec le CE et ont toujours eu de bons retours de parents, des collègues et des élèves. Comme quoi...
Quel est le climat dans vos établissements à ce sujet ?
- lessayNiveau 6
Sauf que tous les avantages (revalorisation de la grille), ont été gelées par le gouvernement.
Au final tout le monde passe au choix (s'il n'y a pas de gel de l'avancement d'ici là), bons profs comme les tire-au-flanc.
Les rendez-vous de carrière du 6e et 8e échelon ne servent qu'à gagner quelques mois, peanuts.
Quand à la classe exceptionnelle, elle porte bien son nom : à part faire toute sa carrière en RAR ZV éducation prioritaire etc... ou être aide IPR, peu d'entre nous y accéderont.
Dans mon collège, la très grande majorité des professeurs sont en hors classe, donc avec un très bon traitement de base. Nous nous n'avons que nos yeux pour pleurer car nous savons que nous n'atteindrons jamais leur pouvoir d'achat...
Au final tout le monde passe au choix (s'il n'y a pas de gel de l'avancement d'ici là), bons profs comme les tire-au-flanc.
Les rendez-vous de carrière du 6e et 8e échelon ne servent qu'à gagner quelques mois, peanuts.
Quand à la classe exceptionnelle, elle porte bien son nom : à part faire toute sa carrière en RAR ZV éducation prioritaire etc... ou être aide IPR, peu d'entre nous y accéderont.
Dans mon collège, la très grande majorité des professeurs sont en hors classe, donc avec un très bon traitement de base. Nous nous n'avons que nos yeux pour pleurer car nous savons que nous n'atteindrons jamais leur pouvoir d'achat...
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- Encore en vacances ? Déjà fatiguée ?
- Oui, vivement la rentrée que je me repose !
- PonocratesExpert spécialisé
Les inspections n'étaient pas parfaites, mais elles étaient au moins faites par quelqu'un qui avait un peu enseigné et qui connaissait sa matière. L'intérêt du chef d'établissement est la réputation de son bahut - y compris en cassant le thermomètre des conseils de discipline- afin de pouvoir être muté dans des établissements soit prestigieux soit à prime ajoutée. Vous préférez être évalué par lui/elle - qui n'a souvent pas enseigné votre matière et parfois jamais enseigné du tout- qui se basera sur la rumeur- les parents et les élèves n'ayant aucune expertise disciplinaire ou pédagogique pour la plupart. De toute évidence vous envisagez l'enseignement comme un simple service, qui peut être évalué par son usager- et non comme une fonction de l'Etat dont les effets sont perceptibles souvent à moyen voire long terme. Dans ce cadre, effectivement, la nouvelle évaluation permettra de récompenser ceux qui achètent la paix sociale à coups de baisse d'exigence et de projet espagnol-accrobranche. Vous avez tout compris de ce que doit être l'enseignement public du 21 e siècle. Félicitations, je vous prédis une belle suite de carrière. Malheureusement pour moi je ne fais pas le même métier.totoleheros a écrit: Et c'est une bonne chose que le chef d’établissement ait plus de poids, car (normalement) il connait mieux les enseignants, il les côtoie au quotidien, il a des retours des parents, des élèves. Dans la plupart des cas, il connaît la réelle valeur d'un enseignant. Et je pense qu'un bon enseignant est un bon pédagogue, mais aussi une personne qui participe aux réunions, aux projets, aux actions mises en place, à l'interdisciplinarité.
L'ancien système créait des inégalités flagrantes qui seront lissées avec le nouveau, et mettre en avant l'implication des enseignants dans le collège va dans le bon sens (c'est fini le temps du bon prof qui ne faisait que ses cours dans son coin). Car après tout, à partir du moment où l'élève apprend intelligemment et réussit, qu'est-ce qu'on en a à faire du type de pédagogie ?
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- User21929Expert
Je rajoute qu'en tant que HC avec une CE inaccessible il va falloir du monde pour me motiver avec comme seule perspective une baisse de pouvoir d'achat régulière. C'est juste du perdant/perdant ce PPCR (bloqué ou pas).
- Calypso64Niveau 10
Il y a eu aussi hier une réunion syndicale avec un représentant extérieur à notre collège sur le PPCR. Mais j'ai préféré faire cours à mes élèves car il s'agissait d'un syndicat pro-réforme du collège et anti-note si vous voyez ce que je veux dire.....
Je suis loin de partager l'ensemble de tes propos comme ta conception enthousiaste du poids du CDE dans nos carrières ou encore l'obligation des réunions, projets et choses diverses imposés.
Mais si on veut être "honnête" le PPCR n'est ni une bonne, ni une mauvaise chose en ce qui concerne l'avancement d'échelon. Cela ne va pas changer grand chose. La majorité des collègues (dont moi à un passage au grand choix près) passait au choix ce qui correspond plus ou moins avec le PPCR à la carrière classique. Les perdants sont ceux qui passaient systématiquement au grand choix c'est sûr mais bon c'est une minorité de collègues. Les gagnants sont ceux qui passaient systématiquement pour x raisons à l'ancienneté, là aussi une minorité de collègues.
Je suis loin de partager l'ensemble de tes propos comme ta conception enthousiaste du poids du CDE dans nos carrières ou encore l'obligation des réunions, projets et choses diverses imposés.
Mais si on veut être "honnête" le PPCR n'est ni une bonne, ni une mauvaise chose en ce qui concerne l'avancement d'échelon. Cela ne va pas changer grand chose. La majorité des collègues (dont moi à un passage au grand choix près) passait au choix ce qui correspond plus ou moins avec le PPCR à la carrière classique. Les perdants sont ceux qui passaient systématiquement au grand choix c'est sûr mais bon c'est une minorité de collègues. Les gagnants sont ceux qui passaient systématiquement pour x raisons à l'ancienneté, là aussi une minorité de collègues.
- Fesseur ProGuide spirituel
Moi non.totoleheros a écrit:Et je pense qu'un bon enseignant est un bon pédagogue, mais aussi une personne qui participe aux réunions, aux projets, aux actions mises en place, à l'interdisciplinarité.
Mais c'est ce qu'"on" veut nous faire devenir.
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Pourvu que ça dure...
- William FosterExpert
totoleheros a écrit:Et c'est une bonne chose que le chef d’établissement ait plus de poids, car (normalement) il connait mieux les enseignants, il les côtoie au quotidien, il a des retours des parents, des élèves. Dans la plupart des cas, il connaît la réelle valeur d'un enseignant. Et je pense qu'un bon enseignant est un bon pédagogue, mais aussi une personne qui participe aux réunions, aux projets, aux actions mises en place, à l'interdisciplinarité.
L'ancien système créait des inégalités flagrantes qui seront lissées avec le nouveau, et mettre en avant l'implication des enseignants dans le collège va dans le bon sens (c'est fini le temps du bon prof qui ne faisait que ses cours dans son coin). Car après tout, à partir du moment où l'élève apprend intelligemment et réussit, qu'est-ce qu'on en a à faire du type de pédagogie ?
Dans l'ordre des parties graissées (flemme de faire une citation multiple)...
Faux : Généralisation abusive.
Faux : Tellement faux qu'on dirait un tract du sgen ou de l'unsa.
Faux : Que tu t'impliques ou pas ne changera rien. Donc à terme, on aura moins d'implication.
Faux : Cette phrase n'est là que pour essayer de convaincre les gens qui n'aiment pas travailler en équipe qu'ils travaillent mal.
Faux : Raisonnement non-valide. Inversion de la flèche du temps.
Une dernière chose : le fait de trouver le nouveau système pourri ne veut pas dire que l'ancien était mieux... :|
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- totoleherosJe viens de m'inscrire !
Ponocrates a écrit:
Les inspections n'étaient pas parfaites, mais elles étaient au moins faites par quelqu'un qui avait un peu enseigné et qui connaissait sa matière.
Tu crois vraiment ce que tu dis ? Généralement un inspecteur met en place une réforme qu'il n'a JAMAIS expérimenté en classe devant élèves. Je ne dis pas que les inspecteurs sont mauvais, la plupart sont légitimes, mais ont un avis tout aussi légitime que n'importe quel enseignant.
C'est vrai que tous les chefs sont des méchants qui ne pensent qu'à eux. Il n'y en a aucun qui essaie de bien faire son travail pour le bien des élèves et qui se soucie du bien-être de ses enseignants. J'en ai connu 5, et les 5 étaient comme cela : je dois avoir trop de chance. Je reconnais cependant qu'on peut tomber sur un incompétent. Mais ta réaction prouve que beaucoup d'enseignants sont incapables de considérer une direction comme un partenaire, juste un ennemi. Un problème franco français.Ponocrates a écrit:
L'intérêt du chef d'établissement est la réputation de son bahut - y compris en cassant le thermomètre des conseils de discipline- afin de pouvoir être muté dans des établissements soit prestigieux soit à prime ajoutée.
Ponocrates a écrit:Vous préférez être évalué par lui/elle - qui n'a souvent pas enseigné votre matière et parfois jamais enseigné du tout- qui se basera sur la rumeur- les parents et les élèves n'ayant aucune expertise disciplinaire ou pédagogique pour la plupart.
Visiblement vous ne lisez pas les textes et faites votre opinion selon des rumeurs, de ceux qui lancent des idées pour faire peur : le CE n'évalue pas votre enseignement, il ne remplira que la partie "administratif", c'est toujours l'inspecteur qui remplit la partie "pédagogie" et ensuite ils rédigent la synthèse en commun.
Et visiblement vous faites partie de ceux qui pensent qu'on ne peut apprendre des choses qu'en restant dans son cours... Pourquoi parler de paix sociale ? Je ne vois pas ce que vous voulez dire... Vous pensez qu'il est plus facile d'avoir la paix en organisant des projets, en faisant de l'interdisciplinarité ou faisant tranquillement cours dans son coin ?????Ponocrates a écrit:De toute évidence vous envisagez l'enseignement comme un simple service, qui peut être évalué par son usager- et non comme une fonction de l'Etat dont les effets sont perceptibles souvent à moyen voire long terme. Dans ce cadre, effectivement, la nouvelle évaluation permettra de récompenser ceux qui achètent la paix sociale à coups de baisse d'exigence et de projet espagnol-accrobranche. Vous avez tout compris de ce que doit être l'enseignement public du 21 e siècle. Félicitations, je vous prédis une belle suite de carrière. Malheureusement pour moi je ne fais pas le même métier.
Je suis très exigeant avec mes élèves, certains disent trop. Cela vous embête que des enseignants soient bien évalués parce qu'ils choisissent de rester tard en réunion ? Parce qu'ils se réunissent avec des collègues pour mener des projets qui font vivre le collège et qui plaisent aux élèves ? Je n'ai peut-être pas compris ce qu'était l'enseignement du 21e, mais vous êtes restés au siècle dernier...
Je ne dis pas que ce système est bon, je le trouve meilleur que l'ancien.
- RendashBon génie
totoleheros a écrit:. Et je pense qu'un bon enseignant est un bon pédagogue, mais aussi une personne qui participe aux réunions, aux projets, aux actions mises en place, à l'interdisciplinarité.
Eux aussi.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
lessay a écrit:
Au final tout le monde passe au choix (s'il n'y a pas de gel de l'avancement d'ici là), bons profs comme les tire-au-flanc.
Si seuls les "bons profs" passaient au grand choix et si ceux qui passaient à l'ancienneté étaient nécessairement des "tire-au-flanc", ça se saurait, hein :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- BalthazaardVénérable
Fesseur Pro a écrit:Moi non.totoleheros a écrit:Et je pense qu'un bon enseignant est un bon pédagogue, mais aussi une personne qui participe aux réunions, aux projets, aux actions mises en place, à l'interdisciplinarité.
Mais c'est ce qu'"on" veut nous faire devenir.
Pour moi un bon enseignant est quelqu'un qui maitrise sa matière (de moins en moins évident...) qui l'aime (ça aussi..) et qui veut la faire partager. Le reste est de la foutaise mais peut être un palliatif de façade si les trois qualités précédentes sont manquantes.
- Roumégueur IerÉrudit
Pour donner une idée de ce que deviendront les CAPA avancement (mail reçu de FO) :
"Mercredi s'est tenue la CAPA d'avancement d'échelon des certifiés.
C'était une CAPA de transition entre le type d'avancement que l'on a connu jusqu'à présent et celui qui devrait prévaloir avec la mise en place du PPCR que nous cessons de contester. A juste titre vu le déroulement de cette CAPA. Malgré la volonté des organisations tenantes du PPCR : FSU (dont le SNES), SE UNSA, CFDT, qui voudraient passer tout de suite à la nouvelle formule qui bannit le barème, grâce à l'intervention de FO il y a eu maintien d'un barème pour les CAPA qui se tiennent ce mois. Ce barème a reposé sur le cumul de la note pédagogique et de la note administrative.
En effet cela était nécessaire, puisque il fallait pouvoir départager les collègues promouvables au 7e et ceux promouvables au 9e pouvant bénéficier d'une bonification d'ancienneté d'un an, dont 30% de chaque seulement pouvaient prétendre à être promus, le reste passant à l'ancienneté, ou pas.
Suite à la lecture de notre déclaration liminaire, le secrétaire général du rectorat a expliqué entre autres qu’il ne voit toujours pas venir le nouveau management dont lui parle FO dans sa déclaration. Pourtant dans sa réponse il a insisté sur le rendez-vous de carrière qui permet d’apprécier « l’engagement » de l’enseignant. Il a ensuite parlé d’inspection pour rien concernant les collègues inspectés l’an dernier (16-17) dont la note pédagogique ne devrait pas être impactée, étant donné qu’ils n’étaient pas promouvables pour cette CAPA. Une banalisation de l’inspection alors que les collègues se donnent un mal fou à la préparer. C’est une manière de dire aussi que le cœur du métier, la pédagogie n’est plus au centre, avec la nouvelle forme d’évaluation.
Pour le passage du 8e au 9e échelon, 4 collègues dont la note d’inspection n’apparaissait pas, ont bénéficié d’une bonification d’ancienneté hors barème demandée par l’inspection qui leur a permis d’accéder au 9e. Par conséquent quatre collègues dont un qui fixait la barre au départ ont perdu le bénéfice de leur promotion Suite aux réactions suscitées par cette manière de procéder le secrétaire général a bien fait remarquer à plusieurs reprises que l’on était déjà dans la logique du PPCR qui va bannir le barème. Une collègue dans le même cas que les 4 "chanceux " s'est vue écarter de la promotion en raison de sa gestion de classe d'après les propos rapportés par le chef d'établissement à l'IPR et qui se traduisait à ses yeux par trop de rapports d'exclusions d'élèves de ses cours. Il lui était reproché également des propos tenus dans la salle des prof. Cela sans de plus amples détails et arguments.
Ceci vient conforter ce que nous avons dénoncé à juste titre dans notre déclaration : les nouvelles formes d’évaluation des personnels vont engendrer l’arbitraire.
A noter également que les reliquats ( suite au calcul des 30 % de promus possibles il y a des restes que l'on dénomme reliquats, ce qui peut permettre des promotions supplémentaires) ne sont plus pris en compte ce qui permet au gouvernement une économie supplémentaire ! Une audience est demandée par le secrétariat national à la DGRH du ministère."
"Mercredi s'est tenue la CAPA d'avancement d'échelon des certifiés.
C'était une CAPA de transition entre le type d'avancement que l'on a connu jusqu'à présent et celui qui devrait prévaloir avec la mise en place du PPCR que nous cessons de contester. A juste titre vu le déroulement de cette CAPA. Malgré la volonté des organisations tenantes du PPCR : FSU (dont le SNES), SE UNSA, CFDT, qui voudraient passer tout de suite à la nouvelle formule qui bannit le barème, grâce à l'intervention de FO il y a eu maintien d'un barème pour les CAPA qui se tiennent ce mois. Ce barème a reposé sur le cumul de la note pédagogique et de la note administrative.
En effet cela était nécessaire, puisque il fallait pouvoir départager les collègues promouvables au 7e et ceux promouvables au 9e pouvant bénéficier d'une bonification d'ancienneté d'un an, dont 30% de chaque seulement pouvaient prétendre à être promus, le reste passant à l'ancienneté, ou pas.
Suite à la lecture de notre déclaration liminaire, le secrétaire général du rectorat a expliqué entre autres qu’il ne voit toujours pas venir le nouveau management dont lui parle FO dans sa déclaration. Pourtant dans sa réponse il a insisté sur le rendez-vous de carrière qui permet d’apprécier « l’engagement » de l’enseignant. Il a ensuite parlé d’inspection pour rien concernant les collègues inspectés l’an dernier (16-17) dont la note pédagogique ne devrait pas être impactée, étant donné qu’ils n’étaient pas promouvables pour cette CAPA. Une banalisation de l’inspection alors que les collègues se donnent un mal fou à la préparer. C’est une manière de dire aussi que le cœur du métier, la pédagogie n’est plus au centre, avec la nouvelle forme d’évaluation.
Pour le passage du 8e au 9e échelon, 4 collègues dont la note d’inspection n’apparaissait pas, ont bénéficié d’une bonification d’ancienneté hors barème demandée par l’inspection qui leur a permis d’accéder au 9e. Par conséquent quatre collègues dont un qui fixait la barre au départ ont perdu le bénéfice de leur promotion Suite aux réactions suscitées par cette manière de procéder le secrétaire général a bien fait remarquer à plusieurs reprises que l’on était déjà dans la logique du PPCR qui va bannir le barème. Une collègue dans le même cas que les 4 "chanceux " s'est vue écarter de la promotion en raison de sa gestion de classe d'après les propos rapportés par le chef d'établissement à l'IPR et qui se traduisait à ses yeux par trop de rapports d'exclusions d'élèves de ses cours. Il lui était reproché également des propos tenus dans la salle des prof. Cela sans de plus amples détails et arguments.
Ceci vient conforter ce que nous avons dénoncé à juste titre dans notre déclaration : les nouvelles formes d’évaluation des personnels vont engendrer l’arbitraire.
A noter également que les reliquats ( suite au calcul des 30 % de promus possibles il y a des restes que l'on dénomme reliquats, ce qui peut permettre des promotions supplémentaires) ne sont plus pris en compte ce qui permet au gouvernement une économie supplémentaire ! Une audience est demandée par le secrétariat national à la DGRH du ministère."
- RendashBon génie
"La réaction [d'une personne] prouve que beaucoup d'enseignants". Vouivouivoui.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- BalthazaardVénérable
Ponocrates a écrit:Les inspections n'étaient pas parfaites, mais elles étaient au moins faites par quelqu'un qui avait un peu enseigné et qui connaissait sa matière. L'intérêt du chef d'établissement est la réputation de son bahut - y compris en cassant le thermomètre des conseils de discipline- afin de pouvoir être muté dans des établissements soit prestigieux soit à prime ajoutée. Vous préférez être évalué par lui/elle - qui n'a souvent pas enseigné votre matière et parfois jamais enseigné du tout- qui se basera sur la rumeur- les parents et les élèves n'ayant aucune expertise disciplinaire ou pédagogique pour la plupart. De toute évidence vous envisagez l'enseignement comme un simple service, qui peut être évalué par son usager- et non comme une fonction de l'Etat dont les effets sont perceptibles souvent à moyen voire long terme. Dans ce cadre, effectivement, la nouvelle évaluation permettra de récompenser ceux qui achètent la paix sociale à coups de baisse d'exigence et de projet espagnol-accrobranche. Vous avez tout compris de ce que doit être l'enseignement public du 21 e siècle. Félicitations, je vous prédis une belle suite de carrière. Malheureusement pour moi je ne fais pas le même métier.totoleheros a écrit: Et c'est une bonne chose que le chef d’établissement ait plus de poids, car (normalement) il connait mieux les enseignants, il les côtoie au quotidien, il a des retours des parents, des élèves. Dans la plupart des cas, il connaît la réelle valeur d'un enseignant. Et je pense qu'un bon enseignant est un bon pédagogue, mais aussi une personne qui participe aux réunions, aux projets, aux actions mises en place, à l'interdisciplinarité.
L'ancien système créait des inégalités flagrantes qui seront lissées avec le nouveau, et mettre en avant l'implication des enseignants dans le collège va dans le bon sens (c'est fini le temps du bon prof qui ne faisait que ses cours dans son coin). Car après tout, à partir du moment où l'élève apprend intelligemment et réussit, qu'est-ce qu'on en a à faire du type de pédagogie ?
Magistral! 👍
- RendashBon génie
Balthazaard a écrit:Ponocrates a écrit:Les inspections n'étaient pas parfaites, mais elles étaient au moins faites par quelqu'un qui avait un peu enseigné et qui connaissait sa matière. L'intérêt du chef d'établissement est la réputation de son bahut - y compris en cassant le thermomètre des conseils de discipline- afin de pouvoir être muté dans des établissements soit prestigieux soit à prime ajoutée. Vous préférez être évalué par lui/elle - qui n'a souvent pas enseigné votre matière et parfois jamais enseigné du tout- qui se basera sur la rumeur- les parents et les élèves n'ayant aucune expertise disciplinaire ou pédagogique pour la plupart. De toute évidence vous envisagez l'enseignement comme un simple service, qui peut être évalué par son usager- et non comme une fonction de l'Etat dont les effets sont perceptibles souvent à moyen voire long terme. Dans ce cadre, effectivement, la nouvelle évaluation permettra de récompenser ceux qui achètent la paix sociale à coups de baisse d'exigence et de projet espagnol-accrobranche. Vous avez tout compris de ce que doit être l'enseignement public du 21 e siècle. Félicitations, je vous prédis une belle suite de carrière. Malheureusement pour moi je ne fais pas le même métier.totoleheros a écrit: Et c'est une bonne chose que le chef d’établissement ait plus de poids, car (normalement) il connait mieux les enseignants, il les côtoie au quotidien, il a des retours des parents, des élèves. Dans la plupart des cas, il connaît la réelle valeur d'un enseignant. Et je pense qu'un bon enseignant est un bon pédagogue, mais aussi une personne qui participe aux réunions, aux projets, aux actions mises en place, à l'interdisciplinarité.
L'ancien système créait des inégalités flagrantes qui seront lissées avec le nouveau, et mettre en avant l'implication des enseignants dans le collège va dans le bon sens (c'est fini le temps du bon prof qui ne faisait que ses cours dans son coin). Car après tout, à partir du moment où l'élève apprend intelligemment et réussit, qu'est-ce qu'on en a à faire du type de pédagogie ?
Magistral! 👍
Paaaas bien
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- BalthazaardVénérable
Je ne dis pas que ce système est bon, je le trouve meilleur que l'ancien.
Restez-en là, on l'a bien compris! Votre opinion est respectable. Pour ce que vous pensez être des arguments, nous les avons entendus en long et en large par les syndicats "réformistes". je préfère le récit de Roumégeur qui à l'avantage du vécu.
Au fait le ppcr m' a fait gagner un échelon , je dois être méritant, moi qui part à la seconde près et qui n'ai jamais fait le moindre voyage ou activité extra scolaire. Cela ne m'empêche pas de penser que c'est une s....ie sans nom.
- laMissSage
Roumégueur Ier a écrit:Une collègue dans le même cas que les 4 "chanceux " s'est vue écarter de la promotion en raison de sa gestion de classe d'après les propos rapportés par le chef d'établissement à l'IPR et qui se traduisait à ses yeux par trop de rapports d'exclusions d'élèves de ses cours. Il lui était reproché également des propos tenus dans la salle des prof. Cela sans de plus amples détails et arguments.
Bien bien bien.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- horriblaNiveau 6
totoleheros a écrit:Ponocrates a écrit:
Les inspections n'étaient pas parfaites, mais elles étaient au moins faites par quelqu'un qui avait un peu enseigné et qui connaissait sa matière.
Tu crois vraiment ce que tu dis ? Généralement un inspecteur met en place une réforme qu'il n'a JAMAIS expérimenté en classe devant élèves. Je ne dis pas que les inspecteurs sont mauvais, la plupart sont légitimes, mais ont un avis tout aussi légitime que n'importe quel enseignant.C'est vrai que tous les chefs sont des méchants qui ne pensent qu'à eux. Il n'y en a aucun qui essaie de bien faire son travail pour le bien des élèves et qui se soucie du bien-être de ses enseignants. J'en ai connu 5, et les 5 étaient comme cela : je dois avoir trop de chance. Je reconnais cependant qu'on peut tomber sur un incompétent. Mais ta réaction prouve que beaucoup d'enseignants sont incapables de considérer une direction comme un partenaire, juste un ennemi. Un problème franco français.Ponocrates a écrit:
L'intérêt du chef d'établissement est la réputation de son bahut - y compris en cassant le thermomètre des conseils de discipline- afin de pouvoir être muté dans des établissements soit prestigieux soit à prime ajoutée.Ponocrates a écrit:Vous préférez être évalué par lui/elle - qui n'a souvent pas enseigné votre matière et parfois jamais enseigné du tout- qui se basera sur la rumeur- les parents et les élèves n'ayant aucune expertise disciplinaire ou pédagogique pour la plupart.
Visiblement vous ne lisez pas les textes et faites votre opinion selon des rumeurs, de ceux qui lancent des idées pour faire peur : le CE n'évalue pas votre enseignement, il ne remplira que la partie "administratif", c'est toujours l'inspecteur qui remplit la partie "pédagogie" et ensuite ils rédigent la synthèse en commun.Et visiblement vous faites partie de ceux qui pensent qu'on ne peut apprendre des choses qu'en restant dans son cours... Pourquoi parler de paix sociale ? Je ne vois pas ce que vous voulez dire... Vous pensez qu'il est plus facile d'avoir la paix en organisant des projets, en faisant de l'interdisciplinarité ou faisant tranquillement cours dans son coin ?????Ponocrates a écrit:De toute évidence vous envisagez l'enseignement comme un simple service, qui peut être évalué par son usager- et non comme une fonction de l'Etat dont les effets sont perceptibles souvent à moyen voire long terme. Dans ce cadre, effectivement, la nouvelle évaluation permettra de récompenser ceux qui achètent la paix sociale à coups de baisse d'exigence et de projet espagnol-accrobranche. Vous avez tout compris de ce que doit être l'enseignement public du 21 e siècle. Félicitations, je vous prédis une belle suite de carrière. Malheureusement pour moi je ne fais pas le même métier.
Je suis très exigeant avec mes élèves, certains disent trop. Cela vous embête que des enseignants soient bien évalués parce qu'ils choisissent de rester tard en réunion ? Parce qu'ils se réunissent avec des collègues pour mener des projets qui font vivre le collège et qui plaisent aux élèves ? Je n'ai peut-être pas compris ce qu'était l'enseignement du 21e, mais vous êtes restés au siècle dernier...
Je ne dis pas que ce système est bon, je le trouve meilleur que l'ancien.
Plusieurs remarques me viennent à la lecture de tes posts. La première, c'est que tu demandes notre avis et te heurtes lorsque les réponses ne vont pas dans ton sens. Pourquoi lancer ce sujet alors ?
Ensuite, dans l'ordre, pour les parties graissées :
-Les cde n'ont pas plus expérimenté les réformes que nos inspecteurs mais en théorie ceux-ci sont au moins compétents dans notre discipline.
-Un enseignant qui reste systématiquement tard en réunion (lesquelles ?) a moins de temps pour se mettre à jour scientifiquement ou pour préparer ses cours, donc évaluer en terme de présence au bahut cela n'a aucun sens.
-Mon but n'est pas de préparer des projets ou des leçons qui "plaisent aux élèves" mais de leur transmettre les connaissances dont ils ont besoin.
Si considérer que profiter de son temps libre pour lire, réfléchir à ses cours et discuter des cas problématiques avec les collègues à la pause-clope en refusant les réunions absurdes qui n'apportent rien c'est être un enseignant du siècle dernier, parfait, cela me convient. Cependant, comme je fais toute ma carrière en REP+ et que cela convient à mes ipr j'ai, malheureusement pour toi, plus de chances d'accéder à la CE que toi ou que tout autre enseignant bien plus qualifié que moi dans un collège lambda.
- LemmyKHabitué du forum
totoleheros a écrit:Bonjour,
nous avons eu une réunion syndicale pour nous présenter le PPCR (rien de positif n'en est ressorti : pression accrue, arnaque auprès des enseignants, perte de salaire etc...). Pourtant quand je regarde des comparatifs entre les anciennes grilles et les nouvelles je trouve qu'il y a une certaine revalorisation si l'on considère les choses dans leur globalité...
Effectivement, quelqu'un qui aurait pu faire toute sa carrière au grand choix évoluera moins vite avec le nouveau système... mais pour les personnes à l'ancienneté, l'évolution est plus rapide avec cette réforme. En gros, d'un point de vue rythme, c'est comme si tous les enseignants évoluaient au choix (sachant que l'indice de chaque échelon est augmenté de quelques points, donc quelques dizaines d'euros de plus).
Quand on voit comment se déroulaient les anciennes inspections (une personne qui juge entre 5 et 10 ans de pédagogie sur une heure de cours) on ne perd rien. Surtout, qu'il y a une telle part de subjectivité dans cette histoire... et de personnalité. Certains enseignants parviennent à faire illusion sur une heure, d'autres tombent sur LA mauvaise classe, sur une séquence pas très fun. Certains tombent sur un inspecteur qu'ils "connaissent déjà" (car ils animent des formations ensemble), d'autres sur un incompétent qui sabre ou complimente selon l'humeur et sans arguments.
Je crois que donner moins de pouvoir à l'avis des inspecteurs est une bonne chose. Cela homogénéise les carrières, car ce n'était pas forcément les meilleurs enseignants qui étaient récompensés. Et c'est une bonne chose que le chef d’établissement ait plus de poids, car (normalement) il connait mieux les enseignants, il les côtoie au quotidien, il a des retours des parents, des élèves. Dans la plupart des cas, il connaît la réelle valeur d'un enseignant. Et je pense qu'un bon enseignant est un bon pédagogue, mais aussi une personne qui participe aux réunions, aux projets, aux actions mises en place, à l'interdisciplinarité.
L'ancien système créait des inégalités flagrantes qui seront lissées avec le nouveau, et mettre en avant l'implication des enseignants dans le collège va dans le bon sens (c'est fini le temps du bon prof qui ne faisait que ses cours dans son coin). Car après tout, à partir du moment où l'élève apprend intelligemment et réussit, qu'est-ce qu'on en a à faire du type de pédagogie ?
Je tiens à préciser que je n'ai jamais eu de problèmes avec l'ancienne méthode (échelon 7 et je suis toujours passé au choix ou au grand choix) mais j'ai vu tellement de bons profs (et bien meilleurs que moi) démolis en inspection que je ne comprends pas qu'on puisse regretter l'ancien système. Et ce qui est marrant, c'est que ces enseignants se sont toujours bien entendus avec le CE et ont toujours eu de bons retours de parents, des collègues et des élèves. Comme quoi...
Quel est le climat dans vos établissements à ce sujet ?
Je ne vais pas commenter ce mélange de propagande, d'affirmations sans preuve et de banalités. Une question cependant.
Suis-je le dernier,
- horriblaNiveau 6
LemmyK a écrit:totoleheros a écrit:Bonjour,
nous avons eu une réunion syndicale pour nous présenter le PPCR (rien de positif n'en est ressorti : pression accrue, arnaque auprès des enseignants, perte de salaire etc...). Pourtant quand je regarde des comparatifs entre les anciennes grilles et les nouvelles je trouve qu'il y a une certaine revalorisation si l'on considère les choses dans leur globalité...
Effectivement, quelqu'un qui aurait pu faire toute sa carrière au grand choix évoluera moins vite avec le nouveau système... mais pour les personnes à l'ancienneté, l'évolution est plus rapide avec cette réforme. En gros, d'un point de vue rythme, c'est comme si tous les enseignants évoluaient au choix (sachant que l'indice de chaque échelon est augmenté de quelques points, donc quelques dizaines d'euros de plus).
Quand on voit comment se déroulaient les anciennes inspections (une personne qui juge entre 5 et 10 ans de pédagogie sur une heure de cours) on ne perd rien. Surtout, qu'il y a une telle part de subjectivité dans cette histoire... et de personnalité. Certains enseignants parviennent à faire illusion sur une heure, d'autres tombent sur LA mauvaise classe, sur une séquence pas très fun. Certains tombent sur un inspecteur qu'ils "connaissent déjà" (car ils animent des formations ensemble), d'autres sur un incompétent qui sabre ou complimente selon l'humeur et sans arguments.
Je crois que donner moins de pouvoir à l'avis des inspecteurs est une bonne chose. Cela homogénéise les carrières, car ce n'était pas forcément les meilleurs enseignants qui étaient récompensés. Et c'est une bonne chose que le chef d’établissement ait plus de poids, car (normalement) il connait mieux les enseignants, il les côtoie au quotidien, il a des retours des parents, des élèves. Dans la plupart des cas, il connaît la réelle valeur d'un enseignant. Et je pense qu'un bon enseignant est un bon pédagogue, mais aussi une personne qui participe aux réunions, aux projets, aux actions mises en place, à l'interdisciplinarité.
L'ancien système créait des inégalités flagrantes qui seront lissées avec le nouveau, et mettre en avant l'implication des enseignants dans le collège va dans le bon sens (c'est fini le temps du bon prof qui ne faisait que ses cours dans son coin). Car après tout, à partir du moment où l'élève apprend intelligemment et réussit, qu'est-ce qu'on en a à faire du type de pédagogie ?
Je tiens à préciser que je n'ai jamais eu de problèmes avec l'ancienne méthode (échelon 7 et je suis toujours passé au choix ou au grand choix) mais j'ai vu tellement de bons profs (et bien meilleurs que moi) démolis en inspection que je ne comprends pas qu'on puisse regretter l'ancien système. Et ce qui est marrant, c'est que ces enseignants se sont toujours bien entendus avec le CE et ont toujours eu de bons retours de parents, des collègues et des élèves. Comme quoi...
Quel est le climat dans vos établissements à ce sujet ?
Je ne vais pas commenter ce mélange de propagande, d'affirmations sans preuve et de banalités. Une question cependant.
Suis-je le dernier,
Non
- PlutarqueNiveau 10
Encore une fois, je suis sidéré que personne ne parle du rallongement de carrière au début de carrière. C'est pourtant le cœur de cette réforme PPCR, et ce qui va faire gagner un paquet d'argent à l'état.
Dans l'ancien système, il fallait 2 ans pour arriver à l'échelon 4. Maintenant il faut 4 ans. Quoique vous ajoutiez comme broutille aux échelons, jamais un nouvel entrant ne rattrapera les rémunérations d'avant puisqu'il aura toute sa carrière "deux ans de retard".
Évidemment, aucun syndicat ne s'est battu contre ça, ce qui me conforte dans l'idée que ces derniers défendent la profession mais uniquement celle déjà en poste aujourd'hui : quelle idée d'aller défendre des profs qui ne sont même pas encore profs ? Ils prendront ce qu'on voudra bien leur donner ! (et après on s'étonne que la profession ne soit plus attrayante)
Mais que des collègues n'aient pas cette vision d'ensemble et ne se concentrent que sur leur situation personnelle m'exaspère ; certains gagnent un peu, certains perdent un peu, c'est en fait de l'ordre du détail car on est très très très loin des conséquences d'une perte sèche de 2 ans qui va suivre les nouveaux entrants pendant 45 ans...
Dans l'ancien système, il fallait 2 ans pour arriver à l'échelon 4. Maintenant il faut 4 ans. Quoique vous ajoutiez comme broutille aux échelons, jamais un nouvel entrant ne rattrapera les rémunérations d'avant puisqu'il aura toute sa carrière "deux ans de retard".
Évidemment, aucun syndicat ne s'est battu contre ça, ce qui me conforte dans l'idée que ces derniers défendent la profession mais uniquement celle déjà en poste aujourd'hui : quelle idée d'aller défendre des profs qui ne sont même pas encore profs ? Ils prendront ce qu'on voudra bien leur donner ! (et après on s'étonne que la profession ne soit plus attrayante)
Mais que des collègues n'aient pas cette vision d'ensemble et ne se concentrent que sur leur situation personnelle m'exaspère ; certains gagnent un peu, certains perdent un peu, c'est en fait de l'ordre du détail car on est très très très loin des conséquences d'une perte sèche de 2 ans qui va suivre les nouveaux entrants pendant 45 ans...
- Calypso64Niveau 10
Je me sens, entre autres, à juste titre visée..... je n'avais pas vu pour l'entrée des jeunes collègues. Et bé ce n'est pas comme cela qu'ils vont résoudre la crise de recrutement !
- CathEnchanteur
Encore quelqu'un qui s est inscrit pour faire sa pub...
- William FosterExpert
On râle, on râle... On pourrait tout de même se réjouir d'avoir sur ce forum un nouveau participant enthousiaste et motivé.
Tellement motivé qu'il est allé lire les conseils pour bien poster avec citation multiple.
Bon, il n'aura pas vu le passage sur la présentation obligatoire, mais l'important est que son message d'amour (du travail) nous ait été délivré :flower:
Tellement motivé qu'il est allé lire les conseils pour bien poster avec citation multiple.
Bon, il n'aura pas vu le passage sur la présentation obligatoire, mais l'important est que son message d'amour (du travail) nous ait été délivré :flower:
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- BalthazaardVénérable
Plutarque a écrit:Encore une fois, je suis sidéré que personne ne parle du rallongement de carrière au début de carrière. C'est pourtant le cœur de cette réforme PPCR, et ce qui va faire gagner un paquet d'argent à l'état.
Dans l'ancien système, il fallait 2 ans pour arriver à l'échelon 4. Maintenant il faut 4 ans. Quoique vous ajoutiez comme broutille aux échelons, jamais un nouvel entrant ne rattrapera les rémunérations d'avant puisqu'il aura toute sa carrière "deux ans de retard".
Évidemment, aucun syndicat ne s'est battu contre ça, ce qui me conforte dans l'idée que ces derniers défendent la profession mais uniquement celle déjà en poste aujourd'hui : quelle idée d'aller défendre des profs qui ne sont même pas encore profs ? Ils prendront ce qu'on voudra bien leur donner ! (et après on s'étonne que la profession ne soit plus attrayante)
Mais que des collègues n'aient pas cette vision d'ensemble et ne se concentrent que sur leur situation personnelle m'exaspère ; certains gagnent un peu, certains perdent un peu, c'est en fait de l'ordre du détail car on est très très très loin des conséquences d'une perte sèche de 2 ans qui va suivre les nouveaux entrants pendant 45 ans...
Je n'ai pas l'impression que ce soit vrai, je vous rappelle que les ppcr a été imposé CONTRE l'avis des syndicats, FO et CGT (50,2% d'après les règles de représentativité) ont voté contre. Rien que cela devrait mettre la puce à l’oreille, qu'un gouvernement veuille notre bien malgré nous. Après pour les mesures au détail, je n'ai pas l'impression que ces points étaient négociables, le texte ayant été présenté comme "à prendre ou à laisser". (donc on laisse...d'accord, vous l'aurez quand même!)
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- "Réforme du collège : l'interdisciplinarité est une bonne chose" (François Taddei et Ange Ansour)
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