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Le monde a écrit:
Une foule de prétendants et peu d’élus. « Une boucherie » même, selon certains universitaires. A la rentrée 2017, la première année commune des études de santé (Paces) a attiré près de 60 000 étudiants, dont environ 80 % ne poursuivront leurs études ni en médecine, ni en pharmacie, odontologie ou maïeutique. Réussir son année ne suffit pas pour décrocher un ticket d’entrée en deuxième année. C’est le rang de classement aux concours qui décide de l’obtention de l’une des places disponibles dans les différentes spécialités, dont le nombre est fixé chaque année par le gouvernement depuis 1971, le fameux « numerus clausus ».
Peu d’équivalences
Les étudiants qui échouent à la deuxième tentative « perdent », de fait, deux années. Une situation régulièrement dénoncée dans des rapports d’experts sur la filière. Car, contrairement aux classes préparatoires aux grandes écoles, la Paces n’offre pas ou peu d’équivalences.
- numéro6Niveau 6
Will.T a écrit:
Les étudiants qui échouent à la deuxième tentative « perdent », de fait, deux années. Une situation régulièrement dénoncée dans des rapports d’experts sur la filière. Car, contrairement aux classes préparatoires aux grandes écoles, la Paces n’offre pas ou peu d’équivalences.
Et ça ne va pas s'arranger avec l'interdiction du doublement de la première année de médecine décidée par les instances dirigeantes des trois fac de médecine parisiennes (Paris V, VI et VII).
- wilfried12Habitué du forum
Sur le point cité ici, cela permet de ne perdre qu'un an et pas deux.
- LagomorpheFidèle du forum
numéro6 a écrit:
Et ça ne va pas s'arranger avec l'interdiction du doublement de la première année de médecine décidée par les instances dirigeantes des trois fac de médecine parisiennes (Paris V, VI et VII).
Mécaniquement, si, d'un point de vue théorique, ça améliore un peu la situation:
- ceux qui ont échoué au concours ne perdent qu'un an
- les bancs de la fac ne sont occupés que par des primants
Se pose cependant deux graves problèmes:
1) Celui de l'année de transition: les étudiants qui s'inscrive en 2018 seront en concurrence avec des doublants, mais n'auront pas eux-mêmes le droit de redoubler. Même en élargissant un peu le numerus clausus, ou en le répartissant entre primants et doublants, il y aura forcément une année sacrifiée.
2) Par la suite, les étudiants vont devoir concentrer un effort considérable sur une seule année. Réussir le concours nécessite actuellement un bel effort, mais on a deux chances, et on peut réussir sans aide extérieure, j'entends par là les très coûteuses prépas privées. Avec la fin du redoublement, elles vont se régaler, sans parler de l'année "P-zéro" qu'elles proposent mais qui reste peu prisée actuellement: une année de préparation sans s'inscrire à la fac, pour ne pas griller ses cartouches avant d'être fin prêt. Il y aura, pour une seule promo, de vrais primants sortis de terminale, et de faux primants sortant de prépa privée.
- gauvain31Empereur
Lagomorphe a écrit:numéro6 a écrit:
Et ça ne va pas s'arranger avec l'interdiction du doublement de la première année de médecine décidée par les instances dirigeantes des trois fac de médecine parisiennes (Paris V, VI et VII).
Mécaniquement, si, d'un point de vue théorique, ça améliore un peu la situation:
- ceux qui ont échoué au concours ne perdent qu'un an
- les bancs de la fac ne sont occupés que par des primants
Se pose cependant deux graves problèmes:
1) Celui de l'année de transition: les étudiants qui s'inscrive en 2018 seront en concurrence avec des doublants, mais n'auront pas eux-mêmes le droit de redoubler. Même en élargissant un peu le numerus clausus, ou en le répartissant entre primants et doublants, il y aura forcément une année sacrifiée.
2) Par la suite, les étudiants vont devoir concentrer un effort considérable sur une seule année. Réussir le concours nécessite actuellement un bel effort, mais on a deux chances, et on peut réussir sans aide extérieure, j'entends par là les très coûteuses prépas privées. Avec la fin du redoublement, elles vont se régaler, sans parler de l'année "P-zéro" qu'elles proposent mais qui reste peu prisée actuellement: une année de préparation sans s'inscrire à la fac, pour ne pas griller ses cartouches avant d'être fin prêt. Il y aura, pour une seule promo, de vrais primants sortis de terminale, et de faux primants sortant de prépa privée.
Tout à fait Lagomorphe, c'est pour cela qu'il aurait mieux valu augmenter significativement la note seuil en dessous de laquelle tu ne peux pas redoubler. Cela aurait permis à la fois aux élèves les plus faibles de ne pas retenter le concours et aux élèves justes d'avoir la chance de le repasser tout en assurant à tous les primants fraîchement bacheliers d'intégrer la 1ère année PACES
- RogerMartinBon génie
Oui, ou de mettre des points de primants en fonction de l'année d'obtention du bac.
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- wanaxFidèle du forum
Pas de problème, année sabbatique entre première et terminale. Ou rater son bac volontairement la première fois.
- RogerMartinBon génie
Bien sûr... Car passer deux ans en terminale, c'est le meilleur moyen de réussir les concours : d'ailleurs les candidats à l'X le font tous
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- wanaxFidèle du forum
Ce n'est pas la même culture, ni les mêmes milieux sociaux, ni les mêmes qualités testées. Il y a bien des gens qui font une année de BCPST en prévision du concours de médecine.
- RogerMartinBon génie
Oui. Ils n'auraient pas droit à des points de primants, comme ceux qui viennent d'une année zéro privée, ce qui est très juste vu qu'ils ont bénéficié d'une formation qui va bien les aider -- je pense aux facs parisiennes où le tri se fait beaucoup sur des sujets comme la physique, etc. Alors que là, ils seront primo-inscrits et c'est tout.
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- archebocEsprit éclairé
La pseudo-question qui sert de titre à ce fil, et à l'article qui l'a suscité est à replacé dans le cadre d'une nouvelle tentative contre les concours et la tradition républicaine qu'ils incarnent.
C'est, depuis trente ans, la coterie des hiérarques bien placés qui voient leurs progénitures échouer dans le système scolaire qui a fait leur succès : ayant plus investi dans leur propre carrière que dans l'élévation morale, intellectuelle et psychologique de leurs enfants, ils voient les bonnes places revenir à des élèves issues de catégories sociales légèrement inférieures - essentiellement à des enfants d'enseignants.
Les hautes qualités de leurs enfants n'étant pas reconnues à leur juste valeur, ils fantasment un système scolaire qui, sous couvert d'égalité, convertirait les postes qu'ils ont reçus en rente de caste.
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