- SulfolobusÉrudit
Babarette a écrit:
Pas forcément. Si tu me demandes de nettoyer à fond un appartement de 100m2, en faisant poussières, sols, vitres et carrelages, ça ne sera pas fait. A mon boulot actuel, j'ai dû faire des heures supplémentaires et déborder sur une demi journée pour finir une mission. Sinon, ça n'aurait pas été fini.
Évidemment, il faut que la tâche soit réalisable.
L'idée sous-jacente est qu'une part non négligeable de ton travail n'apporte que peu de résultats et que si tu élimines (ou diminue au maximum cette part là), tu gagnes en efficacité. L'idée est de cibler les taches importantes et uniquement celles-là.
Pour reprendre l'exemple du ménage dans l'appartement de 100m2 en 2h, tu as largement le temps de passer l'aspirateur, la serpillère, donner un coup de chiffon rapide, nettoyer la douche et la salle de bain.
Alors ok, si tu avais eu 10h, tu aurais en plus nettoyé les fenêtres, récuré la cuisine, fait la poussière au dessus des placards, aspiré les abats-jours, nettoyé les plaintes, ciré le parquet et nettoyé les poignées de portes. Mais est-ce que ça aurait fondamentalement changé la propreté de ton appartement de 100m2 ? Un peu bien sûr mais pas de manière révolutionnaire non plus alors que tu y aurais consacré la majorité de ton temps.
- MauvetteÉrudit
Et quand sors-tu les poubelles ?Sulfolobus a écrit:Babarette a écrit:
Pas forcément. Si tu me demandes de nettoyer à fond un appartement de 100m2, en faisant poussières, sols, vitres et carrelages, ça ne sera pas fait. A mon boulot actuel, j'ai dû faire des heures supplémentaires et déborder sur une demi journée pour finir une mission. Sinon, ça n'aurait pas été fini.
Évidemment, il faut que la tâche soit réalisable.
L'idée sous-jacente est qu'une part non négligeable de ton travail n'apporte que peu de résultats et que si tu élimines (ou diminue au maximum cette part là), tu gagnes en efficacité. L'idée est de cibler les taches importantes et uniquement celles-là.
Pour reprendre l'exemple du ménage dans l'appartement de 100m2 en 2h, tu as largement le temps de passer l'aspirateur, la serpillère, donner un coup de chiffon rapide, nettoyer la douche et la salle de bain.
Alors ok, si tu avais eu 10h, tu aurais en plus nettoyé les fenêtres, récuré la cuisine, fait la poussière au dessus des placards, aspiré les abats-jours, nettoyé les plaintes, ciré le parquet et nettoyé les poignées de portes. Mais est-ce que ça aurait fondamentalement changé la propreté de ton appartement de 100m2 ? Un peu bien sûr mais pas de manière révolutionnaire non plus alors que tu y aurais consacré la majorité de ton temps.
Ok... je sors.
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Je vais bien, ne t'en fais pas
- lene75Prophète
Pour reprendre l'analogie avec le ménage, ce qui est difficile à gérer, dans ce métier, c'est justement que le plus important, c'est ce qui ne se voit pas, et qui n'est donc pas forcément valorisé par l'institution / pas directement visible par les parents ou les élèves. Mieux vaut un parquet nourri en profondeur et qui résistera longtemps, quitte à ce qu'il y ait quelques miettes dessus quand tu quitteras l'appart, qu'un parquet parfaitement aspiré mais dont les lattes sont fragiles ou qui est en train de pourrir de l'intérieur.
En terminale, par exemple, la seule et unique inquiétude des parents, et donc de la direction, et même souvent des collègues qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas, c'est de savoir si le programme sera ou non terminé. Mon programme, je peux le faire en 2 semaines, si je veux. C'est le principe des annales. Seulement, pour qu'un élève vienne me dire 10 ans après combien mon cours a changé sa vie, c'est une autre paire de manches, et parfois, ça suppose d'accepter de ne pas finir le programme, parce qu'une notion de plus ou de moins, en réalité, quelle importance ? Sauf que ce travail-là, c'est un travail invisible, qui bien souvent ne porte pas ses fruits tout de suite, et dont il faut d'ailleurs accepter de ne pas avoir d'écho dans la plupart des cas.
C'est un compromis permanent. Dans ma discipline, par exemple, nous sommes nombreux à penser que les fiches de méthodo ne servent strictement à rien, voire sont contre-productives si les élèves se limitent à ça (ce qu'ils sont naturellement tentés de faire si on leur en donne). Pourtant, nous en distribuons presque tous pour avoir la paix.
PS : elsie, c'est déjà une bonne chose que le planning des DST soit fait par la direction, dans mon lycée, nous le faisons nous-mêmes, et passons donc le mois de septembre à ça, c'est-à-dire, en gros, à nous engueuler entre disciplines.
En terminale, par exemple, la seule et unique inquiétude des parents, et donc de la direction, et même souvent des collègues qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas, c'est de savoir si le programme sera ou non terminé. Mon programme, je peux le faire en 2 semaines, si je veux. C'est le principe des annales. Seulement, pour qu'un élève vienne me dire 10 ans après combien mon cours a changé sa vie, c'est une autre paire de manches, et parfois, ça suppose d'accepter de ne pas finir le programme, parce qu'une notion de plus ou de moins, en réalité, quelle importance ? Sauf que ce travail-là, c'est un travail invisible, qui bien souvent ne porte pas ses fruits tout de suite, et dont il faut d'ailleurs accepter de ne pas avoir d'écho dans la plupart des cas.
C'est un compromis permanent. Dans ma discipline, par exemple, nous sommes nombreux à penser que les fiches de méthodo ne servent strictement à rien, voire sont contre-productives si les élèves se limitent à ça (ce qu'ils sont naturellement tentés de faire si on leur en donne). Pourtant, nous en distribuons presque tous pour avoir la paix.
PS : elsie, c'est déjà une bonne chose que le planning des DST soit fait par la direction, dans mon lycée, nous le faisons nous-mêmes, et passons donc le mois de septembre à ça, c'est-à-dire, en gros, à nous engueuler entre disciplines.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- mamieprofEsprit éclairé
Jenny a écrit:simone43, tu ne peux pas muter ?
Pour ma part, je suis plutôt satisfaite. Je trouve que c'est un métier où on ne s'ennuie pas. Je prends du plaisir à lire de l'histoire et de la géographie, à préparer mes cours, à faire cours. Le seul point vraiment négatif, c'est la paye.
Je suis dans le même état d'esprit d’autant que je suis arrivée dans le métier après 20 ans en entreprise et je trouve génial de transmettre quelque chose, de voir certains avoir un déclic, de voir leur joie lors de résultats au bac... Je pense que je n'aurais pas pu faire ça de toute jeune jusqu'à la retraite car c'est assez fatigant mais les collègues partant en retraite me semblent en grande forme et font jeune . Par contre pour un jeune prof comme moi (échelon 4) la paye est vraiment basse . Je me demande comment font les jeunes profs célibataires en région parisienne si ils doivent assumer seul un loyer...
- ElaïnaDevin
lene75 a écrit:Pour reprendre l'analogie avec le ménage, ce qui est difficile à gérer, dans ce métier, c'est justement que le plus important, c'est ce qui ne se voit pas, et qui n'est donc pas forcément valorisé par l'institution / pas directement visible par les parents ou les élèves. Mieux vaut un parquet nourri en profondeur et qui résistera longtemps, quitte à ce qu'il y ait quelques miettes dessus quand tu quitteras l'appart, qu'un parquet parfaitement aspiré mais dont les lattes sont fragiles ou qui est en train de pourrir de l'intérieur.
En terminale, par exemple, la seule et unique inquiétude des parents, et donc de la direction, et même souvent des collègues qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas, c'est de savoir si le programme sera ou non terminé. Mon programme, je peux le faire en 2 semaines, si je veux. C'est le principe des annales. Seulement, pour qu'un élève vienne me dire 10 ans après combien mon cours a changé sa vie, c'est une autre paire de manches, et parfois, ça suppose d'accepter de ne pas finir le programme, parce qu'une notion de plus ou de moins, en réalité, quelle importance ? Sauf que ce travail-là, c'est un travail invisible, qui bien souvent ne porte pas ses fruits tout de suite, et dont il faut d'ailleurs accepter de ne pas avoir d'écho dans la plupart des cas.
C'est un compromis permanent. Dans ma discipline, par exemple, nous sommes nombreux à penser que les fiches de méthodo ne servent strictement à rien, voire sont contre-productives si les élèves se limitent à ça (ce qu'ils sont naturellement tentés de faire si on leur en donne). Pourtant, nous en distribuons presque tous pour avoir la paix.
PS : elsie, c'est déjà une bonne chose que le planning des DST soit fait par la direction, dans mon lycée, nous le faisons nous-mêmes, et passons donc le mois de septembre à ça, c'est-à-dire, en gros, à nous engueuler entre disciplines.
Je partage entièrement ton avis, et sur les conditions, et sur les parents, et sur les fiches méthode. Maintenant qu'on n'a plus le même mari, si on commence à avoir les mêmes idées...
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Thalia de GMédiateur
Provisoirement verrouillé en attente de division du sujet, celui-ci ayant dévié vers la pratique des devoirs communs.
Edit : topic déverrouillé. La discussion sur les devoirs communs est ici https://www.neoprofs.org/t119038-votre-pratique-des-devoirs-communs#4491181
Edit : topic déverrouillé. La discussion sur les devoirs communs est ici https://www.neoprofs.org/t119038-votre-pratique-des-devoirs-communs#4491181
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- dboNiveau 2
mamieprof a écrit:Jenny a écrit:simone43, tu ne peux pas muter ?
Pour ma part, je suis plutôt satisfaite. Je trouve que c'est un métier où on ne s'ennuie pas. Je prends du plaisir à lire de l'histoire et de la géographie, à préparer mes cours, à faire cours. Le seul point vraiment négatif, c'est la paye.
Je suis dans le même état d'esprit d’autant que je suis arrivée dans le métier après 20 ans en entreprise et je trouve génial de transmettre quelque chose, de voir certains avoir un déclic, de voir leur joie lors de résultats au bac... Je pense que je n'aurais pas pu faire ça de toute jeune jusqu'à la retraite car c'est assez fatigant mais les collègues partant en retraite me semblent en grande forme et font jeune . Par contre pour un jeune prof comme moi (échelon 4) la paye est vraiment basse . Je me demande comment font les jeunes profs célibataires en région parisienne si ils doivent assumer seul un loyer...
est ce que tu peux me donner une idée du salaire net mensuel ? Merci !
- dboNiveau 2
lene75 a écrit:Concrètement, je pense que tu n'ignores pas que l'académie de Créteil est la plus pourrie qui soit et que, dans le public, tu peux donc tomber dans des établissements très difficiles. Après, l'avantage, c'est que, sauf erreur de ma part, en anglais c'est une académie très peu demandée, donc avec 2 enfants, tu as toutes les chances d'être affectée en poste fixe près de chez toi, ce qui supprime un des inconvénients majeurs du métier. Il me semble que le mouvement n'est pas bloqué en anglais comme il l'est dans ma discipline.
À savoir en revanche que, dans beaucoup d'établissements, les profs de langues ont des emplois du temps vraiment pourris, du style, en lycée, à finir à 18h/18h30 tous les soirs et à avoir plus de 30h de présence avec des trous partout. Vous voyez également peu les élèves, en lycée en tout cas, et avez beaucoup de classes, ce qui rend plus difficile la relation avec eux. En revanche dans mon lycée les groupes de langue sont toujours peu nombreux (environ 24 élèves, contre 35 dans les autres disciplines), ce qui est incomparablement plus confortable. Mais je ne crois pas que ce soit partout pareil.
Quand je lis que ce que tu aimes, c'est transmettre l'amour de ta discipline (en substance), j'ai envie de te conseiller d'aller dans le privé. Je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt et j'envisage de sauter le pas un jour. Dans le public, une grande partie du métier consiste à faire de la discipline. Je trouve les "moments de grâce" de moins en moins nombreux. Je ne sais pas si c'est propre à mon lycée - je ne crois pas - mais les conditions d'enseignement se dégradent très rapidement. Rien que d'une année sur l'autre on sent bien la différence. J'ai eu des témoignages / remerciements d'élèves si bouleversants qu'ils m'ont tiré des larmes, mais c'est de plus en plus rare. Ce n'est pas le niveau le problème (j'ai eu de supers moments avec des élèves très faibles) mais l'attitude.
Devoir se battre chaque année pour les heures de sa discipline et voir sans cesse ses horaires diminuer et son nombre de classes augmenter me pèse aussi énormément. Mes collègues d'anglais me disaient que bientôt ils ne verraient plus certaines classes qu'1h30 par semaine, ce qui signifie, concrètement, 2h une semaine sur deux et 1 seule et unique heure dans la semaine une semaine sur deux. Difficile dans ces conditions de nouer une relation avec les élèves, or c'est à mon avis indispensable à la transmission d'une passion.
De manière générale, j'ai souvent l'impression d'avoir passé plus de temps en "à-côtés" dans la semaine qu'à enseigner ma discipline, préparer mes cours ou corriger mes copies.
Là où il est très compliqué de conseiller quelqu'un qui veut entrer dans le métier, c'est que l'avenir est très incertain.
Actuellement, c'est un métier dans lequel on a une certaine liberté ou plutôt une liberté certaine (en gros, personne ne vient vérifier ce que je fais pendant mes cours), et une liberté d'organisation de son temps assez appréciable, mais qui peut devenir stressante quand on a des enfants, parce que, de plus en plus, on nous colle des réunions à des horaires pas forcément cool en nous prévenant peu de temps à l'avance, sachant que tu es supposée être disponible du lundi 8h au samedi 13h et tous les soirs de la semaine. L'organisation du planning familial peut donc être assez compliquée. Idem pour le fait de n'avoir son emploi du temps provisoire qu'à la dernière minute et le définitif seulement fin septembre.
C'est aussi un métier dans lequel on se renouvelle énormément, ce qui évite en partie l'ennui et l'impression de répétition. On ne fait jamais deux fois le même cours, parce que deux groupes d'élèves ne réagissent jamais de la même manière. Même au bout de 10 ans j'ai toujours des questions nouvelles / qui me surprennent / des élèves qui m'emmènent sur des pistes nouvelles, développent chez moi des intérêts nouveaux (une année la natation, une autre le jazz, une autre le théâtre, etc.) et tout ce que je vois / lis, vis, renouvelle ma manière de faire cours. Je lis un article un soir à 23h, pouf, le lendemain matin à 8h je trouve qu'il donne un éclairage nouveau et intéressant à mon cours et je me lance dans une improvisation à ce sujet.
Je vais peut-être aller à contre-courant de certains messages, mais je trouve que l'autre avantage, c'est qu'on fait peu d'heures de cours (bon, OK, je suis agrégée à temps partiel) et que, pour peu qu'on ait un edt correct, avec en plus les vacances, on peut vraiment déconnecter. C'est quelque chose que je ne savais pas faire au début, mais qui devient plus facile avec les enfants à gérer. Ça suppose de devenir un minimum indifférent aux élèves, de ne pas trop mettre de visages sur les copies, pour éviter qu'elles ne soient trop "vivantes", et de ne pas passer son temps à ruminer en se demandant comment on pourrait améliorer ceci ou cela ou raccrocher untel ou untel, démarche qui peut vite bouffer toute la vie, nuits comprises.
C'est notamment cet avantage-là qui n'est pas garanti pour l'avenir, puisqu'il est sans cesse question d'augmenter le temps de présence en établissement et de raccourcir les vacances. Et la contrepartie c'est quand même une grande fatigue nerveuse, car les heures de cours sont intenses, surtout avec des publics difficiles.
Pour finir sur une note positive, quand on a une classe sympa, ne serait-ce qu'une, ça peut être un véritable rayon de soleil, mais ça n'arrive pas tous les ans. Voire un seul élève, en réalité : il m'est déjà arrivé de préparer des trucs, de lire, etc., en pensant à un seul et unique élève.
Merci beaucoup pour ce retour, merci également à vous tous d'avoir pris le temps de me répondre et de partager vos expériences
- BalthazaardVénérable
Tout à fait d'accord avec Lene74, cela ma parait un message plein de bon sens. Ne néglige pas les réserves qu'elle émet, c'est très loin d'être négligeable. Je remarque qu'elle est agrégée à temps partiel et cela compte énormément, je ne serai plus capable de me payer des 18 ou 19 h de cours avec les élèves et les classes (quasiment plus de dédoublement) que nous avons.
- BalthazaardVénérable
mamieprof a écrit:Jenny a écrit:simone43, tu ne peux pas muter ?
Pour ma part, je suis plutôt satisfaite. Je trouve que c'est un métier où on ne s'ennuie pas. Je prends du plaisir à lire de l'histoire et de la géographie, à préparer mes cours, à faire cours. Le seul point vraiment négatif, c'est la paye.
Je suis dans le même état d'esprit d’autant que je suis arrivée dans le métier après 20 ans en entreprise et je trouve génial de transmettre quelque chose, de voir certains avoir un déclic, de voir leur joie lors de résultats au bac... Je pense que je n'aurais pas pu faire ça de toute jeune jusqu'à la retraite car c'est assez fatigant mais les collègues partant en retraite me semblent en grande forme et font jeune . Par contre pour un jeune prof comme moi (échelon 4) la paye est vraiment basse . Je me demande comment font les jeunes profs célibataires en région parisienne si ils doivent assumer seul un loyer...
La génération qui part aujourd'hui est la dernière qui "fera jeune"...j'ai la joie de faire partie de la nouvelle, pour moi si je veux une retraite complète c'est 67!! Je pourrai peut-être partir plus tôt moyennant une (grosse) décote, il est vrai que pour le moment j'ai encore le choix....l'aurez vous?
- BalthazaardVénérable
C'est génant si tout le monde ne dit pas "fonce c'est génial tu ne le regretteras jamais" et donne quelques arguments pour faire réfléchir quitte à sortir de l'immédiat?
- dboNiveau 2
SPQR 08 a écrit:C'était quoi le sujet au départ ?
est ce que ça vaut le coup de se reconvertir ou est ce que je cours à la dépression ? (en d autres termes ^^)
- dboNiveau 2
Balthazaard a écrit:C'est génant si tout le monde ne dit pas "fonce c'est génial tu ne le regretteras jamais" et donne quelques arguments pour faire réfléchir quitte à sortir de l'immédiat?
ce n'est pas gênant, bien au contraire :-)
- CasparProphète
SPQR 08 a écrit:Peu de bonheur dans tout ça !
D'où la pertinence de la question de départ...
Je ne suis pas sûr que nager dans le bonheur en permanence, au travail ou ailleurs, fasse vraiment partie de la nature humaine mais je suis peut-être pessimiste.
- NenyimNiveau 5
dbo a écrit:
est ce que tu peux me donner une idée du salaire net mensuel ? Merci !
Difficile de donner un salaire mensuel net anticiper étant donné les différence entre le concours, le nombre d'heure supplémentaire et les quelques primes qui existent. Par contre le site du ministère donne de quoi faire les calculs. Pour passer du brut au net tu multiplie environ par 0,8 et l'ISOE est donnée à tous le monde.
Stagiaire agrégé 1764€ l'année de stage et (normalement) environ 2300€ la première année de titularisation avec 3 heures supplémentaires.
- celitianSage
dbo a écrit:SPQR 08 a écrit:C'était quoi le sujet au départ ?
est ce que ça vaut le coup de se reconvertir ou est ce que je cours à la dépression ? (en d autres termes ^^)
Tu es peut-être encore un tout petit peu trop jeune car il te reste au moins 30 ans à travailler, bon après avec le temps pour obtenir le concours en espagnol, c'est peut-être plus compliqué que dans certaines matières, cela peut passer.
J'ai commencé à en avoir marre il y a 2 ans donc après 22-23 ans d'ancienneté (cela coïncide aussi à la crise des 45 ans...), et autour de moi il y a eu le même cap pour mes collègues, après on arrive à se résigner
Depuis cette année, j'ai réussi à me remotiver car les programmes changent et j'ai donc beaucoup de cours à préparer.
- CasparProphète
celitian a écrit:dbo a écrit:SPQR 08 a écrit:C'était quoi le sujet au départ ?
est ce que ça vaut le coup de se reconvertir ou est ce que je cours à la dépression ? (en d autres termes ^^)
Tu es peut-être encore un tout petit peu trop jeune car il te reste au moins 30 ans à travailler, bon après avec le temps pour obtenir le concours en espagnol, c'est peut-être plus compliqué que dans certaines matières, cela peut passer.
J'ai commencé à en avoir marre il y a 2 ans donc après 22-23 ans d'ancienneté (cela coïncide aussi à la crise des 45 ans...), et autour de moi il y a eu le même cap pour mes collègues, après on arrive à se résigner
Depuis cette année, j'ai réussi à me remotiver car les programmes changent et j'ai donc beaucoup de cours à préparer.
:malaga:
- celitianSage
Caspar tu peux mettre "commencé", je viens de le voir j'ose même pas relire le reste du message....merci
- lisette83Érudit
Les heures supplémentaires ne sont jamais acquises sur du long terme, il est dangereux de les intégrer dans le salaire.Nenyim a écrit:dbo a écrit:
est ce que tu peux me donner une idée du salaire net mensuel ? Merci !
Difficile de donner un salaire mensuel net anticiper étant donné les différence entre le concours, le nombre d'heure supplémentaire et les quelques primes qui existent. Par contre le site du ministère donne de quoi faire les calculs. Pour passer du brut au net tu multiplie environ par 0,8 et l'ISOE est donnée à tous le monde.
Stagiaire agrégé 1764€ l'année de stage et (normalement) environ 2300€ la première année de titularisation avec 3 heures supplémentaires.
- SPQR 08Niveau 6
J'adore mon métier qui quand ça le fait bien se transforme en vocation
- JayKewNiveau 9
Je suis un prof globalement heureux, au bout de près de 30 ans d’exerice.
Mon métier me plaît beaucoup, même si je trouve qu’il accapare une trop grosse partie de mon temps. Le point noir, pour moi, ce sont les copies, qui, en CPGE, constituent un vrai défi. Dès septembre, je sature.... Pour le reste, j’aime toujours autant le contact avec les élèves (numéro un sur ma liste), la liberté pédagogique: la possibilité d’organiser mon enseignement comme je l’entends, la part créative, les recherches pour me documenter, la nécessité de suivre constamment l’actualité, etc. J’aime aussi l’ambiance conviviale dans l’établissement, les relations avec beaucoup de collègues, etc.
Un élément qui, dans mon cas, a joué un rôle crucial dans ce maintien dans un « état de bonheur relatif (à défaut d’être constant ou absolu) », c’est que j’ai souvent varié les plaisirs et que j’ai beaucoup évolué dans ma carrière: d’abord certifié, muni d’une simple Licence, premier poste en collège, puis en lycée, puis en GRETA formation adultes (tout cela dans le 93, pendant les 16 premières années de ma carrière), puis agreg, puis DEA, puis mutation en lycée à Paris, puis en CPGE + vacations en fac, et dernièrement mutation dans le sud de la France, toujours en CPGE.
Grâce à cette mobilité et cette diversité, l’ennui ne m’a jamais gagné et les années ont défilé sans que je les voie passer.
Aujourd’hui, je sens que j’ai quand même moins d’énergie. Idéalement, le top serait que je puisse travailler à 80% max de mon temps plein, mais je n’en ai pas vraiment les moyens. Il me reste à priori 12 années avant la retraite : je pense que le défi pour moi va être d’éviter de m’ennuyer si je reste dans le même poste et de répartir mes efforts de sorte que je ne m’epuise pas à la tâche. Si je parviens à relever ce défi, j’aurai réussi à être heureux toute ma carrière!
Mon métier me plaît beaucoup, même si je trouve qu’il accapare une trop grosse partie de mon temps. Le point noir, pour moi, ce sont les copies, qui, en CPGE, constituent un vrai défi. Dès septembre, je sature.... Pour le reste, j’aime toujours autant le contact avec les élèves (numéro un sur ma liste), la liberté pédagogique: la possibilité d’organiser mon enseignement comme je l’entends, la part créative, les recherches pour me documenter, la nécessité de suivre constamment l’actualité, etc. J’aime aussi l’ambiance conviviale dans l’établissement, les relations avec beaucoup de collègues, etc.
Un élément qui, dans mon cas, a joué un rôle crucial dans ce maintien dans un « état de bonheur relatif (à défaut d’être constant ou absolu) », c’est que j’ai souvent varié les plaisirs et que j’ai beaucoup évolué dans ma carrière: d’abord certifié, muni d’une simple Licence, premier poste en collège, puis en lycée, puis en GRETA formation adultes (tout cela dans le 93, pendant les 16 premières années de ma carrière), puis agreg, puis DEA, puis mutation en lycée à Paris, puis en CPGE + vacations en fac, et dernièrement mutation dans le sud de la France, toujours en CPGE.
Grâce à cette mobilité et cette diversité, l’ennui ne m’a jamais gagné et les années ont défilé sans que je les voie passer.
Aujourd’hui, je sens que j’ai quand même moins d’énergie. Idéalement, le top serait que je puisse travailler à 80% max de mon temps plein, mais je n’en ai pas vraiment les moyens. Il me reste à priori 12 années avant la retraite : je pense que le défi pour moi va être d’éviter de m’ennuyer si je reste dans le même poste et de répartir mes efforts de sorte que je ne m’epuise pas à la tâche. Si je parviens à relever ce défi, j’aurai réussi à être heureux toute ma carrière!
- BalthazaardVénérable
lisette83 a écrit:Les heures supplémentaires ne sont jamais acquises sur du long terme, il est dangereux de les intégrer dans le salaire.Nenyim a écrit:dbo a écrit:
est ce que tu peux me donner une idée du salaire net mensuel ? Merci !
Difficile de donner un salaire mensuel net anticiper étant donné les différence entre le concours, le nombre d'heure supplémentaire et les quelques primes qui existent. Par contre le site du ministère donne de quoi faire les calculs. Pour passer du brut au net tu multiplie environ par 0,8 et l'ISOE est donnée à tous le monde.
Stagiaire agrégé 1764€ l'année de stage et (normalement) environ 2300€ la première année de titularisation avec 3 heures supplémentaires.
Certifié...environ 2300 BRUT sans hs après 10 ans....3 Hs cela porte le service à 20 h pour un certifié
- OonnayHabitué du forum
Il n'est qu'animateur en mathématique…lisette83 a écrit:voire 21h !
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