- SiggyHabitué du forum
J'ai toujours voulu enseigner, cela a été ma vocation mais je n'étais pas crédule pour autant. On est plusieurs dans ma famille à être ou à avoir été dans l'EN, je voyais déjà un peu ce qu'était le métier.
Je dirais que j'ai souffert en voulant devenir enseignante car les études n'ont pas été faciles: le concours, le master, le stage. Ca, c'était difficile.
Je dirais que j'ai souffert en voulant devenir enseignante car les études n'ont pas été faciles: le concours, le master, le stage. Ca, c'était difficile.
- slynopHabitué du forum
Une chose importante aussi, selon moi, c'est que l'on enseigne ce que l'on est. Nous avons un programme à faire, ensuite la façon dont nous allons nous y prendre pour y arriver est différente pour chaque prof. En littérature, par exemple, j'essaie de choisir uniquement des textes qui me parlent,car sinon faire cours sans aimer ce que l'on enseigne, c'est vite rébarbatif, pour toi comme pour eux. Tant que tu respectes le programme, tu fais ce que tu veux, donc fais-toi plaisir.
Sinon, d'accord avec tout ce qui a été dit par les collègues.
Sinon, d'accord avec tout ce qui a été dit par les collègues.
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- elsieNiveau 2
C'est un métier très difficile physiquement et psychologiquement.On pourra me dire qu'il y a pire, c'est sans doute vrai mais c'est relatif et cela dépend de la personnalité de chacun.
Il faut aimer diriger, commander,s'exposer aux autres , savoir endurer les critiques et pour ma part, j'ai beaucoup de mal.
Si on avait des élèves qui savent écouter un cours sans bavarder sans cesse , je dirai que le métier serais moins pénible mais malheureusement cela est rarement le cas.
Le silence dans une classe n'existe pas souvent.
Heureuse? surtout quand c'est le week end ou les vacances
Il faut aimer diriger, commander,s'exposer aux autres , savoir endurer les critiques et pour ma part, j'ai beaucoup de mal.
Si on avait des élèves qui savent écouter un cours sans bavarder sans cesse , je dirai que le métier serais moins pénible mais malheureusement cela est rarement le cas.
Le silence dans une classe n'existe pas souvent.
Heureuse? surtout quand c'est le week end ou les vacances
- slynopHabitué du forum
C'est vrai, une heure de cours ce n'est pas comme une heure derrière un ordinateur. Nous sommes comme des comédiens, toujours en scène, sauf que notre public n'est pas, a priori, forcément heureux d'être là.
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- dboNiveau 2
Slynop, justement je parlais de cela avec une amie : quand je me projette, je m'imagine les faire étudier des chansons / extraits qui leurs parlent, en leur demandant par exemple en début d année quelles musiques ils écoutent, quels films ils aiment... sauf que je ne sais pas si je rêve tout debout avec ce genre de projet ou si c'est faisable et surtout, si ça peut les motiver
- CasparProphète
dbo a écrit:Slynop, justement je parlais de cela avec une amie : quand je me projette, je m'imagine les faire étudier des chansons / extraits qui leurs parlent, en leur demandant par exemple en début d année quelles musiques ils écoutent, quels films ils aiment... sauf que je ne sais pas si je rêve tout debout avec ce genre de projet ou si c'est faisable et surtout, si ça peut les motiver
Oui mais il y aura aussi forcément des trucs moins rigolos, et on ne peut pas toujours partir de ce qu'ils aiment. En collège c'est plus difficile de trouver des chansons ou extraits de films accessibles.
Tu devrais consulter les programmes, des manuels, des séquences en ligne pour te donner une idée de notre travail au quotidien.
- slynopHabitué du forum
Le but de l'école, c'est de leur faire découvrir des choses vers lesquelles ils n'iraient pas, car pour le reste, ils le font sans problème seuls. Il faut aussi les bousculer de temps en temps ces petits, et surtout être toujours exigeant quant au contenu.
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- User20827Niveau 8
Je me demande d'ailleurs s'ils apprécient tellement qu'on mette le nez dans leurs affaires, ces petits jeunes.
Ceci étant, les chansons j'avais bien accroché en langues.
Die Affen rasen durch den Wald... Je l'ai encore dans la tête, et on rigolait bien à chanter ça en classe.
Ceci étant, les chansons j'avais bien accroché en langues.
Die Affen rasen durch den Wald... Je l'ai encore dans la tête, et on rigolait bien à chanter ça en classe.
- SalsepareilleÉrudit
Bien sûr qu'on peut être prof heureux.
Il y a des hauts et des bas comme dans tout métier.
Parfois je peste contre le salaire vraiment bas comparé à la quantité de travail énorme (je suis en lettres). Mais j'ai des voisins qui ont le même salaire, une quantité de travail -je cite- "nulle" et qui ne sont pas plus heureux pour autant. Je trouve que "prof" est un métier utile, on ne s'ennuie pas.
Il y a des hauts et des bas comme dans tout métier.
Parfois je peste contre le salaire vraiment bas comparé à la quantité de travail énorme (je suis en lettres). Mais j'ai des voisins qui ont le même salaire, une quantité de travail -je cite- "nulle" et qui ne sont pas plus heureux pour autant. Je trouve que "prof" est un métier utile, on ne s'ennuie pas.
- Pacifique ParsonsNiveau 2
Je ne sais pas si c'est propre à l'enseignement du français mais, pour ma part, j'ai parfois ce que j'appelle des "crises de foi" qui font chuter le moral : l'impression de brasser de l'air en essayant d'intéresser les collégiens à la littérature et à la grammaire. Cela se produit généralement quand j'ai pris soin de créer des séquences théoriquement aptes à capter leur attention et que, malgré cela, rien ne semble les atteindre. Je suis évidemment, à titre personnel, convaincu du bien fondé de la discipline que j'enseigne ; néanmoins, difficile de se sentir utile et pertinent dans une société que l'on qualifie volontiers de "post-culture", "post-littérature", "post-ci", "post-ça", etc.. Ce qui fait déprimer, au-delà du comportement des élèves que l'on apprend à gérer, c'est la manière dont l'institution se charge de dévaloriser la connaissance, la rigueur, l'émancipation par le savoir. On ne sait plus vraiment à quoi on sert, le système périclite et on prend part au naufrage. Le pire, c'est peut-être cela : ne plus croire, par moments, en ce que l'on enseigne.
Si jeune et déjà désabusé !
(Je confirme ce qui a été dit précédemment : pour être épanoui dans l'enseignement, je pense qu'il faut donc ne pas être impliqué outre mesure, ni espérer changer le monde.)
Si jeune et déjà désabusé !
(Je confirme ce qui a été dit précédemment : pour être épanoui dans l'enseignement, je pense qu'il faut donc ne pas être impliqué outre mesure, ni espérer changer le monde.)
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
dbo a écrit:Aujourd'hui, j'ai envie de transmettre mon amour de la langue aux étudiants mais plus je lis les témoignages sur le net et plus je me demande si je ne rêve pas tout debout. Je lis qu'il ne faut pas se lancer là dedans, qu'il n'y a plus aucun respect, que les profs sont en totale dépression.
Alors je vous pose la question ici : même s'il est évident qu'aucun job n'est tout rose, êtes vous épanouis dans votre travail ? Vous considérez-vous comme heureux ou souhaitez-vous quitter le navire ?
Trouver des professeurs heureux n'effacera pas les désagréments qu'on t'a indiqués. Mais quels sont-ils ? Le manque de respect, c'est un peu court As-tu entendu parler du traitement et du gel du point d'indice ? Des carrières qui commencent souvent par des remplacements, et de la difficulté de muter ? Des postes sur plusieurs établissements ? De la hiérarchie qui elle aussi peut se montrer bien peu respectueuse ? Des tâches qui s'ajoutent régulièrement et sans contreparties ? Des sombres perspectives d'une profession incapable de se défendre, qui se mange sa petite réforme tous les deux ans et s'achemine doucement mais sûrement vers la destruction de ses derniers avantages ? Il faut vraiment bien examiner le dossier avant de s'engager dans cette voie.
- azertine13Niveau 5
J'ai effectué deux ans de suppléances ( histoire de voir...) puis j'ai passé le concours. Mon travail est une véritable passion, je ne me vois plus faire autre chose. J'aime enseigner et j'aime faire des recherches, lire, découvrir, créer du contenu et m'organiser comme je veux...
Ceci étant dit, il y a aussi du négatif. Voici mes principaux griefs contre "le plus beau métier du monde".
Ce que j'ai du mal à supporter c'est le regard des gens, les remarques sur les vacances et notre supposée fainéantise de prof. alors que je bosse comme une dingue et que mon salaire laisse à désirer, d'ailleurs quand je donne mon salaire les mauvaises langues se ravisent instantanément! Cela peut paraître anecdotique mais personnellement c'est un vrai poison. Je le vis comme une véritable injustice au regard de l'abnégation que demande ce travail ( salaire, heures de boulot, passage du concours et j'en passe...).
Autre point, je trouve les consignes ministérielles absolument déconnectées de la réalité de la classe. J'aimerais que l'on nous fasse davantage confiance. Pour conclure, je dirais que le dernier écueil est la difficulté que l'on peut avoir à prendre du recul. Peut être qu'avec l'expérience ce sera plus simple mais à ce jour, j'ai du mal à couper. Mon métier prend trop de place dans ma vie. C'est à la fois stimulant et passionnant mais je dois trouver un équilibre car il s'agit de mon métier et ce n'est pas un sacerdoce !
Ceci étant dit, il y a aussi du négatif. Voici mes principaux griefs contre "le plus beau métier du monde".
Ce que j'ai du mal à supporter c'est le regard des gens, les remarques sur les vacances et notre supposée fainéantise de prof. alors que je bosse comme une dingue et que mon salaire laisse à désirer, d'ailleurs quand je donne mon salaire les mauvaises langues se ravisent instantanément! Cela peut paraître anecdotique mais personnellement c'est un vrai poison. Je le vis comme une véritable injustice au regard de l'abnégation que demande ce travail ( salaire, heures de boulot, passage du concours et j'en passe...).
Autre point, je trouve les consignes ministérielles absolument déconnectées de la réalité de la classe. J'aimerais que l'on nous fasse davantage confiance. Pour conclure, je dirais que le dernier écueil est la difficulté que l'on peut avoir à prendre du recul. Peut être qu'avec l'expérience ce sera plus simple mais à ce jour, j'ai du mal à couper. Mon métier prend trop de place dans ma vie. C'est à la fois stimulant et passionnant mais je dois trouver un équilibre car il s'agit de mon métier et ce n'est pas un sacerdoce !
- InvitéInvité
Au bout de dix ans de métier, j'adore toujours enseigner, mais je crois que j'ai la chance de travailler dans de bonnes conditions. Comme cela a été dit à plusieurs reprises sur le forum, certains vivent ce qui ressemble à l'enfer pour moi, et d'autres exercent dans des conditions normales voire agréables. L'académie dans laquelle j'enseigne est plutôt tranquille : je n'ai jamais eu peur en allant travailler.
Cela n'a jamais été une vocation, lors de ma première rentrée, c'était quitte ou double ; et j'ai adoré dès la première heure. J'arrive également à mettre beaucoup de distance entre le travail et la vie privée. J'enseigne du mieux que je le peux, avec plaisir ; quelques élèves contents de me voir et désireux d'apprendre suffisent à mon bonheur, car je ne me fais aucune illusion : je ne les intéresserai jamais tous, c'est ainsi.
Quant aux réflexions des uns et des autres sur notre métier soi-disant privilégié, je ne les tolère plus depuis longtemps, et surtout j'en entends de moins en moins. Je trouve que ce sont surtout les médias qui donnent des informations erronées voire méprisantes sur nous. Mais j'ai l'impression que le vent tourne aussi : même les lecteurs du "Figaro" ( c'est dire ! ) font montre parfois d'une certaine empathie envers nous et reconnaissent qu'ils seraient incapables d'exercer ce métier.
En tout cas, je suis toujours fière de dire que je suis professeur ; mes parents l'étaient aussi, et en ont toujours été heureux aussi. Mais, je le dis et le redis, j'ai vraiment eu la chance de tomber sur des établissements, CDE etc...très sympathiques dans l'ensemble. Pourvue que ça dure !
Cela n'a jamais été une vocation, lors de ma première rentrée, c'était quitte ou double ; et j'ai adoré dès la première heure. J'arrive également à mettre beaucoup de distance entre le travail et la vie privée. J'enseigne du mieux que je le peux, avec plaisir ; quelques élèves contents de me voir et désireux d'apprendre suffisent à mon bonheur, car je ne me fais aucune illusion : je ne les intéresserai jamais tous, c'est ainsi.
Quant aux réflexions des uns et des autres sur notre métier soi-disant privilégié, je ne les tolère plus depuis longtemps, et surtout j'en entends de moins en moins. Je trouve que ce sont surtout les médias qui donnent des informations erronées voire méprisantes sur nous. Mais j'ai l'impression que le vent tourne aussi : même les lecteurs du "Figaro" ( c'est dire ! ) font montre parfois d'une certaine empathie envers nous et reconnaissent qu'ils seraient incapables d'exercer ce métier.
En tout cas, je suis toujours fière de dire que je suis professeur ; mes parents l'étaient aussi, et en ont toujours été heureux aussi. Mais, je le dis et le redis, j'ai vraiment eu la chance de tomber sur des établissements, CDE etc...très sympathiques dans l'ensemble. Pourvue que ça dure !
- MelanieSLBDoyen
dbo a écrit:Merci à vous d'être aussi réactifs et encourageants !
Hier, je m'imaginais avec angoisse devoir slalomer entre les projectiles face à des élèves hurlant comme des animaux, aujourd'hui j'ai une meilleure vision !
Ce n'est pas la configuration la plus courante, mais ce n'est pas non plus une situation impossible à trouver dans l'EN.
Pour le privé, en tant que titulaire, seul un poste à temps partiel (9h de cours) et payé à temps partiel est garanti. Dans le public, même si tu ne fais que 9h (typiquement un TZR qui n'a qu'un seul BMP le temps que le rectorat trouve un complément), tu es payé à temps plein.
dbo a écrit:Slynop, justement je parlais de cela avec une amie : quand je me projette, je m'imagine les faire étudier des chansons / extraits qui leurs parlent, en leur demandant par exemple en début d année quelles musiques ils écoutent, quels films ils aiment... sauf que je ne sais pas si je rêve tout debout avec ce genre de projet ou si c'est faisable et surtout, si ça peut les motiver
Pour un chapitre, pourquoi pas, mais certainement pas plus: malgré leur attitude d'ado buté, la plupart des élèves veulent découvrir des choses.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- sandGuide spirituel
J'aime vraiment mon métier. Mais les parents...
- IzambardFidèle du forum
J'adore le métier, sans réserve, et ce depuis la première heure avec ma première classe.
Ce n'est pas une vocation mais il correspond pleinement à mon tempérament, ainsi que , je m'en rends compte aujourd'hui, à l'intérêt profond et très ancien que j'ai toujours porté à l'adolescence.
J'ai enseigné au collège de nombreuses annees, et m'y suis formée solidement en matière de gestion quotidienne. Toute certifiée que je suis, j'enseigne en lycée, dans tous les niveaux qui s'y pratiquent, ce qui éloigne de moi l'ennui.
Ce travail requiert des ressources particulières. Mais l'exercer avec plaisir donne lieu à des satisfactions intenses qui sont à mon avis sans commune mesure avec les satisfactions obtenues dans d'autres métiers, tout simplement car ses enjeux sont d'un autte ordre (entendez, d'un ordre bien supérieur, enfin je trouve).
Ce n'est pas une vocation mais il correspond pleinement à mon tempérament, ainsi que , je m'en rends compte aujourd'hui, à l'intérêt profond et très ancien que j'ai toujours porté à l'adolescence.
J'ai enseigné au collège de nombreuses annees, et m'y suis formée solidement en matière de gestion quotidienne. Toute certifiée que je suis, j'enseigne en lycée, dans tous les niveaux qui s'y pratiquent, ce qui éloigne de moi l'ennui.
Ce travail requiert des ressources particulières. Mais l'exercer avec plaisir donne lieu à des satisfactions intenses qui sont à mon avis sans commune mesure avec les satisfactions obtenues dans d'autres métiers, tout simplement car ses enjeux sont d'un autte ordre (entendez, d'un ordre bien supérieur, enfin je trouve).
- dboNiveau 2
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:dbo a écrit:Aujourd'hui, j'ai envie de transmettre mon amour de la langue aux étudiants mais plus je lis les témoignages sur le net et plus je me demande si je ne rêve pas tout debout. Je lis qu'il ne faut pas se lancer là dedans, qu'il n'y a plus aucun respect, que les profs sont en totale dépression.
Alors je vous pose la question ici : même s'il est évident qu'aucun job n'est tout rose, êtes vous épanouis dans votre travail ? Vous considérez-vous comme heureux ou souhaitez-vous quitter le navire ?
Trouver des professeurs heureux n'effacera pas les désagréments qu'on t'a indiqués. Mais quels sont-ils ? Le manque de respect, c'est un peu court As-tu entendu parler du traitement et du gel du point d'indice ? Des carrières qui commencent souvent par des remplacements, et de la difficulté de muter ? Des postes sur plusieurs établissements ? De la hiérarchie qui elle aussi peut se montrer bien peu respectueuse ? Des tâches qui s'ajoutent régulièrement et sans contreparties ? Des sombres perspectives d'une profession incapable de se défendre, qui se mange sa petite réforme tous les deux ans et s'achemine doucement mais sûrement vers la destruction de ses derniers avantages ? Il faut vraiment bien examiner le dossier avant de s'engager dans cette voie.
Merci de souligner ces points également. Est ce que les remplacements, les difficultés à muter et les postes sur plusieurs établissements sont des pbs rencontrés également dans le privé ?
- dboNiveau 2
MelanieSLB a écrit:dbo a écrit:Merci à vous d'être aussi réactifs et encourageants !
Hier, je m'imaginais avec angoisse devoir slalomer entre les projectiles face à des élèves hurlant comme des animaux, aujourd'hui j'ai une meilleure vision !
Ce n'est pas la configuration la plus courante, mais ce n'est pas non plus une situation impossible à trouver dans l'EN.
Pour le privé, en tant que titulaire, seul un poste à temps partiel (9h de cours) et payé à temps partiel est garanti. Dans le public, même si tu ne fais que 9h (typiquement un TZR qui n'a qu'un seul BMP le temps que le rectorat trouve un complément), tu es payé à temps plein.dbo a écrit:Slynop, justement je parlais de cela avec une amie : quand je me projette, je m'imagine les faire étudier des chansons / extraits qui leurs parlent, en leur demandant par exemple en début d année quelles musiques ils écoutent, quels films ils aiment... sauf que je ne sais pas si je rêve tout debout avec ce genre de projet ou si c'est faisable et surtout, si ça peut les motiver
Pour un chapitre, pourquoi pas, mais certainement pas plus: malgré leur attitude d'ado buté, la plupart des élèves veulent découvrir des choses.
Pour le privé, en tant que titulaire, seul un poste à temps partiel (9h de cours) et payé à temps partiel est garanti : est ce que cela veut dire qu'on peut tout de même trouver un poste payé à temps plein ?
Pour un chapitre, pourquoi pas, mais certainement pas plus: malgré leur attitude d'ado buté, la plupart des élèves veulent découvrir des choses.
tant mieux !
- elsieNiveau 2
La désillusion a été grande lors de mes premières années car je n'avais pas du tout imaginé qu'il faille faire de la discipline.
D'ailleurs , ni mes tuteurs, ni l'IUFM nous avaient dit que la première chose à faire étaient de poser un cadre dans sa classe
Rien qu'à cause de cela(faire de la gestion de classe ), je ne trouve pas ce métier passionnant.
Sans doute parce que je n'ai jamais réussi à vraiment cadrer mes classes et que les bavardages s'intensifiant pendant l'année, à partir de mars, enseigner devient souvent très difficile.
J'admire et j'envie donc ceux qui y parviennent
D'ailleurs , ni mes tuteurs, ni l'IUFM nous avaient dit que la première chose à faire étaient de poser un cadre dans sa classe
Rien qu'à cause de cela(faire de la gestion de classe ), je ne trouve pas ce métier passionnant.
Sans doute parce que je n'ai jamais réussi à vraiment cadrer mes classes et que les bavardages s'intensifiant pendant l'année, à partir de mars, enseigner devient souvent très difficile.
J'admire et j'envie donc ceux qui y parviennent
- LilypimsGrand sage
J'aime beaucoup ce métier. J'en ai exercé d'autres et c'est le seul qui m'ait satisfaite à ce jour. Pour autant, j'ai quand même connu une grande désillusion (Je ne m'en suis toujours pas remise.) ; pas due à mes classes mais à l'institution et à la façon dont elle malmène ses personnels, d'abord, et les élèves et leurs parents, ensuite.
_________________
...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- TivinouDoyen
Je construis mes cours avec -toujours- beaucoup de plaisir.
J'aime -le plus souvent!- être face aux élèves et travailler avec eux, les voir évoluer.
J'aime même corriger des copies -en début d'année surtout, après ....-
J'aime le rythme de travail, et les vacances!!!!
J'aime moins le reste, et souvent je peste.
Bref, je n'ai pas envie pour l'instant de faire autre chose (même si une ou deux fois cette année, j'ai tenu un autre discours dans les moments de fatigue ou de crise!).
J'aime -le plus souvent!- être face aux élèves et travailler avec eux, les voir évoluer.
J'aime même corriger des copies -en début d'année surtout, après ....-
J'aime le rythme de travail, et les vacances!!!!
J'aime moins le reste, et souvent je peste.
Bref, je n'ai pas envie pour l'instant de faire autre chose (même si une ou deux fois cette année, j'ai tenu un autre discours dans les moments de fatigue ou de crise!).
- pseudo-intelloSage
Les situations sont diverses. Le temps plein dans un établissement tranquille, avec sa propre salle et un chef qui soutient ses troupes et fait de bons emplois du temps, ça existe. Le plaisir d'être en classe, aussi.
Les établissements difficiles, le stress chaque année de savoir si on aura ou non un complément de service, 15 années de suite, les changements de salle incessants, le tout assaisonné d'emplois du temps miteux existent également. La souffrance au travail et la (les ?) classe(s) bête(s) noire(s), aussi.
Comme d'autres collègues, je souligne le gel du point d'indice, les réformes trop nombreuses qui ne cessent de nous malmener, la destruction probable et prochaine de nos derniers avantages de fonctionnaires (comme les retraites - la maladie, c'est déjà fait).
Ceci étant, tu ne commenceras jamais les cours à 5h du mat, tu ne travailleras pas de nuit, tu ne passeras pas ta semaine dans un openspace (jusqu'aux 35h en établissement ?), tu seras en vacances en même temps que tes mômes.
Les établissements difficiles, le stress chaque année de savoir si on aura ou non un complément de service, 15 années de suite, les changements de salle incessants, le tout assaisonné d'emplois du temps miteux existent également. La souffrance au travail et la (les ?) classe(s) bête(s) noire(s), aussi.
Comme d'autres collègues, je souligne le gel du point d'indice, les réformes trop nombreuses qui ne cessent de nous malmener, la destruction probable et prochaine de nos derniers avantages de fonctionnaires (comme les retraites - la maladie, c'est déjà fait).
Ceci étant, tu ne commenceras jamais les cours à 5h du mat, tu ne travailleras pas de nuit, tu ne passeras pas ta semaine dans un openspace (jusqu'aux 35h en établissement ?), tu seras en vacances en même temps que tes mômes.
- trompettemarineMonarque
pseudo-intello a écrit:Les situations sont diverses. Le temps plein dans un établissement tranquille, avec sa propre salle et un chef qui soutient ses troupes et fait de bons emplois du temps, ça existe. Le plaisir d'être en classe, aussi.
Les établissements difficiles, le stress chaque année de savoir si on aura ou non un complément de service, 15 années de suite, les changements de salle incessants, le tout assaisonné d'emplois du temps miteux existent également. La souffrance au travail et la (les ?) classe(s) bête(s) noire(s), aussi.
Comme d'autres collègues, je souligne le gel du point d'indice, les réformes trop nombreuses qui ne cessent de nous malmener, la destruction probable et prochaine de nos derniers avantages de fonctionnaires (comme les retraites - la maladie, c'est déjà fait).
Ceci étant, tu ne commenceras jamais les cours à 5h du mat, tu ne travailleras pas de nuit, tu ne passeras pas ta semaine dans un openspace (jusqu'aux 35h en établissement ?), tu seras en vacances en même temps que tes mômes.
Sauf pour les copies à corriger ou des cours à préparer.
Le lever à cinq heures du matin est possible aussi, non pour les cours effectivement, mais pour se rendre à son lieu de travail, à une formation ou un centre d'examen.
Personnellement, je rêve de ne plus travailler le dimanche. Je manque encore d'organisation, je l'avoue.
- skindiverÉrudit
Je vis très bien mon métier de prof dans le département le moins convoité de France.
Les élèves ne sont pas très motivés dans l'ensemble mais bon, au départ ça surprend mais on se fait une raison.
Le seul inconvénient pour moi est le salaire qui est assez insuffisant, mais si tu ne vis pas seule et que ton conjoint à un bon salaire ça compense.
Les élèves ne sont pas très motivés dans l'ensemble mais bon, au départ ça surprend mais on se fait une raison.
Le seul inconvénient pour moi est le salaire qui est assez insuffisant, mais si tu ne vis pas seule et que ton conjoint à un bon salaire ça compense.
- Monsieur_TeslaNiveau 10
Métier pas toujours facile, mais parfois de grandes satisfactions.
Je travaille en collège, j'ai gardé le contact avec certains élèves.
Mail samedi dernier, d'un "ancien" qui a eu le bac S avec 18/20 en physique : "merci de m'avoir fait aimer la physique"
Je travaille en collège, j'ai gardé le contact avec certains élèves.
Mail samedi dernier, d'un "ancien" qui a eu le bac S avec 18/20 en physique : "merci de m'avoir fait aimer la physique"
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Ce que j'entends je l'oublie.
Ce que le lis je le retiens.
Ce que je fais, je le comprends !
Tchuang Tseu
- Rue 89 - Les profs heureux, ça existe aussi !
- Je suis la prof qui n'existe pas d'une classe qui n'existe pas !
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- Absurdités : A Créteil, des stagiaires doivent s'inscrire à un "AEU Stagiaire" qui n'existe pas ou à un DU Stagiaire qui n'existe pas encore.
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