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- CitoyenNiveau 7
Ascagne a écrit:En effet, et c'est particulièrement difficile à vivre quand on est novice, quand on a des difficultés pour la gestion de classe... ou encore lorsqu'on est en dépression sévère principalement à cause du travail. Pendant ma première année comme enseignant au lycée, j'ai vécu cela et j'ai été particulièrement meurtri par plusieurs mensonges d'élèves qui auraient pu avoir des conséquences plus graves (s'ils avaient été un peu plus retors). J'ai quasiment été "sauvé" par le fait que des élèves de la classe concernée ont reconnu m'avoir volé, ce qui montrait qu'il y avait un problème de leur côté.Citoyen a écrit:Bien entendu, les élèves mineurs sont considérés comme la partie faible (on est donc plus porté à croire qu'ils puissent être victimes de harcèlement moral, plutôt que l'inverse), mais l'enseignant est devenu beaucoup plus fragile : il est seul dans sa classe, face à des élèves qui se soutiennent de plus en plus, y compris dans leurs manquements et leurs incivilités.
Au-delà des élèves bétiots en pleine crise d'ado, ce qui m'a marqué, c'est le harcèlement sous les radars de la part de quelques élèves futés qui choisissent leur cible avec soin et qui se savent protégés par ailleurs (les moqueries et les insultes se font à couvert, quand on passe dans le couloir, loin d'un surveillant ou d'un CPE). Impossible à prouver, d'autant plus lorsqu'il s'agit d'élèves qui s'entendent bien avec le ou la PP et qui ne posent pas de problème dans les autres cours.
Bon, plus j'y pense, plus tout cela ressemble à un parcours traumatique plus qu'à une expérience professionnelle, ce qui explique pourquoi je redoute de retourner dans le secondaire l'an prochain (je me serais réorienté s'il n'y avait pas cette lubie du supérieur chez moi).
Très bonne description de ce qui arrive, hélas, de plus en plus souvent. Quand vous dites que ce genre d'élèves sont soutenus la PP...cela montre le peu de cas qu'on fait aux enseignants en difficultés, ce qui conduit certains à ne plus en parler, à s'en cacher. Quelquefois on constate que certains qui prétendaient ne pas avoir de problèmes avec telle classe, ou tels élèves, pour rejeter la faute sur le collègue novice, n'est pas autant à l'abri qu'on le croit.
- Professeur FroeppelNiveau 4
Phylia a écrit:La suite :
La principale n'a pas eu le temps de voir les élèves, mais elle a précisé qu'elle demanderait un témoignage écrit à l'élève. C'est aussi ce à quoi j'ai pensé pendant ma longue nuit de veille (je n'ai dormi que deux heures, cette nuit.... ce qui ne m'arrive jamais ! Même mon chat n'en revenait pas ) et j'ai été heureuse qu'elle le propose. J'ai aussi appris le nom d'un autre élève qui s'était joint au premier pour dire que je ne portais pas le masque en cours.
Par contre, je suis encore tellement perturbée que je n'ai pas eu la présence d'esprit de demander ce qu'il en était des sanctions. En fait, je crois que je n'ai pas demandé, car je voudrais être au clair sur la sanction possible. Sauriez-vous m'éclairer là-dessus ? Vous paraît-il approprié de demander des jours d'exclusion (je ne vois pas trop quoi d'autre, en fait) ? Est-ce exagéré de déposer une plainte pour diffamation et atteinte à la réputation ? Qu'en pensez-vous ?
Oui porte plainte mais pas de main courante surtout. Cela ne peut pas faire de mal et si tu sens que ta principale te lache, dis-le lui.
- PhyliaNiveau 9
Phylia a écrit:Bonjour,
Je ressors ce sujet pour parler d'une situation qui m'arrive pour la première fois, après 17 ans en ZEP, RAR, REP...
Je pense être victime d'une campagne de dénigrement de la part des élèves de 6ème et cette situation commence à me miner...
Voici les faits :
- En décembre, deux mères m'ont écrit pour dire que j'"harcelais" leurs enfants (et remettre en question, au passage, le programme, ma notation, mes cours etc) : la principale a recadré les mères ;
- Plus récemment, des élèves de 6ème ont été dire à la vie scolaire que je ne portais pas systématiquement mon masque (ce qui est faux, évidemment... je suis la première à reprendre les élèves à ce sujet et à ouvrir les fenêtres malgré leurs récriminations) : la vie scolaire a averti la direction sans m'en parler (la grande classe...) ;
- Cette semaine, une mère me demande de la contacter pour me parler de son fils : je l'appelle et elle me parle surtout de moi. Selon son fils, j'aurais dit en parlant de lui et d'un autre élève "On reconnaît bien les deux idiots de la classe" (inutile de dire que je n'ai, bien sûr, jamais tenu un tel propos... )
Qu'en pensez-vous ? Si vous avez des idées d'action pour mettre un terme à cela, je suis preneuse ! Merci d'avance pour vos lumières !
Suite et fin de cet épisode. En Avril, avant la fermeture des écoles, la famille a rencontré la Principale. N'ayant pas été conviée, je ne m'y suis pas rendue (avec le recul, je me dis que c'était une erreur, mais à ce moment-là, je n'en avais vraiment pas l'énergie).
La Principale a fait le point avec l'élève et la famille et il a été convenu :
- qu'une fiche de suivi serait mise en place ;
- que l'élève viendrait voir la Principale tous les jours pour un bilan rapide ;
- qu'un nouveau rendez-vous aurait lieu ultérieurement pour faire de nouveau le point.
Résultat : l'élève ne m'a montré sa fiche de suivi qu'une ou deux fois et ne s'est pas rendu aux entretiens quotidiens avec la Principale.
Comme convenu, un nouveau rendez-vous a été fixé la semaine dernière, en présence de la Principale, de la collègue PP et de moi-même.
Grosse prise de tête des parents qui me tiennent pour responsable du mal-être de leur enfant (dans un contexte de séparation du couple + suicide récent d'un de ses amis scolarisé dans un autre collège... mais bon, je dois avoir une tête de bouc... ) : je le harcèlerais, je le traiterais d'idiot, toute la classe pourrait en témoigner, d'anciens élèves auraient confirmé que je suis "dure", son entraîneur de foot (un ancien élève, paraît-il) garderait un mauvais souvenir de moi... Et la mère de dire qu'elle espère qu'il ne m'aura pas l'année prochaine et qu'il est temps que ça se termine. Et qu'au prochain incident, ils enverraient un signalement au Rectorat. Très sympa à entendre un mercredi après 4 heures de cours et en hypoglycémie ...
Heureusement que la collègue PP était là pour préciser que des filles de la classe avaient expliqué que l'élève avait mal compris mon propos et que la Principale a pu aussi témoigner que l'élève interprétait mal les choses : pour lui, la fiche de suivi signifiait qu'on le prend pour un idiot. Ces erreurs d'interprétations ont été confirmées quand l'élève m'a reproché de buter dans son sac et de le faire exprès, quand je passe dans les rangs.
Finalement, les parents se sont calmés et ont semblé avoir compris. J'ai ajouté que la porte de ma salle était toujours ouverte et que, comme tout un chacun, ils étaient invités à venir voir comment j'enseigne.
Tout semble bien qui finit bien... Mais alors, pourquoi depuis, je ne cesse de ressasser ?? Pourquoi ça continue de me miner ? Pourquoi je ressens encore de la colère ??
- ipomeeGuide spirituel
Parce qu'il n'est pas normal de subir ce que tu as subi. Parce que s'il est normal (fréquent) et puéril que les élèves se défaussent de leurs responsabilités, qu'il est fréquent (mais pas normal) et humain que les parents voient en leurs enfants des anges, une telle histoire aurait dû se régler bien plus tôt.
Si les parents étaient de bonne foi (et non pas de ces parents qui croient compenser leur absence dont ils culpabilisent ou leurs propres difficultés scolaire par un soutien sans faille à leur progéniture), et bien ils admettraient (et c'est douloureux) qu'on ne peut pas faire confiance à tous les coups à leur enfant. Ils se souviendraient de leur propre enfance et adolescence.
La blessure que tu ressens ne va pas te quitter. Dis-toi qu'il y aura sans doute de bons moments, mais prends du recul si tu peux.
En tout cas, reçois ton mon soutien.
Si les parents étaient de bonne foi (et non pas de ces parents qui croient compenser leur absence dont ils culpabilisent ou leurs propres difficultés scolaire par un soutien sans faille à leur progéniture), et bien ils admettraient (et c'est douloureux) qu'on ne peut pas faire confiance à tous les coups à leur enfant. Ils se souviendraient de leur propre enfance et adolescence.
La blessure que tu ressens ne va pas te quitter. Dis-toi qu'il y aura sans doute de bons moments, mais prends du recul si tu peux.
En tout cas, reçois ton mon soutien.
- Ajonc35Sage
Ton ressentiment est normal, face à une situation anormale. Tu étais en position d'accusée dans une situation que tu ne comprenais pas et pour cause. Aujourd'hui tu es victime même si tu es victime blanchie. Cela n'aurait jamais dû aller si loin.
- keroGrand sage
@Phylia: ces histoires sont toujours très pénibles, on se sent injugement remis en cause et, au bout du compte, fragilisés. Il n'y a pas de méthode miracle, je pense, pour passer outre, si ce n'est de laisser le temps au temps. En général, on passe rapidement à autre chose. En tout cas, chapeau pour avoir géré cette situation avec tant de sang froid.
- buttersNiveau 4
Phylia a écrit:Phylia a écrit:Bonjour,
Je ressors ce sujet pour parler d'une situation qui m'arrive pour la première fois, après 17 ans en ZEP, RAR, REP...
Je pense être victime d'une campagne de dénigrement de la part des élèves de 6ème et cette situation commence à me miner...
Voici les faits :
- En décembre, deux mères m'ont écrit pour dire que j'"harcelais" leurs enfants (et remettre en question, au passage, le programme, ma notation, mes cours etc) : la principale a recadré les mères ;
- Plus récemment, des élèves de 6ème ont été dire à la vie scolaire que je ne portais pas systématiquement mon masque (ce qui est faux, évidemment... je suis la première à reprendre les élèves à ce sujet et à ouvrir les fenêtres malgré leurs récriminations) : la vie scolaire a averti la direction sans m'en parler (la grande classe...) ;
- Cette semaine, une mère me demande de la contacter pour me parler de son fils : je l'appelle et elle me parle surtout de moi. Selon son fils, j'aurais dit en parlant de lui et d'un autre élève "On reconnaît bien les deux idiots de la classe" (inutile de dire que je n'ai, bien sûr, jamais tenu un tel propos... )
Qu'en pensez-vous ? Si vous avez des idées d'action pour mettre un terme à cela, je suis preneuse ! Merci d'avance pour vos lumières !
Suite et fin de cet épisode. En Avril, avant la fermeture des écoles, la famille a rencontré la Principale. N'ayant pas été conviée, je ne m'y suis pas rendue (avec le recul, je me dis que c'était une erreur, mais à ce moment-là, je n'en avais vraiment pas l'énergie).
La Principale a fait le point avec l'élève et la famille et il a été convenu :
- qu'une fiche de suivi serait mise en place ;
- que l'élève viendrait voir la Principale tous les jours pour un bilan rapide ;
- qu'un nouveau rendez-vous aurait lieu ultérieurement pour faire de nouveau le point.
Résultat : l'élève ne m'a montré sa fiche de suivi qu'une ou deux fois et ne s'est pas rendu aux entretiens quotidiens avec la Principale.
Comme convenu, un nouveau rendez-vous a été fixé la semaine dernière, en présence de la Principale, de la collègue PP et de moi-même.
Grosse prise de tête des parents qui me tiennent pour responsable du mal-être de leur enfant (dans un contexte de séparation du couple + suicide récent d'un de ses amis scolarisé dans un autre collège... mais bon, je dois avoir une tête de bouc... ) : je le harcèlerais, je le traiterais d'idiot, toute la classe pourrait en témoigner, d'anciens élèves auraient confirmé que je suis "dure", son entraîneur de foot (un ancien élève, paraît-il) garderait un mauvais souvenir de moi... Et la mère de dire qu'elle espère qu'il ne m'aura pas l'année prochaine et qu'il est temps que ça se termine. Et qu'au prochain incident, ils enverraient un signalement au Rectorat. Très sympa à entendre un mercredi après 4 heures de cours et en hypoglycémie ...
Heureusement que la collègue PP était là pour préciser que des filles de la classe avaient expliqué que l'élève avait mal compris mon propos et que la Principale a pu aussi témoigner que l'élève interprétait mal les choses : pour lui, la fiche de suivi signifiait qu'on le prend pour un idiot. Ces erreurs d'interprétations ont été confirmées quand l'élève m'a reproché de buter dans son sac et de le faire exprès, quand je passe dans les rangs.
Finalement, les parents se sont calmés et ont semblé avoir compris. J'ai ajouté que la porte de ma salle était toujours ouverte et que, comme tout un chacun, ils étaient invités à venir voir comment j'enseigne.
Tout semble bien qui finit bien... Mais alors, pourquoi depuis, je ne cesse de ressasser ?? Pourquoi ça continue de me miner ? Pourquoi je ressens encore de la colère ??
Parce que c'est injuste, que ça t'a mis une charge mentale énorme, déclenché du stress et aussi peinée.
Les parents ont un enfant en détresse et t'accusent directement de manière éhontée.
Même en étant droite dans tes bottes et bien ça t'a atteint, car ce n'est pas le professeur que l'on attaque, comme on nous le vend dès qu'on se fait embêter, c'est personnel à ce stade. C'est ta personne qu'on a remis en cause, avec des manières immondes (sortir des témoignages d'anciens élèves, c'est juste wow minable).
J'ai vécu ça aussi et ce fut terrible ça m'a brisé, je te souhaite du courage tu as été victime d'un acte grave de malveillance, accusée à tort, donc bien sûr que ça va t'occuper l'esprit encore un temps, il faut laisser la plaie se refermer même si c'est plus facile à dire qu'à faire.
Essayer de casser du professeur comme cela c'est juste immonde, toute ma solidarité
- zigmag17Empereur
Parce que c'est une atteinte à ton intégrité. Par principe ta parole ne devrait pas être remise en question, l'élève devrait être sanctionné pour son attitude et ses mensonges, les parents remis en place poliment mais fermement par l'équipe de direction etc. C'est inadmissible mais cela arrive et cela nous met K.O.Phylia a écrit:Phylia a écrit:Bonjour,
Je ressors ce sujet pour parler d'une situation qui m'arrive pour la première fois, après 17 ans en ZEP, RAR, REP...
Je pense être victime d'une campagne de dénigrement de la part des élèves de 6ème et cette situation commence à me miner...
Voici les faits :
- En décembre, deux mères m'ont écrit pour dire que j'"harcelais" leurs enfants (et remettre en question, au passage, le programme, ma notation, mes cours etc) : la principale a recadré les mères ;
- Plus récemment, des élèves de 6ème ont été dire à la vie scolaire que je ne portais pas systématiquement mon masque (ce qui est faux, évidemment... je suis la première à reprendre les élèves à ce sujet et à ouvrir les fenêtres malgré leurs récriminations) : la vie scolaire a averti la direction sans m'en parler (la grande classe...) ;
- Cette semaine, une mère me demande de la contacter pour me parler de son fils : je l'appelle et elle me parle surtout de moi. Selon son fils, j'aurais dit en parlant de lui et d'un autre élève "On reconnaît bien les deux idiots de la classe" (inutile de dire que je n'ai, bien sûr, jamais tenu un tel propos... )
Qu'en pensez-vous ? Si vous avez des idées d'action pour mettre un terme à cela, je suis preneuse ! Merci d'avance pour vos lumières !
Suite et fin de cet épisode. En Avril, avant la fermeture des écoles, la famille a rencontré la Principale. N'ayant pas été conviée, je ne m'y suis pas rendue (avec le recul, je me dis que c'était une erreur, mais à ce moment-là, je n'en avais vraiment pas l'énergie).
La Principale a fait le point avec l'élève et la famille et il a été convenu :
- qu'une fiche de suivi serait mise en place ;
- que l'élève viendrait voir la Principale tous les jours pour un bilan rapide ;
- qu'un nouveau rendez-vous aurait lieu ultérieurement pour faire de nouveau le point.
Résultat : l'élève ne m'a montré sa fiche de suivi qu'une ou deux fois et ne s'est pas rendu aux entretiens quotidiens avec la Principale.
Comme convenu, un nouveau rendez-vous a été fixé la semaine dernière, en présence de la Principale, de la collègue PP et de moi-même.
Grosse prise de tête des parents qui me tiennent pour responsable du mal-être de leur enfant (dans un contexte de séparation du couple + suicide récent d'un de ses amis scolarisé dans un autre collège... mais bon, je dois avoir une tête de bouc... ) : je le harcèlerais, je le traiterais d'idiot, toute la classe pourrait en témoigner, d'anciens élèves auraient confirmé que je suis "dure", son entraîneur de foot (un ancien élève, paraît-il) garderait un mauvais souvenir de moi... Et la mère de dire qu'elle espère qu'il ne m'aura pas l'année prochaine et qu'il est temps que ça se termine. Et qu'au prochain incident, ils enverraient un signalement au Rectorat. Très sympa à entendre un mercredi après 4 heures de cours et en hypoglycémie ...
Heureusement que la collègue PP était là pour préciser que des filles de la classe avaient expliqué que l'élève avait mal compris mon propos et que la Principale a pu aussi témoigner que l'élève interprétait mal les choses : pour lui, la fiche de suivi signifiait qu'on le prend pour un idiot. Ces erreurs d'interprétations ont été confirmées quand l'élève m'a reproché de buter dans son sac et de le faire exprès, quand je passe dans les rangs.
Finalement, les parents se sont calmés et ont semblé avoir compris. J'ai ajouté que la porte de ma salle était toujours ouverte et que, comme tout un chacun, ils étaient invités à venir voir comment j'enseigne.
Tout semble bien qui finit bien... Mais alors, pourquoi depuis, je ne cesse de ressasser ?? Pourquoi ça continue de me miner ? Pourquoi je ressens encore de la colère ??
Comme dit plus haut, essaie si possible de prendre de la distance, et surtout ne laisse rien passer - peu importe si l'année scolaire touche à sa fin- de ce qui vient de cet élève: au moindre écart, un rapport. Cela aura au moins le mérite de laisser une trace écrite, si besoin.
Je crois aussi que parvenue à ce stade, je consulterais les textes officiels pour pouvoir répondre à l'accusation de "harcèlement" par celle de "faux témoignage" ou quelque chose dans ce goût-là, juste pour que le malaise change de camp, et faire peur aux parents et à l'élève.
La direction a manqué de réflexe, mais il est tentant de répondre à la mère: "Puisqu'il est temps que ça se termine, ça va se terminer: nous vous engageons à inscrire votre enfant dans un autre collège, ou au CNED, ce n'est pas à un enseignant de subir la malveillance".
Si ce genre de réponse fusait comme un Spoutnik de temps en temps, ça calmerait le jeu. Bon sang ce que tu subis m'agace au plus haut point, ras-le-bol de cette complaisance envers les "clients" (élèves, parents...). Zut! (je suis polie ).
De tout coeur avec toi.
- CassandrineNiveau 10
Bon courage à toi.
Malheureusement, dans ce type de situation, la personne victime garde un peu un sentiment d'injustice.
Dans mon établissement, ces situations se développent et à chaque fois, le CDE demande à l'enseignant de se justifier, de s'expliquer. A chaque fois, l'élève a menti et il n'est pas puni. Maudit soit le laxisme (la soit disant bienveillance).
Malheureusement, dans ce type de situation, la personne victime garde un peu un sentiment d'injustice.
Dans mon établissement, ces situations se développent et à chaque fois, le CDE demande à l'enseignant de se justifier, de s'expliquer. A chaque fois, l'élève a menti et il n'est pas puni. Maudit soit le laxisme (la soit disant bienveillance).
- PhyliaNiveau 9
Merci à tous pour votre soutien !
Je peux vous dire que même si j'ai fait bonne figure et que j'ai maintenu fermement ma position, je n'en menais pas large pour autant, intérieurement...
Honnêtement, après 17 ans de service dans des établissements difficiles, je ne pensais plus me sentir ainsi fragilisée... La situation est tellement inédite pour moi... J'ai eu la désagréable impression de me retrouver à mes débuts : démunie, vulnérable et hébétée.
En même temps, quand je lis ce forum, il semblerait que ce genre de situations devient courant... Je gère les classes difficiles, les élèves retors, les parents dépassés, mais là, j'avoue ne pas être préparée à cela. J'espère que cet épisode va me renforcer et me donner plus répondant si cela se reproduit (le plus tard possible... ou jamais, c'est bien aussi !). Ce qui me fait peur, c'est que je ne sais pas comment les choses se seraient passées avec une direction qui ne m'aurait pas soutenue...
Je peux vous dire que même si j'ai fait bonne figure et que j'ai maintenu fermement ma position, je n'en menais pas large pour autant, intérieurement...
Honnêtement, après 17 ans de service dans des établissements difficiles, je ne pensais plus me sentir ainsi fragilisée... La situation est tellement inédite pour moi... J'ai eu la désagréable impression de me retrouver à mes débuts : démunie, vulnérable et hébétée.
En même temps, quand je lis ce forum, il semblerait que ce genre de situations devient courant... Je gère les classes difficiles, les élèves retors, les parents dépassés, mais là, j'avoue ne pas être préparée à cela. J'espère que cet épisode va me renforcer et me donner plus répondant si cela se reproduit (le plus tard possible... ou jamais, c'est bien aussi !). Ce qui me fait peur, c'est que je ne sais pas comment les choses se seraient passées avec une direction qui ne m'aurait pas soutenue...
- Ajonc35Sage
Le problème est que c'est l'enseignant qui doit se justifier. Tout est dans ce mot. La mise en accusation est rapide sans que la hiérarchie, ou le cpe ou encore des parents ne mettent en doute la parole de leurs rejetons. Pas tous, heureusement.Cassandrine a écrit:Bon courage à toi.
Malheureusement, dans ce type de situation, la personne victime garde un peu un sentiment d'injustice.
Dans mon établissement, ces situations se développent et à chaque fois, le CDE demande à l'enseignant de se justifier, de s'expliquer. A chaque fois, l'élève a menti et il n'est pas puni. Maudit soit le laxisme (la soit disant bienveillance).
- MathadorEmpereur
Puisque ces accusations sont proférées auprès du chef d'établissement, elles constituent une dénonciation calomnieuse passible de 5 ans et 45K (art. 226-10 du Code pénal):zigmag17 a écrit:Je crois aussi que parvenue à ce stade, je consulterais les textes officiels pour pouvoir répondre à l'accusation de "harcèlement" par celle de "faux témoignage" ou quelque chose dans ce goût-là, juste pour que le malaise change de camp, et faire peur aux parents et à l'élève.
Rappelons que la dénonciation de tels faits par notre collègue fonctionnaire est en principe obligatoire (art. 40 du CPP):Article 226-10
Modifié par Décision n°2016-741 DC du 8 décembre 2016 - art. 4, v. init.
La dénonciation, effectuée par tout moyen et dirigée contre une personne déterminée, d'un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l'on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu'elle est adressée soit à un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit à une autorité ayant le pouvoir d'y donner suite ou de saisir l'autorité compétente, soit aux supérieurs hiérarchiques ou à l'employeur de la personne dénoncée est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
La fausseté du fait dénoncé résulte nécessairement de la décision, devenue définitive, d'acquittement, de relaxe ou de non-lieu, déclarant que le fait n'a pas été commis ou que celui-ci n'est pas imputable à la personne dénoncée.
En tout autre cas, le tribunal saisi des poursuites contre le dénonciateur apprécie la pertinence des accusations portées par celui-ci.
Article 40
Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 74 () JORF 10 mars 2004
Le procureur de la République reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner conformément aux dispositions de l'article 40-1.
Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- keroGrand sage
Comme quoi, tout n'est pas permis. Même si certains se permettent tout.
- berzekoNiveau 8
Un ancien CPE l'explique bien sur yt : on confond bienveillance et complaisance. Les élèves n'ont jamais tort, les parents se croient tout permis (merci les messages à pas d'heure, des CE qui n'ont jamais rien géré de leur vie ni association ni entreprise ni rien du tout) et un peu de prof bashing qui perdure. On devrait clairement avoir ces CE qui peuvent décider par eux-mêmes de renvoyer un enfant avec des parents qui détruisent la vie d'un prof comme ça. C'est un reflet de cette société qui ne respecte plus les "piliers" comme la police, les professeurs, les soignants. Je comprends que ça te pèse moralement surtout après tant d'années on voit qu'on franchit un nouveau stade et on doit se sentir terriblement seul. Se justifier est pour moi la pire des choses que tu dois te justifier devant d'autres adultes comme si tu étais une enfant. C'est terrible après de revenir en cours.
- *Ombre*Grand sage
Mathador a écrit:Puisque ces accusations sont proférées auprès du chef d'établissement, elles constituent une dénonciation calomnieuse passible de 5 ans et 45K (art. 226-10 du Code pénal):zigmag17 a écrit:Je crois aussi que parvenue à ce stade, je consulterais les textes officiels pour pouvoir répondre à l'accusation de "harcèlement" par celle de "faux témoignage" ou quelque chose dans ce goût-là, juste pour que le malaise change de camp, et faire peur aux parents et à l'élève.
Rappelons que la dénonciation de tels faits par notre collègue fonctionnaire est en principe obligatoire (art. 40 du CPP):Article 226-10
Modifié par Décision n°2016-741 DC du 8 décembre 2016 - art. 4, v. init.
La dénonciation, effectuée par tout moyen et dirigée contre une personne déterminée, d'un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l'on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu'elle est adressée soit à un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit à une autorité ayant le pouvoir d'y donner suite ou de saisir l'autorité compétente, soit aux supérieurs hiérarchiques ou à l'employeur de la personne dénoncée est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
La fausseté du fait dénoncé résulte nécessairement de la décision, devenue définitive, d'acquittement, de relaxe ou de non-lieu, déclarant que le fait n'a pas été commis ou que celui-ci n'est pas imputable à la personne dénoncée.
En tout autre cas, le tribunal saisi des poursuites contre le dénonciateur apprécie la pertinence des accusations portées par celui-ci.
Article 40
Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 74 () JORF 10 mars 2004
Le procureur de la République reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner conformément aux dispositions de l'article 40-1.
Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.
Exactement.
J'ai eu ce type de problème l'an dernier dans mon établissement. Une élève à problèmes m'a accusée d'avoir tenu en classe des propos islamophobes. Elle ne l'a pas fait auprès de la direction mais a fait courir des rumeurs (et on sait comme ce genre de choses va vite) et s'est plainte auprès des surveillants qui en ont parlé à l'adjointe (et pas à moi directement, alors même qu'ils connaissaient le profil de l'élève, menteuse invétérée). Heureusement, d'autres élèves, choqués par ces rumeurs ( cet âge, ils sont sensibles à l'injustice) m'en ont parlé et j'ai pris les devants, déboulé dans le bureau de l'adjointe et exigé que l'élève soit convoquée. Elle a rapidement été confondue. De tels faits sont fréquents, dans mon établissement, hélas. Le bureau des chefs est devenu le bureau des pleurs, où chacun y va de sa petite plainte, parfois simplement déplacée, parfois fondée sur des événements inventés de toute pièce. Le professeur se justifie et les choses s'arrêtent là. Mais c'est profondément anormal. J'ai interpellé plusieurs fois la direction là-dessus sans qu'elle m'entende. Quand j'ai été concernée, j'ai sorti le texte de loi sur la diffamation et exigé une sanction, assortie de mesures de réparations pour rétablir les faits, histoire que non seulement la gamine, mais les autres et la direction impriment bien que c'est grave, et que la prochaine fois, je ne passerai même pas par le bureau des chefs, j'irai directement à la gendarmerie.
De telles choses sont possibles aussi parce que nous ne nous défendons pas assez.
Bon courage, Phylia.
- Lisak40Expert spécialisé
*Ombre* a écrit:Mathador a écrit:Puisque ces accusations sont proférées auprès du chef d'établissement, elles constituent une dénonciation calomnieuse passible de 5 ans et 45K (art. 226-10 du Code pénal):zigmag17 a écrit:Je crois aussi que parvenue à ce stade, je consulterais les textes officiels pour pouvoir répondre à l'accusation de "harcèlement" par celle de "faux témoignage" ou quelque chose dans ce goût-là, juste pour que le malaise change de camp, et faire peur aux parents et à l'élève.
Rappelons que la dénonciation de tels faits par notre collègue fonctionnaire est en principe obligatoire (art. 40 du CPP):Article 226-10
Modifié par Décision n°2016-741 DC du 8 décembre 2016 - art. 4, v. init.
La dénonciation, effectuée par tout moyen et dirigée contre une personne déterminée, d'un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l'on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu'elle est adressée soit à un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit à une autorité ayant le pouvoir d'y donner suite ou de saisir l'autorité compétente, soit aux supérieurs hiérarchiques ou à l'employeur de la personne dénoncée est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
La fausseté du fait dénoncé résulte nécessairement de la décision, devenue définitive, d'acquittement, de relaxe ou de non-lieu, déclarant que le fait n'a pas été commis ou que celui-ci n'est pas imputable à la personne dénoncée.
En tout autre cas, le tribunal saisi des poursuites contre le dénonciateur apprécie la pertinence des accusations portées par celui-ci.
Article 40
Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 74 () JORF 10 mars 2004
Le procureur de la République reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner conformément aux dispositions de l'article 40-1.
Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.
Exactement.
J'ai eu ce type de problème l'an dernier dans mon établissement. Une élève à problèmes m'a accusée d'avoir tenu en classe des propos islamophobes. Elle ne l'a pas fait auprès de la direction mais a fait courir des rumeurs (et on sait comme ce genre de choses va vite) et s'est plainte auprès des surveillants qui en ont parlé à l'adjointe (et pas à moi directement, alors même qu'ils connaissaient le profil de l'élève, menteuse invétérée). Heureusement, d'autres élèves, choqués par ces rumeurs ( cet âge, ils sont sensibles à l'injustice) m'en ont parlé et j'ai pris les devants, déboulé dans le bureau de l'adjointe et exigé que l'élève soit convoquée. Elle a rapidement été confondue. De tels faits sont fréquents, dans mon établissement, hélas. Le bureau des chefs est devenu le bureau des pleurs, où chacun y va de sa petite plainte, parfois simplement déplacée, parfois fondée sur des événements inventés de toute pièce. Le professeur se justifie et les choses s'arrêtent là. Mais c'est profondément anormal. J'ai interpellé plusieurs fois la direction là-dessus sans qu'elle m'entende. Quand j'ai été concernée, j'ai sorti le texte de loi sur la diffamation et exigé une sanction, assortie de mesures de réparations pour rétablir les faits, histoire que non seulement la gamine, mais les autres et la direction impriment bien que c'est grave, et que la prochaine fois, je ne passerai même pas par le bureau des chefs, j'irai directement à la gendarmerie.
De telles choses sont possibles aussi parce que nous ne nous défendons pas assez.
Bon courage, Phylia.
+1000 pour ton message @Ombre. Je n'ai pas encore eu affaire vraiment à ce genre de choses, mais j'ai déjà entendu des rumeurs désagréables à mon encontre, rumeurs qu'une AEd se plaisait à répéter auprès de la Direction. A l'époque je débutais et je n'avais pas osé confronter à la fois l'AEd (qui du reste a été remerciée depuis pour pas mal d'autres choses de ce genre) et les élèves, mais aujourd'hui je n'hésiterais plus !
- InvitéInvité
Bon courage à toi Phylia.
Mathador, merci pour les textes de lois. Ombre, bravo pour ton attitude face aux diffamations.
Mathador, merci pour les textes de lois. Ombre, bravo pour ton attitude face aux diffamations.
- PhyliaNiveau 9
Mathador a écrit:Puisque ces accusations sont proférées auprès du chef d'établissement, elles constituent une dénonciation calomnieuse passible de 5 ans et 45K (art. 226-10 du Code pénal):zigmag17 a écrit:Je crois aussi que parvenue à ce stade, je consulterais les textes officiels pour pouvoir répondre à l'accusation de "harcèlement" par celle de "faux témoignage" ou quelque chose dans ce goût-là, juste pour que le malaise change de camp, et faire peur aux parents et à l'élève.
Rappelons que la dénonciation de tels faits par notre collègue fonctionnaire est en principe obligatoire (art. 40 du CPP):Article 226-10
Modifié par Décision n°2016-741 DC du 8 décembre 2016 - art. 4, v. init.
La dénonciation, effectuée par tout moyen et dirigée contre une personne déterminée, d'un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l'on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu'elle est adressée soit à un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit à une autorité ayant le pouvoir d'y donner suite ou de saisir l'autorité compétente, soit aux supérieurs hiérarchiques ou à l'employeur de la personne dénoncée est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
La fausseté du fait dénoncé résulte nécessairement de la décision, devenue définitive, d'acquittement, de relaxe ou de non-lieu, déclarant que le fait n'a pas été commis ou que celui-ci n'est pas imputable à la personne dénoncée.
En tout autre cas, le tribunal saisi des poursuites contre le dénonciateur apprécie la pertinence des accusations portées par celui-ci.
Article 40
Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 74 () JORF 10 mars 2004
Le procureur de la République reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner conformément aux dispositions de l'article 40-1.
Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.
Merci @Mathador pour les textes. La prochaine fois, je n'hésiterai pas à m'y référer.
J'espère surtout que cela m'atteindra moins et que j'aurai plus de recul pour réagir sereinement : naïvement, je pensais que quand on n'a rien à se reprocher, on n'a pas à se sentir blessé... Mais ce n'est, hélas, pas si simple : comme dans les situations de harcèlement ou de maltraitance intra-familiale, la victime ressent une culpabilité paradoxale. Arf...
J'en profite pour préciser ce qui a été convenu pour le reste de l'année : l'élève présentera la fiche de suivi à tous les cours et fera le bilan de la journée avec la Principale ; s'il s'est senti insulté ou quoi que ce soit d'autre, il n'ira pas voir un tiers, mais ira me parler dès que possible. En l'occurence, demander une sanction ne m'a pas paru pertinent : la vérité a été rétablie (même si j'aurais aimé que les parents fassent un peu amende honorable, mais bon, je suppose qu'il ne faut pas trop en demander !) et l'élève vit une situation de mal-être évidente ; l'objectif n'est pas d'en rajouter et de passer encore pour le croquemitaine !
- Manu7Expert spécialisé
Bon courage à toi Phylia.
Le gros problème dans ce genre d'affaire c'est que déjà la porte est ouverte. Si le CDE n'acceptait que les élèves accompagnés des délégués et qu'ensuite au moindre mensonge ou déformation de la réalité, il y a une sanction alors la vie est bien plus agréable.
C'est ainsi que mon CDE fonctionne et nous sommes bien protégés. Une fois, il m'a dit qu'une famille m'avait calomnié et il avait réglé le problème de manière très autoritaire en rappelant les risques courrus. Il m'en a parlé 5 ou 6 ans après, et j'ai bien rigolé... Après la rigolade, je me suis dit que si je l'avais su au moment des faits, je l'aurai très mal vécu, et j'ai remercié mon CDE d'avoir jouer son rôle. Et le plus étonnant c'est que depuis, j'ai oublié les faits et même le nom de la famille, c'est fou !!! Pourtant j'ai une très bonne mémoire et je me souviens de tous les accrochages que j'ai pu avoir avec des élèves et encore plus avec des parents depuis mes débuts en 1998.
Dans le cas présent, je me demande si le CPE ou un autre responsable a rencontré les délégués ou d'autres élèves de confiance pour savoir si cette histoire de masque était une calomnie ou pas. Et les sanctions auraient du tomber dès cette étape.
Vu la tournure de l'entretien avec la famille, je comprends que cela soit difficile à encaisser. Le CDE aurait du intervenir et recadrer fermement, la famille n'a pas à rapporter des rumeurs, c'est sans fondement et clairement blessant.
Le soutien est essentiel dans ces cas-là. Bon courage.
Le gros problème dans ce genre d'affaire c'est que déjà la porte est ouverte. Si le CDE n'acceptait que les élèves accompagnés des délégués et qu'ensuite au moindre mensonge ou déformation de la réalité, il y a une sanction alors la vie est bien plus agréable.
C'est ainsi que mon CDE fonctionne et nous sommes bien protégés. Une fois, il m'a dit qu'une famille m'avait calomnié et il avait réglé le problème de manière très autoritaire en rappelant les risques courrus. Il m'en a parlé 5 ou 6 ans après, et j'ai bien rigolé... Après la rigolade, je me suis dit que si je l'avais su au moment des faits, je l'aurai très mal vécu, et j'ai remercié mon CDE d'avoir jouer son rôle. Et le plus étonnant c'est que depuis, j'ai oublié les faits et même le nom de la famille, c'est fou !!! Pourtant j'ai une très bonne mémoire et je me souviens de tous les accrochages que j'ai pu avoir avec des élèves et encore plus avec des parents depuis mes débuts en 1998.
Dans le cas présent, je me demande si le CPE ou un autre responsable a rencontré les délégués ou d'autres élèves de confiance pour savoir si cette histoire de masque était une calomnie ou pas. Et les sanctions auraient du tomber dès cette étape.
Vu la tournure de l'entretien avec la famille, je comprends que cela soit difficile à encaisser. Le CDE aurait du intervenir et recadrer fermement, la famille n'a pas à rapporter des rumeurs, c'est sans fondement et clairement blessant.
Le soutien est essentiel dans ces cas-là. Bon courage.
- PhyliaNiveau 9
@Manu7 Je suis bien d'accord avec toi et comme j'aurais aimé que la Principale actuelle se comportât comme le vôtre !
Je me rends compte aujourd'hui que si je ne me sens pas tout à fait dégagée de cette histoire, c'est aussi parce que la Principale n'a pas été aussi ferme qu'elle aurait pu l'être : ce ton très maternant qui me sort par les oreilles...
En tout cas, je suis bien contente d'en avoir parlé ici et d'avoir pu lire vos encouragements. C'est le genre de choses dont je n'arrive pas à parler à mon ami ou à toute personne qui n'enseigne pas... Au mieux, je récolte de la pitié ou de l'indifférence, au pire des conseils Yakafokon ou des "Nan mais, c'est pas si grave !" ...
Donc, merci à tous !! Je commence à aller mieux !
Je me rends compte aujourd'hui que si je ne me sens pas tout à fait dégagée de cette histoire, c'est aussi parce que la Principale n'a pas été aussi ferme qu'elle aurait pu l'être : ce ton très maternant qui me sort par les oreilles...
En tout cas, je suis bien contente d'en avoir parlé ici et d'avoir pu lire vos encouragements. C'est le genre de choses dont je n'arrive pas à parler à mon ami ou à toute personne qui n'enseigne pas... Au mieux, je récolte de la pitié ou de l'indifférence, au pire des conseils Yakafokon ou des "Nan mais, c'est pas si grave !" ...
Donc, merci à tous !! Je commence à aller mieux !
- MathadorEmpereur
*Ombre* a écrit:Mathador a écrit:Puisque ces accusations sont proférées auprès du chef d'établissement, elles constituent une dénonciation calomnieuse passible de 5 ans et 45K (art. 226-10 du Code pénal):zigmag17 a écrit:Je crois aussi que parvenue à ce stade, je consulterais les textes officiels pour pouvoir répondre à l'accusation de "harcèlement" par celle de "faux témoignage" ou quelque chose dans ce goût-là, juste pour que le malaise change de camp, et faire peur aux parents et à l'élève.
[…]
Exactement.
[…] Quand j'ai été concernée, j'ai sorti le texte de loi sur la diffamation et exigé une sanction, assortie de mesures de réparations pour rétablir les faits, histoire que non seulement la gamine, mais les autres et la direction impriment bien que c'est grave, et que la prochaine fois, je ne passerai même pas par le bureau des chefs, j'irai directement à la gendarmerie.
De telles choses sont possibles aussi parce que nous ne nous défendons pas assez.
Bon courage, Phylia.
Je rappelle à tout hasard (même si tu le sais sûrement) que la dénonciation calomnieuse et la diffamation ne sont pas le même délit. La diffamation est un délit de presse qui relève de dispositions spécifiques (notamment la prescription de 3 mois).
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Une passanteEsprit éclairé
Phylia, j'ajoute aux mots des collègues qu'il ne faut pas hésiter à aller consulter un psychologue pour poser tout cela si tu en sens le besoin. On subit parfois des choses qui font halluciner les personnes extérieures à l'EN, et cela peut aussi t'aider à te reconstruire sereinement.
Bon courage !
Bon courage !
- *Ombre*Grand sage
La diffamation ne passe pas forcément par la presse. Le fait de dénigrer quelqu'un au travail (espace public, avec des conséquences) de façon calomnieuse est prévu par la loi et puni, y compris si la diffamation prend la forme de l'insinuation.
édit : lien officiel pour vérifier la chose : https://www.demarches.interieur.gouv.fr/particuliers/diffamation
édit : lien officiel pour vérifier la chose : https://www.demarches.interieur.gouv.fr/particuliers/diffamation
- MathadorEmpereur
Effectivement, « délit de presse » n'indique pas qu'il a lieu par la presse mais qu'il relève de la loi de 1881.*Ombre* a écrit:La diffamation ne passe pas forcément par la presse. Le fait de dénigrer quelqu'un au travail (espace public, avec des conséquences) de façon calomnieuse est prévu par la loi et puni, y compris si la diffamation prend la forme de l'insinuation.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Mélusine2Niveau 10
Phylia a écrit:@Manu7 Je suis bien d'accord avec toi et comme j'aurais aimé que la Principale actuelle se comportât comme le vôtre !
Je me rends compte aujourd'hui que si je ne me sens pas tout à fait dégagée de cette histoire, c'est aussi parce que la Principale n'a pas été aussi ferme qu'elle aurait pu l'être : ce ton très maternant qui me sort par les oreilles...
En tout cas, je suis bien contente d'en avoir parlé ici et d'avoir pu lire vos encouragements. C'est le genre de choses dont je n'arrive pas à parler à mon ami ou à toute personne qui n'enseigne pas... Au mieux, je récolte de la pitié ou de l'indifférence, au pire des conseils Yakafokon ou des "Nan mais, c'est pas si grave !" ...
Donc, merci à tous !! Je commence à aller mieux !
Elle est loin d'être la seule à fonctionner comme cela, mais elle a été en dessous de tout. C'était à elle de te soutenir immédiatement au lieu de jouer le bureau des pleurs et de rétropédaler mollement... sans nécessairement en faire une affaire d'état et crucifier l'élève, elle devait aussi le sanctionner pour son mensonge plutôt que de le recevoir (à goûter ?) tous les jours. Bien sûr que c'est beaucoup son attitude à elle qui t'a laminée : j'espère que tu as quelques collègues solides sur qui t'appuyer (et réciproquement).
Courage, essaie de passer un bon week-end
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